Débat du 2 Février 2014: « Instruire ou éduquer? », animé par Philemon.

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Posted on 3rd février 2014 by Carlos in Uncategorized

Alors que les remous autour des questions domestiques s’apaisaient au sommet de l’Etat français, bien que se disant « apolitique », voire, « non-violente », une « Manif pour tous » ou « Fourre-tout », et appelée aussi, par l’extrême droite « Jour de colère », avait lieu à Paris. Enfin, la rage courait les rues, exprimant toute la rogne des intéressés, et contestant, de surcroît, des tas d’autres sujets, tels que la fiscalité, la politique familiale, ou intéressant la jeunesse, voire le chômage, associait des artistes, des commerçants ainsi que les paysans. Pendant ce temps, au Café des Phares®, les apprentis philosophes philosophaient, s’adonnant au Débat du 2 Février 2014, « Instruire ou éduquer ? », animé par Philemon. Je présume que ce « fidèle ami », ainsi qu’il était considéré dans une épître de Paul, aurait un prénom aussi bien qu’un nom, plus simple à évoquer dans notre pratique hebdomadaire mais, que voulez-vous, nous ne nous encombrions point de détails et sommes passés directement au plat du jour : ‘Instruire’ ou ‘Eduquer’, auquel j’ai ajouté aussi le point d’interrogation manquant, afin de faire question.

Reprenons, donc ! « Instruire » et « Eduquer ».

Ce sont des verbes transitifs qui, à eux tous seuls n’expriment rien, donc, à moins d’être accompagnés d’un complément d’objet, et voyons, alors :

« Instruire » ! Du latin : « instruere ». Le vocable a le sens d’enseigner et, se référant à une conscience, veut dire « refaire », « inculquer », « bâtir », ou « acquérir » par l’étude, certaines connaissances. Bref, le terme exprime une forme de pragmatisme bien intentionné, et des lieux publics on été créés pour en dispenser le contenu, comme l’Ecole, par exemple.

Et l’ « Education » ?  Egalement du latin : « ducere », « éduquer », dont le sens est « conduire hors de… », fait un peu redondance, si l’on admet que, par l’apprentissage, celle-ci est sensée délivrer les êtres de la servitude liée à la nature, pour devenir un véritable enfantement, plutôt qu’une science, car aucune Education ne transforme l’être comme par enchantement ;  elle l’inspire, elle l’éveille, mais serait à parfaire toute la vie.

Un tas de suggestions furent apportées, allant « des connaissances générales » à la création de « bons citoyens », passant par « l’Ecole de Luc Ferry », « la Famille », « le Curé du Village », « l’Autorité »,  « l’antidote de la Barbarie », « le Braille », « les Pédagogues », « le Dressage », le tout mêlé à la question de savoir « Qui éduque l’éducateur ? », ou « Penser par soi-même », « Platon », et l’exigence « d’un peu de poésie », « ainsi que la rééducation des adultes ». Quelqu’un a évoqué le « Mai 68 », un autre « l’apprentissage de l’apprentissage », et l’on est passés aux « premières prises de parole », au cours desquelles furent évoqués « le roi Dagobert », « les Médias », « ‘l’Enfant Sauvage’ », « Michel Foucault », etc., jusqu’à ce que  Gilles mette un terme à la séance, avec sa poésie : « … de nature en culture… dressage, apprentissage… connaissance, croissance… transformation, éducation…  », puis la salle se vida tranquillement.

Une fois dehors, je me suis retrouvé face à deux femmes sereinement assises, avec leurs mômes, dans le parc. L’une d’elles dit :

- Hou la là !

- La seconde a répété :

- Hou la là !

Puis, la première s’exclame, enfin :

- Bon ! Ca va comme ça, les enfants ! On rentre !

Carlos

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