Débat du 13 Octobre 2013: « Peut-on réinventer sa vie? », animé par Gérard Tissier

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Posted on 14th octobre 2013 by Carlos in Uncategorized

Déjà « Prix Simone de Beauvoir », réservé à ceux ou celles qui oeuvrent au profit de la Liberté des Femmes, et pressentie actuellement pour le Prix Nobel de la Paix, c’est Malala Yousafsaï, une jeune fille militante des Droits de l’Homme, la lauréate du prix Sakharov, pour son action en faveur du « Droit à l’Education » dans son pays, malgré l’opposition des groupes de Talibans qui semblent y faire la loi. Elle aurait certainement beaucoup de choses à nous dire encore si, au Café des Phares®, les participants au débat hebdomadaire qui y a eu lieu le lendemain des festivités clôturant les vendanges à Montmartre, le 13 Octobre 2013, donc, n’avaient pas, eux, choisi de se pencher sur la question que l’animateur, Gérard Tissier, avait pour tâche de nous aider à en retirer la substantifique moelle : « Peut-on réinventer sa vie ? ».

Bien que n’ayant pas assisté au débat, je me demande s’il est nécessaire  de le faire. INVENTER, comme chacun sait, exprime le fait de découvrir quelque chose (ou effet), par la force de l’imagination ou de ses expérimentations, et d’accomplir le premier une réalité nouvelle, comme par exemple « inventer la poudre », trouvant ensuite des tas d’applications pour elle. Or, d’après la colle posée, chacun de nous serait un lieu CREE PAR SOI MÊME, dans un premier temps, et duquel la Vie se retirerait, pour revenir un jour, dès que cela nous conviendrait. En effet, RE-INVENTER (inventer de nouveau) semble désigner l’acte de créer la même chose une deuxième fois ; une sorte de réincarnation. Aurions-nous inventé au départ, notre vie, et, cela n’étant pas assez satisfaisant dès le premier coup, il deviendrait nécessaire de recommencer ? Ou faudrait-il réapprendre à se redresser sur ses deux pattes, réactiver les méninges, reconsidérer ce qui nous est proche, célébrer de nouvelles noces, créer de nouveaux caddies ? Or, nous n’avons pas à bouger avant notre troisième mois, car à cet âge là, on s’en fout de la vie ; de ce qui est en nous, et sans quoi nous ne serions pas. Nous ne sommes le que le lieu où elle se manifeste et duquel elle se retirera plus tard, inexorablement : naissance, croissance, maturité, puissance, puis la suite inverse, déclin, déchéance, inanition, disparition  dans la mort. Inutile d’intervenir, inventer, encore moins réinventer la vie, même pour celle que l’on n’a pas vécue, puisque penser un objet, c’est le penser existant ; le considérer inexistant, reviendrait à lui adjoindre quelque chose et pas en retrancher, comme l’on sait. L’exclu n’est pas évincé, au contraire, il gagne une qualité de plus qui s’ajoute à celles qu’il a déjà, et aucune ne lui est ôtée. De même, de la vie à laquelle s’oppose le véhément discours de la liberté prise en main par la démocratie (c’est-à-dire, le collectif), jusqu’à la vie contrariée par l’inéluctable où s’enroulent les vocations, les projets, les labeurs, les obstacles ainsi que la vaine dynamique des sujets, un passé explicite et un futur tacite, restent uniques et vivants dans la plénitude des êtres, raison pour laquelle le monde est monde, seul constituant de ce qui existe et de la condition humaine toute entière, passé, présent, futur, célébrés par les chrétiens à la Toussaint, Dakini pour les bouddhistes, Samhain pour certains animistes ou Halloween pour des zombies. L’existence individuelle est la preuve d’un possible qui devient réalité jour après jour mais, alors que chaque instant est un nouvel univers,  entre le vieux et le nouveau les êtres singuliers ne jouent aucun rôle.

-Tiens ! Te voilà. Je croyais que tu étais mort !

-Tu vois, je suis bien vivant !

- Mais, je crois plus volontiers, celui qui me l’a dit.

Carlos

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