CORONA SUPERSTAR, BIBLIO CORONA par Joseph STRICH

1 comment

Posted on 5th mai 2020 by Gunter in Suggestions de lecture |Textes

3 e volet de la trilogie: la géopolitique du corona
3 e volet de la trilogie: le corona et l économie
Supplément/bibliographie numérique: liste/extraits – médias, sites…
Pour vous informer et vous former à la géopolitique.
Un texte d’un genre inédit dans ce site, mais qui s’impose face à la situation de confinement obligatoire dans laquelle nous nous trouvons tous partout dans le monde et qui nous empêche de consulter des livres et autres publications à la bibliothèque ou de les acheter en librairie ou dans un kiosque à journaux.
On ne peut même plus nous rencontrer pour discuter, échanger, nous informer, étudier (apprendre, enseigner, transmettre le savoir  – le sacré « devoir de transmission » dans certaine religion…).
Voila pourquoi je vous propose, dans la foulée de ma série d’articles coroniens, qu’ils aient été d’inspiration historique, littéraire ou philosophique, ou qu’ils aient porté sur des questions de géopolitique, économie, énergie, etc, je vous propose donc une bibliographie numérique (mais aussi en version imprimée) et non exhaustive.
En plus des trop nombreuses citations et références dans mes articles même, je vous invite à consulter sur internet bien sur les organes de presse et les sites suivants, parfois des articles précis dans ceux-ci, et il m’arrive de citer des extraits entiers, quand ils me paraissent trop bons pour ne pas en faire usage ici et vous les apporter tels quels.
Afin d’étancher notre soif de savoir (et la planète d’étancher sa soif de pétrole).
Voici:

- Franceinfo, 12 mars:

« L’article à lire pour comprendre la guerre pétrolière qui fait tousser les places financières sur fond de coronavirus »:

« L’épidémie de Covid-19 a mis un coup de frein à l’économie chinoise. Or, selon l’adage, quand la Chine tousse, le monde s’enrhume. La preuve avec le cours du pétrole qui s’est effondré début mars, rajoutant de l’instabilité à une situation déjà bien floue…

Des mégapoles chinoises aux rues désertes, des millions d’Italiens cloîtrés chez eux, la fin d’une entente russo-saoudienne, des menaces sur le Venezuela, l’Algérie, l’Iran, voire le Texas… Tout cela à cause d’un postillon? …
En vertu de l’effet domino et du partage mondialisé des fluides et des capitaux, un malheureux patient dans une rue de Wuhan, dans le centre de la Chine, a provoqué une contagion à la fois épidémique et économique. Lundi 9 mars, alors que l’humanité apprenait à éternuer dans son coude, le prix du baril du pétrole a connu sa pire chute depuis la première guerre du Golfe en 1991 (à 35 dollars le baril), entraînant les Bourses mondiales dans son sillage. Depuis, la planète finance mise à rude épreuve par la pandémie du Covid-19 affiche une très mauvaise mine ».
L’article se termine par: « j’ai la flemme de tout lire, vous pouvez me faire un résumé? »
Cette formule de « l’article à lire pour comprendre… » se terminant par une demande de récapitulatif se répète pour plusieurs thèmes tels que:  « … pour comprendre pourquoi la France (et le reste du monde) file tout droit vers la récession »… Je recommande vivement, surtout le condensé à la fin.
Un dernier mot à propos franceinfo. Je conseille sa newsletter et son: coronavirus: opération #OnVousRépond. Exemple: à quand un vaccin contre le coronavirus? Vous avez une question sur le coronavirus? Contacter la rédaction en cliquant sur ce bouton. Réponses également au JT de 20 heures de France2, à l’antenne radio de Franceinfo et toute la journée sur la chaîne info (canal 27).
- Atlantico/corona krach, 23 mars:
« La plus grande crise économique de tous les temps… ou pas ». Beaucoup d’intelligence critique et même auto-critique dans ce « ou pas » qui va à l’encontre de toute affirmation journalistique péremptoire et même parfois aujourd’hui académique. Mais je m’emballe peut-être. Lisons plutôt la suite: « car les armes pour la contrer existent, mais les généraux la maîtrisant existent-ils?  Ceux-la même qui (imprudents) ont créé l’ordre économique mis en place (en 2008) ». Rappelant la Grèce naguère, l’auteur prédit des crises monétaires avec en particulier l’effet spirale/ boule de neige, des dettes et des créances…
Atlantico, un des meilleurs sites de géopolitique, auquel je suis abonné et que je lis consciencieusement de toujours et particulièrement depuis le début de la crise actuelle, qui interpelle la discipline de géopolitique plus que toute autre de mémoire de journaliste.
Coronacrise: je transfère régulièrement à certains d’entre vous les meilleures analyses du site.
- France Culture, 18 avril:
Interview de Francis Perrin, directeur de recherche et spécialiste des questions énergétiques à l’IRIS:
Question: cette guerre pétrolière peut-elle entraîner une récession?
Réponse:  l’accord du 12 avril (est) le plus ambitieux depuis la fondation de l’OPEP en 1960 [...] Accord sans précédent par l’ampleur de la réduction de la production de 10 pc, 10 millions de barils… c est plus qu’un armistice, qu’une trêve… »
Poursuivons notre navigation sur le web. Je vous rappelle certains des meilleurs sites d’information et de géopolitique existant en France et dans le monde, et que j’ai parfois cités dans mes articles.
Mais commençons d abord par le top 5 des sites d’actualité français:
1. Linternaute.com
2. lefigaro.fr et figarovox/tribune
3. lemonde.fr (en partenariat avec le Huffington Post)
4. lenouvelobs.com (complement d audience Challenges)
5. lexpress.fr (actualite économique et politique)
Mais aussi les sites des quotidiens « Libération » (gauche) et « Le Parisien » (populaire), du média nouvelle génération » l’Opinion » (libéral pro-business et Européen), un quotidien qui allie l’innovation d’internet (présent sur les applis pour mobiles et tablettes) à la puissance du papier (abonnement possible en commun avec « The Financial Times »),  de l’hebdomadaire « Le Point », des journaux spécialisés dans l’actualité économique et financière « Les Echos » et « La Tribune », de la très bonne revue de presse internationale « Courrier International » (une sélection thématique hebdomadaire d’articles traduits en français des plus importants journaux du monde entier, meilleure école qui soit de géopolitique), de l’excellent et ancien mensuel géopolitique « Le Monde diplomatique », des sites internet google actualités et yahoo.fr, de RTL, de RFI, etc.
Passons maintenant à la presse anglophone (USA et Royaume-Uni essentiellement). Voici une liste succincte de sites d information et d analyse, applications et organes de presse en anglais, pour mieux comprendre le monde d’aujourd’hui:
« BBC News » (BBC Word News TV et BBC Word Service Radio). L’un des organes de presse les plus prestigieux au monde. Des rubriques spéciales: Corona pandemic, Your corona stories, Coronavirus explained, The coronavirus in the US. Des articles de fond et de réflexion: Will coronavirus change how we define heroism. Des conseils: Advice and Spport: Seven ways to stop bad information, Mental help tips. Des sujets et reportages passionnants tels que: « Europe’s longest running lockdown (confinement) », « Lockdown’s heavy toll on Italy’s mental health », ou encore « The new house rules of my life under lockdown » et « Muslims prepare for a Ramadan under lockdown ». Et cerise sur le gâteau: 10 Songs supporting the world through lockdown (including John Lennon’s Imagine, Bob Marley’s Ride Natty Ride and Queen’s We will Rock You). Vous l’avez compris, la BBC (au site de laquelle je viens de m’inscrire en un clic tout en écrivant) est incontournable pour s’informer des choses du monde.
Channel 4 (réputée impartiale, couvre politique et économie).
Sky News.
ABC News (Australie).
CNN. Chaîne américaine, première à diffuser 24h sur 24, avec des bulletins en boucle. S’est rendue célèbre pendant la première guerre du Golfe (1991). « Scénario du jour du Jugement dernier », c est en ces termes qpocalyptiques que CNN a décrit la journée noire de l effondrement des prix du schsite américain.
Jusque-là des chaines de télévision, chacune accompagnée d’un site d’informations.
Presse écrite en Angleterre: « The Times » (fondé en 1785), « The Daily Telegraph »
(1855), « The Guardian » (1821), « The Financial Times » (1888, le journal de référence international pour les questions économiques et financières), « The Daily Mail », « The Daily Express », « The Daily Mirror », « The Sun ». Et parmi les nouveaux médias: « The European » de feu Robert Maxwell (1986), passé au format tabloïd et n’existant plus qu’en version digitale. Presque chacun des journaux mentionnés a bien sur sa version dominicale (« Sunday Times », « Sunday Telegraph »), et tous ont leur site internet. Ils se positionnent pour ou contre le Brexit, sujet prédominant avant la pandémie du corona.
Et voici une sélection de médias d’actualité américains, doublé chacun bien sur de sa fenêtre numérique:
« The New York Times » (NYT), libéral, chic, fondé en 1851, plus prestigieux et organe de presse dans le monde, un modèle pour le Français « Le Monde » et « l’Isralien Haaretz », destiné à ceux qui maîtrisent l’anglais. Pour les adeptes du format classique de la presse papier, version imprimée partout dans le monde.  « Quelque chose de bizarre s est passé », a commencé par rapporter son site pour annoncer la chute du schiste.
Autres grands quotidiens: le « Washington Post » (affaire Watergate, 1972-1974), le » New York Post » (conservateur), « USA Today », « Los Angeles Times », et surtout l’incontournable « Wall Street Journal », le plus vendu au monde pour ce qui touche à l’économie et à la finance. Nombreux prix Pulitzer à son actif.
Coté hebdomadaires, des titres célèbres: « New Yorker »,  »Newsweek », »Time Magazine » (Man of the Year). Mais aussi « Foreign Affairs » (magazine de relations internationales ou avait paru l’article choc de Samuel Huttington sur « le choc des civilisations »).
Citons encore le quotidien canadien « The Toronto Star » (Ernest Hemingway le jeune en avait été le correspondant à Paris de 1921 a 1926, les années de « Paris est une fête » – A Moveable Feast -) et le chinois « The South China Morning Post ».
Parmi les sites américains à consulter notamment pour la crise du corona et l’effondrement du schiste: Bloomberg, Huffpost (anciennement Huffing Post), politico, npr, market watch et quartz. Quartz App est une application super cool qui envoie les derniers titres par sms auxquels vous pouvez réagir par le même biais. Aperçu rapide d’histoires les plus intéressantes de la journée. Ton informel idéal pour ceux qui ont du mal avec des reportages plus complexes sur d’autres chaines. Infos actualisées plusieurs fois par jour. A consulter au début ou à la fin de la journée.
Je finirai cette revue avec une région particulière, le Moyen-Orient:
Israël: les sites: ynet (son commentaire sur la crise du pétrole: « meme si le prix de lor noir venait à se ressaisir, il semblerait que l époque d un pétrole particulièrement cher est révolue »), walla (affaire Netanyahou), haaretz, jerusalempost, i24news.
monde arabe: le site de la chaîne de télévision internationale basée au Qatar, al-jazeera, et le site du quotidien algérien francophone el-watan.
J achèverai mom tour du monde de la presse avec deux titres que je n ai pas évoqués dans mes papiers mais dont l importance sur l échiquier médiatique mondial est primordiale: tout d abord l hebdomadaire britannique The Economist (1843), dont la formule combinée magazine + digital connait un énorme succès planétaire (1.600.000 abonnés); il couvre les affaires courantes, le business international, la politique et la technologie, et bien sur offre une large couverture économique de la pandémie du coronavirus. Et enfinThe International Herald Tribune Magazine, qui propose une rétrospective (retrospective news)  de ses reportages de 1877 à 2013: événements, guerres mondiales, mouvement des femmes en faveur du suffrage universal, grandes expéditions. Il est rattaché à l édition internationale du NYT, imprimé en de nombreux sites à travers le monde.
J.S.

Psychanalyse ou barbarie !

0 comments

Posted on 15th octobre 2013 by Gunter in Suggestions de lecture

Le dernier numéro de la revue « Cités » (n° 54) dont notre ami Christian est l’un des deux rédacteurs en chef, s’intitule « Psychanalyse ou barbarie ».
« La psychanalyse est aujourd’hui attaquée de toutes parts. Certains ne cachent plus leur volonté de la détruire comme théorie du psychisme, comme thérapeutique et comme discipline universitaire. Qu’est-ce qui se cache derrière cette volonté de destruction ? N’est-ce pas une nouvelle barbarie lentement exsudée par l’idéologie de notre monde productiviste ? Pour démasquer cette nouvelle barbarie, il faut expliquer les raisons pour lesquelles la psychanalyse lui apparaît comme ennemi à abattre. Il ne peut s’agir de points de détail, mais de positions fondamentales. Celles qui relèvent des présuppositions philosophiques de la psychanalyse dans la mesure où elles engagent la détermination même de l’être humain. » (Yves-Charles Zarka).
Ensuite, Yves-Charles Zarka (directeur de la rédaction), énumère dans son éditorial cinq présupposés philosophiques de la psychanalyse; en voici les intitulés :
L’intransparence psychique, l’irréductibilité de l’aléatoire, le noeud des relations, la répétition/mort et la différence/vie.
Cette présentation se termine ainsi : « Les barbares, comme le montrait Giambattista Vico, ne sont pas des sauvages. Ils sont civilisés. Ils sont même le produit de la civilisation, d’une civilisation dont l’objectif central est désormais de conformer les sujets aux valeurs instrumentales absolutisées que sont la productivité, l’efficacité, la performance. Le vécu, la vie subjective, la vérité cachée, la mort doivent être mis entre parenthèses, voire niées, parce qu’ils induisent des retards dans une vie formatée selon un schéma productiviste, et qui plus est y résistent. »
En dehors du dossier central « Psychanalyse ou barbarie » (avec des contributions de Christian Godin, de Roland Gori, d’Alain de Mijolla, etc.) ce numéro passionnant, indispensable pour qui veut mieux comprendre les enjeux anthropologiques de notre époque, contient aussi un « Grand entretien » avec Roudinesco, « La culture après Malraux », « Critique de la reconnaissance : autour d’Axel Honneth », etc. (18 €, distribué par les PUF)

Christian Godin : « La haine de la nature »

0 comments

Posted on 28th septembre 2012 by Gunter in Suggestions de lecture

Je crois qu’il n’est plus nécessaire de présenter Christian Godin, notre ami du café des Phares…
Ce livre dont je me contenterai surtout de reproduire la quatrième de couverture n’est pas seulement extrêmement bien informé des faits, très bien écrit – on a très souvent envie de recopier ses formules imagées qui frappent – mais d’une hauteur proprement philosophique remarquable : il réalise ce que Hegel nommait « l’universel concret » et que j’appelle la « philosophie vivante ».
Une seule « critique » : apparemment, ce livre aboutit au désespoir d’une destruction de la nature fatale et irréversible, mais en même temps l’auteur s’inscrit dans la pensée d’un Jean-Pierre Dupuy et de son « catastrophisme éclairée ». Or, celui-ci prône l’inévitabilité de la catastrophe à venir – afin qu’elle soit évitée ! Sinon, à quoi bon d’écrire des livres ?
Quatrième de couverture : « L’amour de la nature, l’intérêt pour la nature, la joie éprouvée en présence des paysages et des êtres de la nature font partie des présupposés courants jamais mis en question.
Notre civilisation est bien plutôt parquée par la haine de la nature. De la construction des villes à l’édification des corps, le monde de la technique est une véritable entreprise d’anéantissement.
Les difficultés auxquelles aujourd’hui se heurtent les politiques environnementales, les échecs récurrents des conférences internationales ne peuvent être compris si ce fait est oublié.
Les orientations « vertes » du capitalisme actuel ne sont que des ruses pour faire triompher l’artifice. Elles ne font que nous éloigner davantage du sens de la nature – désormais perdue.
La catastrophe systémique qui a commencé a proprement valeur apocalyptique, de révélation. C’est la pulsion de mort qui travaille en silence, jusqu’à sa probable victoire. »
« La haine de la nature », Champ Vallon, 2012, collection « L’esprit libre ».
A lire absolument par tous ceux qui ne sont pas encore complètement artificialisés, coupés de la nature (extérieure et intérieure, les deux vont ensemble), afin de mieux convaincre ceux qui le sont déjà (c’est à dire coupés) de réagir – l’homme, tant qu’il est vivant, n’est soumis à aucune fatalité ( entre beaucoup d’autres Françoise Dolto, et mission essentielle de « la philosophie dans la cité »).
Gunter Gorhan

Klaus Held : « Voyage au pays des philosophes » (Rendez-vous chez Platon).

1 comment

Posted on 13th juin 2012 by Gunter in Suggestions de lecture

Descartes le disait déjà : « C’est la même chose de philosopher que de voyager. » Ce guide de voyage philosophique – voyage dans le temps (VIème siècle av. J.C. – XVIème siècle après) comme dans l’espace (tout le pourtour de la Méditerranée, de Milet à Séville) – nous plonge dans le monde des idées qui est au fondement de notre culture comme de la pensée chrétienne. Il offre la possibilité de renouer une relation vivante avec la culture antique, en retraçant les chemins de pensée qu’elle a empruntés et en donnant une vue claire des concepts qu’elle a forgés, et cela jusqu’à la Renaissance et la conquête du Nouveau Monde. Il montre aussi comment le XVIème siècle marque un élargissement radical tant de l’horizon géographique (sortie de l’Europe) que de l’horizon mental (droit public international).Descartes le disait déjà : « C’est la même chose de philosopher que de voyager. » Ce guide de voyage philosophique – voyage dans le temps (VIème siècle av. J.C. – XVIème siècle après) comme dans l’espace (tout le pourtour de la Méditerranée, de Milet à Séville) – nous plonge dans le monde des idées qui est au fondement de notre culture comme de la pensée chrétienne. Il offre la possibilité de renouer une relation vivante avec la culture antique, en retraçant les chemins de pensée qu’elle a empruntés et en donnant une vue claire des concepts qu’elle a forgés, et cela jusqu’à la Renaissance et la conquête du Nouveau Monde. Il montre aussi comment le XVIème siècle marque un élargissement radical tant de l’horizon géographique (sortie de l’Europe) que de l’horizon mental (droit public international). Klaus Held, (né en 1936) est un philosophe de grande renommée, dans les domaines de la pensée antique et de la phénoménologie. Il a enseigné à Aix-la Chapelle et à l’université de Wuppertal. Il est coéditeur des Œuvres de Husserl et de Heidegger. Klaus Held : « Voyage au pays des philosophes » (Rendez-vous chez Platon), traduction de l’allemand par Robert Kremer et Marie-Lys Wilwertth-Guitard. Edition Salvator, 2012, 574 pages, 22€. (4ème page de couverture).Edition Salvator, 2012, 574 pages, 22€.

« Nouvelles pratiques philosophiques à l’école et dans la cité » de Michel TOZZI.

0 comments

Posted on 17th mars 2012 by Gunter in Suggestions de lecture

Parution du livre : « Nouvelles pratiques philosophiques à l’école et dans la cité »

Enfin un livre qui retrace l’histoire de ces nouvelles pratiques philosophiques et qui en expose le concept, qui en fait la théorie ; je considère, en effet l’auteur, Michel Tozzi,- venu il y a quelques mois animer le débat aux Phares – comme LE « cerveau » de ces nouvelles pratiques.

Michel Tozzi est philosophe, professeur émérite de l’éducation à l’Université Montpellier 3. Il a écrit de nombreux articles et ouvrages pour rendre la philosophie populaire, à l’intention des adultes comme des enfants. Parmi beaucoup d’autres activités ne faveur de la philosophie dans la cité (et à l’école), il est cofondateur de l’Université populaire de Narbonne et il anime depuis 1996 le café philo de Narbonne.

Philosopher à l’école maternelle, primaire, en collège, en lycée  professionnel, dans des médiathèques, des maisons des jeunes, des  foyers de jeunes travailleurs., ou philosopher dans un café philo,  banquet philo, ciné philo, théâtre philo ; au cours d’une rando philo,  avec une BD philo, par une consultation philo privée ou en  entreprise., ou  philosopher en prison, en maison de retraite, à  l’hôpital, en pédopsychiatrie, etc.
Dans chaque cas, de Nouvelles Pratiques Philosophiques (NPP) se  mettent place. Cet ouvrage vise, pour un public très large  (enseignants, animateurs, parents, amateurs de philo, participants à  des cafés philo etc.), à :- décrire et analyser l’émergence de ces pratiques philosophiques  sociales et scolaires souvent inédites, répondant à une demande  sociale et esquissant une image nouvelle de la philosophie ;- dresser un panorama de la diversité des publics, des lieux  d’exercices et des méthodes utilisées ;
- inventorier les genres qui se cherchent puis se stabilisent, autour  des tenants et aboutissants philosophiques ;
- préciser les objectifs et les présupposés philosophiques, politiques  ou didactiques impliqués, les méthodologies, dispositifs et supports  privilégiés ;
- exposer quelques-unes des controverses souvent passionnées soulevées 
par ces nouvelles pratiques philosophiques. (« Nouvelles pratiques philosophiques à l’école et à la cité », édition Chronique sociale, 2011, 443 pages, 16,50 €) :

Cafés-philo de l’Association Accord, animé par Maxime Felion.

0 comments

Posted on 9th janvier 2012 by Cremilde in Manisfestations - Abécédaire |Suggestions de lecture

Cafés philo de l’association Accord

- les 2ème et 4ème lundi du mois à 20h au café d’Albert, 109 boulevard de Charonne, Paris 11ème (m° Alexandre Dumas, ligne 2) animé par Jean-Luc Berlet

L’agenda de l’association est à la page http://accord.aie01.com/category/cafe-philo .

Suggestion de lecture

6 comments

Posted on 13th septembre 2010 by Cremilde in Suggestions de lecture

« Les deux « adversaires » ici en présence témoignent, dans le débat d’idées, de deux visions irréconciliables. Tout, dans leurs prises de position respectives, les sépare : Alain Badiou comme penseur d’un communisme renouvelé ; Alain Finkielkraut comme observateur désolé de la perte des valeurs. La conversation passionnée qui a résulté de leur récente rencontre […] prend souvent la tournure très vive d’une « explication », aussi bien à propos du débat sur l’identité nationale, du judaïsme et d’Israël, de Mai 68, que du retour en grâce du communisme. Mais le présent volume ne se réduit pas à la somme de leurs désaccords. Car ni l’un ni l’autre ne se satisfont, en définitive, de l’état de notre société ni de la direction que les représentants politiques s’obstinent à lui faire prendre. Si leurs voix fortes et distinctes adoptent, un moment, une tonalité presque semblable, c’est sur ce seul  point. » (4ème de couverture du livre « L’explication » de Alain Badiou  et d’Alain Finkielkraut, lignes 2010, 172 pages, 17€.)

Je ne peux trop conseiller la lecture de ce livre totalement improbable avant sa publication, ou plutôt avant une première rencontre des deux philosophes organisée par le Nouvel Obs, tellement leurs positions dans presque tous les domaines les opposaient.

Il faut ajouter au-delà de la seule convergence entre les deux auteurs (leur malaise dans notre « civilisation ») deux points :

- Une attitude exemplaire pour nous qui nous opposons souvent dans nos échanges aux Phares ou ailleurs, je cite Alain Badiou :

« Au demeurant, c’est une référence un peu intime, mais si vous regardez mon Petit Panthéon portatif, vous verrez qu’avec ceux qui ne pensent pas du tout comme moi, je peux avoir une sorte de fraternité. C’est même cette disposition à votre égard, en cette fin de notre discussion ! » (p. 168) ; sans qu’il l’exprime, il est permis de penser que A. Finkielkraut était dans la même disposition, car lorsque quelqu’un dévoile le fond de sa « posture existentielle » il ne peut qu’être infiniment respectable, voire aimable…

-La « philosophie » ou « posture existentielle » que nous adoptons dépend du type d’humain que nous sommes (Fichte) : « Cela ne fait qu’aggraver la mélancolie que vous avez remarqué tout au long de notre dialogue »  (Alain Finkielkraut, à quoi Alain Badiou répond) : « Lorsque je dis la vôtre [mélancolie, G.G.], c’est toujours avec une sourde inclination à la partager, je pense que vous m’avez entendu sur ce point. Et j’irai même jusqu’à définir toute une partie de ce que je fais comme une lutte énergique contre cette mélancolie » (dernières phrases du livre »).

Qui a « raison » ? Tous les deux bien sûr, puisqu’ils sont allés à la racine (la vraie philosophie est radicale) de leur différence qu’ils ont su porter au langage…

Enfin, un livre paru en 2004, « La religion après le religieux », reproduisant un entretien entre Marcel Gauchet et Luc Ferry (Grasset, coll. Nouveau collège de philosophie) m’avait déjà fait le même effet d’un dialogue philosophique exemplaire par la capacité des deux interlocuteurs de se décentrer sur l’autre.

Gunter Gorhan.

« Le pain et les miettes » de Christian Godin

0 comments

Posted on 1st avril 2010 by Cremilde in Suggestions de lecture

, ,

Lorsque j’ai demandé au libraire s’il avait le livre de Christian Godin, « Le Pain et les Miettes », s’apprêtant à fureter dans son ordinateur, il me répliqua : « J’aurais dit le contraire, ‘Les Miettes et le Pain’ ». Ça m’a fait rire, mais il n’avait pas tord, parce des miettes de cet ouvrage il ne faut pas en perdre une.

Glosant sur sept verbes : être, agir, pouvoir, voir, avoir, savoir et dire, Christian y développe son éblouissante vision de la Totalité, un rapport de morts et de vivants répétant les mêmes faits depuis l’Inanité de l’amour à l’Illusion du monde et, lors de sa présentation au bistrot Le Pharamond, samedi 17, une question qui ne m’a pas été donné de lui poser, frétillait sur mes lèvres. En effet, Monsieur Godin écrit page 62, « Il n’est pas donné à tout le monde d’être fou » et sept pages plus loin, il pointe trois êtres : l’Enfant, l’Empereur et Dieu ; l’Enfant est un dieu qui devient stupide, l’Empereur, représentant de Dieu sur terre, se croit détenteur de toute la puissance, et Dieu, un autre ‘nous’ qui lui accorde toutes les qualités et pouvoirs. L’Homme étant incapable du plus élémentaire « laisser être » et le miroir étant l’objet le plus emblématique, serait-il, Dieu, le plus fou des trois, ou est-il la raison de tout ? « Le pain et les miettes », un seul livre pour une multitude de rêves, le long du « Tout et du Rien ».

Carlos Gravito