Les jours s’accumulent les uns sur les autres et, au cours de la semaine, allant du premier au six juin, la Cour Européenne des Droits de l’Homme a validé l’arrêt des soins à Vincent Lambert, en état végétatif en conséquence de son accident de la route il y a sept ans (ce à quoi sa mère s’oppose), Sepp Blatter accepte enfin de démissionner de la Présidence de la FIFA, le français Tsonga (30 ans) se trouva éliminé, en demi finale du Tournois de Tennis de Roland Garros, au profit de Wawrinka du même âge. Puis, le 7 juin, au Café des Phares®, avait lieu l’hebdomadaire Débat Philosophique, animé, à l’occasion, par Adrien Syed, qui a choisi pour sujet de discussion : « La parole nous rend-elle plus libres ? »
Il y avait de quoi faire ! « Faire » plus que ce que le Temps nous étant réservé nous le permettait, peut-être. En effet, étymologiquement, « Parole », du latin, « Parabola », désigne une comparaison ou similitude, et, si l’on se rapporte au grec « παραβολη, parabolê », ça recouvre également le sens de rapprocher, juxtaposer. De même pour ce qui est de la « Liberté », en latin « Libertas » aussi bien qu’en grec « Ελέυτερία, signifiant la faculté d’agir pour soi-même selon ses propres règles de conduite. Un tel ensemble d’affinités s’impose ainsi à l’esprit, nous faisant comprendre l’intérêt que Sartre a accordé aux « Mots » qu’il a su dépiauter dans son œuvre « Les Mots et les Choses ». « La parole » étant un sujet intrigant, donc, a provoqué beaucoup de curiosité parmi les participants réunis dans la salle, qui se sont appliqués à une frénétique tétrapilectomie, histoire de savoir si elle nous rendait plus libres, donc.
C’est ainsi que l’on a entendu dire que « quand on a beaucoup de problèmes, ça explose, et alors la parole s’égarant, après ça va beaucoup mieux », « qu’il s’agit d’un fardeau lourd à porter », demander aussi « s’il n’y a pas d’objet de complément direct », et affirmer « que cela fait penser à un cri » !
Gilles a, de sa verve, remis tout en rimes poétiques, et tout le monde est reparti, langoureusement, prendre un peu de soleil dehors !
Un professeur demande à ses élèves de dessiner des vaches dans un pré, et l’un d’entre eux lui rend aussitôt sa feuille blanche.
- Une feuille blanche, où est l’herbe ?, demande le professeur.
- Les vaches ont tout brouté !, Monsieur !
- Et les vaches, alors ?
- Comme il n’y avait plus rien à manger, elles sont parties !
Carlos
Gilles ROCA says:
La parole’ est’- elle Libératoire’ ?, Adrien, Aux Phares,
« par La parole’, L’homme’ est’ une métaphore de Lui-même’ », L’Arc’ et La Lyre’,
Octavio Paz’, il est transporté par Le sens’, qui Le transporte … qu’il transporte …
qui L’incorpore … qu’il incorpore’, À dire’, À transcrire’, À écrire’, et À Lire …
telle … nous’ escorte … telle … qu’on L’escorte …
La Parole’ en’ Acte … de dire … faire … d’être … de Langue … de Langage’, Acté,
pour naître … devenir ce qu’on’ est, né pour se Libérer, se projeter,
sortir de soi, transfiguré .. de nature’ en culture … La Voix … de sa Voie,
mots-cœur … mots-cri, mots du cœur, cri du cœur, ma foi,
« Le Verbe s’est fait chair » … Le corps de La Parole, singulière … plurielle’, La Parole … prend corps, Parole … Libertaire, La Parole’… prend son Vol,
elle prend son’ essor, La Parole’ engage … responsabilité,
écoute … dire’ … et – cri, en réciprocité …
échange’ et dialogue … La Parole’ implique … La Parole’ est Viatique’, est Passion,
de Parole … « de L’humanité, La Passion * »,
Pas – sage … des mots fous … mais – sages … de débat,
Combat … de Franc – tireur … de La Résistance’ À … notre … Libération … Vois – la !
« L’œil écoute » … La Parole … sa transmission, trans’- mission …
Vocation, pour dire … Libérer … L’indicible’, À Livrer, délivrer, sa mission …
« Heureux celui qui sait qu’Au cœur de tous Les Langages … s’élève … L’indicible »,
Rainer’ Maria Rilke, un … dicible, La Parole … tension, La Parole’… Accès – cible’…
une’ Accessible’ étoile, de La Parole’, Ancrage’…
La Parole’… hâlage’…
À La Parole’… Larguage,
qui Largue Les’ Amarres, La Parole qui part … Va, court, Vole … La grâce !,
« [ La forme ... La Parole ... c’est Le fond, qui monte’ À La surface ] »,
Victor Hugo,
Alter’ Hugo,
Parole qui déterre’… et Vole Vers L’éther’, La Parole’… oratoire’,
Appel d’urgence’, À croire, La Parole’… offertoire … La Parole’… Histoire,
La Parole’… écritoire, La Parole … boutoir, Parole’… À concevoir,
Parole’… jaculatoire,
Parole’… Libératoire,
« J’ai épousé La Parole * »,
* Jean Cardonnel, J C, et j’ai pris mon’ envol …
serviteur … Avocat,
Gilles Roca,
Cas – fée – File’- eau … des ( nés – nus – ) Phares, 7’ juin 2015’, en ces-jours de Prairial,
de La Parole … phare, … * La Parole … nuptiale !,
changement d’ère,
G R
8th juin 2015 at 14 h 41 min
pierre--yves says:
je ne sais pas si la parole rend libre mais j ai pu constater -y compris en moi-même mais surtout par autrui- qu elle est le plus souvent tentatrice et alienante … en tant que l outil le plus utile utilise en acteurs et passeurs focalises sur l éternel ouvrage d élucidation qui se resume a une tripartition de toute incidence en refraction refletement reflexion
rei.vitae.filosATgmail.com
8th juin 2015 at 12 h 07 min
Zub says:
La parole nous rendait donc plus libre que la liberté, s’il fallait en croire les grecs anciens, puisqu’elle nous permettait tous les mensonges, toutes les approximations, en plus de servir à dire la vérité. La force de la liberté, ce serait de rendre les gens heureux encore plus heureux….et les angoissés, encore plus angoissés. Dans une société d’autoroutes moderne-libérale-avancée, lorsque la seule liberté n’était plus que rouler à contre-sens à trois cents kilomètres à l’heure, la liberté, c’était la mort assurée…et la parole, pratique archaïsante parfaitement inutile !? Circulez ! Il n’y a rien à dire !!!
8th juin 2015 at 17 h 34 min
Zub says:
On pourrait également se demander si la parole n’était pas le contraire de l’action…alors que la liberté, par définition, action….ainsi lorsque quelqu’un dit « je mange », c’est précisément qu’il s’est arrêté de manger : ce qu’il veut, c’est qu’on le laisse seul…ou si quelqu’un dit « je respire », c’est qu’il s’est arrêté d’avoir besoin de sur-ventiler….et quelqu’un plongé dans le feu de l’action ne dit au grand jamais « je me bats » : ne disent cela que les moribonds cloués sur un lit d’agonie.
La seule liberté de penser ne serait ainsi pas une liberté…mais une drogue douce…tolérée….qui permettrait seulement aux sociétés modernes-libérales-avancées de ne pas imploser immédiatement…comme feue la russie soviétique !?!
Les journalistes professionnels qui défendaient la seule liberté de penser défendaient en fait la seule liberté de faire de l’argent…pour se payer des voyages, des filles et des voitures, dans la vraie vie !?!
8th juin 2015 at 13 h 45 min