Le débat du 2 septembre 2012 : »Y a-t-il un courage de la vérité ? », animé par Nadia Guemidi.

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Posted on 28th août 2012 by Gunter in Comptes-Rendus

Le débat du 26 aout 2012, animé par Sabine Miniconi : « Solitude et amour ».

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Posted on 21st août 2012 by Gunter in Comptes-Rendus

Le débat du 19 aout 2012 : « Point n´est besoin d´espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer », animé par Joe Strich et Alexandra Ajouhandjinou.

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Posted on 14th août 2012 by Gunter in Comptes-Rendus

Le débat du 12 aout 2012 : « Avons-nous besoin de l´absurde », animé par Jean-Luc Berlet.

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Posted on 6th août 2012 by Gunter in Comptes-Rendus

Le débat du 29 juillet 2012 : « Le voyage ou le paradoxe du point de chute », animé par Nadia Guemidi et Michel Turrini.

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Posted on 5th août 2012 by Gunter in Comptes-Rendus

Des voyages d’Ulysse, aux pérégrinations de Marco POLO, en passant par les découvertes de LIVINGSTONE ou les reportages de Yann ARTHUS-BERTRAND, hormis l’incontournable critique du sujet, au gré des diverses interventions, quatre idées majeures m’ont semblé marquer ce débat.
Critique du sujet : la Formulation du sujet fut vivement critiquée ; Critiques principalement concentrées sur l’incongru « Paradoxe », « Le mot paradoxe tombe comme un cheveu sur la soupe ! » D’ailleurs, d’autres formulations furent proposées « Le voyage nécessite-il toujours un point de chute » ou « Pour pouvoir voyager faut-il prévoir un point de chute ».
Déplacement, itinéraire et escale: Une tentative d’analyse rationnelle des différentes étapes d’un voyage. « Le voyage peut-il être abordé comme un déplacement d’un point A à un point B, la durée est un facteur qui permet de faire la distinction… » Lançait un participant sur le ton de l’évidence. « Appelons point de chute, escale ou étape… » « Le GPS, les chambres climatisées, l’aéroport, le train, les réservations… Il n’y a plus d’incertitude dans les voyages, tout est bouclé à l’avance ».
Voyage quête initiatique : Il flottait un nuage de mysticisme « Il existe trois sortes d’hommes, les vivants, les morts et ceux qui vont sur la mer. Platon » l’approche étymologique donna « Viaticum ou viaticus de ressources, provisions nécessaires pour ce préparer au grand voyage » « Que nous reste-il de nos voyages ? Des albums photos aujourd’hui virtuels, des bibelots accrochés aux murs en trophées de chasses ? De vagues souvenirs qui s’entremêlent avec les télés reportages des chasseurs d’images », « C’est l’occasion d’aller à la rencontre de l’autre… », «… comme l’éloge d’une fuite permettant de trouver un nouveau moi dans un lieu différent… » « C’est aussi l’occasion de mesurer ce que l’on a chez soi. » « Le pèlerinage comme la sublimation du voyage, le chemin parcouru, ses souffrances, ses peines, ses joies, l’éveil spirituel qu’il apporte transfigure l’homme qui en fait l’expérience », « Le voyage forme la jeunesse ! », « Pourquoi considérer le voyage comme une expérience positive et incontournable pour le développement d’un individu ?» il fut cité un certain nombre d’artistes, de penseurs qui sans avoir jamais, ou peu voyagé ont su trouver l’inspiration dans leurs travaux. « Picasso, Le douanier rousseau, Spinoza, Kant…)
Concept moderne du voyage : « Il y a encore quelques décennies, seul les militaires, les marchands, les explorateurs et quelques aristocrates voyageaient par nécessité, rarement par loisir», « La notion de voyages associée aux vacances n’existe que depuis les congés payés. », « On vous regarde comme un être étrange si vous dites que vous ne partez pas en vacances ». « Le fait de pouvoir voyager est aussi un marqueur de statut sociale.» « Les Gens du voyages, dont l’itinérance est un mode de vie, eux ne se posent pas ce genres de questions… »
L’industrie du tourisme: « Hésitant, cherchant son chemin, le touriste parait toujours un peu idiot ; Mais nous sommes toujours le touriste de quelqu’un. » « Monstruosité que l’amoncèlement de vacanciers sur les plages d’un paysages jadis idylliques, étouffant sous le béton de cages à touristes… » Haussement de ton quand le sujet « Tourisme sexuel » fut abordé suivi d’une réflexion sur les répercutions socio-économiques du tourisme « Le tourisme génère autant de richesse, qu’il déséquilibre le mode de vie des autochtones ».
Pour finir je partage avec vous une authentique anecdote rapportée par un participant :
Dans l’Indre et Loire, après le diner, un couple de retraités regarde les albums photos de leurs nombreux voyages autour du monde. Avec enthousiasme la femme commente :
* Oh ! Chéri tu te souviens de la Chine ?
* Bof il y avait quoi déjà là-bas ?
* Ben regarde, c’est là qu’on a visité la grande muraille, la Cité Interdite!
* Oui, oui enfin bof.
* Et là, tu te souviens de la Turquie?
* Heu, ben pas vraiment…
* Mais si, mais si, Istanbul, la Basilique Sainte Sophie ?
* Ouais enfin bof…
* Et là, Les Etats Unis, le Grand Canyon ? Et là, le Canada les chutes du Niagara ?
* Oui, oui, vaguement…
* Tiens, regarde l’Egypte, la croisière sur le Nil, ça tu t’en souviens ?
* Oui, oui ! Ça c’était superbe !
* Tu t’en rappelles ?
* Ah, ben oui ! C’est là où ils nous ont servi un très bon camembert !
Idriss SANKHON
« L’Iliade » et « L’Odyssée » d’Omer, « Les Arts et le Dieu » A. E. CHARLIER, « Le devisement du monde » Marco POLO, « Triste tropiques » «La Vie familiale et sociale des Indiens Nambikwara » C. LEVI STRAUSS, « Sur la route » J. KEROUAC, « L’Alchimiste » P. COELHO

Le Phare

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Posted on 1st août 2012 by Gunter in Dialogues |Textes

Et l’un qui lape sa soupe à l’oignon en dégustant du concept, et l’autre qui s’embrouille quelque peu entre les affres d’une vie personnelle et l’analyse d’un énoncé, et deux qui engagent une joute sur d’incertaines prémisses, et l’une ou l’un qui soigne au micro les effets de sa voix, et l’un qui nous fait part de son malaise théorique à un moment de la disputation, et l’autre qui dénie le statut de « philosophique » à ce qu’il subit depuis une heure, et un autre qui administre le coup de grâce en décrétant dix minutes avant que ne soit close la réunion que le sujet n’a pas été traité, et un autre encore qui se répand en considérations absconses tout en scandant qu’il faut être concret – et sa péroraison à cet instant est plus que jamais hors de la portée de notre fragile entendement ; et cet autre tellement heureux de ses traits d’esprit, voguant dans le plaisir, et qui rit tout seul face à l’auditoire rigoureusement muet ; et celui-là, animateur indispensable du débat, roi incertain d’un matin, dans le bruit du café, et qui s’évertue louablement à dégager la signification de ce qui vient d’être articulé. Bonne chance !

Mais aussi les souffles de complicité avec telle voisine d’un matin, passagère éphémère dans votre vie, ou bien la référence partagée avec un vieux routier de l’institution ; et tout cela au rythme du personnel dévoué apportant le café noir ou blanchi, puis récupérant les tasses vides en belle prestesse malgré les encombrements de la population « philosophique » distribuée dans le territoire assigné.

Mais aussi le joli moment offert par le subtil poète de service.

Mais enfin la manne qui nourrit quand le phare s’allume au bonheur de la phrase entendue qui alerte, suscitant la mise en doute de nos meilleures certitudes.

Dimanche 6 mai 2012

Jean-François BLAVIN, poète, nouvelliste.