Le débat du 16 juin 2013 : « La tolérance : ouverture de l’esprit ou mascarade ? », animé par Daniel Ramirez.

3 comments

Posted on 12th juin 2013 by Gunter in Uncategorized

3 Comments
  1. Gilles ROCA says:

    La tolérance’, ouverture d’esprit, ou mascarade ?, Daniel Ramirez’, Aux Phares,

    tolérance’, Accepter, supporter’, Assumer,
    Les différences, ouverture … d’esprit, d’Aimer … essence’, essai … de réformer …
    de transformer,
    où L’on’ écoute … L’Autre’, où L’on se compromet,
    respecte … comprend L’Autre … Le prend’Avec’ soi,
    pour un mieux-Vivre’- ensemble’, en justice … ma foi !,
    non condescendance … mais considération ;
    non manipulation, mais humanisation …
    tolérance … mascarade … c’est La … tirer Vers Les bas-fonds ;
    ouverture d’esprit, du fond,
    Vers Le haut, Ami, camarade ! ; humaine tolérance’
    ensemble … co-naît … sens’, et Avance … croît … sens’, et … en re-connaissance …
    se re-connaît … sens’, seuil de tolérance …
    Le seuil de Liberté, seuil de convergence …
    seuil de L’humanité …
    « Qui A peur n’est pas Libre, Qui est Libre … fait peur », Jacques Gaillot, de passion, compassion, en raison, d’empathie, tolérant’est Le Lien,
    Accompli, Abouti, Le Lien
    de Liberté, Le Lien d’humanité,
    de L’humaine quête … Lien de Libération,
    Aux radicales’Ailes, intime(s), universelle(s) … convivialité,
    tout sauf mascarade … juste’, Authenticité,
    d’une métamorphose … transfiguration, de La Fille de L’Homme, Humaine, Humanité, tolérance, « Humanité de L’humanité » …
    chère’ À Edgar Morin,
    La tolérance’, égard … entre, humains, riverains …
    Gilles Roca,

    Cas-fée-Philo des Nés-nus-Phares, en ces-jours de Prairial, 16 juin 2013,
    de philotolérance … phare’, universelle … conviviale … sur d’Ardentes braises …
    G R

    12th juin 2013 at 20 h 25 min

  2. Elke says:

    Débat difficile qui devait mettre en travail une notion qui, à l’origine, s’élevait contre toute forme de fanatisme religieux. Le sujet émerge d’un contexte de division dans notre pays dans lequel sont rallumé, au dire de certains, des fanatismes « d’arrière-garde ». Qui, ou quoi, rallume ces mouvements? Est-ce un manque de tolérance ? L’injonction du politiquement correcte de manifester de la tolérance : est-ce pour autant une obligation « d’accepter tout » ? Le débat sur la tolérance est un débat sur les limites, sur le soi/non soi et la « défense du territoire ». Si la nation se construit autour d’une constitution et d’un corpus de lois voté démocratiquement, le problème se butte à l’expression « tolérance zéro » pour ceux qui enfreignent les lois. Il est clair qu’on ne peut tolérer tout, au risque de perdre son identité, de se laisser envahir, de ne plus rien maîtriser. Et il me semble qu’un excès de tolérance puisse dériver dans l’indifférence ou dans l’anarchie, deux formes d’attaque de la cohésion sociale. La tolérance est donc en lien avec une possibilité ou l’impossibilité de transgresser les lois. Une des fonctions de la loi est de permettre de construire un canevas de ce qu’est acceptable ou inacceptable au sein d’une société. Les lois ont une tendance naturelle à évoluer au cours du temps, au cours du contexte de vie qui change. Mais ces lois s’appuient sur des fondements « constituants », sur des valeurs plus universelles, plus durables que les comportements. L’intégrité inaliénable de la personne est une valeur fondamentale et rend les discussions concernant la bioéthique si difficile, nourrit d’âpres discussions quand il s’agit de prendre position pour ou contre l’ablation du clitoris, du prépuce, pour ou contre la peine de mort. La différence des sexes est un constat indiscutable et cette différence est un structurant indéniable de notre société. Le discours égalitaire qui veut nier ses différences passe à côté de la maxime de notre république qui ne prône pas l’indifférenciation (en établissant par exemple une différenciation possible par le mérite) mais l’égalité en droit. Et je pense que ma difficulté de prendre la parole ce dimanche-là venait du fait de ne pas avoir pu saisir l’instant ou on aurait pu clairement nommer cette distinction de pouvoir tolérer certains comportements (en lien avec la transgression toujours possible des lois, en lien avec la diversité des situations qui demandent son ajustement permanent) et l’obligation d’être intransigeant quand certains fondements universels sont attaqués. Quand la loi heurte la sensibilité concernant les fondements de notre société et quand l’expression de cette sensibilité est taxée de réactionnaire, de manque de tolérance, et bien, cela me laisse sans voix. C’est de la tolérance, ça ? Et les mêmes qui exigent visiblement l’abolition de toutes les limites, font preuve d’une absence totale de tolérance vis-à-vis de ceux qui ont visiblement choisi d’autres fondements à leur vie. Et le débat derrière le débat est véritablement le débat des fondements de notre société, et derrière, peut-être, d’une civilisation. Pouvons-nous vivre sur les sables mouvants d’un « tout le monde fait ce qui lui plaît ? » Vouloir assurer l’accès à tous les jouissances (jouir d’un enfant, par exemple ?) à tout le monde ? Placer l’intérêt, le droit de l’individu plus haut que le devoir, la responsabilité vers le tout : est-ce réellement la fonction du politique? Le projet semble irréaliste. Nous n’arrivons même pas à assurer un logement à tous, mais on veut assurer un enfant à tous ? Prôner la tolérance, n’est-ce pas prôner aussi d’accepter qu’il y en a qui ne s’en sortent visiblement pas et qu’ils doivent se débrouiller tout seul? Doit-on tolérer les sans abris dans notre société? Ou va-t-on les conduire aux frontières de notre pays ? Tous les sans-abris ou seulement ceux qui ne sont pas « de chez nous » ? Qui est « de chez nous » ? Et ce fil de pensée mène donc droit à la xénophobie, le racisme. Est-elle supportable, l’idée de ne pas avoir d’endroit ou aller, de ne pas pouvoir se sentir en sécurité nulle part ? La loi est en lien avec l’assurance de la sécurité. Plus on se sent en sécurité, plus on peut prôner les valeurs de la tolérance. Moins on est en sécurité, plus on est en quête d’assurance, moins on peut tolérer que l’autre a ce qu’on n’a pas ou qu’on risque de perdre. Au terme de ce débat, je m’insurge contre l’instrumentalisation de la tolérance dans notre pays pour faire de cette valeur issu des Lumières un instrument de manipulation des masses. C’est dommage !

    12th juin 2013 at 10 h 00 min

  3. Carlos says:

    Lisant l’incontournable sagesse de Elke, j’ai l’impression que le débat du 16 portait sur « l’acceptable ou inacceptable Transgression des ‘Lois’ ». Plus durables que les comportements, elles légitimeraient le Fondement de l’Etat, c’est-à-dire, l’Egalité des Droits. Or, établies par l’Autorité Souveraine, il me semble clair que les Lois sont des dispositifs de régulation qui se trouvent décrétés pour être éventuellement ignorés, raison pour laquelle ils vont de pair avec un Code Pénal destiné à sanctionner toute infraction par la force publique. Au fond, chaque fois qu’un Homme, ou un groupe d’Hommes, est situé en position d’imposer sa Volonté (par persuasion ou contrainte) à un autre groupe plus étendu, la société s’avère plongée dans une intolérable confusion d’idées sur les origines du Pouvoir, voire, le début d’une Autorité, pas encore politique, mais plutôt liée à une virtualité étatique qui implique néanmoins, depuis la Grèce antique, la nécessité de règles politiquement précises, la notion de véritable société humaniste et citoyenne qui converge vers celle de « Cité » s’avérant liées. C’est seulement dans la Cité que l’Homme devient un réel Etre Juridique car, en dehors d’elle, il n’y y a ni Sécurité, ni Liberté, ni même Humanité pour lui. L’« autre » est un « Barbare », rejeté dans une situation inacceptable et incompatible avec le concept d’Homme. [« Barbare » du grec ‘Bàrbaros’, signifie ‘étranger’, « non grec », du fait de posséder une langue ‘bar-bar’, voire, ‘charabia’ incompréhensible, un vrai ‘blablabla’, exempt de ‘logos’]. Par crainte, donc, ou par la peur qu’inspire l’Etranger, pour les Grecs, ainsi que pour les Romains par la suite, l’envahisseur clanique (ennemi du bien commun), bref, les « Peuples, Barbares » se trouvaient à l’extérieur du « limes », c’est-à-dire, hors de l’autorité de l’Empire, à moins d’y être acceptés. Il s’agissait, en somme, d’une vision négative, méprisante de l’autre (celtique, germanique, slave, baltique), voire d’un ostracisme qui s’est prolongé néanmoins jusqu’à la création de l’ONU, en 1945.
    Résultat des courses, il me semble que l’Etat n’est pas une simple Superstructure ou Appareil, mais une Collectivité humaine, informée par un Pouvoir où s’exerce la vie collective, dépendant d’une « Autorité » organisée par la contrainte. C’est un phénomène de masse englobant des dizaines de millions de gens, ainsi que réalité territorial, le Sol en constituant la base et les limites de la puissance publique, bien que ce soit sur un bateau que les navigateurs du « May Flowers » aient fondé leur Etat.

    12th juin 2013 at 16 h 38 min

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