Débat du 15 janvier 2012:  » Peut-on enseigner la sagesse? », animé par Georges Sefinal.

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Posted on 16th janvier 2012 by Carlos in Comptes-Rendus

Le jour, 15 /1/012, où débarquaient à Paris Yuanzi et Huanhuan, un couple de Pandas Géants (format bébé), espèce rare et symbole d’amitié que, puisant dans son trésor national, l’Empire du Milieu se proposa de prêter pour dix ans à la France, comme s’ils se trouvaient sous un arbre à palabres, les visiteurs du Café des Phares® s’envoyaient dès le matin un sujet philosophique « Peut-on enseigner la sagesse ? », que Georges Sefinal allait essayer de démêler.
N’ayant pas eu l’occasion sur place de le faire immédiatement, je me presse à présent de dire carrément « que non ! » A mon avis, on ne peut pas enseigner la sagesse, et tenter de le faire ce serait une sérieuse sottise de laquelle le niais se moquerait, car la sagesse, c’est une leçon tirée de ses erreurs personnelles et que le sage se tait. Chacun s’en instruisant à ses frais, c’est donc idiot de laisser quelqu’un tirer avantage de nos propres âneries, la seule façon de s’instruire dans ce domaine. Sachant ainsi que l’on ne peut pas être sage avant d’avoir épuisé d’abord toute possibilité de bêtise, vouloir éduquer l’autre dans cette matière serait pour le sensé d’une ridicule immodestie, et il la boucle par conséquent, plutôt que de répandre prétentieusement les copeaux de ses expériences à seule fin de faire profiter autrui de son savoir, car on ne peut pas être sage qu’en vertu de sa propre sagesse, celui qui vit sans un minimum de folie n’étant pas si sage que ça, d’ailleurs.
Comme on sait, le terme « sagesse » ( de sapire, avoir du goût, de la saveur) est donc d’origine culinaire, et la parfaite connaissance de toutes les recettes peut signifier tout simplement la maîtrise de soi, car l’Homme complet, le raisonnable, le sage, n’enseigne pas. Il brille.
Le va-et-vient des micros déréglés démarra avec le souci propre à chacun de « se distinguer, d’enseigner, de transmettre, car la sagesse est un bien à propager en vue de chercher la vérité », et « qui s’accroîtrait avec l’âge », « le sage faisant les mêmes bêtises que le sot mais prenant moins de risques ». Puis, très vite la pensée s’est mise à tourner en rond et décrocha du réel, pour aller « faire un tour du Côté de la Conduite adoptée par maintes civilisations orientales, qui bénéficient d’un préjugé favorable », et des trémolos se firent entendre à ce sujet, puis un des habitués a décrit « un drame personnel qui l’aurait bouleversé », mobilisant l’empathie de tous les présents, pour conclure que « si tu crois pouvoir enseigner un autre, tu es loin du chemin de la sagesse », sur quoi on s’est demandés « s’il faut être sages », nécessité qui paraissait « évidente pour les arcanes du pouvoir », « la sagesse ne pouvant pas se passer de la violence » et, « le vécu, nous portant sans cesse des coups », « susciterait chez chacun la nécessité du discernement, de l’exemplarité et de la mesure » dans le rapport à la vie, tout en sachant que « l’on ne peut pas enseigner sans être sage soi-même » car, dès que « l’on fait de la philo passionnément à la manière de certains artistes, par exemple », on a la paix au point « d’être sages comme des images » ou « l’on devient insomniaque, parce que le pathos fait souffrir » et pour cette raison est « inséparable de la patience, un passage », un passage à vide, « attitude orientale différente de l’occidentale » où « c’est la personnalité qui compte », car « la fin est un moyen » tel que l’enseigne Krishnamurti.
« La puissance du désir est continue » et « la passion conduit aux pires des crimes sans que la sagesse ou la modération y puissent quelque chose » ce qui a amené « Socrate à choisir la mort pour éviter le chaos ». L’évocation du « bouddhisme, distorsion de  la réalité qui peut être obtenue par les arts martiaux, changeant ainsi l’intérieur et l’extérieur », la « relation Homme/Femme s’exprime par la sagesse qui comporte l’efficacité et la justesse », d’un Socrate, « en quête de réalisation de l’humain de manière à faire grandir l’Homme dans sa recherche de la pierre philosophale », « la sagesse étant distincte de la résignation », « quête de la vérité, quête de la liberté », « résultat de la réflexion ou réflexion elle-même ».
Gilles ayant, provisoirement, le dernier mot : « …sagesse monte du visage au regard/ changer de civilisation, transmission, sage mission », tout le monde prit à pied le Chemin de Canossa, de l’autre côté de la place de la Bastille, c’est-à-dire, « Les Associés » pour, dans une foire d’empoigne vouée à fixer le nombre des animateurs, qui de Quatre sont devenus Cinquante-deux (laissant à chacun le temps de voir grandir les Panda), et passer au Robot la légende de L’Ineffable Solitude du Philosophe qui, mise en miettes, toucha dès lors le fond de la marmite de la Sagesse.
-    J’ai plus de jouets que toi, na !…
-    Je m’en fous. J’ai pas une grosse tête, na !…

Carlos

Réunion publique ayant pour but d’associer les participants à la réflexion, faire émerger des idées autour du nouveau projet, et imaginer comment elles peuvent être mises en œuvre. Dimanche 15 janvier aux Associés (place de la Bastille) à l’issue du débat des Phares (12h30).

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Posted on 10th janvier 2012 by Gunter in Informations

Compte rendu de la réunion publique.

Introduction :

Pascal Hardy rappelle les motivations de la réunion : 

En regard du prestige du lieu, considéré comme berceau du mouvement « café philosophique amorcé par Marc Sautet,  il est important de considérer le devoir qui implique cette position. Devoir d’excellence, mais aussi préserver le lien symbolique avec l’esprit de celui qui en a amorcé,  par son activité, l’existence. Un renouvellement de la dimension sociale et politique, semblait essentiel aux initiateurs de la démarche. L’objectif pour les initiateurs de la démarche consisterait à faire des Phares un lieu d’expérimentation, de l’ouvrir vers l’extérieur, développer la coopération avec d’autres initiatives « café philo ». La première phase a consisté  à ouvrir vers de nouveaux animateurs. Il était temps maintenant d’en tirer les premières conclusions et d’ébaucher un nouveau projet.  

La réunion  avait  comme but d’informer les personnes intéressées  de la démarche, mais aussi de donner l’occasion à ceux qui le désiraient, de s’exprimer par rapport à ce changement en cours : formuler critiques et propositions.

28 personnes ont pu prendre la parole.  La restitution relativement brut de la parole des uns et des autres ci-dessus cherche à « fixer » l’évènement et donner un support pour étayer le travail de construction et peut-être de formalisation d’un projet « renouvelé ».

Cette liste repose sur les notes établies en hâte. L’auteur invite les voix injustement « déformées » de  se manifester !

  • Nous avons entendu en ouverture l’étonnement sur la faible utilisation d’internet pour faire la promotion du café philo (You tube, On va sortir…)
  • Comment cela se fait-il que les intérêts du cafetier et son principe de réalité soient pris si peu en considération ?
  • D’autres avaient du mal à comprendre le tumulte suscité par la transformation dans l’équipe d’animateur puisque l’intérêt était d’assister et de partager l’activité de réfléchir. Le rôle de l’animateur consiste, pour ce participant, à  tirer le débat vers le haut et de distribuer la parole.
  • Plusieurs voix ont exprimées l’irritation de ne pas avoir pu bénéficier d’une réunion préliminaire avant de se voir « infligé » le changement.  Le mot « prise de pouvoir » a circulé. Le « mal » étant fait, l’avis s’est exprimé que la  médiocrité des débats pouvait venir également des participants  qui n’ont  pas appris d’articuler la parole avec celle qui a précédée. Il serait souhaitable de pouvoir s’appuyer sur une véritable équipe d’animateur, avec une cohésion de valeur et de méthodes d’animation. Pour le recrutement, l’ancienneté et une formation philosophique semblent essentielle.
  • Cette formation de l’animateur ne fait pas l’unanimité. D’autres évoquent  l’importance de l’échange et qu’il ne s’agissait point d’instaurer une relation maître/élève.
  • L’animation est reconnu comme difficile, tant par le cadre (locaux, nombre élevé des participants, sujet non préparé, mal formulé, micro médiocre) que par la gestion du « pouvoir » inhérente à la fonction.
  • A la question du pourquoi du changement, nous avons appris que l’avis du patron de café a eu une importance : les débats lui semblaient apparemment   ternes et il avait envisagé de fermer ces portes aux philosophants. La prévisibilité de l’animation par les animateurs « rodés «  a pu faire fuir certains.
  • Dans la définition d’une bonne animation, on propose de prendre le critère de nouvelles prises de paroles.  En variant les styles d’animation, on pouvait s’attendre à satisfaire différentes sensibilités. L’animateur : architecte ou accoucheur ? Les deux mouvements pouvaient co-exister et s’enrichir mutuellement. Cette diversité pouvait protéger de l’abus de pouvoir, mais permettre aussi aux animateurs d’apprendre, de se laisser surprendre lors des interventions. Le dénominateur commun des animateurs devrait résider dans  la bienveillance  et l’intérêt pour l’autre.
  • Un participant « animateur en province » constate les enjeux de pouvoir lié au prestige et à l’histoire et à la tradition. Il voit la nécessité de casser un rapport de force dans l’équipe d’encadrement. Les cafés philos auraient besoin de se renouveler comme tout vivant. Bien que la philo puisse être considéré comme « éternelle », il y aurait toujours à renouveler notre capacité de l’accueillir. Accueillir les autres, s’ouvrir aux autres.
  • Pas d’animation canonique, dit-on. La pensée s’appuie sur la liberté. Mais cela ne voulait pas dire qu’on devait laisser animer « n’importe qui » ou passer la parole n’importe comment.
  • Ce n’est peut-être pas tant la qualité de la parole que la qualité d’écoute qu’il faille développer ?
  • S’agit-il de l’affrontement de deux systèmes, d’un rapport de force qu’il s’agirait peut-être de dépasser par l’émergence d’un nouveau, d’un troisième système qui intégrerait  les aspects des deux autres ? On se questionne sur la légitimité de l’inquiétude. Pourquoi réformer un système qui marche ? Les Phares, ce serait un espace caractérisé par la liberté de parole. Et l’envie de faire des animateurs même sans diplôme serait recevable.
  • Deux catégories de personnes : les philosophes professionnels qui vivent de la philosophie, les personnes qui vivent pour la philosophie. La philosophie aurait  comme objet  tout ce qu’est pensable. Comme tout être vivant, le bistro doit évoluer. L’importance résiderait dans la conduite respectueuse.
  • Oui, le lieu est apprécié. On vient de loin pour assister. Mais parfois, on chercherait un peu plus de débat, de controverses. Question : pourquoi il n’y a pas d’association ?
  • Etonnement du « première fois » : rien pour plaire dans ce bistrot. Locaux inadaptés, nombre important des participants, micro…. ; Et pourtant, on revient…
  • Colère d’une ancienne, déçue de la dégradation de la qualité des débats. Elle voudrait trouver des pistes de réflexion, de lecture, pouvoir s’appuyer sur une équipe d’animateurs engagée dans un travail collectif. Elle relève aussi l’importance d’articuler les interventions les unes avec les autres.
  • Venir aux Phares, c’est adhérer à un certain nombre de règles. Comment comprendre alors la discorde dans l’équipe des animateurs ?
  • Ne pas tomber dans la lutte des classes !
  • Ouverture, ce n’est pas s’ouvrir à tout et n’importe quoi !
  • A été fait le constat d’une augmentation de « première prise de paroles »  avec les nouveaux animateurs. Ce constat n’a pas été quantifié.
  • En référence au débat ayant eu le jour même, une participante fait état de l’emergence d’une pensée collective, même sans controverse, sans l’intervention incessante de l’animateur.
  • L’animateur en question profite pour dire le faible pouvoir dans ce sens donné à l’animateur dans ce lieu justement difficile à animer. La façon de faire de l’animateur dépendrait aussi de la salle, du contexte : on n’anime pas de la même manière au Phares qu’ailleurs
  • Il s’agit d’apprendre collectivement à dire quelque chose quand on a quelque chose à dire ; savoir qu’on invente rien mais redécouvre éternellement.
  • Connaître trop bien l’animateur   provoquerait  une tendance à orienter le débat.
  • Les phares, espace militant à ouvrir non seulement aux philosophes mais aussi à d’autres courants de pensée ; des économistes, par exemple.

 

Conclusion :

Deux « écoles »  semblent  s’affronter : celle qui se représente l’évènement café philo comme une relation maître/classe, une autre qui voit l’espace café philo comme l’agora, espace d’échange et de partage. Dans cette constellation, la frustration se distribue dans une dynamique incessante. Et c’est peut-être cet espace de frustration que rend  « le travail » possible? Les interventions mettent en relief la circularité entre l’animateur et le groupe des participants. Si certains focalisent sur les qualités de l’animateur, d’autres attirent l’attention sur la capacité des individus à respecter un « code de bonne conduite » : savoir non seulement s’exprimer, mais savoir aussi écouter, chercher à se faire comprendre, mais aussi chercher à comprendre ce que veut exprimer l’autre. Par les interventions, il nous a été rappelé la vanité de se raconter des histoires des grandeurs d’un temps passé et l’importance de ne pas se laisser s’en raconter pour être paralysé dans un temps qui n’arriverait jamais à la cheville du temps passé.  Reste à dissiper les malentendus qui ont pu traverser la transcription des paroles. Que ceux et celles qui ne se retrouvent pas dans l’énumération et qui pensent avoir exprimé un élément essentiel, se manifestent !

Les amateurs de Platon ont reconnu dans cette petite conclusion les règles de la communication, formalisé par ce classique il y a bien longtemps. Eternelle, Platon ? Un débat à proposer !

 Elke MALLEN

INFORMATION GENERALE

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Posted on 9th janvier 2012 by Cremilde in Informations

Réflexion faite, nous avons décidé ensemble de changer nos règles de fonctionnement, plus précisément nos règles de publication des contributions sur le site philo-paris.com.

Nous pensions naïvement que la loi française suffisait comme repère et critère.

Or, à l’usage nous sommes obligés de constater que, tout en respectant la lettre de la loi, les contributions des uns et des autres, et d’où qu’elles viennent par ailleurs (ce qui implique l’autocritique) alimentent des polémiques stériles qui divertissent du seul objectif qui nous importe : faire avancer la cause de « la philosophie dans la cité ».

Il ne s’agit d’aucune manière d’un ralliement frileux à un quelconque politiquement correct mais uniquement du souci de préserver l’essentiel et d’éviter des conflits ennuyeux, stériles, mortifères.

Nous veillerons donc, désormais qu’aucune contribution comportant des critiques ad hominem soit publiée, sachant par ailleurs, que la critique des idées peut parfois frôler celle des personnes et qu’il ne sera pas toujours facile de faire le tri. Mais comme dit le philosophe : tout ce qui est précieux est difficile…

Débat du 9 janvier 2012: « Sur quoi repose le droit de punir? », animé par Nadia Guemidi.

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Posted on 9th janvier 2012 by Carlos in Comptes-Rendus

Une fois repartis les trois Rois Mages, Melchior, Balthazar et Gaspar qui, guidés par une étrange étoile, seraient venus se prosterner devant l’enfant Jésus, et la fève étant tirée au hasard de la traditionnelle Galette, le 8 Février 2012 eu lieu au Café des Phares® l’habituel débat philosophique dont le sujet, animé par Nadia Guemedi, fut « Sur quoi repose le Droit de punir ? », proposé par André Stamberger qui, bénéficiant de la conjonction astrale et scintillement du moment, profitait aussi d’un échange de bons procédés, pour avoir pris le thème de Nadia lorsqu’il anima la polémique du 9 octobre 2011, « Qu’est-ce que l’expérience du corps peut apporter à la philosophie et aux philosophes ». Donnant-donnant ; je t’aide à couper le gazon, tu m’aides à faire la vaisselle, du moins c’est l’impression que cela donne.

Mais, revenons à ce qui nous intéressait, « Sur quoi repose le Droit de punir ? » Sur le « Droit », voyons, faut-il le répéter ?… Le fait est que, dans les divertissements de société, il n’y a rien de plus candide que de poser sérieusement des questions qui contiennent déjà la réponse, une redondance du genre « Quelle est la couleur du cheval blanc de Napoléon ». Pourtant, afin de retourner à notre sujet, il reste à savoir de quelles Punitions s’agit-il, et quel Droit est évoqué, car il y a bien des façons de punir, comme celles des justiciers du Far-West ou des hommes de sac et de corde dans les démocraties de gredins, voire d’autres sortes de crapules qui ne se soucient pas de justifier leurs forfaits, accomplis selon les entrailles de chacun.

Pas besoin donc de sortir de l’Ena pour savoir que toute société moderne se munit d’un Code Pénal dont l’institution judiciaire se sert afin de faire respecter les lois, en ce qui concerne les délits poursuivis par l’Etat, et d’un Code Civil lorsque c’est à la victime d’engager une éventuelle procédure, car en réalité personne ne peut se dispenser de la Justice, lien logique entre ce qui est et ce qui doit être, en conformité avec la Règle et sans qu’il y ait quelque chose à ajouter. Ainsi, revenant à la paillasse sur laquelle est allongé le privilège de sanctionner, dès que l’on évoque le « Droit » (« ce qui doit être »), c’est clair qu’il faut faire une croix sur la Loi du Talion, le bouc émissaire, la Vengeance, les Représailles, les Sabotages et autres plats qui se mangent froids. Le Droit s’oppose aux « Faits » (« ce qui est ») et, pour que la colle proposée pût avoir une consistance, il faudrait supposer une absence de pouvoir légitime dans cet immarscessible univers, pour recourir à des supports, tels que le tripalium, la lapidation ou l’assassinat, afin d’exercer en toute impunité et en dehors du Droit, quelque châtiment que la proposition mise à discussion paraît admettre.

Que reste-t-il, alors ?

Beaucoup de choses ont été évoquées, afin de distinguer « juger et punir », « peine et punition », « le droit et la légitimité », « le moral et l’immoral », « « le rapport des forces en présence », « le Droit et la Loi », « punition et correction », « punition et sanction », « le Totalitarisme et la Démocratie », « punition et humiliation », « la dimension du sacré », « le procès d’Eichmann », « le responsable mais pas coupable », « le besoin de limites », jusqu’à ce que quelqu’un juge « que nous sommes tombés tous dans un piège sans nous apercevoir que la peau enveloppe le corps, ce qui signifie l’existence de règles pour l’intérieur différentes de celles de l’extérieur dont les limites s’agrandissent, sinon c’est la confusion et violence totales », et un autre intervenant ajoute que « seul l’amour peut nous sauver », suivi de l’évocation de la chanson « coupable, pas coupable », « l’erreur judiciaire », « la punition des enfants par la peur », « l’idée de réparation, de responsabilité, d’engagement, de regret », ainsi que « l’école de Maria Montessori (pas de peine et pas de récompense) », plus l’évocation de « la ‘Colonie Pénitentiaire’ de Kafka, où il y aurait autant de cruauté que de drôlerie », ce à quoi Gilles mit un terme avec ses rimes, déduisant que : « …la loi du plus fort n’est pas toujours la meilleure ».

Que conclure de tout ça ?

Selon divers témoins, quand, devenu grand, Jésus a voulu empêcher une énorme masse de gens en furie de lapider la femme adultère, leur criant : « Que celui qui est sans pêché lui jette la première pierre », tout le monde a arrêté son acharnement, lorsque insidieusement un caillou est encore allé tomber tout près de la fautive. Se retournant, le fils de Dieu aperçut alors sa propre Mère, Maria, et assez contrarié la sermonna : « Maman, je t’avais dit de rester à la maison ».

Carlos

Cafés-philo de l’Association Accord, animé par Maxime Felion.

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Posted on 9th janvier 2012 by Cremilde in Manisfestations - Abécédaire |Suggestions de lecture

Cafés philo de l’association Accord

- les 2ème et 4ème lundi du mois à 20h au café d’Albert, 109 boulevard de Charonne, Paris 11ème (m° Alexandre Dumas, ligne 2) animé par Jean-Luc Berlet

L’agenda de l’association est à la page http://accord.aie01.com/category/cafe-philo .