Débat du 23 octobre 2011 : « L’erreur est-elle un déclic à la créativité ?», animé par Irène Herpe-Litvin.

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Posted on 20th octobre 2011 by Cremilde in Comptes-Rendus

Après une semaine fertile en sensationnels événements que seul le danger d’un triple AAA pesant sur les finances nationales paraissait assombrir, toute une série de faits exceptionnels se sont révélés de nature à produire de fortes émotions auprès d’un public las et désabusé, allant du choix de Monsieur Hollande comme candidat socialiste aux prochaines présidentielles, à la naissance d’une petite Giulia B-S qui a rejoint sept milliards d’Hommes dont mil vingt sept sont à libérer des geôles israéliennes en échange du caporal Gilad Shalit, tandis que le colonel Mouammar Kadhafi était envoyé sur les roses par un drone qui lui a perforé le front dans un égout, le 23 octobre, jour de la finale du Championnat du Monde de Rugby (en Australie), notre traditionnel débat au Café des Phares® a été déplacé, en raison de cela, vers le Café Oscar, non loin du premier, et c’est en ce lieu qu’Irène Herpe-Litvin, debout derrière une sorte de pupitre, habillée d’un cardigan d’une certaine couleur qui lui allait rien que pour elle et le visage lumineux encadré par des cheveux blonds assemblés dans une tresse sur la nuque, se réjouissait d’animer, aussi placide que souveraine, le sujet « L’erreur est-elle un déclic à la créativité ? » Ainsi, le sourire aux lèvres, elle a dès lors laissé valser judicieusement la parole.
Pour ma part, afin d’être fidèle à moi-même, j’avais opté pour regarder d’abord le match entre la France et la Nouvelle Zélande …vous savez, celle du fameux et impressionnant Haka, une sublime chorégraphie, au sens philosophique du terme, propre aux tribus Maories.
Mais, comme il y a Philosophie et Philosophie, (je me suis même fait gronder de l’avoir ignoré), admettons que c’est l’éther doctrinal en circulation soit dans la première, soit dans la deuxième, le facteur dominant de la jouissance de l’âme. Voilà pourquoi je suis resté devant la Télé me disant qu’« il valait mieux ça que faire le zouave au pont d’Alma !!!». Puis, le coup de sifflet de l’arbitre a mis un terme à la partie, laissant l’avantage à la Nouvelle Zélande, et la France est devenue, de ce fait, la glorieuse vice championne du monde de la modalité. C’est alors que j’ai rejoint le lieux du débat pour assister à ce que je suppute avoir été l’exaltante heure de « l’Erreur inventive », un mouvement cérébral d’un niveau accessible donc au modeste quotient intellectuel qu’est le mien.
Les participants me semblaient pourtant légitimement partagés vis-à-vis de l’ingénieux culte de l’errance, les uns admettant le poids positif du hasard, d’autres en raison de l’égarement psychique qui se produit lorsque l’on se met le doigt dans l’œil. Et pour cause, la formule « l’erreur est humaine mais y persévérer, c’est diabolique » a été consacrée par Tite-Live, Cicéron, Sénèque et Augustin, du fait que la grosse bourde tient à considérer vrai ce qui est faux et inversement, attitude qui nous mène aisément à nous payer des pitoyables boulettes. Qu’est-ce qui s’en suit ? Erreur, ou Horreur ? Créativité ou Meurtres en commun ?
En tous cas, la brillante et joyeuse fête consacrée aux idées, splendides et judicieuses, comme si elles étaient inspirées par le Génie doré qui fait le malin en haut de l’imposante colonne de Juillet dressée fière au milieu de l’accueillante place de la Bastille, prit fin trente minutes après, avec la conviction que tout est bien qui finit plus ou moins bien. « On a / gagné ! »
Ça va, comme ça ? Assez objectif, optimiste, démago et flagorneur, pour une fois, mon P/V ?

Carlos

P.S.
Entre nous, je ne suis pas sans savoir que les caresses se font dans le sens du poil mais, considérant l’erreur comme œuvre du « malin », il ne me parait pas certain qu’elle soit à même de, d’une manière ou d’une autre, faire avancer le schmilblick. L’oubli, oui. Il ne faudrait donc pas « prendre nos vessies pour des lanternes ».
CG