Débat du 9 mars 2014: « Bioéthique: le posthumanisme (l’Homme augmenté) »; animé par Bruno Lecoris.

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Posted on 11th mars 2014 by Carlos in Uncategorized

Comme chaque semaine, les jours se suivirent, de plus en plus agités, et nous voilà au terme d’une période hebdomadaire dense en événements aussi bien saugrenus que dramatiques, comme celui concernant la disparition en plein vol d’un Boeing de la Malaysia Airlines, alors que plus récemment, on avait à se farcir le navrant spectacle des moeurs politiques au sein même de l’Etat français, puisque l’on constatait que le Conseiller du Président espionnait son patron, au détriment de la morale la plus élémentaire, celle de l’Ethique qui, compensée par la Bioéthique, serait le socle le plus souhaitable pour toute Déontologie, dit-on. Pour prendre de l’avance sur le temps, au Café des Phares®, le 9 Mars, le Peuple Philosophe s’intéressa à l’Humain, en clair, il a fait question d’analyser ce qu’est « Le posthumanisme (l’Homme augmenté) », au cours d’un débat que Bruno Lecoris s’est chargé d’animer.

Au fond, après une brève projection d’images ad hoc, voire appropriées, il s’agissait de démontrer que la nouvelle Techno-Médecine conduirait à nous rendre plus forts, plus rapides, plus intelligents, capable de nous permettre de vivre plus vieux et en bonne santé, repoussant dès lors toutes nos limites, ou nous mettant en conditions de fusionner, au besoin, avec les machines, afin d’accélérer éventuellement leur rythme, ou tirer avantage de la Pierre philosophale…

« Wy not… » Après l’Eden, les Fontaines de Jouvence, la quête du Saint Graal, Prométhée ou Icare, Isaac Asimov finit par élaborer les Lois de la Robotique, et Ray Kurzweil mit au point le principe d’une intelligence artificielle, capable d’auto-apprentissage, ce qui se produisit grâce à l’action de Bill Gates, et qui, algorithmiquement, aboutit à « Google » comme moteur de recherches donnant accès à toute connaissance, que l’on suppute à même de remplacer, vers 2029, le travail du cerveau Humain puis, autour de 2045, devenir pour les « extropieurs » carrément l’Entendement de l’Homme, augmentant ses capacités de pensée jusqu’à des milliers de fois, un « transhumanisme » qui suscite, naturellement des adversaires.

Enfin. On en est bien loin, mais tout le monde a pu exprimer sa propre vision des choses, allant de « l’anéantissement du Tabou ultime, le mot ‘mort’ », « notre espérance de vie augmentant de trois mois chaque année », « nos cellules ainsi que nos organes étant très complexes, et la donne technologique variable », « la nanotechnologie avait aussi son mot à dire » « dans l’analyse du vivant », « sa programmation » et « recomposition de ses cellules », « qu’à peine depuis vingt ans on a appris à décrypter ».

Puis, on s’est étonnés « qu’en l’an 2000, il était utopique d’enfermer dans une clé USB toutes les données implantées dans un cerveau », « à l’avantage des malades de Parkinson, Alzheimer, Aveugles », « une ingénierie du vivant aujourd’hui courante », et que « vers 2050 on atteindra une espérance de vie inimaginable, pouvant aller jusqu’à millle ans, voire l’éternité », grâce à « l’Homme augmenté, réparé ! »

L’idée que « l’Homme produit ses propres lois, au lieu de les recevoir du Cosmos » fut alors avancée, bien que ce n’était pas celles-là qui étaient en question, mais plutôt « le fait d’être plus de sept milliards et que bientôt on ne pourra pas nourrir autant de monde ».

Enfin. L’Homme augmenté fut déjà une idée de Frankenstein, mais cela a mal tourné, et nous sommes forcés d’admettre que le Cimetière fera toujours partie de notre paysage urbain.

Gilles clôt, de ses vers, la séance, et les participants à l’exercice de la pensée se sont dispersés dehors…

- T’as pas vu, par hasard, l’Homme Augmenté ?

- Non, pourquoi ?

- J’aurais besoin qu’il me change l’ampoule de l’escalier…

Carlos