Débat du 14 Avril 2013: « La violence est-elle naturelle ? », animé par Alexandra Ahouandjinou.

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Posted on 15th avril 2013 by Carlos in Uncategorized

Au delà de l’annonce inattendu d’une « Dame de Fer » qui aurait fondu, comme a disparu aussi le président Vénézuelien, Hugo Chavez, des péripéties de l’argent en quête d’un refuge assez sûr pour ne pas se liquéfier, alors que la Feuille d’Impôts arrive et le Constat de la brutalité, ou fureur, dans les rapports entre Pays dont la souveraineté est reconnue par l’ONU se cristallise, ainsi que la résurgence du polémique  « Mariage pour Tous », l’habituel débat dominical, au Café des Phares®, n’a pas fait défaut, et eu lieu le 14-4-013 sous l’animation d’Alexandra Ahouandjinou qui a choisi comme propos de nos réflexions la question : « La violence est-elle naturelle ? »

Aristote définit la « nature » comme ce qui possède en soi-même, le principe de son propre mouvement, c’est-à-dire, une spontanéité autonome qui a en vue le développement. Par ailleurs, dérivant du latin « vis », soit la « force », la « Violence » consiste par définition dans l’emploi illégitime ou illégal de celle-ci, bien que l’application du « Droit » (de la Loi) par la force, ne soit pas considérée, à proprement parler, comme une violence. L’expression « violence », naturelle ou légitime, semble donc paradoxale. Est-elle naturelle, pour se conformer à la nature ? Relève-t-elle du droit positif ? Autrement dit, s’agissant de conventions, quel est le champ de ce qui est légal et de ce qui est légitime, étant entendu qu’une loi n’est pas forcément juste ? Elle ne l’est que rendant légal ce qui est légitime et illégal ce qui est illégitime, légitime étant tout ce que chaque Homme est autorisé à faire, quelles que soient ses particularités naturelles (sexe, force, couleur) ou culturelles (nationalité, religion). Or, « Naturel » étant donc tout ce qui existe indépendamment de l’action humaine et s’oppose par conséquence à « artificiel » ou « intellectuel », bref, « acquis », le fait de s’interroger à ce propos découle déjà d’une intention à caractère « civilisé ». Par « naturel » on doit entendre donc, « rationnel », c’est-à-dire, une identité ontologique et point culturelle, à opposer aux conceptions naturalistes, voire, racistes, la raison voulant que tous les individus soient égaux devant la loi, au-delà de leurs différences naturelles, telles le sexe, la force ou la position sociale.

De son côté, l’emploi du Droit ou justice par la force, n’est pas à proprement parler une Violence malgré, bien souvent, le manque de transparence ; ça fait partie de la nature des animaux et, afin d’organiser la vie en société, l’Etat démocratique se base sur la conception de trois Pouvoirs séparées : Législatif, Exécutif, Juridique, dont le Pouvoir Policier, qui a une portée plus ou moins arbitraire. Dès lors, « violence naturelle » apparaît, à mes yeux, comme une Antinomie, un Paradoxe. Mais, au Phares, on fait feu de tout bois. On est là pour ça.

On a ensuite papillonné passant du « sursaut du Printemps », à « la violence inhérente à l’Homme », « le premier acte en serait celle de Caïn sur Abel », puis « Judith qui décapite Holopherne », ainsi que « de l’inhérence à la nature humaine », « bien que dans la nature il n’y ait pas d’intention ». « L’Homme serait-il une construction, alors ? » « Puis, quelle violence ? Homme envers l’Homme, la nature contre l’Homme, Institutionnelle, Intentionnelle, relative à une époque (lapidation) ? », « Tremblements de Terre ? », « la torture ? », « éviter la confusion : nature (un orage, par ex.) ou ce qui est naturel ? », « Est-ce un mal nécessaire ? », « violence envers soi-même ? », « condition même de la nature humaine ? », « transcender la violence ? », « le consensus est-ce une violence ? » « l’Utopie », « l’idée de dernière fois », « le fait de rendre la vie plus intense », « les tragédies, genre Hamlet », « qu’est-ce que la vie sans la mort ? », « on n’est qu’un maillon », « le désenchantement du monde »…

Finalement, Gilles mit un terme au concours d’idées, et nous partîmes, ruminant des brins de paix…

C’est bien connu :

Au bord d’une rivière, un scorpion voulait la traverser, et demanda à une grenouille de l’amener sur son dos. Elle accepta, mais au milieu du gué, l’arachnide l’a piquée.

-Tu ne vois pas, lui dit-elle, que je vais mourir, mais toi aussi ?

- Certes, mais je n’obéit qu’à ma nature !

 Carlos