Bienvenue !

Bonjour à vous, qui vous intéressez à la philosophie. Sachez que vous pouvez trouver sur ce site, le compte rendu des débats qui ont lieu au Café des Phares (Paris, Place de la Bastille), chaque dimanche de l’année, et auxquels rien ne vous empêche d’ajouter vos propres commentaires. Par ailleurs, d’autres rubriques sont en mesure de vous aider à vous orienter quant aux activités et autres événements philosophiques de la cité et du monde en général.

Le webmaster.

A Gatoupi

0 comments

Posted on 16th septembre 2010 by Carlos in Divers

Mon cher Gatoupi, le magistral poème de Victor Hugo, ( « … d’autres célèbrent les orages… les parfums, les fleurs, etc., Mais une belle merde est le nec plus ultra… Moi, je veux célébrer… la délicate odeur de la merde [et] la présenter à vos yeux étonnés… Moi, je ne veux chanter que les étrons humains…les étrons chrétiens… et non point ceux des veaux, des vaches et des chiens… Oh, qu’il est beau de voir, le long d’une muraille, Un régiment d’étrons en ligne de bataille »). C’est assez étonnant, et il se trouve dans un recueil de poésies intitulé « La Mouise » mais est aussi appelé « Idyle amoureuse ». Pas facile à trouver, mais voilà le texte: 

ODE A LA MERDE

La merde d’un seigneur au splendide chignon,
Etait assise un soir auprès d’un champignon,
Mirant coquettement sa face purpurine
Sur les bords d’un étang fait avec de l’urine.
Près d’elle un vieil étron, le feutre sur l’oreille
Contemplait cette merde à nulle autre pareille.
C’était le noir produit d’un pauvre grenadier
[Qui, l’œuvre étant accomplie], dédaigna le papier,
A moins qu’il eût, après s’être torché la cuisse,
Orné de ce fétiche son bonnet de police… 

- « …Vous n’êtes, dit la merde, qu’une vieille catin
Il faut pour m’emmerder vous lever plus mâtin… »,

[Alors], que la signalétique fécale

Lui lançait d’un ton professoral :

     – « …On ne sait même pas si le cul dont tu sors
     T’as proprement chié ou t’a foutu dehors… »

Cordialement,

Carlos

Suggestion de lecture

6 comments

Posted on 13th septembre 2010 by Cremilde in Suggestions de lecture

« Les deux « adversaires » ici en présence témoignent, dans le débat d’idées, de deux visions irréconciliables. Tout, dans leurs prises de position respectives, les sépare : Alain Badiou comme penseur d’un communisme renouvelé ; Alain Finkielkraut comme observateur désolé de la perte des valeurs. La conversation passionnée qui a résulté de leur récente rencontre […] prend souvent la tournure très vive d’une « explication », aussi bien à propos du débat sur l’identité nationale, du judaïsme et d’Israël, de Mai 68, que du retour en grâce du communisme. Mais le présent volume ne se réduit pas à la somme de leurs désaccords. Car ni l’un ni l’autre ne se satisfont, en définitive, de l’état de notre société ni de la direction que les représentants politiques s’obstinent à lui faire prendre. Si leurs voix fortes et distinctes adoptent, un moment, une tonalité presque semblable, c’est sur ce seul  point. » (4ème de couverture du livre « L’explication » de Alain Badiou  et d’Alain Finkielkraut, lignes 2010, 172 pages, 17€.)

Je ne peux trop conseiller la lecture de ce livre totalement improbable avant sa publication, ou plutôt avant une première rencontre des deux philosophes organisée par le Nouvel Obs, tellement leurs positions dans presque tous les domaines les opposaient.

Il faut ajouter au-delà de la seule convergence entre les deux auteurs (leur malaise dans notre « civilisation ») deux points :

- Une attitude exemplaire pour nous qui nous opposons souvent dans nos échanges aux Phares ou ailleurs, je cite Alain Badiou :

« Au demeurant, c’est une référence un peu intime, mais si vous regardez mon Petit Panthéon portatif, vous verrez qu’avec ceux qui ne pensent pas du tout comme moi, je peux avoir une sorte de fraternité. C’est même cette disposition à votre égard, en cette fin de notre discussion ! » (p. 168) ; sans qu’il l’exprime, il est permis de penser que A. Finkielkraut était dans la même disposition, car lorsque quelqu’un dévoile le fond de sa « posture existentielle » il ne peut qu’être infiniment respectable, voire aimable…

-La « philosophie » ou « posture existentielle » que nous adoptons dépend du type d’humain que nous sommes (Fichte) : « Cela ne fait qu’aggraver la mélancolie que vous avez remarqué tout au long de notre dialogue »  (Alain Finkielkraut, à quoi Alain Badiou répond) : « Lorsque je dis la vôtre [mélancolie, G.G.], c’est toujours avec une sourde inclination à la partager, je pense que vous m’avez entendu sur ce point. Et j’irai même jusqu’à définir toute une partie de ce que je fais comme une lutte énergique contre cette mélancolie » (dernières phrases du livre »).

Qui a « raison » ? Tous les deux bien sûr, puisqu’ils sont allés à la racine (la vraie philosophie est radicale) de leur différence qu’ils ont su porter au langage…

Enfin, un livre paru en 2004, « La religion après le religieux », reproduisant un entretien entre Marcel Gauchet et Luc Ferry (Grasset, coll. Nouveau collège de philosophie) m’avait déjà fait le même effet d’un dialogue philosophique exemplaire par la capacité des deux interlocuteurs de se décentrer sur l’autre.

Gunter Gorhan.

Débat du 12 septembre 2010 : « Quel est le rôle du philosophe dans les sociétés en mutation », animé par Gunter Gorhan.

12 comments

Posted on 13th septembre 2010 by Cremilde in Comptes-Rendus

De retour d’une longue période de vacances dans mon pays, le pays où le Fado tient lieu de philosophie, une philosophie dont l’expression [de « fari »] est la parole des dieux qui prononcent directement ce qui est et sera, je me suis rendu le 12 Septembre au Café des Phares où l’interrogation du jour, animée par Gunter Gorhan, était « Quel est le rôle du philosophe dans une société en mutation ? »

Je suis désolé mais, à moins qu’il ne s’agisse d’un bibelot, il est très difficile de concevoir un monde qui ne bouge pas, et ça été dit dès la première intervention, « puisque les sociétés sont toujours en quête de nouvelles technologies », tandis que d’autres en doutaient, introduisant la « distinction entre le politique (le nécessaire) et le philosophique (le bien et le mal) », en d’autres termes, entre le « tout change tout le temps » et le « rien de nouveau sous le soleil ».

Par ailleurs, la rigueur de l’amoureux de la sagesse n’est pour rien dans l’ordonnancement du monde, réglé plutôt par le désordre dont l’entropie en est la mesure, condamnant à l’inéluctable disparition tout système organisé et élevant les bébés au rang d’êtres les plus heureux. Aussi, d’ordinaire, le philosophe est celui qui, selon les lieux et les sensibilités, épouse avec détachement une philosophie ou une quelconque vision du cosmos et est traditionnellement enclin à une certaine résignation, comme le philosophe-roi de Kallipolis, la cité idéale de Platon. Il s’accommode de tout car il est coincé par la question du Dasein, « l’être-là » qui se distingue des autres « étants » mais, ne pouvant pas entrevoir un destin différent de celui de la mort, il est accaparé par le constat permanent de sa finitude et se terre alors dans un palliatif souci d’altérité (Controverse de Valladolid lors de la conquête du Nouveau Monde), dans le désir d’une anarchie ontologique (voir Mai 68), ou dans l’absurde lubie de « la vie d’abord, l’Homme ensuite », en quelque sorte une Théorie d’Ensembles Flous qui n’a rien à proposer. Une dernière alternative serait celle de changer de monde, c’est-à-dire, déstructurer le réel, ce qui reviendrait à la remise en cause de toute indissociabilité, alors que tous les phénomènes contiennent certes quelque chose de changeant (leur résolution), mais de pair avec quelque chose de permanent (leur substance), une double évidence qui fait de l’événement une expérience immédiate perceptible dans l’avènement/manifestation de l’art, par exemple, pourvu d’une consistance ontologique spécifique qui ne se réduit pas à nos sensations ou pensées et nous reste ainsi opaque en même temps que proche.

Résumant, voilée à l’infini, la « mutation du monde » n’est rien d’autre qu’une Tinologie [du grec « Ti » (quelque chose de différent de ce qui est là)] mais qui ne peut pas se conceptualiser selon notre propre mode d’être, une pensée sur la pensée. Elle est, finalement, une onto- logique distincte des événements où le hasard garde son sens ; des modifications de détail, telles que les marées, les volcans, les étoiles filantes, le port d’un chapeau, d’un képi, d’une kipa, du niqab ou même d’un string, des affections secondaires et pas une substantialisation existentielle qui modifierait toute détermination. 

Bref, les choses changent lorsqu’elles changent et je vais vous en donner comme exemple l’histoire d’un gars qui, pour une énième visite, se rendit à la maternité où sa femme venait d’accoucher. 

- Dis donc, Marcel, il est temps de t’avouer que cet enfant n’est pas de toi – lui dit-elle, froidement, allaitant le nourrisson.

L’homme l’écoute philosophiquement, puis rétorque, serein :

- Je dois te confesser, Ginette, qu’il n’est pas le tien non plus.

- Ah ça, c’est la meilleure ; c’est toi-même qui as coupé le cordon ombilical.

- Certes ; mais souviens-toi. Hier, parce qu’il avait fait, tu m’as demandé d’aller à la nursery changer ton bébé.

- Oui, et alors ?

- Eh ben ; je l’ai changé.

Carlos Gravito

L’Entrepôt, lieu de cultures.

0 comments

Posted on 10th septembre 2010 by Cremilde in Informations |Manisfestations - Abécédaire

 

du lundi au vendredi de 10 à 19 heures, le dimanche de 14h15 à 18h30.

7, rue Francis de Pressensé

75014 Paris – Métro Pernety

01 45 40 07 50 – www.lentrepot.frgalerie@lentrepot.fr

Bar des Sciences – 1er mercredi de chaque mois – au Café du Pont Neuf, Paris 1er.

0 comments

Posted on 10th septembre 2010 by Cremilde in Informations |Manisfestations - Abécédaire

Voir leur site sur notre page Adresses.

Université populaire du goût -à Argentan- créée par Michel Onfray.

0 comments

Posted on 7th septembre 2010 by Cremilde in Informations |Manisfestations - Abécédaire

Voir le Site sur notre page Adresses

Débat du 22 août 2010 : « Chaque vérité implique-t-elle une vérité contraire ? » animé par Jean-Luc Berlet.

3 comments

Posted on 6th septembre 2010 by Cremilde in Comptes-Rendus

Débat du 29 août 2010 : « Quel est le sens donné au silence ? » animé par Christiane.

2 comments

Posted on 2nd septembre 2010 by Cremilde in Comptes-Rendus

Débat du 5 septembre 2010 : « Est-il plus important de changer le Monde que se changer soi-même ? animé par Daniel Ramirez.

1 comment

Posted on 1st septembre 2010 by Cremilde in Comptes-Rendus

En guise d’introduction, l’animateur du jour demande s’il y a dans l’audience des gens qui sont au café des Phares pour la première fois. Quatre personnes plus un petit groupe au fond de la salle lèvent le bras. Allons, courage, le rajeunissement des cafés philo est en marche ! Daniel leur explique alors les règles du jeu ainsi que la manière de compléter ce débat en écrivant au site « Café des Phares » pour exprimer tout ce qu’ils n’ont pas eu le temps ou l’idée de dire. Ceci avec une note curieuse de mea culpa sur le fait que les animateurs peuvent aussi dire des choses que les participants ne partagent pas, ou avec des manières de s’exprimer qui les étonnent. Où va-t-il chercher cela ?
Seize sujets de débats offerts sous un soleil radieux au choix de l’animateur du débat du jour, décidemment, c’est bien la rentrée ! En les relisant à voix haute, Daniel fera tout seul et sans hésitation son choix :
« Est-il plus important de changer le monde que de se changer soi-même ? »
Le débat, très fourni, a soulevé un grand nombre de questions et de pistes de r »flexion à partir du sujet :
Le sujet n’est-il pas une question accusatrice ?
- qu’est-ce que le monde ? Est-t-il une réalité ou quelque chose en nous ?
- Pourquoi voudrait-on changer le monde ? Se changer, une quête pour aller au paradis ?
- Se changer avant de changer le monde ?
- Et si en se changeant, on concluait qu’il n’y a rien à changer ?
- Le changement en nous et dans le monde n’est-il pas permanent et en dehors de notre contrôle ?
- Qu’est ce qu’être important, et important pour qui ?
- Ne sommes-nous pas en train de TROP changer le monde ?
- Se changer, est-ce autre chose que changer son interprétation du monde ?
A toutes ces questions, les réponses apportées par les uns et les autres ont varié du ridicule à la réflexion ontologique la plus ésotérique ; en passant par des exemples et des prises de position raisonnables. Jugez-en par vous-même :
Je suis le monde ; si je change, je change le monde. Il n’y a qu’un monde, c’est moi.
Pas d’opposition entre les changements : cela peut conduire à Hitler.
L’enfant qui apprend à lacer ses chaussures est en train de se changer.
Se changer, c’est se débarrasser de ses affects.
L’existence du monde est-elle une réalité ou une vision en nous ?
Estrozi a changé son destin, Mandela a changé son pays, Lesseps a changé le monde, la bombe atomique a changé les rapports Inde/pakistan ; MAI 68 n’a rien changé.
Pour Spinoza , il n’y a rien à changer, pour Leibnitz, on a le meilleur des mondes possibles, Prométhée est allé trop loin dans les changements entrepris. Et pour Heidegger l’homme est le berger de l’être.

Et tout cela a fait un débat vivant, où le Sud s’est exprimé longtemps après le Nord, où pour la première fois, quelqu’un de la terrasse a parlé et où l’animateur a montré sa sagesse en posant souvent ces deux questions :
Ne crois-tu pas que tu es hors sujet ?
Qu’est ce que tu en penses, TOI ?

P.S. CE COMPTE RENDU EST MON INTERPRETATION PERSONNELLE DU DEBAT. TOUTES LES CORRECTIONS ET DIFFERENCES D’INTERPRETATION SONT LES BIENVENUES.

Georges TAHAR

1st septembre 2010 at 16 h 38 min

Débat du 15 août 2010 : « Peut-on interpréter le regard d’autrui » animé par Claudine Enjalbert.

0 comments

Posted on 10th août 2010 by Gunter in Comptes-Rendus

Philolab « La philosophie en pratique »-www.philolab.fr-

0 comments

Posted on 5th août 2010 by Cremilde in Manisfestations - Abécédaire

Lettre d’information août-septembre 2010

Evénements

  Journée mondiale de la philosophie / 17-18-19 novembre 2010/ UNESCO / Paris
La célébration officielle de la Journée mondiale de la philosophie par l’UNESCO aura lieu cette année à Paris. Une dizaine de colloques est prévue avec un grand forum public le 18 novembre (stands, café philo, théâtre, concert, etc.).10èmes rencontres internationales sur les Nouvelles Pratiques Philosophiques / 17-18 novembre 2010 / UNESCO / Paris
L’association Philolab en coopération avec le secteur des Sciences Sociales et Humaines de l’UNESCO et en partenariat avec l’IUFM de l’académie de Créteil / UPEC et la revue Sciences Humaines, organise cette année encore les Rencontres internationales sur les Nouvelles Pratiques Philosophiques. L’appel à communications et démonstrations est lancé ! N’hésitez pas à proposer votre contribution. Les associations qui souhaiteraient solliciter un stand pour présenter leur travail peuvent le faire. Toutes les informations utiles sont disponibles sur le site www.rencontrespratiquesphilo.org

Colloque « Enseignement de la philosophie et philosophie de l’enseignement : de la transmission des savoirs à la formation des compétences » / 19 novembre 2010 / UNESCO / Paris
Cette année l’association Philolab se joint au Collège International de Philosophie pour organiser un colloque sur l’enseignement de la philosophie. Informations sur www.rencontrespratiquesphilo.org.

contact@philolab.fr

Café Neurophilo au Rivolux

0 comments

Posted on 5th août 2010 by Cremilde in Manisfestations - Abécédaire

Au Rivolux, un mercredi chaque mois à partir de 19 heures, animé par Daniel-Philippe de Sudres.

Le Rivolux, 16 rue de Rivoli, Paris 4ème (métro Saint-Paul).