Débat du 29 août 2010 : « Quel est le sens donné au silence ? » animé par Christiane.

2 comments

Posted on 2nd septembre 2010 by Cremilde in Comptes-Rendus

2 Comments
  1. Gabriel says:

    A cette séance, nombreux furent les participants à évoquer positivement le silence. Nous avons entendu :  » le silence au coeur de la forêt « ,  » le silence loin des bruits de la ville « ,  » l’ importance des silences en musique « , etc… Il y avait là comme une touche de romantisme.
    Cependant, fut passer sous silence,  » le silence de la censure « , l’ expression du sens commun
     » un silence de mort « ,  » le silence régnant entre les hommes générateur de haine, de racisme « , etc…
    Qu’ est-ce que le silence ? Il est là et je le subis, ou bien j’ y participe et parfois, je l’ impose. Le silence est un état de fait. Pour qu’ advienne un acte, il faut que j’ adjoigne un verbe :  » faire silence », « instaurer le silence « , le rompre, etc… Le silence en soi est bien un état de fait. L’ expérience que j’ai du silence est réellement très diverse. Puis-je, de manière générale, tenter de décrire, d’ analyser cette expérience pour lui donner un sens ? Elle revêt une telle multiplicité que la tâche apparaît insurmontable et l’ obligation de procéder par disjonction de cas s’ impose.
    Dans les notes d’ Aimé Patrie relatives au Tractatus Logico-philosocus ( 6 . 522 ) nous lisons :
     » le mot « bleu » en français est une désignation d’ expérience pour le clairvoyant mais non pour
    l’ aveugle né. Ce dernier énoncé appartiendrait à la psychologie plutôt qu’ à la logique. Mais il en résulte que l’ expérience correspondant au mot « bleu » est effectivement incommunicable par les moyens du langage. ( A.P ). Ne faudrait-il pas voir une similitude entre l’ expérience du « bleu » et celle du « silence » ?

    2nd septembre 2010 at 18 h 39 min

  2. GEORGES TAHAR says:

    Je voudrais d’abord féliciter Christiane pour son animation de ce débat. J’ai apprécié l »étonnante discrétion et retenue qu’elle a manifestées durant tout le débat. Elle a donné au moins 90% du temps disponible aux participants, remarquable record au café des Phares. Quand elle est intervenue, bien loin de contredire ou de détruire ce qui venait d’être dit, elle a toujours encouragé les participants à aller plus loin dans leur réflexion. Pour cela, elle posait des questions pour encourager dezs réponses à préciser leur pensée ou à la compléter. Les seules critiques qu’elle se soit permise (et toujours à bon escient) étaient : « Ne pensez vous pas que vous êtes hors sujet? ». Bravo Christiane.
    Quant au sujet lui-même, il est du type sujet-fleuve. J’ai l’impression que le sujet a ouvert un tsunami de pistes de réflexion. Le commentaire de Gabriel en a ouvert d’autres et le sujet n’est pas épuisé. On peut tout traiter de manière philosophique, mais à condition d’avoir le temps (une semaine par exemple) ou de cerner et limiter le sujet.

    2nd septembre 2010 at 21 h 08 min

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