Débat du 7 décembre 2014: « Qu’est-ce que la raison d’être ? » animé par Daniel Ramirez.

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Posted on 9th décembre 2014 by Carlos in Uncategorized

Tandis que, à New York, une nouvelle fois, suite à la relaxe d’un policier ayant abattu un jeune noir lors d’un contrôle de police, éclataient de rudes et sérieux combats de rue réclamant plus de justice ; en France, les députés votaient la reconnaissance de l’état palestinien et, à Orléans, avait lieu l’Election de Miss France 2015, dont le titre fut attribué à Miss Nord Pas de Calais, c’est-à-dire, Mademoiselle Camille Cerf. Concernant tout le monde, le Téléthon, destiné, comme chaque année, à récolter des dons pour la recherche médicale, a mobilisé les téléspectateurs, alors que Patrick Modiano allait à Stockholm prendre possession du Prix Nobel de la Littérature qui lui fut attribué ; au Café des Phares®, le 7 Décembre 2014, avait aussi lieu l’habituel débat hebdomadaire, qui, animé par Daniel Ramirez, portait sur le sujet : « Qu’est-ce que la raison d’être ? » choisi par lui-même parmi les autres proposés.

Question singulière ! « Qu’est-ce que… ». En effet, même sans « qu’est-ce que », ce vocable (être) admet déjà, ICI, au moins trois acceptions, de nature différente. Alors, « Être, c’est quoi, au fond ? » Que veut-on savoir ? Quel est le sens d’être ! Mais, « L’‘Être’ », Substantif ? Ou celui de « l’être », Verbe ? Il y a là, en effet, 1) un verbe intransitif dont on voudrait connaître éventuellement la forme d’emploi, d’où la question, ‘qu’est-ce’, ou 2) l’autre hypothèse étant Verbe plus Substantif. A) raison d’‘être’ (verbe, qu’est-ce), B) raison d’‘être’ (substantif), désignant des existences pourvues (ou pas) de jugeote. Puis, 3) ‘Être’, au sens ontologique, créature (humaine ou pas).

Finalement, alors que CE QUI EST ne peut pas, en même temps, être et ne pas être, il faudrait en déduire, au fait, que la question « ce qui est, est-il ? » constituait une colle de bizut du genre : « Quelle est la couleur du Cheval blanc de Napoléon ? » ou du Paradoxe « de l’œuf et de la poule, lequel fut le premier ? » En somme, un genre de « cercles vicieux », auxquels même Einstein, en quête de la plus simple expression de l’univers (a=mc2), a fait le dos rond, et, cherchant une formule simple pour régler les inquiétudes de l’être, Descartes a été aussi victime, d’après Antonio Damàsio (L’erreur de Descartes). Définissant « ETRE », tout simplement, la colle est résolue. C’est-à-dire : sans jouer aux chiens savants, on constate que l’Être EST, tout bonnement, sans raison ; c’est, être, tout simplement, et on peut l’étendre à « deux » comme l’a fait Shakespeare dans le poignant constat d’Hamlet : « To be or not to be », (« Etre ou ne pas être ») que beaucoup de réalisateurs ont mis en scène. La question choisie, semble donc avoir un « être » de trop.

Alors ? Traquenard ? Souricière ? Embûche ? Terrain glissant sur lequel les participants présents devaient se prononcer ? Ils l’on fait, de façon pertinente :

Ils se sont précipités dans cet appel d’air, affirmant : « s’il y a un sens, ce serait notre raison, sinon, on lui en donne un ; celui de la vie », se demandant, aussi, « peut-on parler de ‘raison ?’ », ou affirmant « la raison d’être est fondatrice de notre Liberté », et poursuivant : « Si, oui, pourquoi s’en soucier ? » Un doute persistait, donc, qui provoqua comme réplique, aussi bien : « L’enfer, ce sont les autres ! » que : « L’Homme a une mission ! », et encore, « le problème de la raison,  est une question de langage ! »

-« D’où ça sort ? », se demanda l’animateur, qui poursuit, lui-même, ajoutant que « Kant insistait sur le fait que le ‘logos’ traduit le sens global de l’être ».

Comme tout a une fin, et notre Débat aussi, Gilles n’ayant pas pu déclamer ses vers, à ce propos, la séance fut levée, car l’horloge ainsi le voulait.

Maxime à retenir :

- Aussi bien remplie que soit ton existence, il y aura toujours de la place pour une petite bière !

Carlos