LA GUERRE DU CORONA EN TERRE SAINTE Géopolitique du corona (2) par Joseph STRICH

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Posted on 15th avril 2020 by Gunter in Textes

La guerre fait rage à nouveau en Israël, mais cette fois l’ennemi a le visage hideux et invisible d’un virus mortel venu de Chine. La guerre. Comme périodiquement depuis plus de 70 ans Rien qu’en novembre dernier, 200 missiles sont tombés en 48 heures sur le sol israélien, 500 l’été dernier, et auparavant des pluies torrentielles de missiles s’étaient abattues tous les quelques mois, au mieux toutes les quelques années. Et que dire des Palestiniens, des territoires pilonnés en riposte par l’aviation israélienne.
Les habitants sont rompus, en confinement dans des pièces calfeutrées dû à un état de guerre permanent et vivent entre vagues d’attentats, guerres et « guerres entre les guerres » comme on appelle ici les fréquentes opérations miliaires destinées à repousser le plus longtemps possible « la prochaine guerre ». Comme correspondant de guerre nostalgique au Moyen-Orient, j’en ai couvert plus d’une, au coté de collègues  et amis français, baroudeurs comme moi. Je salue ici la mémoire de deux d’entre eux: Roger Auque, le grand reporter et diplomate disparu en 2014 et Stephan Villeneuve, qui, journaliste passionné et père de jeunes enfants, a voulu, quoique plus très jeune, « reprendre du service » et a sauté sur une mine antipersonnel à Mossoul en Irak, ou il effectuait un reportage pour l émission Envoye Special (France2),  en 2017. Juste avant il avait posté une vidéo d une  de ses filles « nageant » dans l herbe au bord d une piscine.
A chaque fois, on se le dit: « Nous avons survécu à Pharaon, nous survivrons à ça aussi » (une vieille chanson rediffuse cet encouragement à la radio en ce moment). « Ça » c’est cette fois-ci l’épidémie du corona virus: une guerre d’un genre inédit et au gout particulièrement désagréable pour un journaliste, qui en partage les risques et périls avec tout un chacun, et que les pays de ma région partagent avec la planète toute entière. Cette guerre est partout, aussi bien à Tel Aviv, New York, Londres ou Paris. « Que c’est triste de voir un jardin pour enfants fermé! », dit une autre chanson. Qu’il est triste de voir une plage vide de monde, les Champs-Elysées désertés comme jamais depuis l’Occupation allemande (1940-44). Le spleen de Paris (Baudelaire), de la ville tout court, m’envahit.
De retour à la maison, en Israël, ou le dîner traditionnel de la Pâque Juive, Pessah, la fête de la liberté et du printemps, s’est déroulé sous la surveillance étroite de l’armée qui a imposé un strict couvre-feu pour empêcher les familles de se rendre les unes chez les autres. Celles-ci, sans invités et composées de la cellule embryonnaire uniquement, ont dû lire la Hagada, le récit biblique de la sortie d’Egypte par les Hébreux, en vidéo conférence. L’émouvante chanson enfantine  « Ma Nishtana Halayla Haze Mikol Haleilot » – qu’y a t’il de changé cette nuit par rapport à toutes les nuits? -  a été entonnée en cœur par les habitants de Tel Aviv et  d autres villes, spontanément sortis sur leurs balcons. Un clin d’œil aux Italiens, Espagnols et Francais qui applaudissent chaque soir ainsi leurs équipes médicales  – celles qu’on appelle ici, tradition militaire oblige, « les combattants du corona ».
Rappel: la prise en mains par Tsahal, l’armée de l’Etat hébreu, de la gérance de la crise, est survenue suite à l’indiscipline congénitale des ultra-orthodoxes de la ville de Bnei Beraq, mise sous tutelle du général Eyal Zamir, le chef d’état major-général adjoint.  Les « hommes en noirs » ou « harédims » (ultra-orthodoxes) de Jérusalem ne sont pas plus reconnaissants de l autorité de l Etat. Celui qui est désormais en charge de la « guerre au corona » fait usage dit-il d’une infrastructure préparée pour la guerre- la grande guerre future prévue du Nord, avec l’Iran, la Syrie, le Hezbollah chiite pro-iranien au Liban-: « le commandement de l’arrière », avec toute son expérience des deux guerres du Golfe  (1991 et 2003) et de la deuxième guerre du Liban (2006) notamment.
Et l’armée ? Au départ 12.000 soldats aguerris affectés à cette nouvelle tâche civile, a fort à faire non seulement avec ses soldats rameutés et arrachés chacun à sa famille ou à sa « havera » (petite amie) pour être concentrés dans leurs bases terrestres, aériennes, maritimes et éviter ainsi la contagion parmi les troupes, mais aussi avec ses civils juifs. De même avec les habitants arabes musulmans dont il va falloir calmer les ardeurs festives lors du Ramadan proche.
Côté chrétien, Paques 2020 – Version Covid-19.
Le Saint-Sépulcre, qui abrite dans la vieille ville de Jérusalem le Tombeau du Christ, a été interdit au public. Et les traditionnelles processions de Pâques, du Dimanche des Rameaux, du Vendredi Saint sur la Via Dolorosa (le Chemin de Croix) et du Lundi de Paques, se sont déroulées dans la plus grande discrétion, si tant est qu elles aient eu lieu. Il faut dire que les Chrétiens font montre, dans l’expression de leur passion religieuse, de plus de retenue  que leurs coreligionnaires (aucune erreur) israélites et mahométans!
Et que dire des Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza ? Tsahal les renfloue de médicaments et autres denrées (au moyen de convois quotidiens de camions qui en font livraison à Gaza), par crainte d’une crise humanitaire d’ampleur. Comme une corona-explosion qui aurait un effet boomerang en provenance de ces territoires occupés par lIsraël lors de la guerre des Six Jours en juin 1967. Une guerre qui justement avait mis fin au « mitoun », la grande récession économique des années 1960. Des territoires dont le statut final n’est toujours pas réglé à ce jour.
Dernier ajout à propos de Gaza: le chef de l’organisation terroriste du Hamas profère une menace originale: si les respirateurs viennent à manquer dans son enclave, « six millions de Juifs/Israéliens ne pourront pas respirer ». Rappel de la déferlante antisémite liée au corona sur les réseaux sociaux. Et en guise de retour pourl’aide humanitaire israélienne (ça s’impose puisque c’est la puissance occupante): l’ambassadeur palestinien aux Nations-Unies accuse les soldats israéliens de répandre l’épidémie parmi les Palestiniens « en crachant sur les vitres de leurs voitures »! Une variante locale des théories conspirationnistes. Comme disait mon illustre coreligionnaire et compatriote ancestral, Jésus de Nazareth: « pardonne-leur mon Père, ils ne savent pas ce qu’ils disent! »
Un peu plus loin dans la région, l’ex Empire Perse et actuelle République Islamique d’Iran comptabilise un très fort taux de contaminations et de décès, dont ceux de nombreuses figures de l’Etat, du gouvernement et des Gardiens de la Révolution. Ces derniers avaient déjà perdu, tout récemment, leur plus illustre chef, le commandant de la Force Al Qods, Kassem Souleimani, liquidé en décembre dernier par les Américains.  C est lui qui ces dernières années avait concu et mis sur pied le « croissant chiite », l encerclement d Israel et de l Arabie Saoudite. Comme le temps géopolitique est court!
L’ennemi israélien garde l’œil sur Téhéran, et, par-delà le corona, son nucléaire, dont les capacités auraient été en réactivation juste avant la crise. L’Iran court vers la bombe (atomique) à l ombre du corona, met en garde le Renseignement israélien et ce, alors que l’épidémie constitue une menace stratégique pour le régime des Mollahs qui craint la vindicte de la population déjà soumise à rude épreuve par les sanctions économiques réimposées par Trump, et tandis que les observateurs onusiens sont absents des sites nucléaires.
Ce n’est pas un hasard si je m’attarde dans mon article sur Israël et l’Iran, deux acteurs importants du Moyen-Orient dont la place sur l’échiquier géopolitique mondial est indéniable: le premier, d’où j’écris et qui a été témoin d’expériences de nombreuses situations de crises et guerres et le second, dont la situation épidemique est la plus grave dans la région.
Signe des temps en Israel: les préoccupations sécuritaires aux frontières et avec les Palestiniens sont remises aux calanques. Et après un an et demi de crise politique et trois élections législatives à l’issue desquelles aucune majorité n’a pu voir le jour et aucun gouvernement, de coalition ou minoritaire, se former, il semblerait qu’enfin un gouvernement d’union ou plutôt d’urgence nationale, soit entrain d’être concocté. Composé du Premier Ministre sortant Benjamin Netanyahou (Likoud, centre droit) et du chef de l opposition Benny Gantz (Bleu Blanc, centre gauche).  Objectif de ce gouvernement qu’on appelle déjà « cabinet corona »: se confronter à la crise sanitaire, une des plus graves épreuves qu’ait connues le pays dans sa jeune histoire, une crise qui comme ailleurs, est doublée d’une crise économico-sociale sans précédent. L Etat hebreu se targuait encore à la fin de l’année dernière d’avoir un des plus bas taux de chômage au monde, et maintenant le quart de sa population active se retrouve sans emploi du jour au lendemain.
J.S.
(correction: C.A)
Cet article est dédié à mes amis italiens, les Carrara de Loano en Ligurie, auprès desquels j’avais passé une merveilleuse semaine en 2012. Depuis le début de la crise, j ai essayé désespérément de les joindre, mais en vain. Je craignais le pire, les sachant dans une zone à haut risque, le nord de la botte. Et hier soir, pendant que j’écrivais, j ai reçu deux mails du couple confiné chez eux et ravitaillé par leurs enfants. Ils m’annoncent qu ils sont « encore vivants ».
« La lune me guette par la grande fenêtre du balcon, la mer est calme, bon Pessah « , a écrit Fiore, avec son excellent français légèrement teinté d’italien. Et Stefano de raconter: « on vit enfermés dans nos maisons. Pour moi cela n’est pas un grand problème, mais pour les jeunes c’est terrible. Le temps est magnifique, mais voir la désolation des rues et les plages vides… Il me semble rêver… » Et moi de rêver de leur grand balcon avec superbe vue sur la Côte d’Azur italienne, au loin la Corse. La Corse justement, pays d origine de Napoléon Bonaparte qui avait entamé ici à Loano sa « campagne d’Italie » (inscription sur l’Arc de Triomphe) et sa route vers la gloire. Grande Abbraccio!

LA TERRE TOURNE, LE MONDE S ARRETE Géopolitque du corona Trilogie: 1 par Joseph STRICH

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Posted on 15th avril 2020 by Gunter in Textes

L’épidémie du corona virus est en train de changer la face du monde, la société, l’économie, les finances, les affaires, s’accordent à dire tous les géopoliticiens, les politologues, les analystes et autres spécialistes des sciences politiques, de l’économie politique, des relations internationales, des études stratégiques. Le monde est pris à la gorge par le nouveau virus.

« Il y aura un nouvel ordre mondial », affirme avec certitude Henry Kissinger, le dernier des sages de la diplomatie internationale (il a 97 ans!). Le vieux professeur juif d origine allemande a été professeur de Sciences Politiques à l Université d Harvard puis Conseiller à la Securité Nationale et Secrétaire d Etat des présidents américains Richard Nixon et Gerard Ford entre 1969 et 1974. Il a promu les accords de cessez-le-feu, de sépartion des forces (désengagement) puis intérimaires entre Israel, l Egypte et la Syrie, suite à la guerre de Kippour d octobre 1973. Il avait auparavant conclu l accord de paix entre les Etats-Unis et le Vietnam, ce qui lui avait valu le Prix Nobel de la Paix.
Ah un ordre nouveau? Un nouvel esprit national? Vraiment? Par qui? l Union Européenne peut-etre, elle qui n a rien eu à proposer à des Etats membres qui se sont écroulés comme l Italie et l Espagne, et au Royaume Uni avec ou sans Brexit?
Le cliché en vogue par ce temps de corona est de remettre à l ordre du jour le repli su soi, les anciennes frontières,  les Etats-Nations. Journalisme et histoire immédiate. Mais attendons de voir. Prenons du recul…
Nous nous poserons la question, une autre fois, et j’invite le lecteur à en faire de même, par écrit, ou en lui-même. Mais d’abord, dans un premier temps, adoptons la thèse première et faisons un tour d’horizon, un état des lieux. Nous pourrons ensuite, dans un esprit dialectique, émettre des réserves sur ce qui est dit et nous faire une opinion plus nuancée, peut-être. Car attention aux fake news, et trop d’information(s) tue l’information.
« Le 21 ème siècle commence aujourd’hui, le corona signe la fin de l’ère de la globalisation », affirme au quotidien israélien Israel Hayom, le philosophe franco-israélien Shmouel Trigano (3 avril), qui croit savoir que « le dégât sera énorme pour l’humanité ». Je pose la question: En sera-t-il ainsi à la fin de l’épidémie ou bien tout recommencera-t-il comme avant ? Les Chinois continueront-ils à manger et à fabriquer n importe quoi, et leur achèterons-nous n’importe quoi?
Oui, c’est la 11 ème plaie d’Egypte, mais elle punit tout le monde, il n’y a plus de « peuple élu », de couronne, célébrité, personnalité, ou simple personne, qui soit protégée : malades notamment sont, au Canada le Premier ministre Justine Trudeau, à Monaco, le Prince Albert, au Royaume Uni le Prince Charles et le Premier ministre Boris Johnson – passés de la décontraction face au virus à l’hospitalisation, la sienne-, des stars d’Hollywood, comme Tom Hanks, des ministres de partout dans le monde (parité décidée par le sort: en Iran il en tombe malade et même meurt des ministres, et en Israël c’est celui de la Santé qui est touché par le corona…!)

Pessa’h, Pâques, Ramadan, les vacances d’été, c’est tombé à l’eau on dirait. Reportés d’un an: le concours de la chanson de l’Eurovision à Rotterdam, l’Euro de foot, les Jeux Olympiques de Tokyo.
Mais les manifestations culturelles ou sportives ne sont rien à coté de l’impact énorme sur les finances, l’économie, l’emploi, partout dans le monde. L aviation civile et le tourisme se sont affaissés, l’industrie automobile (surtout américaine mais aussi européenne) sont menacées, Wall Street est ébranlé et comme en 1929, les chutes vertigineuses des actions à la bourse de New York ne manqueront pas d’entraîner avec elles toute la société américaine et dans son sillage, tout le système économique mondial.
Victime (politique) d’importance: le président américain lui-même, dont les acquis du premier mandat s’achevant s’estompent au fur et à mesure que s’amassent des corps à New York.
Trump, Donald Trump: il se voyait déjà réélu haut la main le 3 novembre prochain (essor de l économie américaine, plein emploi), mais le scénario catastrophe s’est produit, avec cet événement que personne ne voyait venir, surtout lui qui considérait cela au début comme une « grippette ».
Et son challenger, l’ancien adjoint de Barack Obama, Joe Biden, assuré désormais de l’investiture démocrate après que son rival Bernie Sanders eut jeté l’éponge, ne peut pas encore faire démarrer sa campagne, les feux de la rampe n’éclairant pour l’heure forcément que l’occupant républicain de la Maison Blanche. Corona Superstar: c’est lui, le « CV » comme je l’appelle, qui va décider désormais du résultat de la présidentielle américaine, c’est de lui que va dépendre la victoire ou la défaite de l’homme d’affaires milliardaire: saura-t-il relever le défi majeur de son temps, être au rendez-vous de l’Histoire comme le fit en 1934 Franklin Delanoë Roosevelt avec son « New Deal » qui remit en marche l’économie et la société américaine?
La question qui taraude Trump et tous les dirigeants de la planète: faut il sauver des vies humaines ou l’économie? Finie la pax americana, fini le post-nationalisme, finis les accords bilatéraux et multilatéraux, chacun pour soit et Dieu pour personne, sauve qui peut! Let see… Le spécialiste français en stratégies Olivier Sibony affirme que c’est plus grave qu’en 2008-2009 avec la crise des subprimes aux Etats-Unis. Il compare la crise sanitaire et économique actuelle au krash financier de 1929 (le « jeudi noir ») qui avait provoqué la Grande Crise sociale et économique des années 1930 (soldée seulement 10 ans plus tard, quand a éclaté en 1939 la Seconde Guerre Mondiale).
Sibony prédit, dans un entretien (3 avril) au HuffPost rapporté par « Yahoo.fr Actualités », une situation analogue à celle décrite dans le roman de John Steinbeck: Les Raisins de la Colère sur l’Amérique des années 1930, qui peut se reproduire: des familles entières désœuvrées et manquant de tout sur les routes, des tas de vies humaines détruites, des suicides. Désolation, désespoir. Des Etats entiers en faillite. Oui nous sommes dans l arrière-cour de la géopolitique. Cela me rappelle le film de Sydney Pollack de 1969 avec Jane Fonda: They Shoot Horses, don’t They? (On achève bien les chevaux).
Déjà, au coté de centaines de milliers de malades et de milliers, voire dizaines de milliers de morts, on compte des millions de chômeurs, aux Etats-Unis, en France, au Royaume-Uni, en Italie, en Espagne, pour ne citer que ces pays, les plus touchés en Occident.
La question de la responsabilité commence à être soulevée, timidement: d’où vient le mal cette fois-ci ? s’agit-il d’une force surnaturelle, d’une catastrophe naturelle comme un tremblement de terre, ou bien d’un « virus chinois », comme aime à l’appeler Trump décidément plus politiquement incorrect que jamais et continuant ainsi la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine. Maintenant il incrimine aussi l’OMS; l’Organisation Mondiale de la Santé, pour sa gérance défectueuse de la crise. On n’en parle pas vraiment pour l’heure pour une question de survie. L’Italie accepte sans broncher l’aide chinoise, la Hollande de même (800.000 masques) ou encore la Serbie qui s’était auparavant vue refuser l’aide de l’Union Européenne. D’aucuns se posent la question de savoir si l Union Européenne survivra à la crise, une UE déjà mise à mal par le Brexit voulu au début de l’année par B. Johnson.
Les premières poursuites judiciaires contre la Chine ne se sont pas faites attendre: 4 en Floride pour dégâts économiques et préjudices psychologiques et au Texas ce sont 20 trillions de dollars qui sont réclamés pour cause de « complot chinois ».
Je n’ai pas parlé dans cette brève revue de pays d’Asie de l’Est qui ont réussi à bien contenir l’épidémie, comme la Corée du Sud ou le Japon, ou des pays européens qui connaissent la même relative réussite, comme l Allemagne de la chancelière Angela Merkel, ou la Russie du président Vladimir Poutine relativement épargnée. Ni de l’Afrique pas encore vraiment touchée (mais si ça arrivait…..!), de l’Amérique du Sud, de l’Afrique du Nord et du Moyen Orient pas encore trop atteints. Je me suis concentré sur la Chine et les Etats-Unis, respectivement pays d’origine du virus et pays le plus atteint, ainsi que de l’Europe lourdement attaquée (Royaume Uni, Italie, Espagne, France).
Dans un autre article qui suivra celui-ci, une deuxième partie qui en constituera comme un second volet de géopolitique, j’évoquerai longuement la situation particulière de deux pays du Moyen-Orient, qui sont des acteurs importants sur l’échiquier géopolitique mondial, Israël, d’où j’écris et qui a une expérience certaine de nombreuses situations de crise/guerres (vécues et couvertes par l’auteur de ces lignes) et l’Iran, dont la situation est très préoccupante. Et on ne peut parler d’Iran sans parler de son grand rival, l’Arabie Saoudite, un des principaux fournisseurs d’ »or noir » dans le monde, et de la nouvelle crise du pétrole qui se profile avec la baisse spectaculaire de la consommation. La question du pétrole constituera un 3 e et dernier volet de cette trilogie géopolitique.
Je n’ai pas beaucoup insisté sur la France, son lourd bilan économique et humain, et pour cause: les lecteurs de ce site français entendent à longueur de journée parler de la situation dramatique en France et des mesures prises par le Président Emmanuel Macron. Mon objectif était de leur apporter un éclairage d’ailleurs, puisque justement il s’agit d’une pandémie, donc d’un phénomène global. Il y a tout un monde hors Hexagone!
J.S.