Débat du 23 février 2014: « Lucifer, l’ange déchu; qui fait l’ange, fait la bête », animé par Gunter Gohran.

1 comment

Posted on 24th février 2014 by Carlos in Uncategorized

Alors qu’en Ukraine, dont la capitale se trouvait aux mains des insurgés,  avaient lieu dès faits assez dramatiques aboutissant à la destitution du Président de cette République, Viktor Ianoukovitch, la France accumulait des médailles et des médailles, même en or, aux Jeux Olympiques de Sotchi, tandis qu’à Paris, le Salon de l’Agriculture ouvrait ses portes en présence du Chef de l’Etat, pour la grande joie des enfants de tout âge, et au Café des Phares® avait lieu le Débat dominical du 23 Février qui, animé par Gunter Gohran, portait sur les sphères culturelles classiques, en l’occurrence le domaine littéraire de Blaise Pascal (Pensées) : « Lucifer, l’ange déchu ; qui fait l’ange fait la bête ! ».

Sachant que les êtres humains ne sont ni des anges ni des bêtes, le philosophe prétendrait, donc, qu’il est recommandé de faire connaître à l’Homme l’immensité de sa sottise, au lieu de le laisser croire à une chimérique suffisance ; en somme, qu’il serait aussi dangereux de lui permettre de penser à une grandeur quelconque, sans bassesse aucune, que d’ignorer l’une et l’autre. « S’il se vante, je l’abaisse, poursuit le philosophe ; s’il s’abaisse, je le vante, mais je le contredis toujours jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il est un manque incompréhensible ».

Et pour cause. Du Grec « Aggelos » (messager), « Ange » est le nom convenu de tous les esprits célestes, agissant pour le bien des Hommes, à condition que Dieu ne leur donne pas des ordres pour les punir, et ils seraient divisés en sept hiérarchies : Séraphins, Chérubins, Trônes, Vertus, Puissances, Dominations et Principautés. Enfants, nous avons tous appris, de surcroît, que l’ordre du Paradis fut, en effet, chamboulé par la désobéissance du premier couple (Adam et Eve) locataire du jardin d’Eden, en échange de la promesse de ne pas s’en prendre au pommier, et qu’ils eurent aussi à endurer le bannissement, en raison de leur désobéissance. Un désordre semblable aurait déjà eu lieu dans les sphères célestes, un Ange, Lucifer (porteur de lumière) plus beau et brillant de tous les autres, comme Michel, Raphaël, Gabriel ou Uriel, a voulu être l’égal de Dieu et se rebella contre Lui. Peine perdue ; son règne est l’Enfer.

En quoi, ça peut nous concerner ? Le « faire semblant » ! Il en a séduit plus d’un, malgré la confusion entre « déchu » et « déçu », et l’apparent constat « que les parents sont toujours déçus de leurs enfants », ou le souci de « calmer un ami en colère », voire le « lapsus déçu/déchu ». D’aucuns y ont subodoré « quelque chose de mystique (l’ange) et terrestre (la bête), deux univers différents », ou « l’action de Robespierre, voire, de l’Ayatollah Khomeini », « les Révolutions qui finissent en terreur », « les origines du mythe », « Connais-toi, toi-même », évoqué les grandes théologies, « Platon, Deleuze », « le langage métaphorique » et le fait de « ne pas laisser au religieux toute la matière philosophique ».  D’autres prétendirent qu’il faut « se frotter au sujet », « à l’aide de Badiou », « de l’iconographie religieuse au cours des siècles, pas toujours forcément bonne », « battre sa coulpe, comme Lacan, libéré par la Gestapo, mais toujours entouré de jolies femmes ». D’autres encore ont opiné que « Le sujet est une tautologie de la culpabilité qui aborde des Thèmes disparates, dont la capacité des gens à tuer », et comprenait « trois sources du Mal : Lucifer, ou narcissisme, le Diable, ou besoin de psychanalyse », et Satan, soit « l’adversaire qui fait obstacle mais permet d’avancer », en même temps que, « par la caresse dans le sens du poil, la philo nous réapprend à voir », ne serait-ce que « le plafond de l’Eglise de Saint Sulpice, par exemple, où Delacroix peignit la lutte de Jacob avec l’Ange », puis « Lucifer, mon frère, Ange rebelle, dans la Pensée de Pascal, dès le XVIIème siècle, à propos de la Grâce et de l’Absolu, mais aussi de perte par la chute », le tout poursuivant avec « Sœur Emmanuelle qui a fait plus pour les travailleurs que la CGT ». ETC. etc..

Avant de terminer, quelqu’un a évoqué « des vaches qui, vu la grève des trains, se sont allongés sur la pelouse pour regarder passer les avions »… Puis, Gilles chanta : « …flammes d’enfer/ échéance déchéance : Lucifer, ange déchu/ Casser Luci…fer/ Combat de l’Amour ! »… et nous regagnâmes le soleil, dehors, nous refaisant et amendant le tout, comme chaque dimanche…

Le curé faisant le catéchisme :

- Combien de sacrements y a-t-il, mon enfant ?

- Il y en n’a pas, M’sieur le Curé !

- Comment ça ?

- M’sieu le Curé vient de donner les derniers à mon oncle Jules.

Carlos

Débat du 16 Février 2014: « Peut-on vivre avec Philosophie ? », animé par Aloïs Sandner.

1 comment

Posted on 17th février 2014 by Carlos in Uncategorized

Ayant assisté, avides d’exploits, aux succès de la France aux cours des Jeux Olympiques d’Hiver à Sotchi, en Russie, ainsi qu’à l’incroyable prouesse d’un sauteur à la perche, Renaud Lavillenie, qui, ayant atteint 6,16 mètres a établit un nouveau record du monde du saut à la perche, et suivant en même temps la Virée diplomatique de François Hollande aux USA, le Peuple français a pris connaissance aussi de la remise du Rapport de la Cour des Comptes à la Présidence, alors que les amis de « Sophie » s’intéressaient, particulièrement, au Débat « Peut-on vivre avec Philosophie ? », qui eut lieu le dimanche 16 Février 2014, au Café des Phares®, s’efforçant de creuser la question qui leur fut soumise au cours de la séance qu’Alois Sandner animait, ce jour-là.

Ça nous travaille. Au fond, on peut tout, sauf avaler un parapluie et l’ouvrir dans le ventre, ou danser frénétiquement sur une tête d’épingle. Pourtant, le dernier 22 Décembre, la studieuse assemblée qui fréquente le Comptoir philosophique de la Bastille avait déjà glosé sur le thème « Le monde finira, rien n’est moins indubitable ! », puis, ce Dimanche-ci, elle vint à se demander si nous sommes à même de philosopher au quotidien, alors que l’ancien précepte, établit par Aristote, se soucie de ne pas mélanger les torchons et les serviettes, proposant un ordre des priorités de la « vie bonne » : « Primo vivere, deinde philosophari », (« d’ABORD vivre, et philosopher, APRES »), c’est-à-dire, accepter en priorité le fait d’exister pour de vrai, tout simplement, avant de nous livrer à des raisonnements, élégants, peut-être, mais incapables de nous faire oublier nos tracas, ce qui avait amené aussi Karl Marx à juger « que nous avons déjà assez pensé le monde et qu’il nous faudrait à présent le transformer », une façon de chambouler notre manière de l’appréhender, comme, plus tard, le préconisa également Arthur Rimbaud, dans « La lettre du voyant », jugeant que « Je est un autre »… et, « si le cuivre s’éveille clairon, il n’y y a rien de sa faute », question de dire que l’Homme ne vit uniquement que « de pain et d’eau fraîche ».

Il fut observé que « vivre ‘avec’… et vivre ‘la’…, ce n’est pas la même chose… », et quelqu’un d’autre nota « que les deux vont bien ensemble, le tout dépendant dans quelle région du globe (orient ou occident) on se place ». « J’habite face ‘Au Père la Chaise’ et me souviens qu’en Algérie il fallait enterrer tout de suite les morts qui représentaient une menace… », « il y a une vie après la mort », « vue la célébrité de Picasso on ne peut pas parler de sa mort ». « Il y aussi la notion de dette », « la certitude que d’autres existent, même si je ne suis plus là », « on célèbre les morts, pas la mort ». On évoqua le « ‘Viva la muerte’ crié dans l’Université de Salamanca par un franquiste, auquel Miguel de Unamuno a répliqué par un discours resté célèbre, suivi « des poussières d’étoiles que nous serions », « rien ne se perd, rien ne se créée, tout se transforme », « mourir ce n’est pas facile », « c’est une ritournelle ».

L’heure fatale arriva, Gilles fit l’éloge de nos échanges puis, pour qu’il n’ait le dernier mot, l’ultime intervenant assena que « mort et vie, tout a un sens ». 

En quête de « Vérité philosophique », un quidam partit par monts et par vaux à la recherche d’un gourou, trouvé enfin quelque part dans une grotte au Pendjab, et lui demanda « Comment vivre avec Philosophie ? »

- Le secret de la Vie du Philosophe se trouve dans une tasse de thé…, lui dit-il.

- Quoi ? J’ai fait tout ce chemin pour savoir « comment vivre avec philosophie » et vous me dites que cela se trouve dans une tasse de thé ?

Le gourou hausse les épaules, et marmonne :

- Alors, ce n’est peut-être pas dans une tasse de thé !

 Carlos

Débat du 9 février 2014: « Le Futur comme promesse », animé par Eric Zernick.

1 comment

Posted on 10th février 2014 by Carlos in Uncategorized

Cette semaine, mise à part la stabilisation de la politique interne française, ainsi que l’ajournement de la grogne des conducteurs de Taxi parisiens vis-à-vis de la Location de voitures avec chauffeurs, le 7 du mois a eu lieu, du côté de Sotchi, sur le bord de la Mer Noire, dans  le Caucase, la féerique Inauguration des XXII èmes jeux Olympiques d’Hiver, qui se dérouleront jusqu’au 23 février, avec 98 médailles à la clé. Deux jours plus tard, le 9 Février 2014, au Café des Phares®, le peuple philosophe se coltinait « Le Futur comme promesse », thème du débat hebdomadaire animé par Eric Zernik.

Le Passé, lui, étant révolu et le Présent acquis, le Futur fut toujours objet d’un tas de sortilèges, ensorcellements et pratiques astrologiques, établies en général d’après les signes du Zodiaque ou le jugement de charlatans de toute espèce, qui, à l’aide de boules de cristal, pendules et autres babioles, plus ou moins farfelues, pratiqueraient une sorte d’intromission du Temps dans notre propre destin, nous assenant, au besoin, des Promesses de Gascon, vulgarisées sous l’épithète de gasconnades. Ce Temps aurait donc la texture filiforme d’un écheveau, formant la trame de notre Avenir et de notre Vie, à saisir lors de l’étirement de la pelote. Voilà ! A l’ouvrage !

Pourtant, avant même de se demander qu’est-ce que le Futur et qu’est-ce c’est qu’une Promesse, les voix des « Cassandres » ce sont tout de suite fait entendre, suggérant que « l’on allait à la catastrophe », sinon « au désastre », étant donné qu’une promesse n’a pas toujours un sens positif, tout dépendant, dès lors, du point orthographique (d’interrogation ou d’exclamation),  si l’on tenait à envisager une réponse pour ce qui venait d’être affirmé… autrement dit, posé !

En effet ! « Futur » (du latin, ’futurum’), indique, ici, le Temps de ce qui, sans être ‘avenir’, doit ‘arriver’, c’est-à-dire, ‘sera’, ou ‘viendra’, et qui, conditionné par des causes, elles aussi également contingentes, a effectivement des chances de se produire, se distinguant, dès lors, de la « futurition », voire, la continuité réelle des instants.

Puis, il y a la « Promesse » ! Autrement dit, ce que, sans contrainte, l’on se propose (ou nous a été proposé) de faire ; l’Engagement, voire, la libre volonté de chacun d’accomplir, en somme, un acte qui lui donnerait l’occasion d’obtenir (ou d’effectuer) ce qui fut sciemment annoncé. En bref, il s’agit d’une « Obligation », pour le moins morale, dont on se charge volontairement au bénéfice d’un autre, que le Futur bénéficierait! Un avenir radieux ! Des lendemains qui chantent ! Des excitantes joies issues d’un temps pas encore advenu que l’on se propose comme but, et l’on se fixe comme objectif délibéré, voulu.

Les intervenants se sont inquiétés, les uns après les autres, d’extirper le sens des promesses contenues dans les méandres de l’avenir, évoquant, tantôt « l’espérance de baisse des impôts pour 2015 », « promise par le Président Hollande » et qui « n’engage que ceux qui la font miroiter », alors que « c’est le présent qui nous intéresse », d’autres y voyant « un espoir, selon celui qui a promis », que ce soit « demain on rasera gratis », ou « autres histoires que l’on raconte aux enfants », dès « qu’il n’y a pas de promesse qui n’engage pas l’honneur », et « va savoir s’il ne s’agit pas de vaines promesses », « que l’on envisage le travail ou la jouissance », « alors qu’il nous faut une mémoire, de l’ordre du récit » pour l’un,  et « qu’il n’y a rien à attendre de ce XXIème siècle », pour l’autre, « ou qu’il nous faut explorer la promesse de jouissance », en ce qui concerne autrui encore, « l’avenir, tout simplement » ou même « le monde virtuel », « Roland Gari qui voulait s’engager pendant la guerre », « le chat de Schrödinger », « le mythe d’Héraclès », « la spéculation sur le futur », « la soumission à l’Ordre du Monde », « l’œuf dans le cul de la poule », « les promesses de Gascon », « Inchallah », « le futur comme lettre morte », « Mozart qui a voulu finir son ‘requiem’, après quoi il est mort ».

Pour dernier mot, Gilles eut l’occasion de nous faire part de son interprétation poétique, et nous vidâmes promptement la salle, ensuite.

- Dis donc ! A propos de Futur, c’est plutôt inquiétant !

- Pourquoi, donc ?

- Hier, j’ai reçu mes analyses de sang !

- Et alors ?

- Il n’y a que l’adresse qui est bonne !

Carlos

Débat du 2 Février 2014: « Instruire ou éduquer? », animé par Philemon.

0 comments

Posted on 3rd février 2014 by Carlos in Uncategorized

Alors que les remous autour des questions domestiques s’apaisaient au sommet de l’Etat français, bien que se disant « apolitique », voire, « non-violente », une « Manif pour tous » ou « Fourre-tout », et appelée aussi, par l’extrême droite « Jour de colère », avait lieu à Paris. Enfin, la rage courait les rues, exprimant toute la rogne des intéressés, et contestant, de surcroît, des tas d’autres sujets, tels que la fiscalité, la politique familiale, ou intéressant la jeunesse, voire le chômage, associait des artistes, des commerçants ainsi que les paysans. Pendant ce temps, au Café des Phares®, les apprentis philosophes philosophaient, s’adonnant au Débat du 2 Février 2014, « Instruire ou éduquer ? », animé par Philemon. Je présume que ce « fidèle ami », ainsi qu’il était considéré dans une épître de Paul, aurait un prénom aussi bien qu’un nom, plus simple à évoquer dans notre pratique hebdomadaire mais, que voulez-vous, nous ne nous encombrions point de détails et sommes passés directement au plat du jour : ‘Instruire’ ou ‘Eduquer’, auquel j’ai ajouté aussi le point d’interrogation manquant, afin de faire question.

Reprenons, donc ! « Instruire » et « Eduquer ».

Ce sont des verbes transitifs qui, à eux tous seuls n’expriment rien, donc, à moins d’être accompagnés d’un complément d’objet, et voyons, alors :

« Instruire » ! Du latin : « instruere ». Le vocable a le sens d’enseigner et, se référant à une conscience, veut dire « refaire », « inculquer », « bâtir », ou « acquérir » par l’étude, certaines connaissances. Bref, le terme exprime une forme de pragmatisme bien intentionné, et des lieux publics on été créés pour en dispenser le contenu, comme l’Ecole, par exemple.

Et l’ « Education » ?  Egalement du latin : « ducere », « éduquer », dont le sens est « conduire hors de… », fait un peu redondance, si l’on admet que, par l’apprentissage, celle-ci est sensée délivrer les êtres de la servitude liée à la nature, pour devenir un véritable enfantement, plutôt qu’une science, car aucune Education ne transforme l’être comme par enchantement ;  elle l’inspire, elle l’éveille, mais serait à parfaire toute la vie.

Un tas de suggestions furent apportées, allant « des connaissances générales » à la création de « bons citoyens », passant par « l’Ecole de Luc Ferry », « la Famille », « le Curé du Village », « l’Autorité »,  « l’antidote de la Barbarie », « le Braille », « les Pédagogues », « le Dressage », le tout mêlé à la question de savoir « Qui éduque l’éducateur ? », ou « Penser par soi-même », « Platon », et l’exigence « d’un peu de poésie », « ainsi que la rééducation des adultes ». Quelqu’un a évoqué le « Mai 68 », un autre « l’apprentissage de l’apprentissage », et l’on est passés aux « premières prises de parole », au cours desquelles furent évoqués « le roi Dagobert », « les Médias », « ‘l’Enfant Sauvage’ », « Michel Foucault », etc., jusqu’à ce que  Gilles mette un terme à la séance, avec sa poésie : « … de nature en culture… dressage, apprentissage… connaissance, croissance… transformation, éducation…  », puis la salle se vida tranquillement.

Une fois dehors, je me suis retrouvé face à deux femmes sereinement assises, avec leurs mômes, dans le parc. L’une d’elles dit :

- Hou la là !

- La seconde a répété :

- Hou la là !

Puis, la première s’exclame, enfin :

- Bon ! Ca va comme ça, les enfants ! On rentre !

Carlos