Le débat du 1er septembre 2013 : « Quel sens donner à nos larmes ? », animé par Sabine Miniconi.

2 comments

Posted on 26th août 2013 by Gunter in Uncategorized

2 Comments
  1. Gilles ROCA says:

    Quel sens’ donne-t-on À nos Larmes ?, Sabine Miniconi, Aux Phares,

    nos Larmes’… une’ Alarme’, une’ Arme … qui désarme’, émotion tire … Larmes,
    Attire’ un-certain … charme’, Au bord des Larmes, À fleur de Larmes,
    « de crocodile’», un Leurre’, « du mal … Les fleurs », en’ union, corps-esprit, Langage …
    sans Les mots, La sensibilité, et, La fragilité, féeminité, humanité, beauté, bonté, Larmes …
    suspense … pensent, des Larmes … Langage …
    des maux, m, a, u, x, de mal-être … Larmes … Versées,
    cachées’, et dévoilées, « fleurs du mal » … en-brassées …
    rendent … Visible … L’invisible, Larmes, Un … Visible, Larmes’…
    en fleurs, saule pleureur … « Larmimosa », Lacrimosa, Larmes … d’Aimer, d’un Mal … armé,
    Musset, Verlaine … Lamartine, de Larmes … « Lac’», de Lamartine, de Larmes’…
    Avalées, de Larmes, une … Vallée, Larmes’… À flots, Larmes … sanglots, mais rythmé(e)s,
    Mais … rimé(e)s, de Passion, compassion, Larmes … du Christ’, ou, Lacryma-Christi, et-des … Larmes … L’empathie, contagieuses … Les Larmes, Lumineuses … Les Larmes …
    de Passage … par La canal Lacrymal … de La pudeur … Aux pleurs, Larmes …
    respiration, Larmes’… inspiration, Larmes … de création, Larmes … d’expiration, Larmes’…
    une’ énergie, corps-esprit, L’âme’- agit … source’, intérieure, musique’, intérieure … silence’,
    et bruit des Larmes … Le Vacarme, Larmes … d’Absence … mais-l’eau-dit … une … présence’,
    une … Lutte’, intérieure’, une … distance, du cœur, intelligence … Larmes …
    d’existence’, et … sens’, Larmes … basiques … corporelles … d’immanence,
    Larmes … cosmiques, spirituelles … transcendance’, et-sens’ … et carburant, de L’être’, Au sens’… errant, Aux Larmes … dans La Voix,
    dans Le deuil, Larme’ À L’œil, de Vision, une … Voie,
    qui pleure … rit … source … t’as-ri ! Larme … s’entend, se sent, qui monte … se pré-sent,
    un goût de Larmes, qui touchent … Larmes, Larmes … de sang …
    des-sens’, et-des … cinq’ sens’… Au sens’, ciselée, Libérée, La-larme … co-naît … sens’,
    La-larme … quinte’- est – sens’,
    « [ La possibilité d’un Gilles ] »,
    Michel Houellebeck, en Larmes, c’est La Saint-Gilles,
    Gilles Roca,

    Cas-
    fée-Philo des Nés-nus-Phares, 1er septembre 2013, ces-jours de Fructidor,
    sens’ À nos Larmes … phares …
    file’- haut … L’arme’ esprit-corps !
    Larmes … dans L’Air,
    G R

    26th août 2013 at 18 h 44 min

  2. Elke says:

    Les larmes … très peu de votants ont voulu participer au choix entre deux thèmes proposé par Sabine. C’est dire l’enthousiasme limité qui a accueilli ce sujet présenté avec un autre par l’animatrice. Mais riche était la moisson : comme quoi. Peu importe la règle, c’est la production qui emporte en dernier lieu.
    Les larmes, attribut spécifiquement humain ? Les animaux manifestent leur tristesse, certes, mais pleurent –ils à chaudes larmes ? Personne n’a su citer un animal capable de produire des larmes. Car il est question de la larme, des larmes. Pouvoir verser des larmes, ce serait donc un attribut spécifique de l’humain, signe de notre humanité ?
    Le bébé nouveau-né, crie-t-il ou pleure-t-il ? Crier, c’est appeler, demander de l’aide. Pleurer, c’est ne pas en recevoir. Perte d’espoir. Perte de contrôle, aveu d’impuissance. Signe visible localisé au niveau des yeux, miroirs de l’âme. Elles suscitent l’entraide et deviennent par ce biais un moyen d’influence. Art suprême de l’acteur qui sait contrôler la production des larmes. Il semble plus facile d’en inhiber sa production que d’en provoquer. Inhibition pouvant aller jusqu’à la perte de la faculté de pleurer qui interroge : normal ou pathologique ? Référence est fait à Meursault dans « L’étranger » de Camus : puisqu’il ne pleurait pas, il était soupçonné de ne pas aimer, donc il est condamné à mourir. Les larmes, preuve de notre capacité d’aimer? Un constat : On pleure moins, l’âge venant. Mais de là, ne plus pleurer du tout : nous évoquons le bienfait de pleurer en de certaines circonstances : deuil, humiliation. Mais aussi excès de joie, débordement émotionnel. La production de larmes est rattaché à une fonction biologique mal élucidée, au carrefour du somatique et de l’esprit. Ne plus pouvoir pleurer nous interroge. Aimerait-t-on moins en vieillissant ? Nous soupçonnons des bleus à l’âme, deuil gelé, humiliations glaçantes….
    Ce produit salé rappelle le milieu d’origine dont est issu toute créature vivante et verser une larme, c’est en quelque sorte faire un pont entre un milieu interne composé en grande partie de l’eau, et le milieu externe, qui était, aux origines, composé de cette mer nourricière, qu’il soit utérus ou mer des origines de la vie. Situées dans les yeux, elles ont une incidence sur la vue, elles diffractent la lumière. Les limites entre vie intérieure et vie extérieure sont brouillées. La larme, don d’un peu de soi au monde ? Ou alors médiation entre deux milieux distinctes ? Les larmes nous mettent aussi en lien avec ce qui n’est plus. Les larmes, provoquées par le souvenir d’un temps qui n’est plus, d’une présence absente, peuvent servir ainsi de pont entre le monde du vivant et des morts.
    Larme, alarme. Alarmer de notre vulnérabilité, alimenter notre capacité d’alliance pour braver ensemble ce qu’on ne peut braver seul. Provoquer des larmes, est-ce mieux que de tuer par des balles ? Allusion est faite à la guerre, à l’opposition des forces ou on se sert des gaz lacrymogènes pour provoquer la fuite. On ne peut se battre en pleurant. Pleurer, c’est avouer sa faiblesse, sa soumission. Mieux vaut-il se soumettre que de mourir? Pleurer, c’est un peu la capitulation, le point d’un non-retour. Ne plus savoir pleurer, est-ce le signe d’une perte de liberté, d’une soumission achevée ? Ou au contraire, un refus de la relation par peur de devoir capituler ?
    Les femmes pleurent plus facilement que les hommes. Il s’agirait d’un fait statistique constaté scientifiquement. La force physique des hommes est plus grande. Aux temps jadis, cette force physique déterminait le sentiment de maîtrise de l’environnement, et la bascule vers le sentiment d’impuissance face à une situation menaçante devait venir plus tardivement pour les hommes que pour les femmes. Quel délice d’ailleurs pour la femme que d’être secouru par un homme. Quand les hommes commencent à pleurer, c’est que la situation devient vraiment grave. Donc, mieux vaut interdire aux hommes de pleurer. Ils pleurent plus aujourd’hui que jadis. Les contraintes de la vie ont changé. La pression s’est reportée du secteur physique vers le secteur psychique. Les hommes se découvrent une vulnérabilité semblable à la vulnérabilité de la femme. Ont-ils perdu leur masculinité pour autant ? Comment se sentir protégé quand tout le monde pleure tout azimut ? Pleurer « pour rien », pleurnicher, être larmoyante : cela provoque de la colère, de l’irritation. Pleurer trop facilement, c’est refuser sa part au travail de faire face au monde. Reporter sur l’autre l’effort, se laisser porter de manière abusive. D’abord agir, pleurer ensuite. Parfois, on n’a même pas le temps de pleurer. Me vient le leitmotiv de la jeunesse de mon père : marche ou crève. Un garçon ou une fille allemand ne pleurent pas, ne fléchissent pas, n’abandonnent jamais… . Mais dans une vie bonne, il doit y avoir un temps pour tout : un temps pour naître, un temps pour ce battre et pour construire. Et aussi un temps pour poser les armes, pour se reposer, et un temps pour pleurer. Les bonnes larmes, à l’issu de ce débat, celles versées au bon moment, expriment quelque chose de l’ordre du « sel de la vie » et interrogent les profondeurs de notre humanité.

    26th août 2013 at 2 h 55 min

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