Débat du Premier Mars 2015: « Partir de Rien, pour parler de Tout », animé par Adrien Syed.

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Posted on 1st mars 2015 by Carlos in Uncategorized

Quoique prémisse naturelle du Printemps, le mois de Mars ne soit, hélas, pas toujours fleuri, la saison a tout de même commencé dans un fébrile bouillonnement. En effet, « Côté Cour », des vagues gelées se faisaient voir sur l’Atlantique et, phénomène étrange, « Côté Jardin », une femme, née homme, donna naissance à des jumeaux. Puis, « Côté Palais », comme par hasard, un adversaire de Vladimir Poutine était étrangement assassiné en Ukraine. Enfin, « Côté Terrain vague », ‘Boko Haram’, Groupe Sunnite affilié à Al-Qaïda, prônant le ‘Djihad’ et pratiquant la prise d’otages, ainsi que les attentats suicides, semant le carnage chez les populations civiles de toute confession, a froidement agit au Nigeria, ainsi qu’au Cameroun dans ce but, précisément ! C’est ainsi que le premier Mars 015, séduit par le regard à porter sur tous ces phénomènes concernant l’Humain, le peuple philosophe prît le chemin du Café des Phares®, pour y assister, au Débat « Partir de Rien pour parler de Tout ! », animé par Adrien Syed.

Pflac ! Drôle de trôlée, « Partir de rien pour parler de Tout », c’est-à-dire, un départ médiocre dans la vie, constituerait le Sésame nous permettant de babiller, causer à tort et à travers, donnant libre cours à notre logorrhée, afin de nous prêter un rôle pas trop étriqué, et brillant ainsi en société, avec toutes les mondanités qui lui sont propres. Bavarder ? S’égosiller comme une PIE ? « To be or not to be » ? Peut-être, faut-il toujours partir de Rien pour arriver à quelque chose, étant entendu que l’écart, n’est pas le vide, mais le plein, allongé, si nécessaire, par un « soupir », car, sans ça, il n’y aurait pas d’harmonie, ne serait-ce qu’en musique!

Le pianiste David Tudor a joué, en 1952, dans John Cage Concert Hall, à Woodstock, une partition de John Cage, nommée « 4’33’’ », c’est-à-dire, la durée du morceau. Assis sur son tabouret, l’artiste plaça sous les yeux la partition, et souleva le couvercle du clavier, indiquant le début du mouvement, pour, le rabattant ensuite, l’ouvrir aussitôt, dans le but de commencer le deuxième Temps, et ainsi de suite jusqu’à la fin. Le public râlait, grommelait des injures, mais, son père gravait tout sur une cassette et, en effet, pendant le Premier Mouvement on entend la brise berçant la feuillée des chênes dehors, dans le Deuxième, on distingue des grosses goutes de pluie martelant sur le toit de la salle puis, dans le Troisième, on perçoit les clameurs ou quolibets des gens quittant l’endroit. Il s’agirait d’une Cabale ? La fin de Babel ? La débrouille face au Châtiment qui a viré en Confusion des Langues ? Le mot d’ordre serait, dès lors, Parler de Rien, faisant feu de Tout bois ?

On ne s’est pas gêné, au Phares, pour le faire, dans le désordre, et pratiquer tous les amalgames, partant de « la singularité vers la généralité », par l’évocation de tas d’exemples, allant « des Bouddhistes, qui font le Vide, en Soi », à « Freud et Socrate (‘Tout ce que je sais, c’est que je ne sis rien’) », faisant remarquer que « le silence n’est pas le vide », donnant « l’exemple de Descartes, lequel prétendait que ‘Rien’, amène à Dieu », celui de Raymond Devos étant que « ‘Rien, ce n’est point rien, mais, Trois Fois Rien, c’est déjà quelque chose’ », ou rapportant que « Rien, ce n’est pas Zéro mais une méthodologie », vu qu’« imaginer des choses est se projeter ». «  Le ‘rien’ serait le Peuple », pour les uns, « quelqu’un qui réussit », pour d’autres, et même « le Bébé, arrivé au monde avec toutes ses potentialités », ou encore, qu’un certain « compromis est observé entre les langues »… A l’heure convenue, Gilles a rappelé la Roue de la Vie, qui va « …du Silence à la Parole, puis à l’Action ! Du Rien au ‘Un’, et du ‘Un’, au ‘Tout’… »

Comme disait mon Grand-Père, « L’Existence précède l’Essence » et, celui qui en est d’accord est un Existentialiste. Sinon, il existe quand même, mais étant, essentiellement, en dehors du coup.

Carlos