Après une semaine illustrée par la présentation des candidats au ‘Prix Sakharov 2013’ pour la liberté de l’esprit, et par des Semaines Sociales de France consacrées au Travail, prit fin la Fête de l’Huma, avec la présentation de saltimbanques, ainsi que débats politiques ou les conditions de travail, tandis qu’au Café des Phares®, les habitués du lieu, aussi bien que des nouveaux venus, ont eu l’occasion d’assister au Débat du 15 Septembre 2013, dont le sujet, animé par Claudine Enjalbert, était : « Pourquoi l’ennui ? »
De quel ennui est-il question ? De quelle nature est cette contrariété ? Qu’est-ce que ce désagrément ? Des ennuis, il y en a des tas ! D’argent, de santé, de voiture, etc. Mais, admettons qu’en gros, là, il s’agirait d’une impression de vide ; un sentiment de lassitude, causée par la monotonie de la vie, voire le désintérêt pour quoi que ce soit. Dès lors, on se demande, Pourquoi ? ou Pour quoi ? Une mélancolie provoquée, comme souvent, par le cafard ou le détachement des choses ? Beaucoup d’écrivains se sont laissés séduire par cette thématique, comme Alberto Moravia, entre autres, qui décrit des Hommes vaincus par la réalité, parce que guidés par elle, et le chanteur Fauve, par exemple, va même jusqu’à y voir un crime, dans ses chansons.
« Mal nommer les choses, c’est goûter au malheur du monde », ajoute pour sa part Albert Camus ; en fait, ce qui est, est, et il n’y a rien d’autre à en dire, chaque question supplémentaire n’aboutissant qu’à l’embrouille, le vague, la confusion. A un capharnaüm ou bric-à-brac où rien ne va de soi. Comme disait ma grand-mère, « l’ennui » est le propre de ceux qui ne veulent rien faire de leurs dix doigts, et d’après les experts, « s’ennuyer », c’est-à-dire, se morfondre, nuit gravement à la santé, pouvant avoir même des effets secondaires, tels que l’anxiété et l’angoisse, amenant souvent à la dépression et à des risques cardiovasculaires. Il ne semble pas que l’on puisse donc s’attendre à des résultats positifs dans une telle affection.
Qu’en a-t-on dit ?
Que « la traduction, en anglais, serait ‘trouble’ », « qu’il s’agissait d’une perte de conscience, et l’on s’est demandé quelles seraient ses causes, puis quel serait son moteur et son action, une absurde étymologie ayant été imaginée, « ‘en-nuit’, ‘qui-voudrait-dire’, dans la nuit », ou « un rapport avec le rêve qui inviterait à réfléchir pour s’en sortir, au risque de s’y complaire », « ‘penser’, c’est l’extase ». On a envisagé « le ‘stress’ dans la gestion du temps », « Verlaine, emprisonné, mais composant des beaux poèmes », « l’ennui né du bercement et de la paresse », « qu’un autre mot pour ‘l’ennui’ pourrait être la fainéantise », « rapprocher l’autre’ du ‘même’ », « qu’il fallait affronter la bête et pas botter en touche », et distinguer « l’ennui agréable, comme la solitude ou envie de rien faire, de l’ennui- paralysie », « on ne s’évade que par l’action », « dans le travail, on ne s’ennuie pas ; on se pose des questions », « pour sortir de l’ennui, il faut faire autre chose, le ménage, par exemple », « la graine se trouve dans l’arbre déjà », « Robinson Crusoé et Don Quichotte ne s’évadent pas », « l’apprentissage demande patience », « temps résigné, temps lucide ». « Entre philosophie et psychologie, la liaison n’est pas assurée », il faut faire face à soi-même », « la campagne et sports extrêmes pour sortir de l’ennui » …
Pour finir, « l’ennui, n’est qu’une maladie moderne »…
Gill nous a gratifié de ses vers, concluant par : « O Temps, suspends ton vol… »
Bref :
D’après le curé de mon village, qui préchait sur un nuage, s’ennuyer n’est pas bon pour la santé, en raison des effets secondaires indésirables que celà peut avoir, tels que l’anxiété et l’angoisse, capables de mener à la consommation d’alcool, tabac ou autres drogues, entraînant souvent la dépression, ainsi que des risques cardiovasculaires. Moralité : l’ennui est le propre de ceux qui ne savent rien faire de leurs dix doigts et, celui qui connaît l’art de vivre avec soi-même, ne se morfond point. Il faut faire de l’ennui une distraction comme une autre. Or, si je me fie à Jankélévitch, les Hommes agissent souvent à rebours. Ils pensent sérieusement ce qui ne l’est pas, et à la légère ce qui est sérieux. Ils pontifient dans les choses frivoles, et se conduisent comme des polissons dans circonstances les plus préoccupantes, … bien que la seule chose sérieuse, ici bas, soit l’humour.
Carlos
Gilles ROCA says:
Pourquoi L’ennui ? André S, Claudine’ E, Aux Phares,
depuis L’ennui … des temps, Le temps’ en … nuit tombé, en-nuit …
penser’, et, réfléchir, Acte … manqué, À-vide … L’être’- exil, À-vide … plénitude’, ou subie, ou choisie,
utile … solitude, Lassitude’- Attitude’, et jointe’ À L’Agréable … mais sans s’y complaire’,
un temps de doute … de passivité, Active’, et de questionnement, quête … qui sert, qu’on … sert, musique … de L’ennui, petite’ musique’ d’ennui …
recherche … de rebond(s), pause … de perspective’, état d’être … d’esprit,
démarche’, en devenir, et plongée … d’émergence’, sortir, Approfondir,
unie-forme … du fond , qui monte’ À La surface’, entrée en soi … pour en sortir,
quand’ on’ y passe’, on s’y motive … remotive … mobilise’,
on s’y regarde’ en face’, on s’y remobilise’,
on s’y Voit’ en miroir, on s’y regarde … Voir, ennui, distanciation,
de L’Âme’, une’ oppression, désarroi, expression, temps de méditation …
mélancolique … nostalgique’, érotique … L’ennui, une’ éthique … L’ennui, imagine’ un … conscient, d’expérience’, un confiant,
en suspens, temps, détachement, d’épreuve … temps,
dépassement, des-preuves’… en suspens,
ô temps, suspends ton Vol !, et me donne … Le temps …
de L’essor, de L’envol ! L’ennui est … Lent,
il est’ élan … un moteur, Au point mort … en torpeur, un ressort, en sommeil, ou en Veille,
L’ennui porte … conseil, s’y réveille … L’éveil,
« mal … a … dit Le docteur », Vincent Roca, bien … A dit Le penseur,
comme’- une … médecine, de L’Âme … qui chagrine’, un temps pré-créateur,
un temps pré-créatif, porteur, et transmetteur, suspensif, impulsif … de propre … création,
propre … révolution, suscitée, et, res’- suscitée, Avant résurrection, en-nuit … sublimation,
en souffrance’, en suspense,
de L’ennui … re-naît … sens’,
Gilles Roca,
Cas-
fée-Philo des Nés-nus-Phares, 15’ septembre’ 2013, ces-jours de Fructidor’,
en … nuit … en’ un jour … phare’, et sur d’Ardentes … braises, où L’ennui dort …
dans L’Air,
G R
17th septembre 2013 at 9 h 07 min