Annoncé, le 13 Mars 2013, par une émission de fumée blanche et par le son des cloches de la Basilique de San Pierre à Rome, Monseigneur Bergoglio, archevêque jésuite argentin, fut élu comme 266ème Pape au cours du 5ème scrutin dans le Conclave du Vatican et, ne voulant pas de ‘libellule’ ou ‘papillon’, prit le nom de François ou Francisco. C’est dans ce cadre éminemment grave et pacifique, que le 17 suivant, eu lieu au Café des Phares®, le Débat Philosophique animé par Michel Turini : « L’Homme est-il en guerre avec lui-même ? », muté en « Sommes nous notre propre ennemi ? »
Décidemment, depuis quelques temps, nous sommes très préoccupés avec nous-mêmes et nos tares ou nos dégénérescences, déjà exprimées dans les débats antérieurs:
« Si les choses ne changent pas, change ta façon de voir » ; « Sommes-nous en décadence » ; « Sommes-nous notre propre ennemi ? » ; Comment faire la paix avec notre passé ? » ; « Le temps d’apprendre à vivre, il est déjà trop tard » ; « La vie, nous la rêvons ou nous l’accomplissons ? » ; Y a-t-il une vraie vie avant la mort ? »…
A présent, c’est « Si tu me cherches, tu me trouves », c’est-à-dire, la guerre « Polémos » que nous nous livrerions à nous-mêmes, plus précisément « contre » qu’« avec », et qui exigerait donc notre réflexion philosophique ! Il serait dès lors donc sage de se tenir à la devise adoptée par l’armée « si vis pacem para bellum » (« si tu veux la paix prépare la guerre ») s’outillant des armes les plus efficaces et suivant la stratégie la plus adéquate si l’on tenait à emporter le défi et sauver la face. Voilà pourquoi je conseille, d’une part l’Opinel, et de l’autre la lecture de deux grands penseurs en la matière, Carl von Clausewitz, qui dans sa réflexion exprimée dans « De la guerre » entend qu’il n’y a pas de solution mais donne quand même quelques recettes intéressant tous les politiciens auxquelles même Al-Qaida prête attention, et Nicolas Machiavel, qui a une toute autre vision du problème exposée dans « Le Prince », en d’autres mots, la fin justifiant les moyens, un cynisme dépourvu d’idéal ou de moral.
Ou alors, puisqu’il s’agit d’une question, il (l’Homme) n’est pas en guerre, ni contre ni avec lui-même, et on pouvait s’en aller, à moins de le regretter, soufflant, dès lors sur les braises.
C’est ce que l’on a choisi de faire, une sorte de « Guerre des boutons ».
Quelqu’un s’est aperçu que « pour faire une guerre il faut un ennemi », ou « une dichotomie entre le ‘moi’ et le ‘petit moi’ », et que le « mot guerre étant très fort, il vaudrait mieux dire ‘destruction’, puis, une autre intervenante, estima « qu’il y est toujours question de territoire et opposition, pourquoi pas la conquête de soi ? », que « guerre était un mot trop fort », « qu’il y a des guerres qui ont duré 100 ans », que « la seule guerre serait de s’arracher à la nature », « suivre l’exemple de l’Abbé Pierre » au lieu de « se sentir frustré », « aller de l’avant comme Galilée, Copernic au lieu de se battre entre pays », et ne pas dire : « c’est lui qui a commencé », « violence et ennemi allant de paire », « l’Homme étant la seule espèce à le faire », ce que le « ‘connais-toi, toi-même’ pourrait éviter », « sinon, il faudrait : 1, une déclaration ; 2, différentes parties ; 3, des enjeux ; 4, des ressources ; 5, un chef ; 6, des victimes ; 7 vainqueurs et des vaincus ; 8, des trésors de guerre ; 9, des ministres.
« Il y aurait des guerres déclarées, d’autres pas » ; « il y a des guerres déclarées, d’autres puisant dans des arsenaux juridiques », « faire la guerre n’implique pas la volonté », « guerre contre soi », ETC., ETC…
Je m’endormais, et j’avoue que j’en ai perdu le fil…
En tous cas, deux vieux vétérans se trouvaient par hasard dehors.
-Tu te souviens, Marcel, de la guerre 14/18 ?
-Bien sûr, bien sûr…
-… Et du bromure qu’ils nous donnaient pour dormir ?
- Bien sûr, bien sûr… Pourquoi tu me demandes ça ?
- Je crois que ça commence à faire de l’effet !
Carlos