Yom Kippour, le Grand Pardon ou le Jour le plus long et le plus sacre du calendrier juif. Non seulement jeûner et demander à Dieu pardon pour les péchés commis pendant l’année à son encontre et vis-à-vis de ses prochains, mais aussi se faire mea culpa les uns les autres (« seliha » ou « mehila si je t’ai offensé », C.B.) pour le mal réel ou imaginaire cause par soi à autrui (tiens, et pourquoi pas par autrui a soi aussi?) [Voir là aussi une des origines du christianisme...]
À contrario de mes confrères, je préfère moi, Juif laïc, plutôt traquer le mal. En revenant sur l’année écoulée, je cherche les plus probants exemples de mal donne par l’homme n’importe où sur la planète, et y puise matière à réflexion (philosophying it). Guide suis-je par l’injonction biblique: « souviens-toi de ce que t a fait Amalek… »
L’année précédente c’était le corona qu’on appelle plus volontiers en France covid-19 pour le rendre plus scientifique, objectif, donc d’origine moins maléfique et moins menaçant. Pour moi, c’est le corona ou « chinese virus » comme l appelait Donald Trump au grand dam de l’empire du milieu, de la bien-pensance démocrate, israélienne, européenne et autre.
À propos Trump, mes amis de France et de Navarre, mais également d’ailleurs, RU, USA, Israël etc., cherchaient eux aussi les origines du mal, mais ils en voyaient l’empire en lui, le Grand Satan, et en son allie petit Satan, l’État hébreu, et jamais en son prédécesseur, Barack Obama, ni en son successeur Joe Biden, ni surtout en leurs protégés mollahs d’Iran.
Albert Camus écrivait dans l’Homme Révolte, ou le Mythe de Sisyphe, je ne sais plus, que la question philosophique la plus importante n’est pas d’ordre géométrique, comme le voulaient les présocratiques, et en tout cas pas verticale, conformément à l’esprit religieux, mais c’est celle du sens de la vie, ou de l’absurde, donc du suicide (la vie vaut-elle d’être vécue?).
À mon tour je dis: la question éthico-morale et métaphysique qui compte vraiment, aujourd’hui comme de toujours, est celle de l’origine du mal (je parle du mal humain, et pas naturel ou accidentel): le mal, qu’est-il, d ou vient-il, ou va-t-il?
C’est donc la question de la source et de la raison d’être du mal, ainsi que de sa finalité, que je me pose à chaque Kippour, puisque c’est la préoccupation essentielle des textes sacres, Torah aussi bien que Nouveau Testament ou Coran. Car le pardon octroyé ou reçu, c’est trop banal (je dirais, pour paraphraser Hannah Arendt: la banalité du pardon), c’est la facilite la plus commune aux trois grandes religions révélées, pardonne-moi-je te-pardonne, et tout est bien qui finit bien, tout rentre dans l’ordre, jusqu’à l’année prochaine ou la prochaine confession. En fait bien avant, c’est jusqu’au prochain péché, ou prochain carrefour, qui attend au coin de la rue.
En général le même péché recommence le jour même, aussitôt qu’on est sorti de la synagogue/église/mosquée. »Pardonne-leur mon père, ils ne savent pas ce qu’ils font » (ou disent), implorait J.C. il y a deux mille ans. Pas d’accord, nous savons très bien ce que ne faisons/disons, mais nous jouons à être ce que nous sommes (Jean-Paul Sartre, in l’Être et le Néant).
Yom Kippour, je n’achète pas, aurais-dit en hébreu parle. Je suis plutôt camusien. Le grand A.C. écrivait: »n’attendez pas le jugement dernier, il a lieu tous les jours ». Justice rendue, règlement de compte, c’est tous les jours. « Se souvenir et ne pas oublier », c’est le titre (oublié) d’un roman israelieui, j’imagine, faisait référence à la Shoah. Mais moi je ne pense pas qu’a la Shoah, la grande, car il y en a bien d autres, des petites, des moyennes, des presque grandes, quoique celle d’origine made in… (je ne suis pas particulièrement politiquement correct, et certainement bien moins que la H.A. citée plus haut) restera à tout jamais gravée dans la mémoire comme la plus grande manifestation qui soit du mal humain, à laquelle toute demande et tout octroi de pardon constituent à mes yeux la honte de l’humanité (Israéliens et Allemands se sont prêtés au jeu dès les années 50, sans honte et sans reproche, avec leur accord dit des « reparations »). Oublie, le Amalek! Mais, sait-on jamais (une petite pensée parabolique pour le nucléaire iranien ou le réchauffement climatique, pour ne citer que ces deux préoccupations) …
Oui, le pardon est certainement un impératif éthique (Jésus, Kant, etc.), mais il peut être considéré aussi (J, S.) comme une faute morale majeure! A qui ne pardonnerai-je donc pas en ce jour de Kippour, ni les prochains d’ailleurs, à part les auteurs de la Shoah, vous l’aurez compris, et autres perpétreurs de génocide, tueurs en série, ou pas, faschos (au sens large, le vrai), tous terroristes (moi, le terroristophobe par excellence) et plus en général tous faiseurs de mal, personnel, familial, social, psychologique, physique, matériel, etc.?
Vous le saurez dans la suite de cet article, sur un songe ou cauchemar plutôt, un mauvais rêve que j’ai fait juste avant l’été, et dont l’héroïne n’était autre que la députée française Clémentine Autain. de la France insoumise. Elle et quelques amis, faux ou vrais (And Friends…) Eu aupravant dans un autre, sur le retour des Soviets…