Il n’y en a pas qu’une seule ! Le mot travail étant riche de sens, allons à l’essentiel pour ne pas détailler toutes ses définitions.
1.- Période de l’accouchement pendant laquelle se produisent les contractions. (Femme en travail).
2.- Notion de travail en général : activité productive d’une personne
Qu’est-ce qu’un joug ?
C’est une pièce de bois qu’on met sur la tête des bœufs pour les attacher.
Quelle est l’origine du mot travail ?
Le mot travail vient du bas latin tripalium, (formé de tri = trois et de palus = pieu) qui était un instrument composé de trois pieux, utilisé pour ferrer ou soigner les animaux, ou comme instrument de torture pour punir les esclaves.
D’autre part, le terme latin « labor » déterminant le travail, est assimilé à ce qui est difficile, laborieux… Pour la philosophie grecque, il est réservé aux esclaves humainement rabaissés.
De l’Antiquité romaine au siècle précédent, en passant par les révolutions industrielles, le concept a évolué dans ses formes ; il peut désigner un emploi mais également un ensemble d’activités (artistique ou ménagère, par exemple) ; d’autre part, ce concept s’est étendu au niveau des aspirations individuelles.
Historiquement, le travail désigne, en effet, la souffrance, la douleur, en particulier celle que peut endurer une femme lors de l’accouchement. Cette croyance dans l’origine doloriste du mot travail dans la tradition biblique accorde un pouvoir, mais dévoyé. Le propre de la femme mettant au monde un enfant est-il une punition ?
Chaque époque, chaque société forge les mots qui lui conviennent pour rendre compte de sa réalité sociale.
Lorsqu’on considère que la souffrance « tripalium » est une propriété du travail, laissons-nous entendre qu’il y a là une fatalité, et qu’il n’y a donc rien à y faire ? Le travail est la manière propre dont s’organise notre espèce, dans la nature, pour vivre, bien vivre, éventuellement y survivre. chacun sait que les individus ne sont pas égaux face à lui. Certains s’y épanouissent alors que d’autres le subissent.
Le travail, c’est principalement une activité, réalisée par un humain et qui lui demande un certain effort qui a pour objectif de produire quelque chose. La notion de travail est importante dans notre civilisation, car celui-ci occupe une place centrale dans l’organisation des sociétés. Dans ce sens, le mot travail se comprend comme : « ensemble d’activités humaines coordonnées, régies par des lois, exercées en échange d’argent de façon à ce que chaque travailleur puisse subvenir à ses besoins ». Mais si l’argent permet d’accéder à un certain bien-être matériel, doit-il en devenir un but ultime, c’est-à-dire gagner de l’argent pour l’argent ? Qu’en est-il du bien naître ?
Et qu’en est-il concernant la femme ?
L’évolution des droits de la femme
Olympe de Gouges a publié, en 1791, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne : « La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits » (art.1). La Révolution française ne modifie pas la condition des femmes et ne leur ouvre pas le chemin de la citoyenneté. Au contraire, en 1804, le code civil institutionnalise l’infériorité de la femme qui « doit obéissance à son mari ».
Sous la IIIe République, les femmes bénéficient d’avancées civiles comme l’accès à l’instruction et la Première Guerre mondiale démontre qu’elles sont indispensables au bon fonctionnement de l’économie.
Dans la seconde moitié du XXe siècle, les revendications des femmes portent sur tous les domaines de la vie sociale, économique et politique et militent pour une réelle égalité. L’émancipation de la femme l’a-t-elle vraiment libérée ?
Le travail peut-il rendre heureux ? Comment concrètement faire en sorte que le travail ne soit pas vécue comme une torture ?
Entre épanouissement et épuisement, le travail aurait-il un sens qui serait synonyme de bonheur ?
Pour qu’il ne soit pas vécu comme une torture, il faut changer la façon de travailler. C’est tout à fait possible. Si un certain nombre d’institutions interviennent dans les entreprises pour y améliorer les conditions de travail, avec des propositions concrètes, ce ne sont pas les propositions qui manquent, mais leur mise en œuvre. Ce qui manque, c’est un système économique qui se donne comme objectif premier l’amélioration des conditions de travail et non pas la productivité du travail. Ce serait un renversement de paradigme qui serait utile à la fois pour les êtres humains et pour la préservation de leur monde commun qu’est la Nature. Ce n’est peut-être pas en vain que l’on parle aujourd’hui d’écologie, d’écosystème, d’économie sociale et solidaire, d’éco-lieux, etc. … Le préfixe « éco » provenant du grec « oikos » signifiant « maison » « habitat ». N’y aurait-il pas là une corrélation avec foyer familial, lieu supposé enfermant, volonté d’en sortir pour travailler, revendiqué par les femmes désirant s’émanciper à l’égal des hommes ? La femme veut-elle être comme l’homme ou désire-t-elle projeter cette chaleur qui la caractérise (foyer qui se trouve à l’intérieur de chaque être humain) sur le lieu de travail qu’elle a choisi ? Veut-elle rester vivante ou devenir « cyborg » ou « robot androïde » au service du mâle ?
La spiritualité peut-elle être une réponse à la quête de sens au travail ?
Il ne s’agit pas de créer une religion nouvelle, mais d’exprimer un réel vécu, l’esprit humain étant cette petite étincelle de vie qui se développe, en évolution permanente vers son auto-conscience en insertion dans le grand Livre de la Vie. Pourquoi y a-t-il VIE plutôt que rien ?
Dans « Le bonheur au travail. Partition pour une fourmi », éd. du Siècle, 2010, Philippe LAURENT indique :
« Défier la crise c’est chercher à retrouver le goût des choses, du travail et de la Vie, c’est choisir de prendre un chemin différent et remettre en question le pourquoi de nos actions et activités. Quand le sens a été perdu ou oublié, notre nature profonde nous le rappelle par instinct de survie. Beaucoup parlent aujourd’hui d’un retour de la spiritualité dans le monde de l’entreprise. Y aurait-il un lien entre la quête de sens et cette soif de spiritualité ? »
Le travail et ses mutations au XXIe siècle
Depuis des siècles, le travail alimente les théories des plus grands économistes et donne lieu à une confrontation entre salariés et dirigeants d’entreprises.
Les gains de productivité apportés par les nouvelles technologies vont-ils entraîner sa disparition ou bien sa métamorphose va-t-elle aboutir à un nouveau partage de l’activité, à des organisations différentes et à des relations sociales renouvelées ? La crise de la Covid-19 va-t-elle entériner des mutations balbutiantes ? Le télétravail notamment va-t-il panser des maux vieux de plusieurs décennies ?
Une nouvelle vision de la femme. Passer du sexe faible au sexe fort ?
Dans « La raison du plus faible », Jean-Marie PELT (Fayard, 2009) parle de la «notion de ‘sexe faible’, mis en cause par la montée en puissance des mouvements féministes. Tandis que les femmes affirment leur présence active dans la société, jusque dans les professions qui leur étaient jadis fermées, ne risquent-elles pas d’adopter des comportements traditionnellement dévolus aux hommes : l’esprit de compétition et de domination ? On aimerait que l’inverse se produise et que, plus présentes aux postes clés, elles y développent les valeurs spécifiquement féminines : l’intuition, la douceur, le dévouement, l’altruisme et la compassion….
Hommage à la femme forte :
La nature se charge de démentir l’image de la « faible femme », puisqu’elle accorde à ce sexe un avantage moyen de sept ans de longévité sur les hommes. Et qu’elle impose à tous les hommes une primo-expérience de la féminité : durant les sept premières semaines de son développement, l’embryon humain est en effet exclusivement femelle ; il n’exprime que l’information contenue dans le chromosome x commun aux hommes et aux femmes. Ensuite seulement s’exprime le chromosome y qui conduit au sexe mâle. Tout commence donc par la féminité, et la virilité n’en est qu’un apanage ultérieur… »
Dans l’étude de l’embryogenèse humaine, toute l’histoire de l’humanité est inscrite dans son déroulement physiologique.
Il ne s’agit pas, bien sûr, de prôner la supériorité de la femme sur l’homme, mais de percevoir la place de la femme et de son orientation existentielle future dans la société, comme en témoigne l’écrivaine Camille SFEZ, ci-après, dans son ouvrage : « La Puissance du féminin », éd. Leduc, 2018 :
Féminisme d’un nouveau genre
« Une histoire est en train de s’écrire, celle d’un féminisme d’un nouveau genre, émergeant un peu partout sur la planète : des femmes se rassemblent pour cheminer vers l’expression de leur plein potentiel, avec authenticité et dans le respect des autres. Elles ne se pensent pas en opposition aux hommes, en sont encore moins leurs victimes. Elles reprennent leur pouvoir, celui d’une communication juste, du choix de leur place dans la société, du soin qu’elles apportent à leur corps et à la planète avec la conscience d’être reliées aux autres. Elles pacifient leurs conflits intérieurs, et c’est là le plus grand enjeu : ces femmes savent que ce n’est qu’en se changeant elles-mêmes qu’elles transformeront le monde, alors qu’elles oeuvrent pour mettre fin aux tensions qu’elles portent. Elles veulent pouvoir être à la fois fortes et vulnérables, se construire en alliance avec l’autre sexe et avec le leur, et perçoivent qu’en restaurant leur équilibre intérieur elles guérissent toutes les générations. »
Comme dit Luc Bérimont : « Puissance de feu et d’étoile, la femme aimée est la médiatrice qui permet l’approche de toutes choses ».
Le travail sera reconnu, dans l’ensemble, comme une vraie joie de vivre.