Débat du 18 juillet 2010 : « La première fois », animé par Gérard Tissier.

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Posted on 10th juillet 2010 by Gunter in Comptes-Rendus

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5 Comments
  1. Annie says:

    MA  »1ère fois » au café des Phares

    Tombée dans le chaudron des cafés-philo depuis peu, et après avoir participé à 4 d’entre eux pour la 1ère fois, le sujet du Café des Phares :  »la 1ère fois » s’imposait pour moi !

    Je m’attendais à voir circuler la parole à l’aide d’un animateur discret et neutre, n’intervenant qu’en cas extrêmes OU pour recentrer les débat;

    0r, les 7 personnes assises au fond de la salle avec moi, ont eu les mêmes réactions d’impatience et m’ont encouragée à les exprimer, l’ayant fait elles-mêmes auparavant.

    Parmi ces 7 personnes, 3 d’entre elles ont levé la main à plusieurs reprises, ignorées de l’animateur, n’ayant pratiquement pas bougé de l’autre extrémité de la salle. Nous avons réussi à capter son regard le dernier quart d’heure ! Je regrette qu’il n’ait pas invité le poète à lire ce qu’il avait préparé pour la fin de séance.

    Est-il besoin que l’animateur prenne la parole après chaque intervention, pour nous faire savoir ce qu’il en pense ? Les intervenants nombreux et intéressants ce dimanche 18 juillet, ne nécessitaient pas, me semble-t-il, d’interventions constantes.

    Annie

    10th juillet 2010 at 10 h 15 min

  2. Gilles Roca says:

    La première fois … Gérard Tissier,

    La première fois …
    naît …sens’, unique comme’…un’ événement … un, seul, La mort,
    unique’, en son Lin …seul, Le corps,
    humain, commun, première fois …
    existentielle’, et …sens’, multiple … pluri-ailes … radicales’ Ailes, Le premier cri,
    dernier soupir, subir / choisir, cœur, Âme’, esprit,
    d’expérience … d’observation, de L’interprétation, La représentation, et La confrontation,
    de L’imagination, L’immersion, dans L’Action, et de La perception, de La distanciation,
    du temps, Au temps, rêve … réalité, instant(s) d’éternité, première fois, nouvelle’,
    une’, e(s)t, se renouvelle’, une’, Autre … différente, singulière … plurielle’,
    une’, et universelle … conscience’, Autre’, errante, perte de L’innocence …
    de ce qui commence’,
    et,  » de commencement … »,
    Là,  » … en commencement,
    itinéraire … », ici et maintenant, de notre … première fois, première fois …
    pour moi, personnellement, individuellement, une … première fois,
    pour chacun des, cinq’, sens’, À La fois, mystique, foi,
    de conscience … confiance, première fois,
    des …sens’, rencontre’, Altérité, rencontre, humanité,
    À quand La première fois … L’An Un de L’humanité ? ! ,
    mystère de La foi, de son’ intensité, d’Amour, réalité,
    Lien d’Amour d’Amitié, Le Lien d’humanité,
    de moitiés, Lien entier, pour La première fois …
    une première, ma foi ! Gilles Roca,

    Cas-fée-Philo des Phares, 18′. 7′. 2010′, ces-jours de Messidor,
    La première fois … phare, première fois, indice’, La première fois … si !,
    mais non,
    mais non … Mais …si !
    …d’or, G R

    10th juillet 2010 at 16 h 00 min

  3. Elke says:

    18 juillet 2010
    C’est le quatrième dimanche que mes pas me mènent au café des phares, profitant de la solitude estivale pour vaquer aux occupations futiles qui n’en sont pas moins utiles. J’ai un peu de temps devant moi et je me manifeste une dernière fois pour laisser des traces du dimanche dans l’espoir d’en trouver sur le site quand je ne pourrai pas venir.
    Je compte sur vous pour l’enrichir, transformer, critiquer…. !
    Le sujet choisi par Gérard : « La première fois ».
    Bien entendu, je n’étais pas la seule à penser à « la » première fois : cela fait toujours rire, et en même temps, chacun garde son jardin secret. Il me semble d’avoir entendu le témoignage d’une génération qui a vécu la désacralisation du sexe : le sexe pour le sexe est d’une banalité effrayante. Ce qui génère la tentation puritaine ou l’entêtement à renouveler l’expérience dans la recherche effréné de l’extase à la hauteur des attentes démesurées qu’on a pu rêver.
    Il y a donc « La première fois » initiatique qui clive les étapes de la vie, qui fait parler d’un avant et d’un après pour évoquer les expériences structurantes de la vie qui se suivent dans un ordre plus ou moins prévisible: la première dent, le premier jour d’école, le premier flirt… Dans la banalité de la vie, ces premières fois reçoivent leur saillance par le fait qu’ils marquent un nouvel état, inaccessible avant, et qui ferme la possibilité de revenir à l’état antérieur.
    Nous évoquons la possibilité de renouveler la première fois en changeant le regard par le truchement du souvenir, ou alors par l’attention porté au moment présent qui peut ouvrir vers du nouveau, vers l’inattendu, l’inconnu. C’est un peu « la vie inaugurale », un éternel commencement. Cela renvoie à l’unicité de chaque instant.
    Il paraît intéressant d’introduire la question de la temporalité qui distingue le problème des origines et du commencement. Est mis avec ses termes la distinction d’une première fois individuelle dans le commencement de son histoire qui ne fait que répéter une première fois originelle. On parle dans ce contexte de l’expérience en tant que lanterne qui nous éclaire dans le dos, mais qui ne montre pas le devant, ce qui invite à faire le lien avec la démarche créative qui invente le future plus qu’elle ne répète. On pouvait évoquer alors la place du roman du 19iècle qui structurait les attentes de ses lecteurs en focalisant sur la « première fois » comme si une fois c’était « la » fois.
    De façon nostalgique arrive l’évocation des « première fois » avortées : quand l’expérience structurante n’a pas pu avoir lieu dans la trajectoire d’une vie humaine.
    Nous cherchons l’ancrage de la première fois dans les fondements du cerveau humain avec son appétence naturelle pour la nouveauté. On évoque des événements qui ont marqué l’histoire : les pas de l’homme sur la lune et qui transforment les représentations collectifs d’un rapport au monde
    L’apparition de la mort dans le débat a retenu mon attention à trois fois puis qu’elle a induite à chaque fois une certaine rupture dans le débat.
    1ier intervention : le témoignage de l’effet d’avoir vu la première fois un cadavre l’animateur invite de ne pas charger le débat avec du vécu personnel, on n’est pas là pour cela. Cela a créé une détour du débat pour redéfinir la vocation de la philo au café des Phares : pourquoi venons nous au café philo ? Ce dimanche, l’animateur aurait bien voulu nous utiliser pour son combat contre la pensée individualiste. Ce qui m’a fait sortir de ma bienveillance habituelle : j’aime me battre pour quelque chose, je n’aime pas me battre contre…
    2ième intervention : l’affirmation qu’il n’y a pas de « première fois » pour la mort puisqu’on ne peut mourir qu’une fois. Cet apport apporté par l’animateur est présenté comme non négociable : la mort est définitive. S’il a raison pour la mort finale, je pense qu’on aurait pu trouver une petite espace pour introduire les différentes façons de mourir dans notre société. On meurt plusieurs fois à soi avant de mourir. Mais je pense que cela a été abordé avec la notion de deuil qui est associé bien souvent à la première fois.
    3ième intervention : le témoignage de l’effet d’avoir embrassé un cadavre froid vers la fin ; ce témoignage est accueilli avec indulgence, puisque c’est la fin. Mais j’observe : l’animateur ne fait pas le résumé habituel de la séance….
    J’en fais une conclusion peut-être hâtive : il est difficile de garder une position de neutralité pendant le débat. L’animateur trie les informations avec la grille de lecture de son réel, et plus le contenu touche un terrain mal défraîchi, plus les tendances vers des habitudes normatives refont surface. Cela ne nourrit pas forcément la démarche formative, mais cela ne l’empêche pas non plus. N’exagérons rien ! Chacun se forme, de toute façon, son opinion en sortant du débat.

    C’est en gros la trame que j’ai retenu de ce dimanche. Il me semble qu’on aurait pu introduire la notion du traumatisme. Cela aurait peut être permis d’explorer un peu plus la distinction entre une première fois qui ouvre et une première fois qui ferme. Vers la fin m’est apparu la distinction entre un évènement et une expérience. L’effet de l’’événement dépend bien entendu de la capacité de travail de l’organisme de l’intégrer dans son champs d’expérience. Cela aurait peut-être pu mettre un plus de lumière sur l’implication du sujet dans la première fois. La question de sa position passive ou active a été relevé brièvement mais sans trop de résonnance chez les locuteurs. La place de l’émotion dans ce travail est essentielle. L’animateur y a vu également une piste pour poursuivre.

    C’est fini pour moi pour les semaines qui viennent. J’entame les migrations estivales.
    Je souhaite bonne continuations aux fidèles du café des phares et j’espère pouvoir vous retrouver ultérieurement.

    Elke Mallem

    10th juillet 2010 at 18 h 39 min

  4. Grün, says:

    Joli commentaire, celui d’Elke, qui pourrait avoir été un vrai compte-rendu. Si ce n’est pas indiscret, pourquoi n’avez-vous plus proposé des compte-rendus sur l’autre site, celui dit « officiel », puisque vous y avez posté aussi un riche rapport sur « la pesanteur et la grâce »?

    10th juillet 2010 at 10 h 44 min

  5. Gérard Tissier says:

    Je suis d’accord.La qualité de compte rendu justifierait selon moi qu’il figure en tant que tel dans « l’autre » site du café des phares en contrepoint ou simplement à côté- comme on voudra- de celui d’ Alain Parquet. je vais en soumettre l’idée à Gunter et à François, mais si si Elke , l’auteuse, en est d’accord cela suffit peut être( il faut aller vite car il y la chronologie des débats.. )

    merci d’une réponse rapide.

    Gérard

    10th juillet 2010 at 11 h 00 min

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