Débat du 14 Février 2016: »La souffrance peut-elle se dire? », animé par Bruno Leucoris.
Au cours de la semaine allant du 8 au 13 février, après la démission de Christine Taubira, Garde des Sceaux et Ministre de la Justice, le Premier Ministre de la République Française, Manuel Valls a procédé à son deuxième remaniement ministériel : Jean-Jacques Urvoas étant nommé en remplacement de MadameTaubira, et Audrey Azoulay prit la place de Fleur Pellerin à la Culture, Jean-Marc Ayrault revenant en à la place de Laurent Fabius aux Affaires Etrangères, trois Ecologistes rentrent dans le gouvernement. Dans le domaine du Sport, le Match de rugby France-Irlande, s’est soldé par la victoire des gaulois par 10 à 9, tandis que, sur le terrain religieux, le Pape François, faisait une visite au Mexique, afin de rencontrer le Patriarche local, et qu’en Syrie, le Président, Bachar Al Assad continue de détruire son peuple et son pays tout en prétendant contrôler le ambitions de Daech, groupe terroriste local ! Le 13 février 2016, au Café des Phares®, avait lieu un débat philosophique de plus, « La souffrance peut-elle se dire ? », que, l’animateur du jour, Bruno Leucoris, a choisi comme sujet de réflexion pour ce moment-là.
Quelle urgence métaphysique, d’exprimer sa douleur, par la parole !!! Si cela est nécessaire, je dirais qu’elle peut, non seulement se dire, mais, être exprimée ou, du moins, se faire sentir, et doit même être verbalisée, car elle est signe ! Symptôme de quelque chose qui ne fonctionne pas bien ! Il ne s’agit pas forcément d’une pathologie ou d’un secret de famille, voire médical ! Non ! Tout le monde a ses moments, autant de souffrances que de joies et bien être ! C’est la condition des mortels, pourtant, notre devoir est de les soulager, en soi… et autour de sa personne, ou de s’en réjouir, lorsque TOUT va bien !
Du latin, « souffere », « souffrance » signifiant, « placer sous », ou « supporter », même, le terme en question, est devenu synonyme de « douleur » physique ou morale, et consiste, en l’occurrence, dans la traduction russe, « stradania », voire, une valeur morale.
Lié à « pathos », le mot a, également, le sens de « passio », c’est-à-dire, « tolérer », « se résigner », …au fond, une souffrance capable, par ailleurs, de nous rendre meilleurs que nous ne le sommes !
Quel avantage a-t-on à le « dire »… voire, « exprimer par la parole », le confesser, énoncer, annoncer, avouer, rapporter… ou, au contraire, le taire, en garder silence, cacher, museler? Cela dépend, en fait, des rapports sociaux que l’on souhaite avoir, ou de la personnalité (ouverte ou intériorisée que l’on possède).
En tous cas, l’assemblée des participants s’en est diversement exprimée, et, alors que les uns disaient « le ‘zéro’ souffrance est impossible », d’autres affirmaient que « SI », d’autres encore que, « aujourd’hui, quand on souffre, on accuse », « nn »… quelqu’un ayant même évoqué le nom de Alain Finkelkraut, pêle-mêle avec « je souffre, donc j’accuse », « la péridurale », quelqu’un d’autre « le fait qu’aujourd’hui l’on se cache, lorsque ça va mal », « la psychanalyse, façon Freud », « Nietzsche », « Sartre », « Claudel » et la maxime « un philosophe ça s’empêche », (détournement du verdict de Camus, ‘un Homme, ça s’empêche’), « l’enfer c’est les autres », « la transformation », « le rachat par le sacrifice du Christ », « sa Résurrection », plus les dires d’Alain Badiou, Saint Paul, Claudel, etc.
Pour terminer, Gilles nous a gratifié de son résumé poétique de l’exercice intellectuel : « En souffrance, la vie… Désir, Douleur, joie… Croix… Zéro… Essence »… et voilà !
Comme dessert cultural, nous avons assisté, dans la salle de spectacles l’Entrepôt, à un Ciné-Philo qui, présenté et animé par Daniel Ramirez, avait pour titre « Demain », discours cinématographique sur les alternatives envisageables pour la société future…
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En enfant va vers sa mère en pleurant, et elle lui demande : « Mais qu’est-ce que tu as ? »
- C’est Papa qui s’est donné un coup de marteau sur les doigts !!!
- Il n’y a pas de quoi pleurer ! Au contraire, tu aurais du rire !!!
- C’est ce que j’ai fait !!!
Carlos
Débat du 7 Février 2016: »Au nom de mon Idéal, un crime est commis; suis-je responsable? », animé par Michel Turrini.
Les Jours se suivent, mais ne se ressemblent pas, et les Semaines se chargent d’événements socio-politiques, parfois inquiétants, comme la crue de l’immigration, observée au Moyen Orient, et accompagnée parfois de problèmes de proxénétisme, ainsi que des vols de voitures, aux conséquences tragiques, tel que l’on a pu l’observer à Villeurbane (Rhône) où, en raison de cela, deux hommes furent abattus par la Police. D’autres occurrences se chargent de cocasserie, tel le cas d’une maman dont on a retrouvé l’alliance, dans le ventre de son bébé, ou celui du détournement d’argent repéré par la Cour des Comptes… Enfin. L’âme portée à l’introspection, d’aucuns se préoccupent plutôt de métaphysique, et vont se trouver au Café des Phares®, comme ce fut le cas le 7 Février 2016, afin de participer au Débat philosophique dont le thème, choisi par l’animateur du jour, Michel Turrini, parmi une douzaine de sujets proposés, porta sur: « Au nom de mon idéal, un crime est commis ; suis-je responsable ? »
Il est notoire, que Le Crime est un thème idéal pour chaque romancier, et il y en a qui s’en sont exprimés de façon magistrale à ce propos, comme Fiodor Dostoïevski, qui a commis des romans philosofico-psychologiques, tels que : « Crime et châtiment », « Les Frères Karamazov », et « L’Idiot », ou Léon Tolstoi, auteur de « Guerre et Paix ».
Mais, qu’est-ce qu’un « Crime », un «Idéal » , la « Responsabilité », d’abord ?
Le Crime, (du latin, crimen), est un mot du vocabulaire juridique, créé en 1929, signifiant une Infraction punie par la Loi d’une peine afflictive, ou infamante, et s’opposant au simple délit.
L’Idéal (du grec, idea), à son tour, se référerait à quelque chose d’accomplie, parfaite, exemplaire, et que l’on s’impose, en général, comme un but à atteindre.
La Responsabilité (du Latin, respondere), exprime, finalement, le fait de s’acquitter d’un engagement pris, ou de se porter garant de quelqu’un, voire, quelque chose, vis à vis de ses propres compromis.
Et voilà, pour la Sémantique ! Mais… quid du point de vue Pénal ? Hannah Arendt s’en est magistralement expliquée, là-dessus, dans « La Banalité du Mal », à propos du procès d’Eichmann… Le fait est que, n’étant pas omniscient, ‘Je suis’, néanmoins, responsable de toutes les conséquences de Mes Actes, l’Humain se logeant, donc, dans chacun d’entre eux!
Qu’en avons-nous tiré ?
A’ Hue et à Dia, Pêle-mêle, nous voilà partis sur « la chanson de Jean Ferrat, ‘Ma France’ », « les mystifications des pays laïques », ou « quelque chose qui aurait à voir avec l’Idéal, disons, l’Idéologie », le « Tout le monde est responsable », « Soit-il chrétien ou musulman », « Thora, Evangile ou Coran », même combat, « Le silence de Pie XII, au sujet de la Shoa», « Le besoin qu’a l’Individu de se justifier », « Le Calcul étant plus important que l’Idéal », « L’Impératif de Kant exprimé dans ‘Crime et Châtiment », « L’explication du Marxisme», « Les actes terroristes comme résultat de la concurrence entre groupes rivaux», « ‘La Bande à Baader’ ayant porté un coup à la laïcité », « L’Idéal lié à l’Autorité, et au refus de comprendre », « Staline et Hitler sont des criminels, agissant au nom des idéaux… », « Daladier et Chamberlain n’ont pas osé déclarer la guerre à Hitler », « Nous ne sommes pas des dieux ; l’Idéal n’est pas l’oppression », « l’Islam est une religion du désert… là-bas on n’est pas plus malheureux qu’ici ! », « René Girard s’en est bien expliqué là-dessus, à propos des religions archaïques », « Spinoza invite à ‘ne pas rire, ne pas pleurer, mais comprendre »… etc., etc.
L’heure arriva, où Gilles a mis, pratiquement, fin à l’événement, au moyen de ses vers empreints d’« ‘idéal’, idée à voir… à comprendre, … Responsabilité…actée !!! »
Il ne nous restait qu’à aller prolonger la réflexion dehors… ce qui fût fait, dans le bon ordre !
Dans un avion sur le point de s’écraser, une femme se lève en folie et crie : « Si je dois mourir, je veux mourir comme une vraie femme ! »
Elle enlève tous ses vêtements, avant de continuer ; « Y a-t-il, ici, un vrai homme qui puisse me faire sentir comm’ une vrai femme ? »
Un homme se lève, alors, enlève sa chemise et la lui tend, disant :
- Tiens ! Repasse ça !!!
Carlos
Débat du 31 Janvier 2016: « Qu’est-ce que l’Identité Révolutionnaire? », animé par Gunter Gohran.
« Et pourtant elle tourne ! »… Paris a reçu la visite du Président Iranien, Hassan Rohany, question de faire quelques courses, comme 118 Airbus, et accepter l’installation du constructeur automobile, PSA, dans son pays, tandis qu’aux USA, à l’approche des Echéances Electorales, les américains se souciaient de savoir qui devront-ils amener au Pouvoir, Donald Trump ou Hillary Clinton ? En France, François Hollande, Alain Jupé ou une des représentantes du FN, se posant, de leur côté, la même question… alors que, des Négociations de Paix, en ce qui concerne la Syrie faisaient de légers progrès, malgré la pression constante de DAESH qui y poursuit ses odieux massacres… Enfin ! Imperturbablement, le 31 janvier2016, le Peuple Philosophe, poursuivait au Café des Phares®, ses introspections philosophiques hebdomadaires qui, animées par Gunter Gohran, ce jour là, portaient sur une pressante question…, à savoir, « Qu’est-ce que l’Identité Révolutionnaire ? »
Ahhh ! Ahhh ! Il serait important de savoir, déjà, ce qu’est une Révolution, à laquelle l’on s’identifierait avec une telle passion, que l’on viendrait à s’en en identifier de façon si entière, avant de se lancer dans le tourbillon des paroles difficiles à contenir, et dont le but serait d’en verbaliser, des sentiments tout à fait personnels !!!
IDENTITE’ (de « idem »), est un mot qui désigne deux choses identiques, c’est-à-dire, semblables mais distinctes.
REVOLUTION, (du latin, « revolvere »), signifie un retour en arrière, désignant, ainsi, un cycle par lequel un astre, par exemple, retourne au point de départ sur son orbite, d’après les ‘temps cycliques’ de Platon, où « l’éternel retour » Nietzschéen, par rapport au temps linéaire ! En politique, sous influence de l’anglais « Revolution », le mot désigne un changement brutal (« Umwälzung », en allemand), c’est-à-dire, un bouleversement, sans retour, au point de départ, alors que l’on a confondu, souvent, « révolution » et « évolution » pour traduire un tel changement, notamment chez Machiavel.
En effet, l’esprit révolutionnaire fait partie du caractère frondeur de chacun des individus qui désirent se débarrasser du joug imposé par ceux qui voudraient les dominer. C’est ce qui arriva au XVIII siècle, lorsque Tocqueville, orphelin à 13 ans a, influencé par la lecture de Karl Marx et Engels, voulu instaurer, la transformation de son Pays, action connue, depuis, par « La Révolution Française », première Vague d’une Tempête Emancipatrice qui a déferlé sur Toute l’Europe, jusqu’aux Amériques.
Indifférents au fait, mais diligents et pointilleux, les participants ont fait part de leurs sentiments à ce propos, les uns disant que : « identité et révolution sont antinomiques », d’autres affirmant que, « selon Régis Debré, les idéaux révolutionnaires deviennent désir de consommation », d’autres encore, qu’elles suivent des cycles prédéterminés, Révolution des Lumières, Révolution Française, … d’Identité Nationale, Rouge, …Verte, …Spirituelle, …en Soi, … et des diverses envolées lyriques, tant que l’heure permettait de le faire , telles que « la chanson de Jean Ferrat, ‘Ma France’!
Quelqu’un a répété les propos de Galilée ‘et pourtant elle tourne’, quelqu’un d’autre a évoqué la Révolution astronomique, et d’autres encore, la Révolution des Lumières, ou de l’Ouganda tandis que des pessimistes maintenaient qu’«aucun Peuple n’est révolutionnaire », d’autres « divisaient l’Identité ‘en deux’ », d’autres encore « y voyaient une ‘spirale’ », « la créativité qui bouge », ou « un retour au point de départ », et même que, « évoquant Badiou, la Révolution fait appel au désir » , sans oublier « l’appel à la force de l’âme, propre à la Révolution Bouddhiste !
Le fait est que l’on n’a pas épargné des efforts d’imagination, jusqu’à ce que l’heure arriva de fermer les volets, non sans que Gilles ne donne son interprétation poétique du Moment Intellectuel qui nous a occupé pendant 105 minutes : « Identité/ Subjectivité ; Singularité/ Différence ; Belle/ Rebelle ; Jeunesse / Toujours Sagesse » !!!
J’ai su, par la suite, qu’une fois dégagée la Salle, un Type est rentré dans le Café, s’exclamant : « Coucou ! C’est moi ! » Or, vérification faite, il ne s’agissait pas de lui !!!
Carlos