Débat du 2 janvier 2011 : « Le village global est-il supportable ? » animé par Daniel Ramirez.

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Posted on 22nd décembre 2010 by Cremilde in Comptes-Rendus

L’année 2011 venait à peine de naître, au Café des Phares il était dix heures trente du 2 Janvier, en Nouvelle Zélande on roupillait déjà dans la nuit du lendemain ; c’est dire combien est vaste notre planète. Alors, la taxer de petit trou, minuscule patelin ou bled insignifiant (des lieux, certes isolés et pauvres en ressources mais charmants et pleins de vie), a semé le doute dans le crâne des participants au débat du dimanche qui, ayant fini par se demander « Le ‘village global’ est-il supportable ? », amena l’animateur, Daniel Ramirez, a accueillir la suggestion, afin que l’on y vît plus clair.

En effet, le village en question ne se trouvant pas au Club Méditerrané, nous avons vite compris qu’il s’agissait d’un autre, composé de plus de 400 régions différentes du globe mais, si en raison de cela on le considérait insupportable, il valait mieux faire les niais parce que le hameau riquiqui qui avait été pris pour unité de mesure se limite au mieux à trois ou quatre maisons. L’autre, l’« insupportable », ne tient pas compte des distances, moteur du dialogue et des nouveaux paradigmes où se trouvent la différence ainsi que l’originalité, afin de témoigner plutôt d’une singulière efficacité concrète, amorce de l’étonnante fécondité de la pensée. Il ne s’apparente donc pas à un simple village, n’en déplaise à McLuhan, celui du Medium et du Message ; c’est une immense Babylone, une mégapole à l’échelle de la Terre, polyglotte, cupide, émaillée de zones d’atterrissage, traversée par des autoroutes ou voies ferrées, et où, insaisissable, l’argent défile à la vitesse du son sur les écrans des Traders, pour aller se diluer dans des éthérés paradis, aussi fiscaux soient-ils. 

En somme, la question portait par conséquent sur un monde d’Hommes, une totalité que l’Histoire a dessinée à partir de la « koinè » grecque, qui a suivi la « route de la soie », « les mers jamais auparavant naviguées », « l’âge des lumières » et « la révolution industrielle », jusqu’au chaos de la fin du siècle passé et la ruine définitive de certains Etats ! Peut-on qualifier de « village », fut-il « global » de surcroît, un univers dont l’intelligence intrinsèque nous chasse ? Si l’on considère en outre la diversité culturelle, qui inclut les courants religieux et philosophiques, d’un « village » d’environ six milliards d’individus parmi lesquels des centaines de milliers sont des migrants affamés… (migrants vers où ?, est-on, dans de telles circonstances, en droit de savoir), d’autres étant des touristes qui se déplacent de pays opulent en riche nation, toujours dans ce même « Village Global » qui par définition n’a pas d’Ailleurs, on se demande où est la Ville, le Chef Lieu, avec ses édifices administratifs, ses monuments aux morts, ses cinémas, ses bordels ?

Pourtant, il y avait parmi nous des participants prêts à dire que l’on pouvait, dans ce coquet « Village Global », type Phalanstère, améliorer l’ordinaire « en mettant nos intérêts en commun », mais je n’y crois pas. Même dans un « Village Restreint », perdu dans les sentiers du « Village Global », ça ne marche pas… On a tout essayé, les idées les plus généreuses comme les plus saugrenues. Le fait est que l’inégalité des revenus et des naissances, l’avidité, la jalousie, les mesquineries et autres étroitesses d’esprit liées à notre égoïsme ou à notre perfidie, scellent nos destins de la même manière que le tic-tac des comptes à rebours celés dans les entrailles des armes nucléaires de je ne sais plus quel Village Global. 

Je perdais le nord ; à quoi nous sert une masse grise si le « cœur » n’y est pas ?

« Ne pense plus à ça », me disait mon père lorsque je lui parlais de conneries de ce genre. « Village Global ou pas, le monde dépendra de tes rêves. Va te coucher ! »

Il n’avait pas tord. Une fois que l’on a bien dormi sur nos deux oreilles on est soulagé de toutes ces sornettes et on se rend compte que le monde n’est pas un lieu, un village, mais le temps d’une vie.

Carlos Gravito

9 Comments
  1. Nadia SALAH says:

    L’escroquerie globale, mondialisée ou la poétique de l’ultralibéralisme
    Que cache cette belle image d’épinale ? Don camillo, Peppone, Astérix et Obélix face à l’adversité où se conjugent, chamaillerie, fraternité et sécurité. Qu’observe – t -on? En guise de chamaillerie, on se fait la guerre qu’elle soit chaude, froide avec bombardement « chirurgical ou non. Le nerf de la guerre c’est le « pognosof ».
    Le village global est ce modèle rêvé d’une société plus juste, plus fraternelle entre les hommes , du Nord et du Sud confondus etc…. Tout ceci est un véritable mensonge, une vaste escroquerie. Le libéralisme et plus précisement l’ultralibéralisme ne profite qu’aux riches et seulement aux riches. Quelle étrange appellation que « libéralisme » pour une société d’asservis?Il faut se méfier des mots qui recouvrent une toute autre réalité. L’entourloupe commence toujours à la racine et l’étymologie nous aide à y voir plus clair. On s’étonne, d’ailleurs, de si peu de mobilisations face à de si grandes précarités liées à un chômage structurel , aux délocalisations au nom d’un profit plus grand. La libre circulation concerne principalement le « fric » des nantis. Les miséreux des peuples du sud peuvent toujours attendre une place au soleil. Ils n’auront même pas un visa pour se rendre aux funérails d’un proche. Peut on alors s’étonner de la montée des intégrismes quels qu’ils soient ? Je soutiens, entre autres, que le fondamentalisme politico-religieux se nourrit de l’ultra libéralisme mais l’hydre a aussi plusieurs têtes !! !Dans les contes de fées, le héros finit toujours par prendre le dessus mais pour cela , il doit trancher dans le vif. Bonne année et bonne santé à tous Amitiés Nadia

    22nd décembre 2010 at 16 h 05 min

  2. GEORGES TAHAR says:

    LE POIDS DES MOTS, LE CHOC DES METAPHORES.
    Dans son intervention, Gunter en défendant son point de vue sur la mondialisation, a déclaré que « si nous nous adptons à la situation, nous devenons des rats ».
    Le choix du mot « rat » est choquant. Outre la simplification et la caricature qu’il implique, il apporte l’image nauséabonde d’un animal qui s’épanouit dans les égouts et porte les germes de la peste, comme il le faisiait régulièrement au Moyen-Age.
    Voilà donc une image faite pour nous éloigner affectivement de la mondialisation! Et au diable l’effort d’intelligence que représente pour cet animal la reconnaissance d’un parcours défini par les humains!

    Je crois que Gunter exagère. Je sais qu’il aime (comme moi) les citations. Je lui soumettrai celle-ci de Darwin : « Ce ne sont pas les plus forts, ce ne sont pas les plus intelligents, ce sont seulement les plus flexibles qui ontsurvécu à tous les fléaux qui ont influencé l’évolution ».
    Il faut prendre conscience que la majorité des habitants de cette planète sont en faveur de la mondialisation. Il faut prendre conscience que la perte d’un emploi en France représente la possibilité enfin pour dix indiens d’avoir enfin un repas par jour. Ce n’est certes pas grand chose mais c’est mieux que de crever sur les trottoirs de Calcutta en regardant passer les touristes français et autres pour courir à leur hôtel à air conditionné.

    22nd décembre 2010 at 19 h 17 min

  3. GEORGES TAHAR says:

    L’ASPECT LE PLUS CHOQUANT DE CE DEBAT!
    Nous allons discuter et dialoguer sur le contenu de ce débat. Tant mieux!
    J’espère que quelques participants relèveront, comme je le fais, l’approche inacceptable de l’animateur, Daniel Ramirez, envers les participants. Il me donne l’image d’un soldat installé dans sa batterie de défense anti-aérienne (sa position d’animateur) et tirant dès qu’un participant (pardon un avion) prend son vol. Le tir est nourri et incessant, obligeant le pauvre participant à changer de route, à s’arrêter, à redémarrer en vitesse et quelquefois à s’écraser piteusement au sol!
    L’animateur manie « l’ironie…comme Socrate »! Outre que le pauvre Socrate doit se retourner dans sa tombe d’être utilisé comme support d’une telle conduite, une telle posture n’est guère encourageante envers les participants timides ou hésitants pour s’exprimer. Je croyais que les cafés-philo étaient destinés à faire « participer » l’homme de la rue et non à en faire du gibier de chasse de l’animateur du dimanche matin!
    Bien sûr, des participants ont applaudi à la fin du débat. Triste conclusion pour cette malheureuse participante qui a été grossièrement interrompue, dont la réponse a été couverte par le ton péremptoire de l’animateur et qui a avoué qu’elle avait perdu le fil de son raisonnement, pour ne citer qu’un des nombreux exemples.

    22nd décembre 2010 at 19 h 35 min

  4. ROCA Gilles says:

    Le Village global … est-ce’/ est’- il supportable ?, Daniel R,

    « Il y A deux manières,
    de se perdre . Par La ségrégation,
    murés dans Le particulier . Ou par La dilution,
    dans L’universel », Aimé Césaire,

    mais, d’Amont en’ Aval, Le « Village global »,
    parcelle … passerelle’,
    Aux radicales’ Ailes … de L’universel,
    « bourg international », … « c’est La Lutte’ initiale » !,

    « L’universalité,
    ce n’est pas Le dominant, ni Le global,
    c’est Le point de Vue de La marge’, et des derniers », Jean-Marie Ploux,

    La convivialité,
    du monde … L’Autre … Soi, humain, s’humanisant, fraternel, et mondial,
    et Auquel on’ émarge’, est’ À ne pas nier … de La cave’ Au grenier, planétaire … « panier » … de La « Vénère » …
    « ménagère »,
    Locale, basique’,
    écologique,

    planétaire … « global, Village », proximité, présence, totale’, intime … potentialité,
    paradoxale’, universelle’, identité, de « L’effet papillon », une …réalité,

    « terre’- monde’ », À notre porte’, et À notre portée,
    « Village’- humanité – monde’ »,
    « Visage’- humanité – monde’ »,
    Edgar Morin, qui nous’ Apporte’ La réciproque … mutuelle’ intimité,

    Le « Village global »,
    Le « Visage global »,
    est Le « Village – Lien »,
    est Le Visage – Lien,
    « du monde … citoyen »,
    qui s’éveille … qui Vient,

    un …tolérable’, À tolérer,
    un …supportable’, À supporter,
    un …conciliable’,
    À concilier, réconcilier, un …concevable’,
    À concevoir,
    À mettre’ Au monde … monde’- espoir … Gilles Roca,
    *
    Café-Philo des Phares,
    Cas-fée-Philo des nés-nus-Phares, 2 janvier 2011’, en ces-jours de Nivôse,
    « Village global », phare,
    « Visage global », phare’, on …s’ fout du « Villageois » … qui ose !, G R

    22nd décembre 2010 at 15 h 34 min

  5. Gunter Gorhan says:

    Cher Georges, j’aime tous les animaux sans exception ; la nature, dans mon enfance, remplaçait la religion, j’y ai appris le sentiment du sacré, c’est-à-dire l’émerveillement qu’il y a une (sur)réalité qui nous dépasse, un mystère (heureusement) insondable à jamais. Référence pour référence : « Comment pourrions-nous vivre sans inconnu devant nous ». C’est de René Char que je préfère à Darwin, l’un des fondateurs de la religion des modernes, du « scientisme ». Religion au sens de Karl Popper, car irréfutable : les plus aptes survivent, ceux qui ont survécu sont donc les plus aptes, exemplaire canonique d’une preuve circulaire. Hegel – cynique sur ce point, à mon avis – l’a appliqué à l’histoire : « Weltgeschicht ist Weltgericht », l’histoire du monde est le tribunal du monde.

    Puis, j’ai pris le rat parce qu’il est effectivement très intelligent, des éthologues prédisent qu’il nous survivra, avec les microbes. Je pense aussi au film « Mon oncle d’Amérique » d’après un livre de – j’ai un trou, de celui qui a inventé la camisole chimique, le psychotrope qu’on donne aux soi-disant schizophrènes – où on voit en parallèle des rats dans un labyrinthe et les tribulations de Gérard Depardieu coincé dans sa vie et qui n’aurait qu’un seul choix : fight ou flight, se battre ou fuir.

    Mais est-ce qu’il faut survivre à tout prix, sous n’importe quelle condition ? Si la terre est devenue inhabitable à cause de notre aveuglement matérialiste, avide et cupide (toujours plus de camelote en tout genre), au cas où nous serons obligés de vivre dans des bunkers sous terre avec des masques à gaz et en scaphandre, nous nourrissant de chimie, etc., est-ce que la vie vaudra encore la peine d’être vécue ? Je pense aussi aux résistants qui ont préféré de risquer leur vie plutôt que vivre une vie indigne.

    Il n’y a que les animaux qui sont déterminés par l’autoconservation et encore, il y a en a, y compris les rats qui se sacrifient instinctivement pour leur progéniture. Seul l’être humain peut préférer des idées ou des valeurs à sa survie et la « conversion philosophique » consiste aussi à passer du « règne animal de la raison » (Hegel), c’est-à-dire de l’entendement uniquement au service des finalités de l’adaptation (résoudre des problèmes concrets) au règne proprement humain de la raison (à distinguer de l’entendement, simple moyen) à savoir à poser la question du Sens de notre vie.

    Je te rappelle que selon la dialectique, il ne s’agit pas de supprimer ce règne animal, ce serait suicidaire mais de le relever (« aufheben) : l’intégrer dans une « logique » de vie supérieure.

    Quant à l’animation, j’ai trouvé que Daniel était bienveillant, plus que certaines fois dans le passé. C’est vrai, l’ironie est à pratiquer avec des pincettes, elle consiste toujours à se moquer, plus ou moins gentiment, d’autrui. Par ailleurs, je n’ai jamais compris l’ironie de Socrate. Platon n’en parle qu’une seule fois dans toute son œuvre et Hegel ne l’avait pas compris non plus.

    A distinguer de sa (celle de Socrate) méchanceté assumée : il s’est désigné lui-même comme taon qui pique et comme torpille qui paralyse. Un exemple à suivre ? Certains animateurs, pas aux Phares, y excellent, comme tu sais…

    Il est vrai aussi que la position de l’animateur au-dessus du groupe, mélange de gourou et de prof, au lieu de se considérer comme un « primus inter pares », » primus » parce qu’il a quand –même une responsabilité particulière dans nos échanges – ne serait-ce que la distribution de la parole -, mais « parus » parce que sa vérité ne vaut pas plus que celle des autres. Je ne parle pas de l’exactitude en ce qui concerne l’histoire de la philosophie qui n’a rien à voir avec la vérité qui ne peut être que subjective.

    Par là je crois avoir également répondu (en partie) à Gérard qui persiste à revendiquer une position spécifique de l’animateur en ce qui concerne les interventions ici sur les façons d’animer…

    N.B. J’ai bien apprécié ton intervention sur une globalisation discriminatrice d’une part – un mort d’Asie, d’Afrique ou d’Amérique latine ne vaut pas, loin de là, un mort « occidental » – et la globalisation par commérage mondial (les mariages princiers, etc.) d’autre part.
    Pour finir, l’une des tâches de nos échanges consiste à « discriminer », quelque soit le sujet. Dimanche dernier il s’agissait de discriminer entre une mauvaise globalisation : tes exemples, mais la plupart des interventions étaient centrées sur celle-là – par exemple l’installation, si nécessaire, par la force, (cf. l’Iraq, l’Afghanistan, etc.) d’un marché mondial qui exige un consommateur mondial.

    En effet, nous le savons maintenant, la production contemporaine (depuis un certain temps, depuis que le capitalisme est devenu frivole, cf. le très bon livre de Jean-Joseph Goux « Le capitalisme de la frivolité ») ne consiste pas à produire des objets pour des sujets, mais le contraire : produire des sujets, une certaine subjectivité pour des objets. Sinon, à quoi serviraient la pub et le marketing ? A autre chose qu’à produire un certain imaginaire (consumériste) ? Il faut donc commencer avec les plus jeunes. Ce sont les enfants qui regardent le plus la publicité et elle est de plus en plus faite pour eux.

    Très peu d’interventions sur l’aspect positif de la mondialisation/globalisation : naissance d’une solidarité – responsabilité (les deux sont inséparables) mondiales dont le point de départ, comme très souvent, était une image, fondement de l’imaginaire : le cliché pris par un satellite du globe terrestre, d’un magnifique bleu tendre et fragile, flottant comme une bulle de savon dans l’espace infini.

    Dans ces conditions, est-ce étonnant qu’il y ait eu si peu d’interventions positives ?

    Ce qui prévaut aujourd’hui, n’est-ce pas une globalisation forcenée, uniformisante et mortifère (elle détruit le désir de vivre, cf. le travail de Bernard Stiegler) afin d’augmenter les profits des holdings mondiaux ?

    Mais la philosophie vivante – que j’oppose, comme toi, à l’histoire de la philosophie dont la vulgarisation a sa place légitime dans d’autres lieux – au lieu de décrire ce qui est et qui n’est pas fameux à mon avis en ce qui concerne le « village planétaire », a pour tâche principale d’explorer des champs du possible désirable. Car « c’est le possible et le souhaitable, le non-encore advenu, mais à faire advenir qui rend intelligible l’être-là » (J.M. Brohm). Il peut être utile, pas toujours (notamment quand c’est assez évident) de se référer à ce qui est – mais même ce qui est n’est connaissable qu’à partir de ce qui est désirable. Nous sommes faits ainsi, nous ne sommes pas des machines qui enregistrent apparemment objectivement, en réalité en fonction des désirs de leurs constructeurs, le réel…

    22nd décembre 2010 at 17 h 43 min

  6. GEORGES TAHAR says:

    Cher Gunter,
    Ce qui est formidable avec toi c’est qu’une question terre-à-terre, pragmatique et directe entraîne une réponse d’une densité, d’une richesse intellectuelle et philosophique incroyables!
    Je ne t’ai jamais accusé de ne pas animer tous les animaux et quand bien même?. Moi-même, je suis loin d’apprécier moustiques et rats, et j’écraserai tranquillement un serpent venimeux si je pouvais.
    Mais ce n’est pas la question. Ma question est simplement : as-tu utilisé la métaphore du rat pour rendre encore plus répulsive la mondialisation?…Tout le reste est philosophie.
    Ta réponse ci-dessus amène une autre question intéressante : penses-tu que les Chinois, les Indiens, les Brésiliens pensent comme les Français que la mondialisation est une mauvaise chose? Tout ce que l’on peut lire, voir, écouter me fait croire le contraire. Je t’en prie, si tu veux bien répondre à la question, tiens compte des avis de l’homme de la rue de Pekin, Calculta ou Rio de Janeiro. Et sors du microcosme franco-français.

    22nd décembre 2010 at 23 h 28 min

  7. GEORGES TAHAR says:

    Ma chère Nadia,
    Très interessant, ton commentaire. Mais bien sûr, il y a quelques points our lesquels je te demande –comme disent les anglais — le droit de « diverger »
    Ainsi, par exemple,tu dis « Le village global est ce modèle rêvé d’une société plus juste, plus fraternelle entre les hommes , du Nord et du Sud confondus etc….  » Seuls les naïfs, les réveurs et les …philosophes, c’est-à-dire ceux qui ont le ventre bien rempli, peuvent croire à cette utopie. Le profit a existé avant la mondialisation, il continue son bonhomme de chemin malhonnête et brutal avec la mondialisation. La différence essentielle c’est qu’aujourd’hui, le Brésil, qu’on n’écoutait même pas il y a quellques années, définit avec la Turquie sa position sur le problème iranien. La différence, c’est qu’aujourd’hui, l’Inde produit chaque année dix fois plus d’ingénieurs que l’Europe et qu’ils ont la possibilité de prouver qu’ils sont aussi compétents -sinon meilleurs- que nos ingénieurs. La différence, c’est que l’on voit aujourd’hui des touristes chinois et indiens venir en plus grand nombre visiter la Tour Eiffel qui est pour eux ce que le Taj Mahal est pour nous.
    Cela ne nous empêche pas d’essayer de modifier le modèle actuel, si imparfait, pour arriver un jour à ton rêve d’une société plus juste, plus fraternelle. Mais il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain, comme ils disent.

    22nd décembre 2010 at 23 h 42 min

  8. Nadia SALAH says:

    (suite)
    Mon cher Georges,
    Il ne faut pas confondre le « steack » et les « abats » tout comme le « pain  » et les « miettes » mais pour le reste je suis d’accord. Pour le Brésil tout comme pour l’Inde, tu conviendras avec moi que les richesses du pays sont entre les mains d’une poignée d’individus. ll y a d’excellents articles sur la question faits par d’emminents économistes de tous bords.
    « Biba la Rébolusssioooonne »!!!! On finira par terrasser la bête immonde.
    Amitiés Nadia

    22nd décembre 2010 at 21 h 00 min

  9. GEORGES TAHAR says:

    Ma chère Nadia,
    Je suis en effet d’accord avec toi sur le fait que les richesses du pays sont entre les mains d’une poignée d’individus. Avec quelques exceptions notoires pour le reste de l’Amérique du Sud. Le pétrole est aux mains du peuple au Vénézuela, il y a d’autres exemnles au Chili (oui, oui, au Chili!) et dans d’autres pays de cette zone.
    Mais qu’est-ce que cela a à avoir avec la mondialisation et le « village global »? Penses-tu que la mondialisation a augmenté le niveau de pauvreté des Brésiliens, que la concentration s’est faite plus grande, que le chomage a grimpé depuis. Toutes les statistiques –je sais qu’il faut prendre les statistiques avec des pincettes– montrent de manière concordante tout le contraire.
    Amitiés et à Dimanche Georges

    22nd décembre 2010 at 18 h 32 min

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