Au delà de l’annonce inattendu d’une « Dame de Fer » qui aurait fondu, comme a disparu aussi le président Vénézuelien, Hugo Chavez, des péripéties de l’argent en quête d’un refuge assez sûr pour ne pas se liquéfier, alors que la Feuille d’Impôts arrive et le Constat de la brutalité, ou fureur, dans les rapports entre Pays dont la souveraineté est reconnue par l’ONU se cristallise, ainsi que la résurgence du polémique « Mariage pour Tous », l’habituel débat dominical, au Café des Phares®, n’a pas fait défaut, et eu lieu le 14-4-013 sous l’animation d’Alexandra Ahouandjinou qui a choisi comme propos de nos réflexions la question : « La violence est-elle naturelle ? »
Aristote définit la « nature » comme ce qui possède en soi-même, le principe de son propre mouvement, c’est-à-dire, une spontanéité autonome qui a en vue le développement. Par ailleurs, dérivant du latin « vis », soit la « force », la « Violence » consiste par définition dans l’emploi illégitime ou illégal de celle-ci, bien que l’application du « Droit » (de la Loi) par la force, ne soit pas considérée, à proprement parler, comme une violence. L’expression « violence », naturelle ou légitime, semble donc paradoxale. Est-elle naturelle, pour se conformer à la nature ? Relève-t-elle du droit positif ? Autrement dit, s’agissant de conventions, quel est le champ de ce qui est légal et de ce qui est légitime, étant entendu qu’une loi n’est pas forcément juste ? Elle ne l’est que rendant légal ce qui est légitime et illégal ce qui est illégitime, légitime étant tout ce que chaque Homme est autorisé à faire, quelles que soient ses particularités naturelles (sexe, force, couleur) ou culturelles (nationalité, religion). Or, « Naturel » étant donc tout ce qui existe indépendamment de l’action humaine et s’oppose par conséquence à « artificiel » ou « intellectuel », bref, « acquis », le fait de s’interroger à ce propos découle déjà d’une intention à caractère « civilisé ». Par « naturel » on doit entendre donc, « rationnel », c’est-à-dire, une identité ontologique et point culturelle, à opposer aux conceptions naturalistes, voire, racistes, la raison voulant que tous les individus soient égaux devant la loi, au-delà de leurs différences naturelles, telles le sexe, la force ou la position sociale.
De son côté, l’emploi du Droit ou justice par la force, n’est pas à proprement parler une Violence malgré, bien souvent, le manque de transparence ; ça fait partie de la nature des animaux et, afin d’organiser la vie en société, l’Etat démocratique se base sur la conception de trois Pouvoirs séparées : Législatif, Exécutif, Juridique, dont le Pouvoir Policier, qui a une portée plus ou moins arbitraire. Dès lors, « violence naturelle » apparaît, à mes yeux, comme une Antinomie, un Paradoxe. Mais, au Phares, on fait feu de tout bois. On est là pour ça.
On a ensuite papillonné passant du « sursaut du Printemps », à « la violence inhérente à l’Homme », « le premier acte en serait celle de Caïn sur Abel », puis « Judith qui décapite Holopherne », ainsi que « de l’inhérence à la nature humaine », « bien que dans la nature il n’y ait pas d’intention ». « L’Homme serait-il une construction, alors ? » « Puis, quelle violence ? Homme envers l’Homme, la nature contre l’Homme, Institutionnelle, Intentionnelle, relative à une époque (lapidation) ? », « Tremblements de Terre ? », « la torture ? », « éviter la confusion : nature (un orage, par ex.) ou ce qui est naturel ? », « Est-ce un mal nécessaire ? », « violence envers soi-même ? », « condition même de la nature humaine ? », « transcender la violence ? », « le consensus est-ce une violence ? » « l’Utopie », « l’idée de dernière fois », « le fait de rendre la vie plus intense », « les tragédies, genre Hamlet », « qu’est-ce que la vie sans la mort ? », « on n’est qu’un maillon », « le désenchantement du monde »…
Finalement, Gilles mit un terme au concours d’idées, et nous partîmes, ruminant des brins de paix…
C’est bien connu :
Au bord d’une rivière, un scorpion voulait la traverser, et demanda à une grenouille de l’amener sur son dos. Elle accepta, mais au milieu du gué, l’arachnide l’a piquée.
-Tu ne vois pas, lui dit-elle, que je vais mourir, mais toi aussi ?
- Certes, mais je n’obéit qu’à ma nature !
Carlos
Elke says:
Même débat, autre vision, autre sensibilité. Voilà ce qui s’est construit dans ma tête dans l’après-coup du débat.
Dans les bornes exprimées d’une « violence fondamentale », fondatrice, structurante, indispensable à la vie, et une violence destructrice, déclarée ennemie publique numéro un, responsable du mal, nous avons labouré un champ vaste et diversifié.
Nous avons parlé de la violence de la contrainte qui empêche l’expression de soi, qui pèse, qui opprime, mais aussi « l’explosion » de soi face à une oppression qui flirte avec ce qu’on a appelé « le seuil d’acceptation » et qui pousse l’individu ou des groupes humains à la rébellion sous forme d’émeute ou de révolution.
La destructivité des comportements violents fait peur. Nous avons parlé du moment de « rupture » inhérent à la violence qui fait s’effondrer un équilibre et laisse craindre le chaos, un déchainement sans ordre des énergies vivantes. Ces énergies seraient contenues, en temps « normal », dans l’appareil institutionnel des états, des collectivités, des familles. Canalisée par un corpus de loi, de régulation sociale, la violence nous semble atténuée pour nous revenir sous forme de violence type « main invisible » dans la pesanteur d’une bureaucratie galopante, d’une inflation procédurale. Le débat nous a mené à s’interroger sur la source et de la légitimité de la violence. L’interrogation sur la source nous mène aux origines et à la mort : la jouissance de la naissance, de la conquête et la peur de la mort, la perte de soi. Toute atteinte à l’intégrité d’un corps vivant constitué amène de la violence, et la peur sert à prévenir cette atteinte. Nous n’avons pas approfondi la notion de « légitimité » opposée à la « légalité » qui a pointé tout en fin de débat avec l’évocation de la violence inégalée de la Shoa. (Je vois que Carlos a essayé d’approfondir cet aspect-là dans son compte rendu.) Plus il y a de la peur, plus il y a de la violence et plus on essaie de l’opprimer par contrainte sociale, on peut arriver à perdre la conscience de cette violence, refuser cette violence et en même temps se couper un peu de « soi ». Refuser la violence, nier la violence en soi, c’est empêcher tout travail de sublimation qui fait la richesse du travail de la culture. La capacité de communication et l’intelligence apparaît pour transformer la violence brut, archaïque, non différencié au sein des populations humaines en cohabitation, recherche de nouveaux équilibres possible.
Au terme de ce débat, j’ose affirmer : la violence est « naturelle ». Plutôt que de la combattre, apprenons à entendre ce qu’elle a à dire pour trouver des destins valorisés à son expression.
15th avril 2013 at 6 h 30 min
Gilles ROCA says:
La Violence’ est’- elle naturelle’ ?, Alexandra, Aux Phares,
Violente’ est La nature’, et belle’ et harmonieuse’, Aussi, est La nature’, et de La Violence’,
il y A une … culture’, en société, en famille … L’institution, de Pouvoir, de puissance …
d’Argent, de structure’, Ascendance …
La hiérarchie, domination … et soumission, force … contrainte’, imposition, en’ humaine … nature, humaine … condition, destructrice … nature, créatrice … nature,
éclosion, explosion, de mort, pulsion, de Vie, pulsion, de Violence’,
intention, et détermination, naturelle de L’homme ?, contre nature, de L’homme ?, consubstantielle’
À L’homme ?, contre soi-même’, en L’homme ?, de printemps, L’émergence, naturelle,
des « printemps’» Arabes … L’émergence, culturelle, contingente … nécessaire … cette Violence’?,
inhérente’ À L’homme … L’expression de Violence ?, Violence … construction, Violence …
tentation, transgression, des’…organisations, La Violence’- impulsion, La Violence’- expulsion,
La Violence’- obsession, sadisme … perversion …
qu’est-ce qui fait Violence …
nature … culture ?, comparativité, compétitivité, en silence … Violence,
« La Violence’ est La Loi de La brute », Romain Rolland,
La Violence’ est La Voie qui percute, heurte’, Avec’ Allant,
La société, L’institution, L’individu, La Violence gratuite … La Violence due … un’ environnement’,
un conditionnement, comme’…un’ enfantement, commun, de société, sur ses’ enfants,
crainte … peur Agissant, usage de La force’ est’ Aveu de faiblesse’,
et La Loi du plus fort … culturelle … nous blesse,
n’est jamais La meilleure … force supérieure’, entre faute’ et erreur,
La Violence’ est Le contraire de La douceur,
Violence’ est Lâcheté, cruauté, Voire, bestialité, La seule justification de La Violence’
est contre … La Violence, des Voyous, des barbares, ignorants, Voire, ignares, contre La Violence … qui casse, La non-violence’, efficace’, en réflexion, ou, en miroir, ou, dans La glace …
Simone … Weil(le), « La pesanteur et La grâce’»,
en souffrance … La résistancee, À La Violence’, et Verbale … Violence’, et force … d’inertie, maintenant, et ici, mais non, mais non … mais-si ! Merci …
Violence’, Abus de faiblesse …
Le contraire … de La tendresse’,
et contre La Vengeance’, et contre La Violence,
de conscience’ en confiance’, il faut se faire’ Violence’,
Avec’ son’ immanence, grâce’ À La transcendance’,
et La Libération, des …sens’,
Gilles Roca,
Cas-fée-Philo des Nés-nus-Phares, 14’ Avril 2013, ces-jours de Germinal,
et de Violence … phare, braise … subliminale,
G R
15th avril 2013 at 17 h 58 min