Faisant, constamment passer, notre demeure, la Terre, de la nuit au jour, la planète, flirte avec le Soleil, et partage le Temps en heures, hachées, elles, en minutes et même en secondes, se souciant peu des chutes de neige en Savoie, ou même dans le Sahara. Or, accompagnées de sérieux risques d’avalanches, elles sont les plus importantes depuis 30 ans, et il faut ajouter à ces déconvenues, d’autres troubles, tel que le scandale concernant l’Entreprise « Lactalis », à propos de la vente de lait pour bébés, contaminé par des salmonelles. Pendant ce temps, on attendait le départ des ‘Soldes d’Hiver’ pour le 10 janvier, on peut noter aussi dans les événements de cette semaine, la violente protestation, en Tunisie, contre la hausse des prix, brutalement réprimée par les autorités. Il faut y ajouter, la limitation à 80 km/heure de la vitesse automobile, en France, et le durable disfonctionnement, dû aux pannes et retards de la SNCF, au point que son dirigeant, Monsieur Guillaume Pépy, fut appelé à s’en expliquer, devant le Premier Ministre, le Président de la République, Monsieur Emmanuel Macron, se trouvant, lui, en Chine, afin de développer les échanges économiques et politiques avec ce Pays. A petite échelle, de son côté, le jeune Panda du Zoo de Beauvais, mobilise les foules qui peuvent venir l’admirer, puisqu’il a, à présent, 5 mois. Tout ceci n’a pas empêché qu’à 10,30 heures, heure convenue, le Peuple Philosophe s’est trouvé autour de Adrien Syed, au Café des Phares@, afin de résoudre la problématique soulevée par l’épineuse, autant que naïve question : « Est-il raisonnable d’aimer ? »
Du latin ‘Ratio’, la Raison est la faculté propre à l’Homme, qui lui permet de penser et porter des jugements sur le Monde environnant. Aimer (également du latin, ‘amare’), étant le moyen pour l’Homme de transmettre à ses semblables les sentiments d’affection ressentis, un tel attachement, traduisant une attirance physique ou sentimentale. C’est-à-dire, exprimer, par la voix, des sentiments étonnants, tels que la passion, la tendresse, l’attachement, l’attirance ou la dévotion, envers un dieu, un humain, un idéal ou même un objet, voire un liquide !!!
Alors ? Est-ce raisonnable, ou naturel, d’aimer ? Il me semble que la RAISON n’a rien à faire dans une telle affaire. Il me parait, au demeurant, que les Bardes, les Poètes, les Chanteurs chantent l’Amour jusqu’à la déraison et à la déchirure, même !!! Edite Piaf, Jacques Brel, Mouloudji, Marlène Dietrich, Francis Lalane, Josephine Baker, Georges Moustaki, Danièle Darrieux, Julien Clerc, et bien d’autres, n’ont cessé d’enthousiasmer les foules par l’exaltation des sentiments tendres, doux, délicats, affectionnés, aussi bien que déraisonnables ou insensés !!!
Qu’en a pensée notre assemblée ?
Les avis divergèrent, allant de la réplique « que savons-nous da la souffrance du peintre », ou de « l’amertume des ‘amours’ qui mettent du Temps avant d’éclore », voire le naïf « Nous devons aimer les amis de notre pays », « Passion déraisonnable », ou « de Socrate par rapport à Platon ! », « Jésus conseillant l’Amour des Uns envers les Autres ! ». « Il faut aimer son enfant, car il est le plus beau », fût-il encore affirmé ! et l’on a aussi vanté « l’Empathie, la Raison, la Morale, ainsi que le Contrôle de Soi », « Phèdre, la Passion, le Théâtre », et, au XVIII, « la Science, les Artistes », « ‘Sentir’ équivalant à ‘Aimer’ »…
Avec ses rimes, Gilles a mis fin à l’exercice intellectuel et, après quelques interventions semblables à un coucher de soleil, nous nous sommes trouvés dehors, sous ses rayons, qui brillaient encore…
« Aimer, à perdre la raison ! Aimer jusqu’à la déchirure !! Aimer à n’en savoir que dire !! A n’avoir que Toi, comme horizon… », chanta Aragon.
Carlos