Le fait le plus spectaculaire du moment était la Canonisation par le Pape François de deux autres Papes, Jean Paul II et Jean XXIII en un seul jour, bien que ce qui se passe en Ukraine ait mobilisé divers observateurs de l’OSCE, et que la virée de l’ex- Président Sarkozi et sa femme Carla Bruni aux USA, faisait aussi jazzer dans les rédactions, plus encore que les menaces du Président USA, Obama, à propos du différent Russie-Ukraine. Au Café des Phares®, ce 27 Avril 2014, donc, les habitués du lieu, eux, ils se demandaient si « Le Philosophe a-t-il droit à la colère ? », au cours d’un débat que Alois Sander s’est chargé d’animer.
C’est à rester coi ! Mais quoi ? Il faut tout essayer.
Voyons, donc, voir :
PHILOSOPHE, est un mot qui désigne celui qui est ami de la sagesse, c’est-à-dire, quelqu’un de réfléchi et vertueux. Jusque là, tout va bien… Rien à voir avec le droit.
DROIT, signifie, ici, ce que chacun peut exiger, selon une règle morale ou sociale établie au préalable par la Loi (qui l’oblige et le protège), ou le fait de s’autoriser à manifester ses caprices, tout simplement. Mais, rien à voir avec la Philosophie.
COLERE ! C’est là que les athéniens s’atteignirent. Du grec « kholé », la Bile (d’où ‘choléra’), le mot désigne ‘une humeur’ ou échauffement de celle-là, un type d’émotion d’ordre pathologique occasionné par un manque ou une frustration, liée souvent à une injustice, et indépendante autant du Droit que de la Philosophie, naturellement.
Voilà. Une fois mis tout ça dans un mixeur, que peut-on en sortir ? Qu’il n’y a pas lieu de faire appel au « Droit » dans une matière propre à désigner l’Homme de Sage, ou pas, le hic, l’os, ou le cactus, étant l’exigence pour tous (philosophe ou pas) de respecter le droit, et le meilleur exemple d’un tel drame fut, sans doute, les « 12 Hommes en Colère », un film de Sidney Lumet (1957).
En effet, dans la Salle, tout s’est déroulé paisiblement, les uns disant que « la colère fait du bien », des autres « qu’elle peut être un moteur pour la réflexion », « ‘L’Indignation’, de Stephan Hessel ayant été rappelée », en passant, ainsi que « la Colère en tant que moteur de la réflexion », « alors que l’on se sent bête, une fois passée la raison de sa colère », « les philosophes étant souvent assez conformistes », « comme Sartre, par exemple », « Schopenhauer, Nietzsche ou Bergson », bien que « la Philo commence avec la colère », « si raisonnée » et « un philosophe doit être quelqu’un d’engagé », « ouvert à l’émotion », « tel Zola », « Godard et ‘Les choses de la Vie’ » ou à « toute déconstruction », « ‘colère’ et ‘justice’ allant très bien ensemble ». Mais… « colère, par rapport à quoi ? » « C’est une question d’‘Ego’ surdimensionné », fut-il dit, « de Rolls Royce blanche et idées noires », « à la recherche d’un lien, là où il n’y en a pas » !
Gilles nous a fait part de son interprétation poétique du sujet, et nous avons poursuivi la discussion dehors, tant il faisait beau…
Un gars voulait encaisser un chèque à la Banque. Le guichetier lui demandait de l’endosser.
- Quoi ?????
- Signez votre nom au dos du chèque !
- Non ! Je n’ai rien à ajouter. C’est mon argent ! Vous n’avez qu’à me le donner.
Embarrassé, en raison des autres clients, qui attendaient, l’employé envoie le récalcitrant vers un collègue, assis dans la cabine attenante où la même scène se reproduit. Celui-ci prend, alors, un cendrier, frappe le récalcitrant sur la tête, l’intimant en même temps de signer son nom au dos du chèque. L’autre s’y conforme, reçoit ses sous, puis, en sortant, croise un ami, et le conseille :
- Si tu veux ton argent, ne va pas au guichet ; va voir directement l’employé du bureau à côté. Il explique beaucoup mieux !
Carlos