Débat du 23 octobre 2016: « Est-on ce que l’on fait? », animé par Michel Turrini.

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Posted on 24th octobre 2016 by Carlos in Uncategorized

De chaque semaine nous nous attendons à ce qu’elle soit plus joyeuse que toutes les autres… En effet, les jours passent, selon les caprices du Temps, ou des Evénements qui lui donnent substance, le Tribunal de Commerce ayant tranché, par exemple, sur la poursuite de l’activité de l’« Association Regain » (aide aux victimes de violences conjugales, ou du manque de domicile), qui avait perdu la subvention qui lui était allouée par le Conseil Départemental. Parallèlement, a eu lieu la Journée Mondiale du Refus de la Misère, les protestataires se levant contre la suppression des subventions qui leur étaient concédées, ainsi que le « Festival Animaster » du jeune public, friand de ciné d’Animation, d’autres citoyens se levant contre les Autorités qui procédaient à l’inauguration d’une Centrale hydroélectrique de l’EDF, en Alsace, tandis que, autour des Usines DMC de Mulhouse le même geste avait lieu en relation à une autre, nommée ‘O l’Amour’, avec des Nenettes à paillettes dans les rues. Le Dimanche 23 octobre 2016, au Café des Phares®, avait lieu le traditionnel Débat Philosophique qui, animé par Michel Turrini, portait sur le sujet par lui choisi, parmi une vingtaine de propositions « Est-on ce que l’on fait ? »

En réalité, on ne peut pas confondre l’Oeuvre et son Auteur ! Michel Ange, ayant sculpté Moïse, de façon magistrale, étonné du fabuleux résultat de son travail, donna sur l’orteil de sa statue un dernier coup de burin, s’exclamant, « Parla ! » (Parle), le brisant, ainsi, au lieu de faire revivre le libérateur et législateur d’Israël. Enfin ! Soucieux d’être plus précis, et moins prosaïque, je dirais que personne, sortant des WC, ne se prendrait pour ce qu’il y a laissé, avant de tirer la chasse d’eau !

Finalement, écoutant les opinions de la salle, on a entendu dire que : « l’on n’est pas ce que l’on fait… mais que l’on est beaucoup plus », que : « je fais, je parle, j’écoute… », que « Céline fut emprisonné, puis libéré », « que ce que l’on est ne se déduit pas, nécessairement de ce que l’on fait »… Puis, on a évoqué le « ‘braquage’ de Kim Kardaschian », « qu’il y a une cohérence, de même qu’une incohérence dans Tout ce que l’on fait », « K’aussi bien la Musique que la Peinture ont leur Da Vinci ou Mozart », « que Tout le Monde entendra, un jour, dans le cimetière : ‘toc’, toc’, toc’ !!! », « que nous sommes identiques à la somme de nos actes ». Le temps qui nous restait, le permettant, on a ajouté : « je pense à Simone de Beauvoir, ‘on ne naît pas Femme, on le devient’ », quelqu’un d’autre renchérit : « la Femme est l’avenir de l’Homme », « on n’a que des ‘affects’ », « ‘to be or not to be’ », d’Hamlet , « ‘Je est un autre’(Rimbaud) », puis, réflexion faite, une voix a ajouté : « Je ne sais pas, toujours, ce que je fais, ça dépend des moments », … le «Homo lupus Homini » (Plaute, ‘De Cive’, 1642), ou « Le garçon de Café »  (de Jean Paul Sartre, dans ‘L’Être et le Néant’ afin d’illustrer la «mauvaise foi »), ce à quoi il fût ajouté,  encore, « le film, ‘Hôtel Rwanda’ », ou « le génocide des Tutsis ». La « ‘Guerre d’Algérie’ », n’a pas manqué de se profiler, ainsi que le « Qui est qui ? », ou le « Faire et laisser faire », le Tout, terminant par la traditionnelle vue ‘versifiée’ de Gilles.

Pour qu’une Fin, en beauté, fusse donnée à notre journée philosophique, une bonne partie des participants, ce sont réunis à « l’Entrepôt », afin d’assister à un Ciné-Philo qui, animé par Daniel Ramirez, nous a permis de discuter autour du film : « FARGO » des frères Coen, occasion, rêvée, pour faire travailler de nouveau nos méninges !!!

Un épicier engage, comme commis, un jeune homme, et lui commande, dès le premier jour, de balayer soigneusement l’établissement.

- Mais, proteste celui-ci, n’oubliez pas que je sors de la Fac, et j’ai une maîtrise de Philo !!!

- Excusez-moi, réplique l’épicier ; je n’y pensais plus ! Venez, ici, que je vous montre comment on tient le balai !!!

Carlos

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  1. Gilles ROCA says:

    Est’- on ce que L’on fait ? Michel Turrini, Aux Phares,

    * « L’essentiel n’est pas ce que L’on’ A fait de L’homme, mais ce qu’il A fait
    de ce qu’on’ A fait de Lui », « Le faire’ est révélateur de L’être’ », « On ne fait
    pas ce qu’on Veut, et, cependant, on’ est responsable de ce qu’on’ est »,
    Sartre, « Si L’on n’est pas responsable du Visage que L’on’ A,
    on’ est responsable de La gueule que L’on fait »,
    indéterminé, « La plus grande partie de La Vie se passe’ À mal faire’,
    une grande partie À ne rien faire,
    toute La Vie À ne pas penser’ À ce que L’on fait », Sénèque’… plus’ ultra,
    * Pense ce que tu dis, et, dis ce que tu penses, et, dis ce que tu fais, et fais …
    ce que tu dis, et fais …
    ce que tu penses, et, sois ce que tu fais,
    et, sois ce que tu nais, nais À ce que tu es ! Parole’ en’ Acte … fait,
    ma foi !, et, du savoir Au savoir – faire’, Au faire’- savoir,
    Au savoir – être’, Au savoir – naître’, il faut Le Voir,
    pour Le croire … Le devenir,
    et – sens’… de L’existence … du propre’… À – venir …
    * « Savoir que L’on sait ce que L’on sait,
    et, savoir que L’on ne sait pas ce que L’on ne sait pas, Voilà Le Vrai savoir », et c’est …
    de Confucius’, et, toujours, À L’Argus’… « du plus’ Au mieux’ » … être …
    « de L’Avoir À L’Être » … mieux, Edgar Morin, du Paraître’ À L’Être …
    mieux, « deviens ce que tu es ! », Nietzsche, deviens ce que tu nais !,
    il te reste’ À Le faire’,
    et tel est ton’… À – faire, « L’imagination est
    plus’ importante … que
    Le savoir », Einstein’, Une’ pierre’… dans Le jardin …
    des « y’- a qu’à » … « faut – qu’on » … « et – pis – tu – sais – bien – que » …
    n’est-ce’ pas, monsieur Jourdain ?,
    imagine – toi … et deviens ce que tu es ! Sache … Le faire’, et nais ! Réveille-toi ! Éveille-toi ! Sois … en – fin … toi ! Fais-Le … ma foi !
    En Lien, en réciprocité, Avec’ Les’ Autres,
    en Lien, en responsabilité, Avec’ L’Autre … sois ce que tu fais !,
    de L’Agir, L’énergie, de L’être … L’âme’- agit … de L’âme’- à – tiers … Esprit, qui fait …
    ce que tu es … ton’ utopie … réalisée, concrétisée, cristallisée …
    ton’ être … fait, humanisé, et, immortalisé … serviteur … Avocat,
    Gilles Roca,

    Cas-fée – File’- eau … des ( nés – nus – ) Phares,
    23 – 10’- 2016’, en ces-jours de Brumaire’, À être’, À faire … Phares, éternel … éphémère, __changement d’ère, « du peuple … L’ère », J-L M, G R

    24th octobre 2016 at 9 h 31 min

  2. Zub says:

    On ne peut pas confondre une oeuvre et son auteur, certes, mais ce n’était pas l’idée mise en jeu, le 23 octobre : « est-on ce que l’on fait » suppose que l’on est à l’action !?! Est-on ce que l’on a fait n’aurait pas fait tant problème pour que l’idée en fût retenu pour se chauffer les méninges une heure durant, le 23 octobre !?!
    Personnellement, je serais tenté de dire que « le » faire est une petite partie de l’être…la partie sensible, la partie visible, la partie cohérente spatio-temporellement : restait dans la pénombre ce qui relevait du potentiel, de l’empêché, de l’inopportun, de l’incongru…du subi…du neuronal, du lymphatique, du tendineux : non, l’être n’est décidément pas la dimension parousique tant vantée !!!

    24th octobre 2016 at 19 h 11 min

  3. TISSIER GERARD says:

    Peut être, s’agissant d’un café  » philo » quelqu’un a bien relevé que cette affirmation  » on est ce que l’on fait  » est au coeur de la philosophie de Sartre en tant que, pour lui, l’existence précède l’essence.
    « l’homme est rien d’autre que son projet, il n’existe que dans la mesure où il se réalise, il n’est rien d’autre que l’ensemble de ses actes, rien d’autre que sa vie  »
    Cela renvoie à la notion d’ »historicité ».Est-elle compatible avec un absolu au-delà de l’histoire?,un sens ? une direction ? Ou bien cette historicité est- elle l « impensable en tant que la coexistence du fini et de l’infini serait impossible ?

    la question o=posée est paradoxalement des plus ambitieuse au plan philo. bravo.

    Je n’y vois aucun lien avec le rapport entre un auteur et dans oeuvre ou les actes et l’inconscient (ou un  » moi profond »)
    Etre et faire.relèvent de catégories englobantes ( être ou n’être pas et faire complètement ou ne pas faire du tout ) Il ne saurait y avoir d’interstice qu’au plan de la métaphysique ( la question de l’être et de l’étant ou de l’histoire ( car en faisant je fais autre chose c’est à dire l’histoire )

    mais peut être faut il penser que la réponse la plus intéressante sur une question posée à la volée dans un café est de répondre à côté ( cela permet à tous de parler et cela ne clôt jamais le débat) mieux, cela annule les différences de savoir entre les participants et surtout fait règner un relativisme de bon aloi dans un exercice qui relève du sans objet ( en tant que pure expérience jamais revécue à l’identique autant dire le moment de l’ici et maintenant )

    C’est vrai que dans un café philo, il n’est pas question pour certains de proposer une « bonne » réponse ( comme en classe) mais d’ »associer » ( dire cela à quoi cela fait penser, ce que j’en ressens ..)

    Pour certains cela désigne le post modernisme. Pour moi aussi (et c’est pourquoi je trouve cela devient assez peu intéressant d’y assister . mais le sujet suffit pour  » y penser après coup »)

    En définitive cela tourne toujours un peu sur la question du  » qui suis-je  » ( cher à nos contemporains )ce dont… – sachant ce que j’ai fait et ce qui me reste à faire – je me fous un peu.

    .

    24th octobre 2016 at 14 h 58 min

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