Débat du 5 Octobre 2014: « Vieillir est-ce apprendre à perdre ? », animé par Bruno Lecoris

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Posted on 5th octobre 2014 by Carlos in Uncategorized

Après la décapitation d’Hervé Jourdel, encore l’assassinat d’un humanitaire, le chauffeur de taxi, Alain Henning, engagé dans l’aide aux victimes du conflit Syrien, y fut perpétré et, tandis que le travesti Autrichien, ou « chanteuse à barbe », Conchita Wurst entamait dans son pays sa spectaculaire Tournée, au Quebec débutait le Sommet international des Coopératives, ainsi qu’un nouveau Forum International de l’ Environnement. Au Café des Phares®, le 5 Octobre 2014, nos soucis étaient tout autres, Bruno Lecoris se proposant d’animer le débat hebdomadaire et, de son propre chef, il a choisi de l’intituler « Vieillir, est-ce apprendre à perdre ? »

D’abord, j’observerais que, de tradition, les sujets sont proposés ‘in loco’, c’est-à-dire, au Café même, en début de séance. Puis, pour pouvoir y répondre, il serait bon que l’on définisse la portée des termes de la question, en l’occurrence le sens d’Exister, et l’impact du Temps qui, inexorablement nous mène à la mort, comme Tout être, au demeurant. C’est-à-dire, se référer au « Conatus », qui consiste, selon Spinoza, dans l’effort déployé par chaque chose, afin de préserver dans son être. Constater, en somme, que « Vieillir » serait s’accrocher à une vie, qui nous fuit, aussi longtemps que la « Faucheuse » ne passe pour accomplir le devoir qui lui revient, de nettoyer le plancher ; on le fait, survivant, plus ou moins bien, mais, combien de gens âgés ne donnent-ils, dans tous les domaines, des leçons de vie aux nouvelles générations ? Comme exemple, nous pouvons nous souvenir de Stéphan Hessel et son « Indignez-vous ! »…

De son côté, « Apprendre », répond à l’ambition de « Connaître », et nul n’est censé SAVOIR, avant d’entreprendre un travail intellectuel qui lui permette de saisir la complexité de son environnement, en vue d’un échange satisfaisant avec ses congénères, ensuite.

Et puis, pour terminer, « Mourir » ! Echéance qui consiste à rendre l’Âme, et en finir ! Voilà ! Casser sa Pipe ; passer l’arme à gauche, agoniser, expirer, trépasser, claquer, clamser. Tirer sa révérence, « aller à perpète ».

Que Neni ! Vieillir est devenu, en somme, pour les participants au débat, « faire le deuil de nos visions, rêves ou projets », « apprendre à s’endormir une fois pour toutes », c’est-à-dire, « une question pour le troisième âge », « 55 ans étant un âge limite », voire, « ‘Vivre’ dans une épouvantable solitude, n’ayant d’autre échéance que la mort », alors que : « Malraux, reconnaissait tout devoir, à son grand âge, tandis que Chirac aurait même oublié d’avoir été Président », « ‘Alzheimer’ étant devenue une maladie assez répandue », «  le sujet étant donc assez large, une inégalité devant la mort, se rendant évidente », « bien que l’on vive dans une société assez performante », et que « certains grands écrivains ont atteint un âge assez long », « peut-être parce qu’ils ont su s’y préparer », « sans avoir peur de la mort », ou « grâce au culte de ‘l’eugénisme’ », puisqu’« il faut ‘mourir’ à soi-même’ », « après avoir eu une vie bien remplie », « le mot ‘vieux’ ne devant pas exister, tant que vous avez des rêves », « alors que l’on rencontre des jeunes qui parlent comme des vieux », d’autres disant « qu’il faut se préparer à mourir ». Puis…, « Que fait-on de la personne âgée ? », « elle est retraité dès les 70 ans » ! « Tout le monde a des vieux dans sa famille », où « l’enfant est roi », « effet d’un narcissisme », « qu’il faut, peut-être reconnaître… autant que l’on fait pour le bon vin ».

Le devoir accompli, comme d’hab. , Gilles gratifia l’assistance de sa poésie, terminant par : «… surtout apprendre à ne pas vieillir ! C’est la vie ! ».

- Taratata !!!!!

- Quoi, « taratata » ?

- Quelque chose me turlupine !

- Quoi, donc ?

- Si, « Vieillir », est apprendre à mourir, celui qui meurt jeune, meurt comme un con, non ?

Carlos

5 Comments
  1. Christian says:

    Oui… les jeunes sont des sots : ils ne se rendent pas compte qu’ils vieillissent déjà !

    5th octobre 2014 at 12 h 44 min

  2. Gilles ROCA says:

    Vieillir, est-ce’Apprendre’À mourir … À perdre … La Vie ? ! Bruno Lecoris’Aux Phares,

    Vieillir … Apprendre’À mourir …
    Apprendre’À Vivre’… Apprendre’À perdre … La Vie … quoi ! D’Abord, et Avant tout, Apprendre’À ne pas Vieillir ! Jeune … rage de Vivre … d’ Apprendre’À mûrir …
    À grandir, élargir La Vue, et, La Vision, À ouvrir L’horizon,
    de nos quatre saisons,
    unique … multiple … singulière … plurielle’, intime’, universelle … du Un Au Tout …
    du Tout’Au Un … Vision, du monde … L’Autre … soi, s’humaniser, ma foi !, perdre …
    qui est gagner’, en juste Vérité, désir … Amour, beauté, feu … Lumière …
    du deuil, du seuil, de La Lisière,
    Vivre … c’est perdre’, et mourir … merdre’! …
    ( Alfred’… J’arrive ! ) … Au Vieil homme’, À soi-même’,
    et, À ses désirs mêmes, …
    écrire’ Au grand’ Àge … Les plus belles pages … de sa Longue Vie,
    besoin, désir … En – vie …
    de travailler, d’Agir, d’Être … de rajeunir … tendresse …
    Vers son’ éternelle … jeunesse …
    se préparer’… À être … prêt, il y A un’ Après … À ses diverses … morts,
    ses diverses … naissances, où Vieillir … co – naît – sens’, Élan, EnVol, Essor …
    de finitude – mort … en finalité – Vie,
    de son destin, son sort, besoin, désir, En – vie …
    de … re – naître, de ses cendres, en phénix, de cassandre’, où susciter … naît – sens’…
    croît – sens’… res’ – susciter … se perdre … re – naît – sens’, où … Apprendre’ À perdre’…
    en – fin … se re – connaît – sens’… tel(s) qu’en nous – même(s) … en – fin … perdre …
    se perdre’… est – sens’, de L’existence’, en – fin … naît – sens’, Au sens’,
    Vieillir … et, s’indigner, Vieillir … sans s’éloigner,
    Vieillir … est perdre … sans, jamais, se résigner, renoncer’ À ses rêves, risquer … témoigner, transmettre … c’est gagner … persister’, et signer … « c’est La consigne »,
    Le Petit Prince’, où Saint’- Ex’- eut – péri … c’est Là qu’on signe,
    La perte … de La Vie, gagnée, Vieillir … Accompagner … ses maux, x, À panser, a, soigner,
    ses mots, t, À penser, e, À soigner,
    feu … Vieillir, feu … À – prendre … La mort, feu … mourir, feue … La Vie,
    feu … L’Amour, feue … La mort, Vieillir … besoin, désir, En – vie … flamme …
    feu … eau – de – vie … de ses, cinq’, sens’, Au sens’, quinte’- est – sens’… de La Vie,
    Vieillir … substantifique moelle … d’âme !,
    de La Vie, Vieillir … c’est’ À – prendre’… À perdre … gagner … La Vie,
    Vieillir … mourir … jeune … rajeunir … c’est La Vie !
    Gilles Roca,

    Cas-fée-Philo des ( nés – nus- ) Phares, 5’ octobre 2014’, en Vendémiaire’,
    où, en Vendanges … phares, où, Vieillir … c’est perdre … c’est gagner … La Lumière,
    G R

    5th octobre 2014 at 16 h 27 min

  3. PHB says:

    Peut etre que se poser cette question peut nous aider à comprendre l’absurdité du monde décrite dans le mythe de Sisyphe de Camus. Viellir c’est sans doute apprendre à perdre. On peut effectivement comprendre l’inelucatbilité du temps qui passe, de la santé qui se dégrade avec le temps. Mais spirituellement, il en est tout autre. Restons jeunes et cons en refusants de perdre nos illusions. Soyons absurdes si cela nous aide à vivre. Encore plus si c’est vrai collectivement.

    @Carlos: Quand tu dis
    Si, « Vieillir », est apprendre à mourir, celui qui meurt jeune, meurt comme un con, non ?
    => Je connais plein de gens qui sont mort sans avoir eu le temps de vieillir. C’est ce qui est terrible humainement parlant… ces gens morts sans avoir eu le temps d’apprendre à mourir (en paix eventuellement) n’ont pas pu accéder à une certaine forme de dignité de l’etre. Ces morts violentes qu’on pourraient qualifier de barbare par un éventuel caractère injuste… portent l’homme dans uen angoisse justifiée de la Barbarie. Ex: mort d’un otage.

    Peut etre que le corrolaire du sujet pourrait etre « Vivre c’est apprendre à perdre ».

    5th octobre 2014 at 17 h 24 min

  4. Gunter says:

    Quelques citations de vieillards heureux qui ont réussi à donner un sens à leur vieillesse :

    Lao-Tse (VIème siècle av. J.C.) : « La vieillesse était donc la vie sous sa forme suprême ».

    Solon (VIème s. av. J.C.) : « Je ne cesse d’apprendre en avançant dans ma vieillesse. »

    Platon (IVème s. av. J.C.) : « Les yeux de l’esprit ne commencent à être perçants que quand ceux du corps commencent à baisser. »

    Fontenelle (1750 – 1850) : »L’âge le plus heuruex c’est de 60 à 80 ans. A cet âge on a une position faite. On n’a plus d’ambition, on ne désire plus rien et on jouit de ce qu’on a semé. C’est l’âge de la moisson faite. »

    Voltaire (18ème s.) : « 80 ans, plus de yeux, plus d’oreilles, plus de dents, plus de jambes, plus de souffle ! Et c’est étonnant, somme toute, comme on arrive à s’en passer ! »

    Victor Hugo (19ème siècle) : « Oh ! Je sais bien que je ne vieillis pas et que je grandis au contraire…Quelle preuve de l’âme ! Mon corps décline, ma pensée croît; dans ma vieillesse il y a une éclosion ! » (écrit à l’âge de 70 ans).

    Emerson (XIXème siècle) : « Le vieillard est heureux, d’abord parce qu’il a échappé à des multiples dangers et il s’en réjouit. On n’a plus rien à redouter, on a sa vie derrière soi, rien ne peut plus vous l’ôter. »

    B. Shaw (1854 – 1950) : « Après 60 ans, j’ai commencé ma seconde naissance » (écrit à l’âge de 86 ans).

    Pablo Picasso : « Il faut toute une vie pour devenir jeune ».

    5th octobre 2014 at 23 h 03 min

  5. Elke says:

    Vieillir, un processus qui commence jeune, on est d’accord. Quelle chance, quel luxe de pouvoir affronter la vieillesse: meilleur façon de ne pas mourir jeune. Quelqu’un, il me semble c’était Mauriac, a défini l’entrée dans l’âge de la vieillesse de cette manière: quand la somme des pertes est plus grande que la somme des gains. Car on perd tout au long de notre vie, gare à celui qui ne consent pas à perdre. Les dents de lait, la protection parentale, la virginité …. Dans le rétrécissement de la grande vieillesse, plus rien ne semble venir « à la place » de ce qu’on perd. Mais peut-être, qui sait au juste, l’attrait de l’achèvement, c’est peut-être ça le gain de la vieillesse. Tenir devant soi la globalité d’une vie humaine, se dire « c’était ça ». Avec plus ou moins de satisfaction, certainement. Accepter sa vie telle qu’elle était et ne plus rien pouvoir ajouter: ce travail de la vieillesse n’est certainement pas facile pour tout le monde.

    5th octobre 2014 at 22 h 01 min

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