Débat du 27 Avril 2014: « Le Philosophe a-t-il droit à la colère ? », animé par Alois Sander.

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Posted on 28th avril 2014 by Carlos in Uncategorized

Le fait le plus spectaculaire du moment était la Canonisation par le Pape François de deux autres Papes, Jean Paul II et Jean XXIII en un seul jour, bien que ce qui se passe en Ukraine ait mobilisé divers observateurs de l’OSCE, et que la virée de l’ex- Président Sarkozi et sa femme Carla Bruni aux USA, faisait aussi jazzer dans les rédactions, plus encore que les menaces du Président USA, Obama, à propos du différent Russie-Ukraine. Au Café des Phares®, ce 27 Avril 2014, donc, les habitués du lieu, eux, ils se demandaient si « Le Philosophe a-t-il droit à la colère ? », au cours d’un débat que Alois Sander s’est chargé d’animer.

C’est à rester coi ! Mais quoi ? Il faut tout essayer.

Voyons, donc, voir :

PHILOSOPHE, est un mot qui désigne celui qui est ami de la sagesse, c’est-à-dire, quelqu’un de réfléchi et vertueux. Jusque là, tout va bien… Rien à voir avec le droit.

DROIT, signifie, ici, ce que chacun peut exiger, selon une règle morale ou sociale établie au préalable par la Loi (qui l’oblige et le protège), ou le fait de s’autoriser à manifester ses caprices, tout simplement. Mais, rien à voir avec la Philosophie.

COLERE ! C’est là que les athéniens s’atteignirent. Du grec « kholé », la Bile (d’où ‘choléra’), le mot désigne ‘une humeur’ ou échauffement de celle-là, un type d’émotion d’ordre pathologique occasionné par un manque ou une frustration, liée souvent à une injustice, et indépendante autant du Droit que de la Philosophie, naturellement.

Voilà. Une fois mis tout ça dans un mixeur, que peut-on en sortir ? Qu’il n’y a pas lieu de faire appel au « Droit » dans une matière propre à désigner l’Homme de Sage, ou pas, le hic, l’os, ou le cactus, étant l’exigence pour tous (philosophe ou pas) de respecter le droit, et le meilleur exemple d’un tel drame fut, sans doute, les « 12 Hommes en Colère », un film de Sidney Lumet (1957).

En effet, dans la Salle, tout s’est déroulé paisiblement, les uns disant que « la colère fait du bien », des autres « qu’elle peut être un moteur pour la réflexion », « ‘L’Indignation’, de Stephan Hessel ayant été rappelée », en passant, ainsi que « la Colère en tant que moteur de la réflexion », « alors que l’on se sent bête, une fois passée la raison de sa colère », «  les philosophes étant souvent assez conformistes », « comme Sartre, par exemple », « Schopenhauer, Nietzsche ou Bergson », bien que « la Philo commence avec la colère », « si  raisonnée » et «  un philosophe doit être quelqu’un d’engagé », « ouvert à l’émotion », « tel Zola », «  Godard et ‘Les choses de la Vie’ » ou à « toute déconstruction », « ‘colère’ et ‘justice’ allant très bien ensemble ». Mais… « colère, par rapport à quoi ? » « C’est une question d’‘Ego’ surdimensionné », fut-il dit, « de Rolls Royce blanche et idées noires », « à la recherche d’un lien, là où il n’y en a pas » !

Gilles nous a fait part de son interprétation poétique du sujet, et nous avons poursuivi la discussion dehors, tant il faisait beau… 

Un gars voulait encaisser un chèque à la Banque. Le guichetier lui demandait de l’endosser.

- Quoi ?????

- Signez votre nom au dos du chèque !

- Non ! Je n’ai rien à ajouter. C’est mon argent ! Vous n’avez qu’à me le donner.

Embarrassé, en raison des autres clients, qui attendaient, l’employé envoie le récalcitrant vers un collègue, assis dans la cabine attenante où la même scène se reproduit. Celui-ci prend, alors, un cendrier, frappe le récalcitrant sur la tête, l’intimant en même temps de signer son nom au dos du chèque. L’autre s’y conforme, reçoit ses sous, puis, en sortant, croise un ami, et le conseille :

- Si tu veux ton argent, ne va pas au guichet ; va voir directement l’employé du bureau à côté. Il explique beaucoup mieux !

Carlos

3 Comments
  1. Gilles ROCA says:

    Le philosophe’ A-t-il droit À La colère ?, Aloïs’, Aux Phares,

    « colère » … « choléra », colère … bile’ Au corps, Agressé, offensé, Violence passagère’,
    une’ Agressivité, triste passion, des nerfs, humaine’, Agitation, de L’Âme … L’esprit – corps, qui demande maîtrise … sagesse’, en’ échange’, espèce d’Aversion, ou de haine … rentrée,
    contre Le mal, une nuisance qui nous mange’, indifférente’À nous, que nous devons contrer, passion d’Âme meurtrie, excès’À éviter’, Abus’À corriger, source … L’Amour de soi, colère’, Amour propre … désir de se Venger, corps À cœur, cœur À corps … des’- accords,
    saint Paul, Épître’Aux Romains, 2, 5 : « par ton’endurcissement,
    par ton cœur impénitent, tu Amasses contre toi un trésor de colère …
    pour Le jour de La colère’, où se révélera Le juste jugement
    de Dieu », … bien reçu, cinq’ sur cinq’, saine colère, sainte colère, sacrée colère !,
    … d’aimant, À opérer, neuf ou … dix’- harmonies, … beau bilan … La pointe … d’Avanie,
    courroux’, énervement, fureur, exaspérée, « Vie – rage … de Vie » … Sabine Miniconi,
    contre … mensonge’, et imposture, hypocrisie, et injustice,
    de nature’ en culture, jusqu’À La Lie … calice …
    toute honte bue, contre L’excès, L’Abus, pathologique’, épidermique’,
    émotionnelle … névrotique, sentimentale, neurologique’, Anti-philosophique …
    mais’… évangélique … colère’ philosophique,
    La colère … s’explique, La colère’, un déclic’,
    une confrontation, une contestation,
    une déconstruction, d’une’Autre destruction,
    une colère froide … qui déchire’, À froid, un cri, À chaud, cri justifié, qui est’ un droit,
    en Lien, débordement, éthique … de comportement, subversive révolte, ma foi !,
    Vie – rage … Virevolte, subversive … rage de Vie,
    philosophique’… En – Vie – Vent’, Avec’humour, excès d’humeur, Sous – Le – Vent … La Vie,
    Avec’ Amour, trop sage … plus sage … tu – meurs !
    Avec’ Amour, trop colère … plus colère … tu – meurs !
    Avec’ Stéphane’ Hessel, Avec’ Jean Cardonnel, J C, je sais’… « Indignez-Vous’! » « Engagez-Vous ! » Révoltez-Vous’ ! « Insurgez-Vous ! »,
    philosophique’, colère’… À – bord, de Jean-Luc Mélenchon,
    philosophique’ « humain d’Abord », dans notre balluchon,
    de citoyenne’ insurrection, propre révolution, « je porte toujours, en moi,
    intacte’et pure, comme’ Le diamant, La flamme’ de La révolte »,
    Claude Cabanes, L’Humanité, philosophique droit, ma foi,
    possible devoir … d’aimant, philosophique Volte …
    face’À soi, colère’Actée,
    en’ Arcanes … d’une sage sérénité …
    Gilles Roca,

    Cas-fée-Philo des Nés-nus-Phares, 27’- 4 – 2014, ces-jours de Floréal,
    et de colère qui … file’- haut, subliminale …
    de philosophes phares,

    28th avril 2014 at 18 h 26 min

  2. Elke says:

    La formulation du sujet, son père l’a dit, est imparfaite. Lier la « colère », une émotion interne, au « droit », lié à l’action visible pour tous, semble quelque peu saugrenu. Néanmoins, la place de la colère dans nos vies nécessite qu’on s’y attarde un peu. Ce n’est pas sa perception subjective, individuelle, mais son mode d’expression qui pose généralement problème. Or, avant qu’elle s’exprime, il y a peut-être à considérer « l’impression » qui suscite son émergence. Nous sommes au cœur de « l’être » qui cherche à maintenir son « autonomie », sa « loi propre », son « intégrité ». La colère sert à maintenir cette intégrité. Elle est alimentée par la peur (face à l’envahissement, face à l’atteinte des remparts de sécurité qui entourent l’individu) et la quête de territoire, « l’espace de survie », recherche de jouissance. Par cette fonction de permettre le « maintien de soi », elle devient quasi sacrée, et même le Dieu d’amour des chrétiens peut se mettre en colère. Donc, pourquoi pas le philosophe ? La difficulté ne se situe pas au niveau de la colère elle-même, mais au mode d’expression de celle-ci. Comment exprimer la colère sans imprimer dans l’environnement un effet qui y suscite la colère à son tour et enclenche ces spirales infernales de la violence qui sèment la désolation de la guerre?
    Se pencher sur la colère, c’est s’interroger sur le couple contrainte/contrôle : contrainte de l’environnement sur le système, le contrôle qu’exerce le système sur l’environnement. Par la capacité de « contrôle », par la capacité d’avoir une influence sur son environnement, chaque entité vivant constitue une contrainte en regard d’autres systèmes, d’autres entités du monde qui nous entoure. Par l’emboitement de différents systèmes, nous entrons dans le domaine de la complexité, et nous sommes obligés de nous inscrire dans un système de circularité et de rétrocontrôle. Dans le monde complexe des humains, la fonction assignée au « philosophe », qu’il soit professionnel ou amateur, c’est celle de chercher une vérité « supérieure », celle qui dépasse l’immédiat et qui englobe plusieurs systèmes. Savoir mettre « je » en parenthèse pour considérer nous seulement un « nous », mais un « nous « englobé dans un « tout ». Le terrain d’excellence de la colère du philosophe se joue dans les échanges diplomatiques. Le partage des territoires s’y fait dans la négociation, dans la considération des besoins des uns et des autres. Mais il est tellement difficile de garder sa capacité de penser quand la colère nous prend. Elle enclenche bien souvent des comportements irrationnels, d’où notre tendance à éviter des situations qui nous mettraient en colère. Mais bien souvent, cette « retraite » nous amène à accepter un monde qui se referme sur nous, qui nous limite de plus en plus dans notre capacité d’exister. Comment en sortir ? Avec une bonne dose de colère, on décide un jour de sortir et il y a un pavé-là qui traine ; je croise un « autre comme moi » qui en a assez d’attendre, d’endurer, de faire semblant de ne pas voir. C’est grisant, c’est exaltant sur le moment. Que faire avec nos pavés ? Que faire avec ce qui nous entoure ? La colère invite l’humain au travail, à l’effort. Bien souvent, elle est instrumentalisée par les forces occultes, que j’appellerais bien « inculte », à détruire. Mais si on apprend à bien canaliser sa colère, elle doit permettre de transformer le réel, à rendre le monde habitable. Chacun peut, en contact avec sa colère, choisir « son camp». Eros ou thanatos, comme diraient les disciples de Freud. Eros invite au travail, Thanatos à la destruction. Une fois tout détruit, c’est toujours le travail qui prend le dessus. Il y en a pour tout le monde, dans ces moments-là, car la mère « nécessité » est un moteur aussi puissant que la colère.

    28th avril 2014 at 7 h 26 min

  3. Elke says:

    Petite citation trouvée au fil des lectures, malheureusement sans référence: « « Une personne en colère est une personne qui n’a pas renoncé à la justice ». Une source de la colère que je n’avais pas identifiée.

    28th avril 2014 at 7 h 55 min

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