Le débat du 24 mai 2015 : « Pourquoi devons-nous remettre en question nos certitudes ? », animé par Lucie Crespin.

1 comment

Posted on 27th mai 2015 by Gunter in Uncategorized

Débat du 24 Avril 2011: « Les vices privés font-ils le Bien Public ? », animé par Christiane Graziani.

0 comments

Posted on 26th mai 2015 by Carlos in Uncategorized

Dès qu’un participant du Café des Phares s’avise de lire un bouquin dans la semaine, comme s’il s’agissait du battement d’ailes d’un paillon, il faut le dimanche suivant se mettre en alerte rouge à la Bastille, et je m’explique. C’était Pâques, ce 24 Avril, 2011, et il y avait partout des dragées, des œufs, des lapins et des cloches en chocolat. Eh ben, ce sont les abeilles qui nous sont tombées sur le paletot, parce que quelqu’un, ayant lu « La Fable des Abeilles », de Bernard de Mandeville, en a tiré un sujet de débat « Les vices privés font-ils le bien public ? » et, quoique « bien mal acquis ne profite à quiconque », l’animatrice, Christiane Graziani l’a choisi pour alimenter notre discussion. J’avais, moi même, lu un opuscule sur « Le Poisson », en tant que figure eucharistique célébrée ce jour pourtant, malgré ma passion pour les sardines grillées je me suis abstenu d’en parler.

La première idée sur l’énoncé a être exploitée, semblait très originale : « C’est bien connu, ma bonne dame, le malheur des uns fait bonheur des autres ». OK !!! Essayons donc de passer à des choses sérieuses, le politique, bien entendu, avec l’histoire de « La main invisible », par exemple, et tant que l’on y est, « à la taxation du tabac et de l’alcool, puisque l’on persiste à fumer et à boire », ainsi qu’au « cas Baudelaire, dont le vice aurait contribué, en l’occurrence, au bien public » ou « le Souverain Bien », comme on dit. « Chacun devant lutter pour lui-même et tolérer les abus des autres », « les jouisseurs étaient donc invités à consommer toujours plus pour jouir plus », excusez-moi du peu. Là, on a fait une pause pour se demander, tout compte fait, « Qu’est ce que le bien public » et « s’il n’y avait pas dans ce concept une manipulation, le confondant avec ‘bien commun’», puis quelqu’un a « étalé le vice public sur plusieurs étages, notamment droit et valeur, de ceux qui s’enrichissent, et a fait de même pour le vice privé, le partageant entre humain et individuel ». Après un passage obligé par « La Banalité du Mal », ma voisine a déduit qu’il « s’agissait dans nos analyses de formulations malsaines », le cynique Mandeville concluant, lui-même dans son œuvre que « le vice est aussi nécessaire que la faim, certes affreuse, mais utile à la démarche propre à se nourrir » et « que sans elle et sans le vice, on ne peut pas rendre une nation célèbre et glorieuse ».

Voilà, la messe était dite, mais parce que Mandeville tourne autour de l’abeille comme il pouvait le faire autour d’une mouche afin d’y dénicher des fausses vertus, j’invitai l’assemblée à se prononcer sur la récente polémique ayant trait à « la criminalisation du recours à la prostitution ». Trop vulgaire peut-être pour la bien pensante assemblée de philosophes, la question a été évacuée, ce qui m’astreint à y revenir à présent. Inscrite dans la stratégie de dissimulation et manipulation des réelles intentions du politique qui ne voit dans la morale que l’exercice de la domination des individus soumis, comme s’il était question d’une drogue cette loi réprime, avec six mois de prison et 3.000 € d’amende, le recours à l’amour et au sexe, l’autre rive de nous-mêmes. Or, c’est infâme de traiter quelqu’un de délinquant parce qu’il s’adresse à une fille visiblement disposée à ça et que cela concerne parfois des femmes remarquables, telle Grisélidis Real, que j’ai déjà eu l’occasion d’évoquer ici. D’où sort-elle cette morale, si tant est qu’il s’agit d’une ? Faut-il se cacher, se taire, faire taire ? Ou est-il question de ramasser des voix électorales, commerce infâme des vraies « putes » ? « Bien privé, vice public ? »

Voilà, la boucle est bouclée et la question reste entière : « Vices Privés et Bénéfices Publics », pour être fidèle à l’auteur d’une piteuse « Fable des Abeilles ».

Cynique, ce Mandeville, surnommé Le Diabolique (Man-Devil), connaissait certainement beaucoup de choses sur les fripouilles dont il décrit les travers, mais peu sur l’hyménoptère ni même les fleurs que celui-ci butine, témoins d’un message d’ordre eschatologique compris par les poètes qui dénichent le sacré dans le signe et découvrent la plénitude de l’étant dans l’épanouissement de la totalité dont l’abeille assure la continuité, génétiquement incertaine par la reproduction somatique ; ils, les êtres pénétrés par la poésie, ont la terre dans l’âme, les philosophes, eux, l’ont sous les pieds… La vitre cassée, ça fait marcher l’économie, c’est certain, mais ce n’est pas pour ça que l’on les casse, parfois ; c’est de rage.

Carlos Gravito

Débat du 17 Mai 2015: « Pourquoi quelque chose, plutôt que rien? », animé par Gérard Tissier.

6 comments

Posted on 19th mai 2015 by Carlos in Uncategorized

A cours de la Semaine allant du 10 au 16 Mai, bien des événements eurent lieu dans le Monde, notamment le voyage entrepris par le Président François Hollande à Cuba, afin de rencontrer son homologue Raoul Castro et ayant même pu avoir un entretien avec son frère Fidel Castro. Il y eut aussi l’ouverture du Festival de Cinéma de Cannes, le plus réconfortant de tous, étant l’examen du Recours en Grâce de Serge Atlaoui qui, en Indonésie se trouve toujours dans le couloir de la mort. Au Café des Phares®, comme chaque semaine, eu lieu le débat dominical qui, ce 17 Mai-15, fut animé par Gérard-Tissier, il choisit, comme sujet de discussion, une question de Leibnitz, « Pourquoi quelque chose, plutôt que rien ? » Thème repris par Voltaire dans « Candide », et se trouvant, enfin dans notre « Moulin à Pensées » 

Et pourquoi pas ? C’était, peut-être, un peu trop de sable, pour notre petite camionnette, certes, d’autant plus qu’il n’y a rien à justifier, ne serait-ce que s’appuyant sur les dires d’Angelus Silésius « La Rose est sans pourquoi ! », la raison étant parce que « … c’est une Rose, (tout simplement), n’ayant donc pas à en apporter la preuve », idée que, par ailleurs, Heidegger, fait tourner en rond, jugeant « la Pensée comme une idée auto-réalisatrice, celle de « Devenir soi-même », et que Nietzsche reprit à son compte, dans le « Ecce Homo », dès 1888, réglant les comptes entre son propre « moi » et son devenir incertain.

En effet,… les Hommes demeurent carrément les Êtres qu’ils sont, domestiques de leurs instincts, sans prêter attention au Monde qui les forme, déforme, transforme ou informe, et sans s’observer soi-même… telle la Rose qui, pour fleurir, n’a pas besoin que l’on lui fournisse les raisons de sa floraison… Le point de vue mystique étant inspiré par cette pensée, sans chercher la perfection du raisonnement, c’est-à-dire, pourquoi Rien est remplacé par quelque chose qu’il était déjà, « Deviens ce que Tu es », comme le prônait Zarathoustra », admonestation qui est devenue, Devise Olympique.

Il a été dit, par ailleurs, que « toutes les questions ont une ‘causalité première’ », que « moi, je suis bien contente d’exister », « qu’en physique quantique, il n’y a rien, plutôt que quelque chose », mâchant ses cacahouettes, un autre ajoute « on se pose la question, hors du monde », « est-ce de la Nécessité, ou de la Contingence ? », « Toute chose a une raison d’être, si elles sont là », « c’est une question posée par Kant, à propos de Dieu », « Pourquoi ce qui est là, est là, et pas autre chose ? », « Si la vie est un ‘rêve’, rien n’existe », « Est-ce que l’on a besoin d’un Dieu ? », « Il ne nous laisse que des ‘pos-it’ », « le Café Philo est un char à foin, tombé dans le fossé ! », « en anglais, ‘Rien’ c’est ‘nothing’, quelque chose de troublant, et Dieu, beauté et justice, qui ne se touche pas ! En allemand, ‘pourquoi’, avec des nuances de tout acabit, selon qu’il s’agit de théistes, mathématiciens, négationnistes, ou soufistes », « si ce jsujet englobe Dieu, la question est absurde et, une question sans réponse, n’en est pas une ; peut-on imaginer un ‘Rien’ ? s’il n’y a ‘rien’, il y aurait autre chose à la place », « 4+4, dépend du référentiel », « Qu’attendre de Leibnitz, en même temps Mathématicien, Philosophe, Rose-crucien, Franc-maçon ? », « Là, ou il n’y a Rien, c’est une surface nulle »…. Etc. , etc….

Gilles clôt la scéance : « Dieu est le seul être qui n’a pas d’existence… ‘Être, ou ne pas être’, là…»

Un homme voit un attroupement. Il s’approche, et demande à l’un des curieux :

- Que se passe-t-il ?

- Je ne sais pas ! Le dernier qui savait est parti, il y a un quart d’heure !

Carlos

Débat du 10 Mai 2015: « Peut-on parler de Blasphème en Philosophie ? », animé par Eric Auzanneau.

4 comments

Posted on 11th mai 2015 by Carlos in Uncategorized

Alors que ses codétenus ont été exécutés, le sort du prisonnier français, Serge Atlaoui,  condamné à la peine capitale pour trafic de drogue, en Indonésie, reste toujours entre les mains de ses geôliers, dans le couloir de la mort, le Président François Hollande faisait une apparition devant le Conseil Economique, Social et Environnemental, avant d’entamer un voyage aux Antilles, se déplaçant ensuite à Cuba. A Paris avait lieu la Semaine Mondiale de Sécurité Routière, organisée par l’ONU et l’OMS, sur la stratégie à adopter à l’égard des enfants`et, le10 Mai 2015, donc, avait lieu au Café des Phares®, l’habituel Débat, dont le sujet choisit : « Peut-on parler de Blasphème en Philosophie ? », fut animé par Eric Auzanneau.

Tiens ! On va se gêner J… Où est le problème ? Puisque, dans un Débat, par définition, chacun a à cœur de parler de Tout, pour mettre les choses au clair, demandons-nous déjà ce que c’est « Pouvoir », « Parler », « Blasphème », et « Philosophie » :

La Philosophie, à la lettre, « Amour de la Sagesse », est une discipline laïque, exercée par des passionnés du « logos », soucieux de trouver des conclusions logiques à partir de deux Prémisses.

Le Blasphème, consisterait dans un Outrage envers le Divin, voire, ce qui est sacralisé, manœuvre, étrangère à l’exercice intellectuel de sujets agissant dans un cadre laïque !

Parler, c’est s’exprimer à l’aide de l’articulation de sons, signifiants, de mode à construire un sens, en l’occurrence, à propos de n’importe quel sujet.

Peut-on ! Pouvoir! Ah ! Là, ça se corse, et il y avait, donc, à considérer l’Autorité, qui dispose de certains moyens  pour l’exercer, et nous nous la sommes accordée! Il ne nous restait qu’à entamer notre Polylogue! (de sourds, parfois),  « sport » propre à la Philosophie de Salon ; ça ne mange pas de pain… bien que ce ne soit pas toujours évident.

Quoique, apparemment, et pour cause, la seule chose qui posait problème (ou pas), était l’étrange Association du Blasphème (Affaire théologique), et de son éventuelle implication avec la Philosophie, on voit mal, quelqu’un de laïque, incrédule, sceptique, ou athée, monter sur ses grands chevaux ou s’appesantir à propos d’un Affront dans le cadre d’une matière, dont le but est de chercher la petite « bête », là où elle s’est éventuellement nichée, en l’occurrence, le Volume silencieux de la Salle, brisé par la voix des débateurs, portée des micros aux hauts parleurs. C’est ainsi, que l’on a entendu des avis différents, les uns affirmant que « le débat était de nature religieuse », d’autres le trouvant « blasphématoire », « à la frontière de l’interdit », doutant « s’il est collectif ou individuel », « une Parodie de Georges Bataille », ou demandant que l’on établisse la différence entre ‘blasphème’ et ‘sacrilège’ », évoquant Hannah Arendt, Descartes, Saint Augustin, Régis Debré, les Droits de l’Homme, la Morale, le Sacrilège, l’Hubris, voire, comportement orgueilleux, lié à la démesure et à la convoitise », évoquant « Emmanuel Todd » et, dans la foulée, « Emmanuel Valls », demandant que « l’on établisse la différence entre ‘censure’ et ‘ blasphème’ », jugeant que  « les experts font ‘tout et n’importe quoi’ », ou rappelant le « drame de Charlie Hebdo », « le lynchage intellectuel », « etc., etc.

Gilles mit fin à l’exercice, faisant rimer « blasphème / problème ; question / solution ; Recommandable / Intolérable… etc. », …Et Voilà !

Un chasseur abat une Colombe ?

- Zut ! C’était le Saint Esprit !

Au Paradis, tout le monde pleure : le Père, le Fils, et la Vierge Marie ; seul Saint Josef se frotte les mains, marmonnant :

- Yaaaaah !!! Depuis le temps que j’attendais ça !

Carlos

Débat du 3 Mai 2015: « L’ennui a-t-il un intérêt philosophique? », animé par Claudine Enjalbert;

1 comment

Posted on 4th mai 2015 by Carlos in Uncategorized

Alors que huit de ses codétenus, accusés de fabriquer de l’Ecstasy ont été déjà exécutés, en Indonésie, Serge Atlaoui, employé pour faire de la maintenance de machines, son recours en grâce ayant été rejeté, attend lui-même le peloton d’exécution dans le « Couloir de la Mort » malgré les protestations internationales.

La Foire Internationale de Milan a ouvert ses Portes le Premier Mai, la France se frotte les mains en raison des six milliards d’Euros à empocher en échange de 24 avions « Rafale » à livrer au Qatar et, au Café des Phares®, avait lieu le conciliabule habituel, animé par Claudine Enjalbert, qui a choisi, pour en débattre, le sujet « L’ennui a-t-il un intérêt philosophique ? »

Il paraît que, (du latin, « inodiare »), c’est-à-dire, odieux, il y a deux types d’ennui, l’un, sémantique, correspondant à un sentiment de démotivation, l’autre, de nature métaphysique, recouvrant l’état d’esprit de celui qu’attend le bus le jour de grève, par exemple, Kierkegaard faisant savoir que ce désagrément est la mère de tous les maux, auquel il oppose l’oisiveté (ajournement du temps utile), et l’ennui de soi, (manque d’appétit de vivre), face à une temporalité sans contenu, un vide appelant à un intérêt pour quelque chose d’autre, propre à passer le temps.

Alberto Moravia y ajoute l’incommunicabilité, Heidegger le compare à une salle d’attente, Schopenhauer pensant, lui, que la souffrance est inhérente à l’existence, et Léopardi que l’Homme est, tout simplement, un animal métaphysique.

Où nous sommes nous baladés ?

Alors qu’il s’agissait d’Ennui, je préférerais voir Anna Karina dans Pierrot le Fou de Godard, (« Qu’est-ce que j’peux faire ? J’sais pas quoi faire ! ») mais, hélas, nous avons plongé dans l’affaire, « l’affaire de vente d’armes et avions Rafale », jugeant que « la science est athée », nous demandant si « nous sommes fatigués de l’Homme », si « l’expérience de l’ennui a un intérêt philosophique », appelant, à la rescousse, « Jankélévitch », « Moravia », et « Sartre ».

Puis, quelqu’un a jugé qu’il fallait faire une différence entre « ennui » et « les ennuis » ; « entre l’apathie et la super activité », « le solitaire, le désoeuvré et l’oisif », et même « l’ennui possessif ». Un autre participant, se disant revenu du Cambodge, affirme « pouvoir témoigner de ce qui s’y passe », un autre, revenu de nulle part, ajoute « quand je m’ennuie, je crie », un autre encore « parle du désir de se jeter dans le vide », « de l’ennui de la télé », ou  « de la peur du néant, terme négatif », « le silence est insupportable pour les jeunes ». L’animatrice demandant s’il y a une différence entre ‘ennui’ et ‘savoir s’ennuyer’, quelqu’un répondit « que l’on peut en tirer parti », et quelqu’un d’autre d’ajouter « qu’il faut se jeter dans le futur », ou encore : « la diversité du faire, alors qu’il y a de la musique partout », etc., etc.

Gilles mit un terme à l’effervescence cérébrale, avec son brin de poésie s’exclamant : « Ex…Ex… Ex… Ex premier voyage… Ex première couturière… En attendant Godard…

Que faire de l’ennui ?

Athéisme : il n’y a pas d’ennuis !

Bouddhisme : quand les ennuis t’arrivent, s’agit-il vraiment d’ennuis ?

Catholicisme : si j’ai des ennuis, c’est que je les ai mérité…

Hindouisme : ces ennuis, ce sont déjà produits auparavant…
Judaïsme : pourquoi les ennuis m’arrivent-ils, toujours à moi ?

Islam : s’il t’arrivent des ennuis, la solution est dans le Coran.

Taoïsme : il se peut que des ennuis arrivent.

Témoins de Jéhovah : toc, toc, toc, voilà les ennuis !

Carlos