Le débat du 13 juillet 2014 : « Existons-nous en dehors des rôles que nous jouons ? », animé par Gérard Tissier.
Posted on 12th juillet 2014 by Gunter in Uncategorized
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Gilles Roca says:
« La Vie, c’est jouer’ À exister », Samuel Beckett, Le monde’est’ une scène’,
nous sommes … Les’ Acteurs, persona … masque … rôle …
masques’… et bergamasques … jeux de rôles’…
être’, ou paraître’, être … du fond du cœur, ou croire’ être … dans L’Arène’,
impression de jouer … maître’ ou pas maître … de nos pensées … scénarios … mis’ en scène’,
où nous sommes … pris … dans nos personnages … L’image … du personnage’,
être’ou ne pas’ être … personnage’, et Le néant, de l’être … personnage …
telle’ est La question, de L’être … personnage’, Âme’ L’être … personnage,
nous ne sommes pas dans La Vérité de L’Amour, qu’est-ce … qui nous mène’?,
enfant … La comédie du sage’?,
Adulte … celle … de L’Amour ?, comédie – tragédie,
de L’existence’, est – sens’… Avec’ou sans maquillage … de notre … Vie,
Pensées, Paroles, en’ Actes,
Agis’ ou non’ Agis, dans Le théâtre … de La Vie, dans ses’ entre’- actes,
« Car Le plus Lourd fardeau, c’est d’exister, sans Vivre »,
Victor Hugo, Alter’ Hugo, et Vivons-nous … nos personnages,
ou en dehors du personnage’?,
est’- on soi-même’ ?,
en pleine’ Lumière’, ou L’ombre … de soi-même’,
et devant’, et derrière, Le rideau … de La Vie, dans nos costumes, habits … Vivres … d’humAnimalité, de personnalité, filles … garçons … de café … de philosophie,
« Société du spectacle » …
de tous nos cénacles,
humAnimale … L’existence’, ou, de L’humain défi,
L’essence ?, « La forme … c’est Le fond, qui monte’À La surface »,
V H, La forme … L’existence’, c’est Le fond … L’essence … qui nous monte’ À La face …
de nos personnages’… Et – les … faune’ et « Flore » … de l’existentialisme’,
et de son’ Âge’, ou fatalisme’, ou humanisme’,
Au passage’, en partage’, ou jeu de rôle … jeu de Vie, ou jeu de soi … du moi,
du je … qui joue sa Vie … sorti de soi … ou hors de soi ( de L’ex’- istence, ) … du moi,
du je … La Vie hors jeu … de L’existence’, en Lien … Au monde’, À L’Autre’, À soi …
Lien d’Amour d’Amitié, ma foi !
« Je est’ un’ Autre » … moi,
Rimbaud, « Madame Bovary … c’est moi »,
Flaubert, Borgès’ : « L’homme’ est deux’ hommes, et le plus Vrai est L’Autre’»,
et Le sel de La terre … c’est L’Autre,
« Mon nom est Personne » … humaine … personne … hors de moi, et, entre mes mains’,
un’ être’… humain,
Gilles Roca,
Cas-fée-Philo des Nés-nus-Phares, 13’- 7’- 2014’, en Messidor,
entre nous … je … phares, Le … jeu … en nous, qui dort …
G R
12th juillet 2014 at 22 h 48 min
Gérard Tissier says:
Je pense ici à Gunter avec lequel j’ai eu un court échange après ce café philo. Tout comme pour lui, lorsqu’il anime, le débat continue de cheminer dans mon esprit.
Au point d’en vouloir savoir plus.Voici quelques éléments de réflexion issus mes recherches et de mes lectures :.
De la non-existence en dehors des rôles ? ( le suiet du café-philo ) Si le rôle attendu ou le rôle que l’on se donne ne retire aucune réalité concrète à l’individu, c’est que la question est ailleurs.
Il faudrait entendre que les rôles ne seraient pas nous, qu’il y aurait non pas un dédoublement de soi (au sens ou Pascal l’entendait) mais que ces rôles nous font perdre contact avec notre moi voire le diluent dans notre moi -social qui cesse de l’être ( à l’état pur ?) au profit d’une figure du monde. ( notre identité pour autrui )
Survient alors dans les esprits l’authenticité qui revêt aujourd’hui le caractère d’une valeur, celle d’être soi. Elle est souvent est posée là, comme élément de langage, sans que ses attributs soient clarifiés, l’individualisme communément partagé suffisant à la justifier
« Entre un « empirisme radical qui ne verrait qu’un poudroiement d’identités dans la plasticité du sujet au travers de ses relations sociales et la vision d’un soi « hors situation » et invariablement gardien d une unicité, il y a la pluralité des contextes sociaux et des répertoires d’habitude. » ( B. Lahire-L’homme pluriel)
( Il y autant de différence de nous à nous- même que de nous à autrui. (Montaigne ) mais aussi Ricoeur avec les concepts d’ identité et d’ipséité )
Dans la réalité de l’individu en société, le clivage est celui d’un soi privé versus un soi social. Cela marque bien la difficulté actuelle « non pas d’un monopole du moi ou du cœur dans la sphère publique ou sociale mais l’équilibre précaire entre le rôle officiel qui doit etre effectivement joué et le droit de rester soi même ? » (de Syngly)
Cet état de l’individualisme ( sa seconde phase) trouble la logique de séparation entre le public et le privé issue des Lumières Cela crée du «continu » entre les deux sphères. Cette question est abondamment traitée par la sociologie ; François Dubet, François de Singly et surtout – selon moi- par Jean Claude Kaufmann dans deux de ses ouvrages : Ego et théorie de l’individu.
Nicolas Grimaldi dans ses « Théorèmes du moi » rappelle que le moi est le sujet de sa représentation et s’éprouve comme conscience. Il faut bien que la conscience s’assigne un objet dans lequel elle peut se reconnaître et auquel les autres puissent l’identifier. Le moi qui choisit, c’est la conscience en tant qu’elle se projette vers le monde.
Dans ce processus, c’est la sensibilité – la personnalité au sens de l’anthropologie sociale d’Erikson – qui tend à s’exprimer dans la manière dont on envisage de se projeter. Cela donne la tonalité de la distance entre le monde et la conscience.
Le rôle détermine ainsi le personnage que nous sommes en choisissant un style de relation avec les autres qui serait une sorte de structure affective primordiale.
Reste la question d’ un « moi profond » derniers rempart pour défendre l’idée d’un moi abstrait et qui a été invoqué dans le débat..
On trouve cette idée chez Bergson mais doit être comprise dans une relation dialectique avec un moi superficiel. Ce qui change tout dans la compréhension. C’est un moi qui surgit et traverse la « croûte » lorsque la vérité du sujet est en jeu.
Egalement chez Proust qui pose l’idée d’un moi constant qu relie le présent au passé par des «émotions ou des sensation qui font que le présent et le passé sont vécues en même temps. Par le jeu d’une mémoire particulière et dont il témoigne dans son œuvre et qui est l’expérience d’un temps « perdu » ..et retrouvé ( par sa recherche) .
Pour Bergson, le seul à parle d’un moi profond, le fameux moi est « dupé par le langage » qui réduit ce moi à une ‘structure » alors qu’il est le produit d’un processus de modification continuelle .
Il convient aussi de se reporter à Vincent Descombes et « Aux embarras de l’identité ». Retenons que pour devenir un individu normatif ( qui puisse être qualifié en tant que tel comme pour un artiste ), il faut se livrer à un travail sur soi. Car, pour donner un contenu à ce moi, il faut « se détacher par la pensée et l’imagination de sa place contingente dans la société en s’appliquant d’es exercices de définition de soi » .
Bref avoir des grille de lectures qui fasse que ce moi – hypothétique autant que problématique -soit vécu comme personnel et désocialisé. Le droit de la subjectivité dont parlait Hegel devient un devoir d’être soi.Cela suppose de considérer tous ses liens et ses activités comme optionnels.
Mais comme le sujet ne peut partir que de ce qu’il est dans la société, il est conduit à changer de rôles (en fait de vie ) ou de se les ré-approprier. Comment, en effet, s’en passer ? .
12th juillet 2014 at 0 h 33 min
Zub says:
Forcément…puisque « jouer » ou « role » supposait l’un et l’autre un non-simulé. Peut-être la vraie question était-elle : pourrions-nous retourner à notre état de nature ???
L’homme étant un animal social, on peut penser-là que l’apprentissage faisait partie intégrante de sa nature.
Les animaux très spécialisés ne connaissaient assurément pas ce genre d’interrogations…mais leurs existences nous sembleraient bien insipides ou bien peu ragoutantes : les panthères mangent le lapin en commençant par la queue…beuhhh !
12th juillet 2014 at 14 h 00 min
Zub says:
Selon que vous serez joisse ou râleur, déjà donnerez-vous un sens opposé au mot « rôle » : ce pourra être la joie de pouvoir participer ou, tout à l’opposé, un masque de fer imposé de force…même s’il faut que la peur soit déjà en soi avant d’être entrée…comme se font et défont les névroses : le premier jour, c’est une baffe toute bête de sa gran’mère ; soixante ans après, c’est une maladie…une sale habitude…ou une idée très personnelle de l’éducation.
Dans les deux cas, on pouvait se demander si les sujets avaient une vraie existence. Fallait-il dire ici qu’à force de vouloir tout enseigner, si possible à heure fixe, si possible en formation serrée, si possible avant âges , on finissait par ne plus fabriquer que des zombies…à moins que ce ne fût voulu !?
De toutes les façons, échappait toujours l’essentiel : une belle maison, par exemple, ce n’est pas seulement un beau fronton : c’est d’abord quatre dix neuf fois neuf du vide…sinon vous ne pourriez y être entré, ni y avoir entré des meubles, pas même fait venir le gaz ! Un corps humain, pareil, c’est d’abord deux trous…et la vie, rien de tangible…rien de mesurable…rien d’enrôlable : chacun le sait : ne font causer que les maladies.
12th juillet 2014 at 13 h 13 min