Débat du 9 février 2014: « Le Futur comme promesse », animé par Eric Zernick.

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Posted on 10th février 2014 by Carlos in Uncategorized

Cette semaine, mise à part la stabilisation de la politique interne française, ainsi que l’ajournement de la grogne des conducteurs de Taxi parisiens vis-à-vis de la Location de voitures avec chauffeurs, le 7 du mois a eu lieu, du côté de Sotchi, sur le bord de la Mer Noire, dans  le Caucase, la féerique Inauguration des XXII èmes jeux Olympiques d’Hiver, qui se dérouleront jusqu’au 23 février, avec 98 médailles à la clé. Deux jours plus tard, le 9 Février 2014, au Café des Phares®, le peuple philosophe se coltinait « Le Futur comme promesse », thème du débat hebdomadaire animé par Eric Zernik.

Le Passé, lui, étant révolu et le Présent acquis, le Futur fut toujours objet d’un tas de sortilèges, ensorcellements et pratiques astrologiques, établies en général d’après les signes du Zodiaque ou le jugement de charlatans de toute espèce, qui, à l’aide de boules de cristal, pendules et autres babioles, plus ou moins farfelues, pratiqueraient une sorte d’intromission du Temps dans notre propre destin, nous assenant, au besoin, des Promesses de Gascon, vulgarisées sous l’épithète de gasconnades. Ce Temps aurait donc la texture filiforme d’un écheveau, formant la trame de notre Avenir et de notre Vie, à saisir lors de l’étirement de la pelote. Voilà ! A l’ouvrage !

Pourtant, avant même de se demander qu’est-ce que le Futur et qu’est-ce c’est qu’une Promesse, les voix des « Cassandres » ce sont tout de suite fait entendre, suggérant que « l’on allait à la catastrophe », sinon « au désastre », étant donné qu’une promesse n’a pas toujours un sens positif, tout dépendant, dès lors, du point orthographique (d’interrogation ou d’exclamation),  si l’on tenait à envisager une réponse pour ce qui venait d’être affirmé… autrement dit, posé !

En effet ! « Futur » (du latin, ’futurum’), indique, ici, le Temps de ce qui, sans être ‘avenir’, doit ‘arriver’, c’est-à-dire, ‘sera’, ou ‘viendra’, et qui, conditionné par des causes, elles aussi également contingentes, a effectivement des chances de se produire, se distinguant, dès lors, de la « futurition », voire, la continuité réelle des instants.

Puis, il y a la « Promesse » ! Autrement dit, ce que, sans contrainte, l’on se propose (ou nous a été proposé) de faire ; l’Engagement, voire, la libre volonté de chacun d’accomplir, en somme, un acte qui lui donnerait l’occasion d’obtenir (ou d’effectuer) ce qui fut sciemment annoncé. En bref, il s’agit d’une « Obligation », pour le moins morale, dont on se charge volontairement au bénéfice d’un autre, que le Futur bénéficierait! Un avenir radieux ! Des lendemains qui chantent ! Des excitantes joies issues d’un temps pas encore advenu que l’on se propose comme but, et l’on se fixe comme objectif délibéré, voulu.

Les intervenants se sont inquiétés, les uns après les autres, d’extirper le sens des promesses contenues dans les méandres de l’avenir, évoquant, tantôt « l’espérance de baisse des impôts pour 2015 », « promise par le Président Hollande » et qui « n’engage que ceux qui la font miroiter », alors que « c’est le présent qui nous intéresse », d’autres y voyant « un espoir, selon celui qui a promis », que ce soit « demain on rasera gratis », ou « autres histoires que l’on raconte aux enfants », dès « qu’il n’y a pas de promesse qui n’engage pas l’honneur », et « va savoir s’il ne s’agit pas de vaines promesses », « que l’on envisage le travail ou la jouissance », « alors qu’il nous faut une mémoire, de l’ordre du récit » pour l’un,  et « qu’il n’y a rien à attendre de ce XXIème siècle », pour l’autre, « ou qu’il nous faut explorer la promesse de jouissance », en ce qui concerne autrui encore, « l’avenir, tout simplement » ou même « le monde virtuel », « Roland Gari qui voulait s’engager pendant la guerre », « le chat de Schrödinger », « le mythe d’Héraclès », « la spéculation sur le futur », « la soumission à l’Ordre du Monde », « l’œuf dans le cul de la poule », « les promesses de Gascon », « Inchallah », « le futur comme lettre morte », « Mozart qui a voulu finir son ‘requiem’, après quoi il est mort ».

Pour dernier mot, Gilles eut l’occasion de nous faire part de son interprétation poétique, et nous vidâmes promptement la salle, ensuite.

- Dis donc ! A propos de Futur, c’est plutôt inquiétant !

- Pourquoi, donc ?

- Hier, j’ai reçu mes analyses de sang !

- Et alors ?

- Il n’y a que l’adresse qui est bonne !

Carlos