Notre semaine fut marquée par la disparition d’un homme politique exceptionnel, non-violent, sans être pacifiste, à l’instar du Mahatma Gandhi, et tombeur de l’Apartheid en Afrique du Sud, figure de la force empreinte de courage, lors de l’indépendance de ce Pays, dont il fut le premier Président noir, je veux dire, le héros Nelson Mandela, décédé à l’âge de 95 ans, alors qu’il avait renoncé à sa propre volonté au profit de celle des autres, « comme seul moyen d’atteindre la vérité », selon le principe qu’il s’était donné, la « Non-violence en tant qu’action », en somme, une façon d’agir toujours déterminée par l’oppresseur.
Quoiqu’il en soit, lors du débat du 8 Décembre, au Café des Phares®, animé par Bruno Lecoris, les participants devaient prosaïquement répondre à la question : « Ethique et Politique sont-ils compatibles ? »
Il faudrait, donc, débuter par le démêlement des termes, afin de déterminer ce dont on souhaitait parler, commençant par retenir que, Etymologiquement, l’Ethique (du grecque « ethikos », voire « êthos », signifiant « Caractère »), voulait dire, « la Morale », c’est-à-dire, la façon de conduire sa vie. De son côté, le Politique (également du grecque, « polis ») a le sens de Cité, l’espace public commun à tous les citoyens, la Politique étant l’art de délimiter cet espace et conserver son intégrité, du fait qu’il risque d’être pollué par le non-politique, en raisons des intérêts économiques de nature privée.
Le vocable désigne donc, aussi bien celui qui s’occupait des affaires publiques, que l’Homme pourvu de science, c’est-à-dire, « le sophiste », ce qui nous approchait de la connotation de « conquête », soit un « exercice », ou « structure du Pouvoir organisée en Etat », sachant que les « Sociétés sans Etat » ne sont pas forcément des « Sociétés sans Pouvoir », quoiqu’elles ignorent justement le Politique, qui se différencie aussi bien du social que de l’économique, et soient, parfois, opposées à « la Politique », sa manifestation apparente, de par les discours et les représentations. Il conviendrait donc de commencer par aller voir du côté du dialogue de Platon, « Le Politique », où il oppose cet exercice au Sophisme, rhétorique de l’infatué content de soi et pénétré de ses mérites. Mais, ce n’était pas encore le moment…
Allez chercher le « con pâtir » dans les dictionnaires. « Pâtir », c’est endurer, souffrir, et c’est ainsi, que, faisant feu de tout bois, nous nous sommes jetés sur les « lieux communs » correspondant au mieux à la colle qui nous était posée, arguant tantôt, d’un côté, par ci, tantôt de l’autre côté, par là :
« C’est une question sur les fins et les moyens… », disait l’un, « principe de réalité… vie sociale », disait l’autre, puis, « rapports de force… reculer pour mieux sauter… le premier à les associer , étant Aristote, puis, à les vivre, Gandhi et Mandela, alors qu’à notre époque on ne voit qu’un abîme entre les deux, malgré la nécessité de les réunir, comme l’a fait Mandela, le Suffrage Universel impliquant en fait la Démagogie ». Quelqu’un a voulu corriger l’opinion commune sur Mandela, arguant que « l’apartheid concernait à peine 2% de la population et qu’il y a autant d’opinions que de gens … bien que, « faire de la Politique serait une façon de ‘soigner son jardin’ », tandis que d’autres entendaient que « la Politique n’est pas un rapport de forces », que « l’on ne peut pas empêcher la paranoïa du Chef », et « qu’il vaudrait mieux une machine à laver pour tous », bien que la question « opposât l’individu à la société, et que l’’Ethique’ ce n’est pas la ’Morale’ », « le plus riche ne pouvant pas s’isoler », quelqu’un s’inscrivant en « désaccord avec la séparation de la Morale et de l’Ethique, principes qui interrogent les grandes valeurs, afin d’orienter notre façon d’agir et mettre en action nos idées, nous dispensant des chaînes TV en continu, et que la question devrait être : ‘Que faisons-nous de notre engagement moral ?’ au lieu de naviguer à vue ! ». D’autres interventions, toutes pertinentes ont eu lieu, mais, pour être politiquement correct, je dois laisser la parole au poète, lequel, pour terminer, nous averti « qu’il s’agit-là, d’’éthique’ et point de ‘cosmétique’ ». Voilà, à peu près.
Un jour, Doboliou (WW), c’est-à-dire, Busch et Tony Blair étaient en discussion, Chirac s’approche,
- On prépare la 3ème Guerre Mondiale : on veut exterminer 14 millions de musulmans et un informaticien…
Chirac :
- Pourquoi un informaticien ?
Tony vers WW :
- Tu vois ? Personne ne va nous poser des questions sur les quatorze millions !
Carlos