Débat du 29 Juin 2014: « Il est aussi odieux de suivre, autant que de guider », animé par Georges Sefinal.

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Posted on 29th juin 2014 by Carlos in Uncategorized

Cette semaine, pas mal agitée par des questions assez graves, telles que le meurtre de la milliardaire Hélène Pastor, lié à une question de cupidité au sein de sa famille, l’acquittement du Docteur Bonnemaison (qui, sans en référer à quiconque, donna la mort à plusieurs de ses patients, faisant rebondir la « question de déontologie médicale dans le domaine de l’euthanasie), le Championnat mondial de Football poursuivait son spectacle planétaire occupant pratiquement tout l’espace des différents Médias, de pair avec la « Gay-Pride » à Paris. Dans un petit coin de la place de la Bastille, au Café des Phares®, les amateurs de Sophie, entreprirent, eux, de taquiner les concepts, au cours du Débat, « Il est aussi odieux de suivre, autant que de guider… », un coup fumeux de Nietzsche, qui a été proposé à notre réflexion le 29-Juin-014, Georges Séfinal se chargeant de l’animation.

En question était, certainement, la Primauté du Pouvoir dans la formation de l’Etat, autorité sous la coupe de laquelle chacun est placé dans tout le cours de son existence, non par adhésion mais par situation, car on ne choisit pas, d’ordinaire, son Etat, tout en y retrouvant son compte ; on y naît, on y vit, on y meurt et, si d’aventure on en change, c’est pour en adopter un autre, l’autorité venant, psychologiquement, de la dépendance reconnue par les citoyens vis-à-vis de lui, mystère de l’obéissance civile, institutionnalisé de fait et qui nous colle à la peau, tel un assujettissement involontaire.

Serait-il préférable de faire du surplace, ou de marcher à côté de ses bottes, voire, chacun dans la direction que lui paraîtrait la plus convenable ? Sachant que l’Homme est un animal social qui, à l’instar de tous les autres mammifères vit en groupe, très vite il apparaît, donc, que rien de glorieux ne fut entrepris sans un Guide, Roi, Président ou Dictateur, répertoriés dans les Institutions Politiques, voire le Droit Constitutionnel, et j’invite chacun, par ailleurs, à revisiter l’œuvre singulière d’Eugène Delacroix  « La Liberté guidant le Peuple ».

Le public, dans la salle, entendait que « c’est zoologiquement un fait avéré : l’existence d’un mâle (ou femelle) dominant (e), dans tous les groupes d’animaux, c’est-à-dire, une bête que toutes les autres suivent (un guide, auquel, en raison de son charisme, chaque membre de la coterie obéit) et que l’on nomme ‘Alpha Male’, rôle qui peut être exercé également par une femelle, d’ailleurs. L’opinion générale entendait que le Guide se fout de l’avis des autres, suscitant, ou bien des ennemis, par conséquence, ou alors des ‘lêche-bottes’. Puis, on ajouta qu’il y a un tas d’accessoires de la séduction, si l’on veut jouer cette comédie-là, et il arrive que tel rôle soit interprété aussi bien par des hommes que par des femmes, bien que celles-ci se soucient davantage des apparences, malgré ce que l’on puisse en penser. En tous cas, il ne faut pas confondre avec ‘la personnalité’, le courage de se battre pour les idées avec conviction, même si elles ne sont pas flatteuses, tout en gardant, de préférence, un capital d’humour, c’est-à-dire, ‘mourir pour des idées, d’accord, mais de mort lente’, comme le préconisait Brassens ».

Il était temps que l’on en finisse et, Gilles ayant déclamé son poème, nous nous sommes éparpillés dans la morosité maussade du dehors.

- Alors ? Vaut-il mieux « suivre » ou « guider » ?

- Peu importe ; le fait est que les corps s’arrêtent, lorsque le coude est appuyé sur le comptoir !!!

Carlos

Débat du 22 juin 2014: « Crise, mutation; sommes-nous dans le déni? », animé par Michel Turrini.

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Posted on 22nd juin 2014 by Carlos in Uncategorized

Malgré la joyeuse effervescence suscitée par la Coupe du Monde de football, au Brésil, sachant que des zouaves écervelés, candidats au BAC, avaient traité Victor Hugo d’« enfoiré et de bâtard », me dirigeant par le Métro au Café des Phares®, je me demandais dans quel monde sommes-nous, lorsque j’ai croisé une sémillante jeune fille, en mini jupe, portant une jarretière de fleurs peintes à mi-cuisse, ce qui m’a fait espérer que rien ne soit perdu, avant même d’apprendre le sujet du jour, à développer au cours du Débat du 22 Juin, 2014, et que Michel Turrini se chargeait d’animer : « Crise, mutation, sommes-nous dans le déni ? », une sorte d’invitation à en établir un constat, c’est-à-dire, à remuer un penchant pessimiste assez répandu, et tendant à laisser penser que les transformations sont stériles, ou bien à se plier au fait que, plus présentables, les fleurs sont tout de même périssables, alors que, affaire de Printemps ou pas, le changement est plutôt fécond, entraîne l’éveil, encourage à l’action, incite au dévouement et aux beaux gestes.

En somme, d’après l’énoncé, le « DENI » serait une fâcheuse conséquence de la MUTATION (du latin : « mutare », muer), elle-même issue de la crise due à l’interprétation des faits, et il ne nous restait qu’à tricoter un débat avec cette pelote, ou à peindre une belle guirlande illustrant « ce qui n’est pas encore », puisque, issu du grec,  le mot « CRISE » signifie étymologiquement, « FAIRE UN CHOIX » et, dès lors « mutatis mutandis », on peut aussi bien en déduire que la « mutation » est un éveil créateur et point la négation de quoi que ce soit. Ça se mord la queue ; s’en était peut-être trop après une nuit entière à fêter la musique.

Evidemment, on a brodé « autour de la crise économique, liée aux ‘subprimes’ », « la ‘chute’ de la Banque d’affaires Lehman Brothers en 2008 », liée à « l’affaire Madoff, l’escroc du siècle, en 2008 », puis, il fut question « de l’inadéquation entre les sondages et les faits, lors des élections », « Jacques Attali ayant prévu la prochaine crise économique pour 2015 », alors que le sage Socrate disait « tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien », et que « le problème est la solution », car « il n’y a plus de sacré », mais « le déni du déni » et « tout simplement des problèmes systémiques ». On a évoqué, ensuite, « le Traité de Maastricht », « les 30 glorieuses », « la ruée vers le magasins lorsqu’il y a crise », « le Paradis sur Terre », etc..…

D’après la pendule, il était temps que Gilles mette fin au lambin vagabondage des idées, ce qu’il fit avec brio, et nous nous sommes éparpillés dehors, persistant à rester unis, et ne pas en démordre…

- Je sors de prison…

- Qu’avais-tu fait ?

- Je conduisais trop lentement !

- Excès de vitesse, plutôt…

- Non ! J’allais trop lentement, dans la voiture que je venais de voler !

Carlos

Le débat du 15 juin 2014 : « Qu’est-ce que l’intelligence ? », animé par Nadia Guemidi.

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Posted on 11th juin 2014 by Gunter in Uncategorized

Débat du 8 Juin 2014: « La Flèche du Temps », animé par Alexandra Ahouandjinou;

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Posted on 9th juin 2014 by Carlos in Uncategorized

Malgré le succès de la Réforme Pénale, proposé par la garde des Sceaux, ainsi que celui du Redécoupage Administratif de la France, l’affaire « Bygmalion », c’est-à-dire, le remue-ménage concernant les malversations constatées au cours de la Campagne Electorale de Nicolas Sarkozy, et les avantageux résultats du FN lors des Elections Européennes, vis-à-vis des autres Partis, la semaine écoulée ne laissait augurer rien de bon au sujet des mœurs politiques, raison peut-être, pour laquelle, au Café des Phares®, le public ‘philosopheur’ présent s’est vu proposer, comme question du Débat du 8 Juin 2014, de nouveau une affirmation,  « La Flèche du Temps », comme si, pour jouer aux fléchettes, elle se déchargeait d’un fardeau gênant, Alexandra Ahouandjinou prit sur soi la tâche d’animer et déposa de son propre chef, COMME ÇA, à la manière d’un paquetage, sans se laisser impressionner par le second principe de la Thermodynamique, lequel postule que l’Entropie (le désordre) croît avec le Temps, flèche ou pas, et ça va chercher loin… les « Quanta » et compagnie… !

En effet, selon la « Théorie de la Relativité », il s’agit d’un concept géométrique spatio-temporel à quatre dimensions, ou variables formant un continuum indéfini et homogène  dans lequel se déroulent des événements successifs,  la sagesse commandant de ménager aussi bien les Paroles que le Temps, puisqu’il fait partie de la Durée, (grec : « chronos »).

On aurait pu, donc, commencer par se demander, déjà, « Qu’est-ce que ‘Le Temps ?’ », tout court, bien qu’il s’agît, là, d’une tâche ardue à laquelle, pourtant, Stephen Hawking s’est admirablement attelé avec des forces que sa santé lui refusaient, « La Flèche du Temps » constituant l’en-tête de son neuvième chapitre, où l’on apprend que la vitesse de la lumière consiste dans un mouvement qui vouerait aux calendes grecques l’idée d’un temps unique ou absolu, et devenu un concept personnel, relatif à l’observateur qui le mesure, l’imaginaire inclus ; un temps où l’on peut faire même des demi-tours, comme dans la rue.

Mais, pourquoi nous souvenons-nous du Passé et point du Futur ? Quelle est sa nature, ainsi que celle des trous noirs et compagnie ? Et s’il n’existait pas ?

Or, dans la hâte, on en a déduit, tout de go, que « c’est ce qui fait durer… », la « Flèche » indiquant la direction.

Mais, « durer quoi ? » ; « quelle direction ? » Pour être cohérents, et « gagner du temps », il nous aurait fallu envisager le travail de celui qui s’y est le plus intéressé, Einstein, réduisant, dès 1903, le tout à un « Modèle Standard », une toute petite formule « E=mc2 », par laquelle, suivi des travaux de Schrödinger (« Le chat »), le prodigieux mathématicien suggérait que, sa nature étant indéterminable, le Temps n’est qu’illusion. Ce serait un « ici et maintenant », depuis le « Big-Bang » initial, avec lequel toutes nos représentations évoluent.

Il a trois sens principaux : 1) « ‘Chronos’ période ou époque, genre ‘le Temps des cerises’ », ou « perdu… » dans la pensée de Proust. 2) « Instant » vécu, ou ‘Kairos’(moment), lieu de notre quotidien ou « Durée », de Bergson, par laquelle le ‘Présent’ devient ‘Futur’, soit réellement, ou dans la pensée ( ‘Panta rei’, ‘Tout coule’, d’Héraclite. 3) Le Temps conçu comme milieu indéfini, analogue à l’espace, où tout se déroule, forme ‘a priori’ de la sensibilité, envisagés par Newton, Galilée, Leibniz, Kant.

La salle s’est exprimée, là-dessus, ‘arrosant large’ :

« c’est une dynamique… irréversible, qui devient du ‘passé’ », « ou une énergie qui rétablit la réalité dans toute son étendue », «  une direction… » « qu’il faudrait bien définir, sinon on part dans tous les sens » ; « l’Histoire du Temps serait celle de l’Univers ; quelque chose de personnel », « perception dynamique »,  pour quelqu’un ; « Cupidon ! », pour quelqu’un d’autre ; « le Temps existe, comme l’herbe qui pousse », ou « qu’il faut se référer à Sartre, voire Heidegger », « le Temps s’écoule comme l’eau, et nous nageons dans le Temps, qui est toujours le même, et il nous faut faire, comme si l’on avait tout le temps », « variable ‘t’, dans la ‘relativité générale », « une illusion »…

Gilles clôt la séance, avec un « … Temps, présence/absence, pareil au ‘Tic-Tac’, et ‘Tic-et-Tac’ !!!

- J’ai gagné toute ma fortune dans la vente de pigeons voyageurs…

- Ah, oui ? Combien en aviez-vous ?

- Un seul. Mais il revenait toujours chez moi !

Carlos

Débat du Premier Juin 2014: « Philosopher est-ce manipuler des mots ou des concepts? », animé par Joseph Strich.

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Posted on 2nd juin 2014 by Carlos in Uncategorized

Les jours se suivent sans forcément se ressembler et, au cours de ceux qui viennent de passer, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de Paris, en forme d’événements de toutes sortes, allant de la semaine de la cuisine chinoise au « rebondissement de l’affaire Stavisky », trouvé mystérieusement mort en 1934, et à la commémoration du « D-day », en Normandie, ainsi que du Tournois International de Tennis, en scène actuellement  à Roland Garros, passant, côté politique, à l’abandon de la Présidence de l’UMP par François Copé, François Hollande ayant, lui, aux USA redoré son blason de Représentant de la République Française, avant son déjeuner avec l’équipe de France de foot, en partance pour le Brésil… Le premier Juin 2014, au Café des Phares®, les philosophes se penchaient, eux, sur le débat « Philosopher est-ce manipuler des mots ou des concepts ? », animé, pour l’occasion, par Joseph Strich. S’agissait-il de manipuler des mots, ou alors des concepts, ou bien des mots et des concepts ? En tous cas, il ne fallait pas se regarder les doigts, mais faire la distinction entre les mots et l’objet : le mot philosophie, le concept de philosophie et le verbe philosopher, que sont trois choses différentes.

C’était un peu comme prévoir la pluie et le mauvais temps, ou de répondre à l’une de ces « questions pour un champion » assez en vogue dans les médias.

De surcroît, il y avait quatre termes à définir: « philosopher, manipuler, mots, concepts ». Or, «  Philosopher », ou ‘amour de la sagesse’, revient à spéculer sur un thème donné, tout simplement, et à ne point manipuler, quoi que ce soit. C’est ainsi que « Concept » désigne l’outil du philosophe, c’est-à-dire, la représentation mentale, générale et abstraite, des objets, qui existent en complète indépendance  en dehors de son cerveau ; il est la vraie réalité et les mots ne font que les désigner. Parfait !

Voyons donc le « Mot », sachant qu’il s’agit d’une expression douée d’un sens bien défini ; univoque ! Pas de lézard. Par contre, de son côté, enraciné dans le terme ‘main’, « Manipuler » a le sens de ‘manier’, c’est-à-dire, ‘manœuvrer’, ‘insidieusement’ à l’occasion. Ensuite, il y a le « ou », soit une conjonction qui lie des expressions ayant le même rôle, voire, fonction, tout en séparant les idées exprimées, c’est-à-dire, ce serait ou bien l’une ou bien l’autre ! Là, se trouvait l’astuce, le problème, le paralogisme, en définitive : « Philosopher consiste à manipuler des concepts » et point des mots.

Il a été dit que « ‘manipuler’ n’est pas un mot sympa », « que parfois, le hasard fait bien les choses », « que le sujet est énorme et qu’il faut déconceptualiser », « évoqué ‘Le silence des agneaux’», « La Peste, de Camus », « qu’il ne faut pas réduire la Philo à des jeux de mots », « alors qu’ils sont liés à la mémoire », « organiser la pensée en phrases cohérentes, et que Hitler n’a pas respecté la cohérence », « que les mots peuvent être vides de sens », « Wittgenstein qui insistait sur la validité du langage », « que reste-t-il, sinon l’amour, qui n’est pas entériné par la logique », «  que la philo a le sens des valeurs », « que la philo est mortifère », « amour de la sagesse et sagesse de l’amour », «  que le sujet est insaisissable », …et puis, de ses rimes, Gilles mit le point final à la séance.

-Parfois, on se sert de la philosophie pour arriver à ses fins…

-En ce qui me concerne, je m’attarde aux caresses…

Carlos