Le débat du 4 septembre 2011 : « L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit « , animé par Bernard Benattar.

3 comments

Posted on 30th août 2011 by Gunter in Comptes-Rendus

3 Comments
  1. Gabriel says:

    Ce dimanche 4 septembre, ce fut une grande déception lorsque l’ on nous annonça l’ absence de Sylvie Petin pour qui nous avons une cordiale pensée. Merci à Bernard Benattar d’ avoir relevé le défi : il le fit, auprès des apprentis philosophes, avec beaucoup de fraternité.
    Si j’ assène à un interlocuteur ces trois vérités : « l’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit », je vais sans doute provoquer de sa part une réponse de type socratique : « tu sembles bien sûr de ce que tu affirmes et tu te places alors sous le signe de la première » . Ainsi, je serai obligé de me défendre en envisageant les différents types d’affirmation qui peuvent se présenter. Celle du savant précédée de démonstrations plus ou moins laborieuses, celle de l’expert spécialiste d’un domaine ( économie par exemple ) qui se permet des jugements extérieurs à ce domaine (social, politique), celle de celui qui pense que s’affirmer c’est affirmer (voir le thème de la bêtise) , etc… La discussion induira nécessairement en moi des doutes, des réflexions qui me soustrairont à la première vérité pour m’inscrire sous le signe des deux autres. Ainsi, le sujet amène à se focaliser en priorité sur l’élaboration d’un concept de l’ignorance. C’est donc à considérer l’ignorance que nous avons des chances d’ y échapper. En cela, le sujet est bénéfique pour les intervenants.

    30th août 2011 at 14 h 55 min

  2. Gilles Roca says:

    « L’ ignorant Affirme, Le savant doute’, et Le sage réfléchit », Aristote, Bernard,

    - ignorance … de L’opinion, qui pense … « on »,
    - connaissance … du savant qui, Lui, Lui répond,
    - balance … du sage … qui est miroir … est réflection,

    - innocence’,
    inconscience … L’ ignorant Affirme, ne sait pas ce qu’il sait,
    - Le savant doute … de … tout ce qui ne se sait,
    - Le sage … réfléchit … renvoie L’image … reflète … ce qui se sait,

    - Le quatrième … L’Artiste … Jean Cocteau … réfléchi …
    y … réfléchit :
    « Les miroirs, Avant de renvoyer L’image, feraient mieux de réfléchir … »
    je me Laisse … fléchir, me Laisse … re-fléchir,
    Marcel Pagnol, un’ Autre’ Artiste’, A cherché,
    A trouvé :
    « Tout Le monde savait,
    que c’était’ impossible’, À faire’; un’ ignorant, qui ne Le savait pas, est’ Arrivé,
    et il L’A fait … »
    bien fait !

    - L’ ignorant parle’, ou il se tait, réflexe’, instinct, sans Voir son non-savoir,
    - Le savant dit Le doute … de … son, dit, savoir, de ce qu’il dit savoir,
    - Le sage … doute … questionne … La sensation, et L’intuition,
    et reproduit … La réflexion, dans La glace … de La question,

    - Le sage … sait …
    qu’on ne sait rien, que L’on ne sait …
    jamais,
    - Le savant sait …
    qu’il ne sait que … seulement que … ce qu’il sait,
    Le savant … de Marseille’ …
    fait merveille !,
    - L’ ignorant Affirme, Assène … qu’il n’y A pas de « mais » …

    - Le savant finit par … devenir – ignorant,
    - Le sage’, en réflexion, se tient derrière’ L’écran …
    de L’image … des solutions,
    et de La réponse’ Aux questions …
    éclairage … des projections,
    du cinématographe’… fiction,

    Société du Spectacle’, en représentation,
    ignorant, savant, sage … représentation, Gilles Roca,

    Cas-fée-Philo des nés-nus-Phares, 4’ septembre’ 2011, ces-jours, de Fructidor,
    d’ ignorants, savants, sages … phares,
    ignorance … savoir, sagesse … file’…haut La … nappe phréatique … file’…eau qui dort !
    G R

    30th août 2011 at 19 h 00 min

  3. Elke Mallem says:

    Un des intérêts de ce débat était pour moi de percevoir dans les échanges l’émergence d’une vision dynamique, interactionnelle entre les « catégories » de l’ignorant, du savant et du sage. Dans une société à haute tendance vers la spécialisation, il était intéressant de prendre conscience du mouvement « oscillatoire » (le mot a été lancé au cours du débat) dans tout chemin de pensée qui va de l’ignorance vers le savoir, de la certitude à l’incertitude, de la réactivité à la réflexivité. Se référer à Aristote, le « sage » de l’ancien temps, et se donner le droit de le « critiquer », nous a permis, me semble-t-il, de tirer un brin d’espoir dans ce monde si complexe, si difficile à comprendre. Puisque Aristote lui-même n’échappe pas à la catégorie des ignorants, pourquoi ne pas prendre le risque de se pencher, chacun de là ou il se trouve, sur les problèmes qui dérangent et d’exiger non seulement des réponses données par « la parole autorisée », mais réfléchir par soi-même et d’agir de façon engagée? J’ai vu dans le débat du dimanche une invitation à sortir de la bulle des questions stériles à la résolution active des problèmes. Problème évoqué dans la salle: le micro chez les philosphes du dimanches ne fonctionne plus depuis quelques semaines. Qui va s’en occuper? Pas de réponse immédiate: Nous sommes passés ce dimanche rapidement, dans un mouvement quasi phobique, à des questions plus ethériques. Le micro, si banale. Des questions plus importantes nous occupent! Et nous empêchent parfois de résoudre de réels problèmes. Les enfants quelque part qui ont faim et qui ne sont pas entourés d’adultes capables de résoudre les problèmes garantissant leur survie. Pourquoi? Dans une vision statique du monde, on pouvait penser qu’ils sont trop bêtes, à ranger dans la catégorie les ignorants. « J’ai faim »‘ est une affirmation. Quand ils doutent: « vais-je trouver à manger? » , on ne les considéra pas comme savants, mais comme paresseux, assistés… La faim dans le monde pose problème plus que question et la réflexion devrait mener vers la recherche de résolution du problème et des actions. Si on arrivait à résoudre le problème du micro, on pourrait peut-être attaquer des problèmes plus grands, plus difficiles à résoudre? Surtout en période de crise, l’appel à l’homme fort se fait entendre. Celui qui sait tout, celui qui aura réponse à tout. Dieu ou Sarkozy. Mais nous savons, au fond, que l’avenir se construit à plusieurs. Et que chacun, individuellement, porte une part de responsabilité, participe à l’état du monde actuel.

    30th août 2011 at 7 h 43 min

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