Débat du 5 Juin 2016: « Si rien ne nous sauve, la Poésie nous sauvera », animé par Christophe Baudet.

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Posted on 7th juin 2016 by Carlos in Uncategorized

Alors que, en raison d’une exceptionnelle crue de la Seine, due aux fortes pluies tombées, au cours de la semaine sur la Capitale, Paris se trouvait envahie d’eau et traversée par des tas de camions des Pompiers, chargés de prêter main forte à la population, en toute sérénité, au Café des Phares®, en présence des habitués du lieu, se déroula, le 5 Juin 2016, le traditionnel Débat philosophique, hebdomadaire qui, animé ce jour-là, par Christophe Baudet, portait sur l’affirmation de Jean Pierre Siméon, fondateur du Festival ‘Le Printemps des Poètes’, et empreinte d’une extrême confiance : « Si rien ne nous sauve, la Poésie nous sauvera ».

C’était vite dit, d’autant plus que, tranquillement assis devant sa boisson, aucun participant ne se sentait en péril, même s’il n’y avait pas dans la Salle, adonnée à l’exercice intellectuel hebdomadaire de haut vol, un seul gilet de sauvetage, ou l’ombre d’un canot !

Pourtant, vu le calme qui régnait sur place, certainement il était question d’un Danger auquel nous étions, sereinement sûrs de pouvoir  faire face !!! De quel Danger pourrait-il bien s’agir, duquel il était question de se sauver, la dernière issue étant la Poésie ?

Quelle Poésie ? La versification s’oppose à la prose, et évoque tout ce qui ne relève pas de la simple conversation, des grands théoriciens s’y étant exercés depuis l’antiquité et des traités de philo écrits en vers furent commis, un travail minutieux dû au fait que l’unité d’écriture est la syllabe, ce qui donne origine à des textes hexasyllabes, octosyllabes, décasyllabes… jusqu’à l’alexandrin (12 syllabes), Verlaine employant des vers impairs, en raison de sa préférence pour les sonorités, au détriment de la rime.

Il ne nous restait, donc, que le loisir d’en inventer un… ou plusieurs moyens de s’infliger des frayeurs, d’imaginer un Danger !!! De se faire Peur…, en attendant le Sauveur, en l’occurrence la Poésie !!! Et c’est ainsi que l’on a fantasmé,  les uns « sur le réel, dont le langage aurait du mal à estimer la portée », sans se référer à un quelconque effroi, auparavant ! Puis, on a cherché de l’aide, du côté du « signifiant et du signifié » des formules à même de repousser l’épouvante d’une soudaine Babel, ou la « stupéfaction », et même « l’imagination », dans la « poésie », par exemple, ou « Nietzsche, qui aurait une dent contre Kant », « arrivant tranquillement jusqu’à Hegel », « l’Histoire étant le lieu où Tout se passe », sans oublier le fait que « Jésus a expulsé les marchands du Temple », ou le génie d’ « Arthur Rimbaud, Descartes et Pascal », jusqu’aux « moments d’écriture aussi bien dans l’invention, la découverte, voire dans la réceptivité », et « le plaisir de la lecture, une éthique de l’être », « la beauté d’une fleur étant irremplaçable », comme « l’invisible de l’Infini, une Universalité qui nous réunit Tous ». Ouff !!!

Mais, il y avait là, aussi, un caractère prophétique ou eschatologique qui semblait fonder l’effroi. Il faut dire, en effet, que, « Devoir » est un nom masculin dérivé du latin « debere », pris substantivement, et que, en tous cas, il s’agit de ce à quoi la Loi, morale et sociale, oblige d’une manière générale chaque citoyen, qu’il s’agisse de Justice ou de Charité, Kant faisant la distinction entre le Devoir inconditionnel d’essence la Morale, et le Devoir conditionnel, relatif à la Conduite la plus convenable par rapport à un « péché », soit-il originel ou pas. En tous cas, il y a, là, une appartenance au Monde Intelligible, exprimé par le simple Concept, celui qui dans l’Action naturelle, désigne un phénomène, qui est la cause finale de nos actions, en dehors des « Devoirs de Mémoire », comme celui que l’on a, à l’égard des Victimes de la Guerre, alors que les Bourreaux sont humainement indignes, « Etre » se distinguant de « Devoir être » , c’est bien clair!

La Salle a réagit, faisant noter que déjà « Nietzsche se plaignait de Kant », « que l’Histoire est le lieu où les choses se passent », « que Jésus a expulsé les Marchands du Temple » ! On a, aussi, « fait référence à Baudelaire, Verlaine et Rimbaud », ainsi qu’à « Pascal ou Descartes et leur religiosité », voire « ‘La démarche poétique’ de Jacques Sojcher ! » D’autres se demandaient « si les gens qui parlent de poésie savent ce que c’est », ou si ceux qui se réfèrent « à la ‘réceptivité’, saisissent qu’il s’agit-là, d’un moment sublime entre le poète et le philosophe », « de l’invisible », « de l’infini », « de l’émotion » !!!, etc…

Enfin ! Gilles, le poète, a eu raison de TOUT… et, le soleil nous ayant accueilli, dehors, plein de caresses, au bout de ses rayons,… chacun s’est senti satisfait de ses câlins !!!

Un alpiniste glisse, au cours de son escalade et, pris d’effroi, crie : « Au secours ! Il y a quelqu’un ? » Une voix se fit entendre : « Je suis ton Ange gardien ! Rattrape toi à l’une des racines ». Celle-ci commençant à céder, il s’exclame, alors : «  Il y a quelqu’un d’autre ??? »

Carlos