Débat du 10 janvier 2016: « Puis-je être responsable de ce que je n’ai pas voulu? », animé par Claude Grognet.

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Posted on 12th janvier 2016 by Carlos in Uncategorized

La Semaine s’est présentée noire de Deuil, en raison des Evénements  Tragiques qui se sont déroulés à Paris, et la Commémoration des mêmes, tels les Assassinats perpétrés aussi bien dans les locaux de l’hebdomadaire « Charlie Hebdo », que dans le Marché Hyper Cacher de la capitale. Contre vents et marées, le 10 Janvier 2016, au Café des Phares®, avait lieu, néanmoins, le traditionnel Débat hebdomadaire, portant, certainement, en raison de ces tragédies, sur le souci de savoir « Puis-je être responsable de ce que je n’ai pas voulu ?», animé, à l’occasion, par Claude Grognet.

On ne méconnaît point, l’étendue et sens des termes :

« RESPONSABLE », a au moins deux sens, l’un Subjectif, l’autre Objectif.

SUBJECTIF, c’est-à-dire, le fait qu’un adulte agisse « en toute connaissance de cause », ce qui n’est pas le cas pour un enfant, par exemple, en raison de l’ignorance qu’il a, de l’importance sociale de ses actes.

OBJECTIF, d’autre part, car un Être humain, ADULTE, doit assurer un certain résultat, par rapport à ce qui lui est demandé, dans la mesure où il milite ou est chargé d’une TÂCHE qui lui est attribuée, en tant que co-responsable dans l’ensemble de la communauté des Hommes ou de ses Compatriotes, s’intégrant, entre autres, dans des mouvements politiques, religieux ou militants.

Être « HOMME » est justement ça : « être responsable », affirme A. de Saint Exupéry ; nous sommes Tous, responsables de Tous, et pas seulement de nos propres enfants ou familiers, ayant donc, le devoir d’assumer nos actes, alors que le Bacille de Koch est la bactérie que l’on peut dire, aussi, par extension, responsable de la Tuberculose, et celle de Hansen pour les cas de Lèpre, par exemple.

« VOULOIR », de son côté, peut avoir le sens de « SOUHAITER », ou même « DESIRER », voire, « AIMER » connaître quelqu’un, par exemple, comme disait un certain cycliste, à propos de dopage, « Si je l’ai fait, c’est à l’insu de mon plein gré ! »

La salle ayant été, théoriquement divisée en « Terrasse », « Centre », et « Fond », c’est dans cet ordre que beaucoup d’Avis furent exprimés, des grands Textes cités ou Théories avancées, dont celles de Michel Onfray, les Fichiers « S » de la Police, pour ceux qui auraient voté à gauche, ainsi que les actes barbares, lors des récents attentats dus à Mohammed Merah, sous le Mandat de Sarkozy, alors Premier Ministre, quelqu’un ayant ajouté « qu’une avalanche est un phénomène naturel », un autre, accoudé au comptoir, clamait « je ne veux pas mourir, quoi ! Je suis responsable de moi, quoi ! Je cherche à vivre, quoi ! », une autre, encore, cite Bourdieu (comme d’habitude), affirmant « que les moyens et les résultats doivent être compatibles, alors que chez le médecin ou le chirurgien, non »… le sentencieux de ‘service’ prenant « le Soleil et la Pluie comme responsables de Tout ! », suivi par quelqu’un de plus sage, qui affirma « l’Acte que je pose m’engage », d’autres s’en prenant évoquant « l’amalgame au sujet de la Persécution des Juifs, pour des questions biologiques, alors qu’ils étaient autrichiens, espagnols ou hollandais, etc… précisant que ce n’étaient pas les Allemands qui le faisaient… mais des NAZIS ! ». « La France, c’est Jean Ferrat », « Si j’ai une Identité, je suis responsable », « or, en ‘68’, c’est la CULTURE que l’on a voulu détruire, sous prétexte de ‘transformer le Monde’»

Finalement, Gilles mit fin à la Divagation, avec sa Poésie et, puisqu’il faisait beau dehors, la salle désemplit vite, et en bon ordre !!!

Moralité :

Un travail devait être accompli, et on a demandé à Chacun de faire un effort. Chacun était assuré que Quelqu’un allait le faire ! Quiconque aurait pu s’en occuper, mais Personne ne l’a fait, car il considérait qu’il était de la responsabilité de Chacun et que Quiconque le ferait, mais Personne ne s’est rendu compte qu’Aucun ne le faisait. A la fin, Chacun blâmait Quelqu’un du fait que Personne n’avait fait ce que Quiconque aurait dû faire !!!

Carlos

4 Comments
  1. Gilles ROCA says:

    Puis-je’ être tenu pour responsable de ce que je n’ai pas Voulu ?, Claude Grognet,
    Aux Phares,

    « dans La Vie, on ne fait pas ce que L’on Veut, mais’ on’ est responsable …
    de ce que L’on’ est », Sartre, L’existentialisme’ est’ un’ humanisme, La figure …
    de L’inconscient, qui entre’… en – jeu, « si L’on n’est pas responsable … de La figure …
    que L’on’ A, L’on’ est responsable … de La gueule … que L’on fait », responsable …
    respondere … « répondre » … de ses’ Actes, Assumés …
    dont’ on se reconnaît L’Auteur, Adhérer’ Au porteur … prendre des décisions … raisonnables, Avisées … une charge’ Acceptée, Assumée,
    maîtrisée … La nature du Lien … que L’homme’ entretient, en responsable’,
    Avec’ ses’ Actes, un – pacte’… où La question de La responsabilité …
    s’Articule … sur celle de La Liberté ; de génération en génération, Actée,
    nouvelle’ éthique de responsabilité … une question de Volonté …
    « responsable’, et coupable » … propre dignité …
    Aux radicales’ Ailes, de L’Authenticité,
    « fidèle’ rebelle », « belle’ et rebelle’ » (*), engagée, et, Actée …
    penser ce que L’on dit, dire ce que L’on pense,
    faire ce que L’on dit, faire ce que L’on pense’,
    être ce que L’on fait, faire ce que L’on’ est,
    être ce que L’on naît …
    responsable’, Appliquée, Parole’ en’ Acte, revendiquée ; responsable, citoyen,
    je suis responsable’, en Lien, Avec’ Lesdits « miens » … de ce qu’il AdVient,
    non subi, mais choisi … responsable, redevable ; responsable’, et comptable ; responsable’, indomptable ; responsable, condamnable ; responsable’ et coupable, …

    (*) Jean Cardonnel, J C, serviteur … Avocat,
    Gilles Roca,

    Cas-fée – File’- eau …
    des ( nés – nus – ) Phares,
    10 janvier 2016,
    file’- haut …
    ma responsabilité phare,
    des – cendres … remontée des braises,
    changement d’ère,
    G R ___

    12th janvier 2016 at 20 h 39 min

  2. Zub says:

    Franchement, si nous rêvions tous d’une chose, c’était bien d’être omniscient et totalement irresponsable…alors, non seulement pouvait-on parfaitement être responsabe de chose que l’on n’avait jamais voulu mais était-on, surtout et par définition, toujours responsable d’une chose qu’on ne voulait pas, appelée « châtiment ».
    S’il n’était pas interdit de souhaiter que les hommes se gendarment un peu, était-il parallèlement étrange de voir pulluler les présidents irresponsables, les sociétés à responsabilité limitée et les souverains pontifes…chacun suivi de toute une troupe d’officiers tout aussi irresponsables…de telle manière que les appels adressés aux sans-grade afin qu’ils se gendarment ressemblaient plus à de la désinformation qu’à une entreprise philanthropique.
    Exemple pratique, qui était le plus coupable, de celui qui roulait à deux cent à l’heure et de celui qui fabriqueit des bolides…avec la bénédiction des ministres du budget ?…?

    12th janvier 2016 at 19 h 20 min

  3. Zub says:

    Le 10 janvier dernier, était en débat la « responsabilité », pas la « culpabilité », certes…sauf que c »était la « culpabilité » qui permettait de cerner le vers quoi la responsabilité pouvait tendre : en 1789, la culpabilité supposait un état de libertés hors commerce et un minimum de jugement au moment du fait, ce dont la responsabilité semblait avoir que faire : pour elle, tout pouvait se vendre ou s’acheter, malheur aux plus pauvres…aux naïfs…et aux niais !?!
    Tout dommage devait être réparé, certes…sauf qu’il suffisait de retirer du journal de la bourse tel objet rare ou tel gaz précieux pour qu’il ne vaille jamais rien ; sols et sous-sols ne valaient, ici, que dans la mesure où ils étaient tous deux militairement garantis : le redécoupage des sols était ici d’abord un chois de société.
    Il est vrai que les pères de 1789 étaient majoritairement des contributeurs, pas des prébendiers : leur problème, ce n’était pas où trouver l’argent :: c’était comment faire pour que le produit de l’impôt soit enfin intelligemment dépensé…et fiscaliser soixante-dix ou quatre-vingt pour cent du revenu national n’avait fait qu’aggraver la question, en décimant la société civile, la vraie, celle qui arrivait à vivre de ses savoirs sans le concours de la force : on achète du pain aux boulangers qui font du bon pain ; on achète des billets aux humoristes qui font bien rire : dès qu’il y avait monopole, la société civile n’était plus…quand bien même le boulanger faisait toujours d’aussi bons pains !?! La démocratie est foncièrement un phénomène urbain…et nos villes modernes, des sortes de déserts !?!

    12th janvier 2016 at 19 h 04 min

  4. Zub says:

    A l’opposé de la « culpabilité » ou du « remord », la « responsabilité » semblait un phénomène de masse ; quand elle était qualifiée de « responsabilité individuelle », c’est juste qu’elle faisait l’objet d’un traitement individualisé.
    Même dans le sens premier de « spondere », prendre en mariage dans une société romaine para-militaire et volontiers routinière, on sentait déjà le poids de la répression sociale : si les hommes ont le droit de s’engager, ils n’ont pas le droit de choisir la personne de leur conjoint !!! Si les hommes pourront aller se faire voir chez les filles publiques, ils seront priés de ne pas en ramener à la maison…sachant que les enfants vivent chez leur père jusqu’à la mort du père…heureux temps…royaux puis républicains puis impériaux !…!
    Il en ressortait encore qu’être responsable, c’était toujours un comportement stéréotypé sans intérêt qui vous était imposé de l’extérieur.
    Ceux qui se disaient responsables sur leurs biens propres et mettaient spontanément la main à la poche prouvaient bien, par leur rareté, qu’en pratique, il n’y avait pas de responsabilités prospectives : les beaux discours psychologisant sur la responsabilité étaient toujours l’avant-garde d’une répression.

    12th janvier 2016 at 19 h 24 min

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