Le debat du 14 août 2016 :  » Quelle place pour le luxe en période de crise économique ? », animé par Claudine Enjalbert.

4 comments

Posted on 10th août 2016 by Gunter in Uncategorized

4 Comments
  1. Zub says:

    L’une des fonctions du luxe est d’absorber les liquidités en sur-nombre afin que ces liquidités n’investissent pas des secteurs vitaux comme le marché du logement…ou des secteurs calamiteux comme le marché de la drogue ; arrêter le luxe, ce n’est pas arrêter que le luxe.
    Arrêter le luxe, c’est déjà arrêter la fiscalité du luxe…pour les fondus de fiscalité.
    Maintenant faudrait-il savoir si la crise est économique…ou pas plutôt culturelle…ou pas plutôt institutionnelle…alors qu’elle dure officiellement depuis trente ou quarante ans…depuis que l’énarchie a pris les commandes !…? Ne faudrait-il pas commencer à parler « dysfonctionnement » !?! Dire seulement « crise » , c’était déjà admettre que le système DE GAULLE était globalement satisfaisant et doit être conservé sans changement, voire que c’était encore la faute des pauvres et des sans-grade !…!

    10th août 2016 at 17 h 50 min

  2. Sophie Lebrun says:

    Le luxe il est contraire des <> dont les épicuriens nous invites à nous satisfaire.
    La question posé est philosophique, puisqu’elle comporte une part d’éthique ,voir de morale, une part sociale et peut-être du domaine de la politique. Le marche du luxe ne connait pas la crise.
    Le luxe peut servir à tout le monde , car les œuvres d’art vont se retrouver un jour dans les musées et là ce luxe appartient à notre culture.
    Pour Rousseau le luxe est le principe d’exploitation du petit peuple et il est le ressort de toutes les perversions. Le luxe crée inégalité , l’origine du mal.
    La pensée de Voltaire que le luxe est une nécessité, un facteur développement économique.

    10th août 2016 at 13 h 50 min

  3. guy pannetier says:

    Dans une période où « les français », (je cite) « vivent au-dessus de leurs moyens », où la France (je cite encore) « est le malade économique de l’Europe », nous apprenons par ailleurs, que nous sommes après le Japon, deuxième plus grand consommateur de luxe*, que l’Europe en crise économique détient 75% du marché du luxe dans le monde*, et enfin que la secteur du luxe progresse en France de plus de 8% chaque année.
    Source des données chiffrées : Comité Colbert. http://www.comitecolbert.com/
    (Comité composé des principaux acteurs du grand luxe au niveau mondial)

    A partir de cela, nous pouvons être amenés à nous poser cette question : quelle place pour le luxe en période de crise économique ?
    Si globalement les richesses augmentent, en France et dans le monde, si le nombre de milliardaires augmente chaque année, comme nous le montre bien des études, alors, pourquoi sommes-nous en crise économique ? On ne peut pas, ne pas penser que ces sommes folles dépensées dans le luxe pour des choses, des objets souvent destinés à un seule personne, ces dépenses représentant des capitaux stagnants, sont des investissements stériles, ce qui est contraire au principe d’économie, lequel est basé sur la plus grande circulation de l’argent. Car, si notre économie est devenue dans des proportions inquiétantes, une économie virtuelle, celle du luxe n’est pas virtuelle, on n’achète pas un Rolex, une paire de Weston, une ferrari, une roll royce phantom, avec des valeurs papier basées dans la nébuleuse économique, le luxe se paie cash..
    Alors, le secteur du luxe doit-il faire l’objet de réglementation introduisant des limites, des taxations ? Peut-on revenir à la TVA à 33% ? Le luxe doit-il être encadré ? Et comment réguler l’activité du luxe sans tomber dans les errements d’un Savonarole ? Savonarole ce moine italien illuminé, ce taliban du moyen âge qui faisait brûler, détruire, livres, parfums, bijoux, soieries…
    On classe généralement aujourd’hui dans le luxe : la joaillerie, la maroquinerie haut de gamme, les parfums, la haute couture, les palaces, les yachts, les avions privés, les voitures haut de gamme, les écuries de courses, et certaines résidences, etc.
    Le luxe nous asservi nous ont dit des philosophes; il est le contraire des « plaisirs naturels et nécessaires » dont les épicuriens nous invitent à nous satisfaire. Mais si nous définissons comme luxe tout ce qui est au-delà du strictement nécessaire, nous allons alors, vers un monde spartiate et triste, un monde où nous serions prisonniers des vertus mortifères, tel les abeilles de la fable:
    « Les abeilles riches et raffinées, ne se rendent pas compte que les vices cachés et la malhonnêteté dont elles se plaignent continuellement sont le fondement réel de leur prospérité. Elles prient les Dieux d’en être définitivement délivrées. Jupiter finit par les exaucer : les abeilles sont à présent honnêtes, mais les vices disparus, la prospérité quitte la ruche. Les métiers fondés sur l’amour du luxe, sur l’orgueil et le crime dépérissent et meurent, chacun se contente du minimum indispensable pour vivre. Les abeilles, devenus pauvres et vertueuses, en sont réduites à l’état de survie, seule condition qui convienne à la vertu ». Bernard Mandeville, (philosophe hollandais, 1670-1733). (Egalement référence du libéralisme économique)
    Ce sujet est une médaille avec ses deux faces, avec ses aspects néfastes, (un côté de la médaille) ; et d’autre part, nous sommes tous d’accord pour le constater, le luxe nous a laissé un immense patrimoine, (autre côté de la médaille) et là nous sommes bien embêtés pour condamner le luxe. Vouloir nier le rôle du luxe dans toute l’histoire des hommes paraît irraisonnable.
    Donc, comment penser un instant éradiquer le luxe et vouloir conserver la créativité, conserver et transmettre tous ces savoirs faire ? Tous ces chef-d’œuvres qui nous laisse admiratifs, nous ne pouvons pas les renier. Ce serait renier une large part de notre culture
    Autrement dit, le problème posé, est philosophique, puisqu’il comporte une part d’éthique, voire de morale, une part sociale, et enfin une part qui est du domaine de la politique.

    10th août 2016 at 14 h 03 min

  4. Zub says:

    Le luxe, vu de l’intérieur, est toujours triste : non, les palais des anciens rois ne me font pas envie ; non, les statues monumentales élevées au nom de la république ne m’apparaissent pas dignes de la république ; quant aux cathédrales consacrées aux cultes, elles me semblent desservir les cultes plus qu’autre chose ; en contrepoint, ce que je trouve magique, c’est l’idée des pères de 1789 de conserver les chefs doeuvre du génie humain dans l’enceinte des écoles professionnelles, à la vue des apprentis : le vrai luxe, ce ne serait pas consommer, ni thésauriser : ce serait le temps de faire les choses à son rythme !?!

    10th août 2016 at 16 h 46 min

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