Débat du 13 Avril 2014: « L’Universalisme est-il un piège? », animé par Irène Litvin.

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Posted on 14th avril 2014 by Carlos in Uncategorized

Le monde se trouve en désespérance, et, comme en Ukraine, un Etat policier menace de s’installer, avec la complicité de Poutine dont les troupes durcissent leur position, noyautant les forces nationalistes. Mais en espérance aussi, comme dans l’Océan Indien, où des signaux radio provenant du Boeing de Malaisia Airlines qui s’y est abîmé, furent captés par les équipes de sauvetage, permettant d’espérer donc sa localisation, tandis que les Palestiniens réussissent leur adhésion à la Convention de Genève (vingt ans après leur demande), ceci malgré le refus Israélien de leur rendre les taxes douanières qui leur sont dues. Du côté de Rome, le Pape fait profil bas dans l’affaire de pédophilie dont est accusée la Curie et, en ce qui concerne le Café des Phares®, insouciants, les philosophes prirent part au Débat-philo du 13 Avril 2014, qu’Irène Herpe-Litvin se proposa d’animer. C’est-à-dire, tirer au clair la question « L’Universalisme est-il un Piège ? »

ou pas ? la plus pertinente des hypothèses !

Ce postulat-ci n’a point été pris en considération, alors que l’« Universel… iste, ou …isme » présume un syncrétisme, c’est-à-dire, un mélange d’influences rassemblant des doctrines disparates des idées (religieuses, politiques ou philosophiques) a vocation cosmique, id est, un type de pensée qui ne reconnaît d’autre censeur que l’Opinion Générale ! Alors ? Peut-on, de bonne fois, qualifier de « piège », traquenard ou guet-apens,  ce qui a trait à la Totalité ?…, Tout ce qui existe, en réalité, et qui, ipso facto, devient légitime matière de questionnement ? Questionnement qui n’est qu’une autre façon de dire, critique de la raison, « Démocratie », ou son domaine, en quelque sorte ? Et, si l’on prouvait l’inanité du Piège, qu’en serait-il de l’Universalisme ?

On pourrait supposer que ça débute mal, donc, si l’on commence par se méfier, de cet esprit homogénéisant qui a inspiré la Charte des Droit de l’Homme, par exemple, au point d’y soupçonner une arnaque ! D’aucuns ont désigné ce souci, d’Utopie, un beau nom, en soi ! Mais, Piège ? Piéger quoi ? Qu’est-ce qu’un Piège ? Nous allions nager dès lors dans les eaux troubles de l’oxymore, c’est-à-dire, nous référer à l’Universel avec les moyens du Particulier, voire,  de l’Oiseleur ; l’Universel en cage comme un simple Chardonneret. En effet, le Piège, classique, est un dispositif qui, avec un seul accès, permet d’y attirer la proie, grâce à un appât qui, relié à un mécanisme assez sommaire, enferme la bestiole qui viendrait à bousculer l’èche. Bref, un traquenard pour des gobe-mouches qui, froissés, se mettent à qualifier de « fariboles », le système hautement bien ordonné qui tient à unifier les connaissances d’un Tout intelligible, parce que logique et cohérent, afin d’en libérer totalement l’accès. Mais, de quelle nature serait-il, cet appât susceptible de séduire le gobe mouches ? De couillonner l’Universel ?

Nous ne le savions pas, ce qui ne nous a pas empêché de broder ; ça ne mange pas de pain, ni n’avale pas le vers de terre.

C’est ainsi que l’on a fait référence à la Philosophie des Lumières, aux trois religions (Chrétienne, Musulmane et Judaïque), à Wittgenstein, aux Lois Générales, naturelles et humaines, à l’Universalité des Lois, à la Nature Humaine, aux Arts (Musique et peinture)

Science est un processus établi sur des Lois générales, à l’OMS, au Théâtre Antique, à la formule d’Einstein E=mc2, et tout à l’avenant…

Finalement, Gilles a eu, en vers, le dernier mot et, satisfait, le public quitta petit à petit les lieux…

 Pendant ce temps, dans le TGV :

Une Dame assise devant un Monsieur :

-Monsieur, est-ce que ce train va vers Paris ?

-Non, Madame, Paris est dans l’autre sens…

-Alors, est-ce que l’on peut changer de place ?

Carlos

2 Comments
  1. Gilles ROCA says:

    L’universalisme’, un piège’ ?, Irène’, Aux Phares,

    de La croyance religieuse du salut universel … Aux religions de L’universalité,
    À La philosophique rationalité,
    sur L’unité du genre’ humain, un, et unique’,
    et La portée universelle de nos’ exigences morales, et juridiques,

    L’universalisme’ est’- il Nord – Occidental ?,
    droits – de – L’hommisme’, un piège Nord – Occidental ?,

    L’Art, Lui, n’A pas d’frontières !,
    L’Amour … n’A pas d’frontières !,
    Philosophie,
    et Poésie, n’ont pas d’frontières !,
    du Un Au Tout, du Tout’Au Un … pas de frontières !,

    une mise’ en tension, entre droits’ et devoirs, et Lois’ et Libertés’,
    et singularités, de La diversité, Vers notre’ humanité,
    humain, intime’, universel, observatoire’, un, et, multiple sel …
    de La terre, planétaire, spirituel, et matériel, un, singulier, pluriel, intime’, universelle …
    Libre dignité, intime’, universelle … convivialité, en devenir, projet, de L’homme’- humanité,
    intime’, universelle … terre’- humanité,

    du piège … de L’humain …
    Au siège … de L’humain …
    Le test’ universel,
    de La terre … Le sel,
    Gilles Roca,

    Cas-fée-Philo des Nés-nus-Phares, 13’ Avril 2014, ces-jours de Germinal,
    et de L’univers phare’, universel subliminal,
    G R

    14th avril 2014 at 13 h 51 min

  2. Elke says:

    Les « ismes » renvoient aux doctrines, et toute doctrine a une tendance à enfermer par sa cohérence apparemment irréfutable. Socle fondatrice d’une communauté humaine attachée aux mêmes idées, aux mêmes idéaux, le regard critique sur l’isme ambiant est difficile. Mettre en question la Déclaration universelle des droits de l’homme, ce texte sacré puisque payé au prix fort de tant de victimes, émanation des horreurs inégalées des grandes guerres du 20ièmes siècle ? Ce texte, réaction emphatique de l’époque d’après-guerre pour conjurer le sort, « plus jamais ça » oriente notre agir. On peut pourtant se poser légitimement la question si cette déclaration ne sert pas de cheval de bataille pour motiver de nouvelles guerres sous prétexte de défendre « des droits de l’homme». Quels droits ? Le sujet proposé nous invite à penser la structuration du monde humain à partir de la « déclaration universelle des droits de l’homme ». Les gouvernements ayant signé cette déclaration accordent de manière magnanime: Droit à la vie, à la liberté, à la sureté de sa personne. Droit à la vie ? Nous avons voté le droit d’avorter. Nous réclamons l’euthanasie. Nous continuons à fabriquer des armes. La liberté ? La population carcérale va grandissante. Les flux migratoires posent toujours autant de problèmes. La sureté de la personne ? Sentiment d’insécurité grandissante, catastrophes technologiques, bouleversements climatiques … Il ne s’agit surtout pas de mettre en question le texte, mais s’interroger sur son effet. Ce qui doit se discuter, c’est l’utilisation de ce texte pour légitimer l’utilisation de la violence qu’il voulait, justement, éviter. Cela renvoie à la question de la guerre « juste », à l’auto-détermination des peuples, le problème d’ingérence etc etc Pourquoi a-t-on parlé d’une « déclaration universelle » et pas de « droits universels » ? Une difficulté vient peut-être de notre approche du droit centrée sur la jouissance au cœur de la civilisation des Trentes Glorieuses : droit à des prestations, à un salaire, à un logement… On perd de vue que tout droit est d’abord une permission d’agir pour satisfaire un besoin fondamental. Derrière le besoin de manger se cache par exemple le droit de cultiver une terre, droit spolié aisément par des hommes de loi pour « intérêt supérieur » sans déclarer explicitement la qualité de cet intérêt. Le droit de chacun de pouvoir vivre selon ses croyances et ses valeurs, un des fondements de l’état laïc, devrait nous permettre de nous habiller comme bon nous semble et de pratiquer notre culte sans se sentir stigmatisé par le regard sociétal. Pourquoi faire ingérence dans ces « choix de vie » s’ils sont librement consentis ? Est-ce qu’on peut vraiment juger de ce libre consentement? Cela ouvre vers les questionnements sur l’autonomie du sujet, de sa capacité d’harmoniser « loi propre » avec les « lois de la cité ». Antigone a été invitée au débat. Et comme dans l’antiquité grecque, nous traversons peut-être ce moment fragile ou la tension devient inconciliable entre « loi interne », celle animée par les pulsions de vie et la nécessité de survivre, et loi externe, celle animée par la contrainte, la société. Un tel état nous appelle probablement à la résistance, celle qui nous permet de dire « non » à l’inacceptable, et nous donne le courage de pousser les portes de l’utopie vers de nouveaux possibles. Sortir de la rhétorique du discours universaliste pour enfin agir selon des valeurs universelles défendues depuis longue date par les trois religions monothéistes qui, bien comprises, se cristallisent autour de la notion de respect de la personne humaine et du dialogue. Toute tentative d’exclusion (à travers le refus d’inclure la personne dans le flux indispensable des échanges avec le monde), toute rupture de communication (par le refus de chercher à comprendre, à se faire comprendre par l’autre) est à considérer comme volonté de trahir cette déclaration. Un retour en arrière à la structuration du monde non par l’intelligence du bien vivre ensemble selon les vœux du siècle des Lumières, mais par l’étalage de rapports de force dans un système d’hiérarchie de basse court. Au moins depuis Rome, les empires se sont construits et déconstruit sur ce modèle. Il est peut-être temps d’en changer? A-t-on vraiment besoins d’empires, d’ailleurs ?

    14th avril 2014 at 11 h 11 min

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