Le débat du 14 octobre 2012 : « Familles, je vous hais, famiiles, je vous aime, ou encore autre chose ? », animé par Eric Zernik.

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Posted on 7th octobre 2012 by Gunter in Comptes-Rendus

Débat du 30 Septembre 2012: « Je ne suis heureux que lorsque je découvre que je ne pense plus à moi », animé par Gunter Gorhan.

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Posted on 1st octobre 2012 by Carlos in Comptes-Rendus

De retour d’une longue période de vacances où j’ai reconnu que, son sens étant à contre courant du langage, la philosophie refuse d’adhérer au réel et contrairement à la science n’est donc qu’allusion, je me suis volontiers retrouvé au Café des Phares® pour assister au débat du 30 Septembre 2012 dont le sujet, animé par Gunter Gorhan, était en effet : « Je ne suis heureux que lorsque je découvre que je ne pense plus à moi ».

Il s’agissait-là d’un coup tordu pour le « Cogito » de Descartes (« Je pense, donc je suis », heureux ou pas), c’est-à-dire, je suis lié en fait à l’ensemble de ‘mes représentations’ sous la surveillance constante du Surmoi, siège des conflits dont il est le jouet et l’arbitre, mais il n’y avait donc en cette matière pas de quoi fouetter un philosophe ; si je ne pense plus je suis mort, le rêve remplaçant ma pensée lorsque je dors. Pourtant le micro alla de main en main pour le plus grand bonheur de tous, car c’est là que réside au fond l’envoûtement de la pratique de ce genre d’exercice dans ce lieu. N’est-ce pas ?

Quelqu’un nous a aiguillé cependant vers une phrase de Christian Garcia que citait lui-même une question d’Henri Thomas « Quand est-ce que je peux me sentir heureux ? » puisque l’on est en permanence assailli de questions angoissantes… « Quand ? » Conjonction ou Adverbe ? Lien ou remise aux calendes grecques ? 

On n’avait donc pas avancé d’un iota. Une voix s’est alors levée préconisant de scinder la question en deux : « ‘être heureux’ et ‘ne pas penser à soi’ car, quand on pense à soi on ne peux pas être soi et on finirait dans le ‘soi haïssable’ de Pascal », puis une autre se demandait si « penser est-ce vraiment penser, le tout dépendant de la réponse qui détermine le ressenti ». Quelqu’un s’interrogea ensuite sur le fait de « savoir si Descartes était heureux ou pas », bien que « l’on ne soit pas heureux par hasard », fit un deuxième, et un troisième intervenant ajouta que « Narcisse avait fini par se noyer », un autre encore avouant « ne plus savoir ce qu’il voulait dire lorsqu’il avait levé le doigt », une participante finissant par rapporter qu’elle « était angoissé lorsque le bébé la réveillait la nuit », l’orateur suivant que « c’est le travail de la vie qui nous oblige à être en quête de quelque chose », celui d’après ajoutant « que mon bonheur doit être articulé avec celui d’un autre »…

Puis, ça n’a pas arrêté ! Essayant de dissiper la confusion entre conscience et pensée, chacun sentait le besoin de dire quand est-ce qu’il était heureux : ayant à faire au désir, il conviendrait d’articuler son bonheur avec celui d’un autre ou de ses proches, sur le long terme, dégustant entre « je et moi » le dialogue qui amène au langage dépassant ainsi le moi comme le préconise Wittgenstein, et l’a vécu Sœur Emmanuelle dans les traces de Spinoza, Nietzsche, Socrate, ‘se créer soi-même’ remplaçant le ‘se connaître’ ; pour d’autres, dont les bouddhistes, le « moi » serait une illusion, illustré par le mythe de « La Caverne de Platon », allant jusqu’à Adam et Eve ou chez les Grecs où il n’y avait pas d’état ni synonyme de ‘bonheur’. Le mot propre à traduire un sentiment semblable serait « eudaimonia ».

Gilles nous a alors fait découvrir ses rimes à ce sujet :

« Découverte, invention de la pensée, souci de l’autre, deux fleurs de la pensée. Le monde est l’autre soi ; fleur de contingence, un autre soi non consommé, non dégusté. Il faut voir clair. Bonheur et joie, ma foi ».  

Quant à votre serviteur, il dirait que « moi c’est moi », caractérisé par ce qui le distingue d’un autre par le contenu de ses pensées. Point.

Au bistrot d’en face :

- Je ne suis heureux que quand je ne pense plus à moi !

- Comment ça ?

- C’est que je pense à m’asseoir devant la télé et au pack de bière.

Carlos

 

Le débat du 16 septembre 2012 : « La vie se consomme-t-elle ? », animé par Yannis Youlountas.

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Posted on 18th septembre 2012 by Gunter in Comptes-Rendus

Voici les informations que Yannis vient de m’envoyer suite à son animation « ensoleillée » dimanche dernier :
Pour diffusion aux participants des Phares (suite aux nombreuses demandes) :
une première de chanson de Cyril Gontier (celle dont j’ai écrit les paroles et qu’il a chanté juste avant le débat)

http://www.netoyens.info/index.php/contrib/04/08/2012/super-mache

En plus, c’est sur l’excellent site d’Eric (Netoyens.info)
une deuxième chanson de Cyril Gontier (avec des souvenirs autour de Siné-Mensuel à la Fête de l’Huma)
une deuxième chanson de Cyril Gontier (avec des souvenirs autour de Siné-Mensuel à la Fête de l’Huma)

En plus, ça fait connaître le journal ! Merci !
Pour les participants des Phares (encore !) : les liens demandés à propos de la situation en Grèce…
Mes dernières émissions sur le sujet (chacune divisée en plusieurs parties) :
1) Comprendre la Grèce actuelle à la lumière de son histoire (Radio Libertaire) :
http://www.youtube.com/playlist?list=PLB1A38F742EDFE367 (13 parties classées par thèmes)
+
2) Visite guidée de la Grèce qui résiste (France Inter) :
http://www.dailymotion.com/video/xs9the_1-2-ouvert-la-nuit-yannis-youlountas-france-inter_news (première partie)
http://www.dailymotion.com/video/xs9up4_2-2-ouvert-la-nuit-yannis-youlountas-france-inter_news (deuxième partie)
Pour les participants des Phares (c’est fini !) : le court-métrage dont on a parlé…
Grèce générale (court-métrage de Réjane Trémel et Samuel Wahl, 11 mn, auquel j’ai un peu contribué)

Samuel Wahl raconte Grèce générale (très intéressant, 13 mn).

Pour finir mon site : http://youlountas.net/
A vos souris !
Gunter

Le débat du 9 septembre 2012 : « Quels sont les bénéfices du doute ? », animé par Georges Sefinal.

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Posted on 3rd septembre 2012 by Gunter in Comptes-Rendus

Le débat du 2 septembre 2012 : »Y a-t-il un courage de la vérité ? », animé par Nadia Guemidi.

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Posted on 28th août 2012 by Gunter in Comptes-Rendus

Le débat du 26 aout 2012, animé par Sabine Miniconi : « Solitude et amour ».

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Posted on 21st août 2012 by Gunter in Comptes-Rendus

Le débat du 19 aout 2012 : « Point n´est besoin d´espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer », animé par Joe Strich et Alexandra Ajouhandjinou.

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Posted on 14th août 2012 by Gunter in Comptes-Rendus

Le débat du 12 aout 2012 : « Avons-nous besoin de l´absurde », animé par Jean-Luc Berlet.

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Posted on 6th août 2012 by Gunter in Comptes-Rendus

Le débat du 29 juillet 2012 : « Le voyage ou le paradoxe du point de chute », animé par Nadia Guemidi et Michel Turrini.

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Posted on 5th août 2012 by Gunter in Comptes-Rendus

Des voyages d’Ulysse, aux pérégrinations de Marco POLO, en passant par les découvertes de LIVINGSTONE ou les reportages de Yann ARTHUS-BERTRAND, hormis l’incontournable critique du sujet, au gré des diverses interventions, quatre idées majeures m’ont semblé marquer ce débat.
Critique du sujet : la Formulation du sujet fut vivement critiquée ; Critiques principalement concentrées sur l’incongru « Paradoxe », « Le mot paradoxe tombe comme un cheveu sur la soupe ! » D’ailleurs, d’autres formulations furent proposées « Le voyage nécessite-il toujours un point de chute » ou « Pour pouvoir voyager faut-il prévoir un point de chute ».
Déplacement, itinéraire et escale: Une tentative d’analyse rationnelle des différentes étapes d’un voyage. « Le voyage peut-il être abordé comme un déplacement d’un point A à un point B, la durée est un facteur qui permet de faire la distinction… » Lançait un participant sur le ton de l’évidence. « Appelons point de chute, escale ou étape… » « Le GPS, les chambres climatisées, l’aéroport, le train, les réservations… Il n’y a plus d’incertitude dans les voyages, tout est bouclé à l’avance ».
Voyage quête initiatique : Il flottait un nuage de mysticisme « Il existe trois sortes d’hommes, les vivants, les morts et ceux qui vont sur la mer. Platon » l’approche étymologique donna « Viaticum ou viaticus de ressources, provisions nécessaires pour ce préparer au grand voyage » « Que nous reste-il de nos voyages ? Des albums photos aujourd’hui virtuels, des bibelots accrochés aux murs en trophées de chasses ? De vagues souvenirs qui s’entremêlent avec les télés reportages des chasseurs d’images », « C’est l’occasion d’aller à la rencontre de l’autre… », «… comme l’éloge d’une fuite permettant de trouver un nouveau moi dans un lieu différent… » « C’est aussi l’occasion de mesurer ce que l’on a chez soi. » « Le pèlerinage comme la sublimation du voyage, le chemin parcouru, ses souffrances, ses peines, ses joies, l’éveil spirituel qu’il apporte transfigure l’homme qui en fait l’expérience », « Le voyage forme la jeunesse ! », « Pourquoi considérer le voyage comme une expérience positive et incontournable pour le développement d’un individu ?» il fut cité un certain nombre d’artistes, de penseurs qui sans avoir jamais, ou peu voyagé ont su trouver l’inspiration dans leurs travaux. « Picasso, Le douanier rousseau, Spinoza, Kant…)
Concept moderne du voyage : « Il y a encore quelques décennies, seul les militaires, les marchands, les explorateurs et quelques aristocrates voyageaient par nécessité, rarement par loisir», « La notion de voyages associée aux vacances n’existe que depuis les congés payés. », « On vous regarde comme un être étrange si vous dites que vous ne partez pas en vacances ». « Le fait de pouvoir voyager est aussi un marqueur de statut sociale.» « Les Gens du voyages, dont l’itinérance est un mode de vie, eux ne se posent pas ce genres de questions… »
L’industrie du tourisme: « Hésitant, cherchant son chemin, le touriste parait toujours un peu idiot ; Mais nous sommes toujours le touriste de quelqu’un. » « Monstruosité que l’amoncèlement de vacanciers sur les plages d’un paysages jadis idylliques, étouffant sous le béton de cages à touristes… » Haussement de ton quand le sujet « Tourisme sexuel » fut abordé suivi d’une réflexion sur les répercutions socio-économiques du tourisme « Le tourisme génère autant de richesse, qu’il déséquilibre le mode de vie des autochtones ».
Pour finir je partage avec vous une authentique anecdote rapportée par un participant :
Dans l’Indre et Loire, après le diner, un couple de retraités regarde les albums photos de leurs nombreux voyages autour du monde. Avec enthousiasme la femme commente :
* Oh ! Chéri tu te souviens de la Chine ?
* Bof il y avait quoi déjà là-bas ?
* Ben regarde, c’est là qu’on a visité la grande muraille, la Cité Interdite!
* Oui, oui enfin bof.
* Et là, tu te souviens de la Turquie?
* Heu, ben pas vraiment…
* Mais si, mais si, Istanbul, la Basilique Sainte Sophie ?
* Ouais enfin bof…
* Et là, Les Etats Unis, le Grand Canyon ? Et là, le Canada les chutes du Niagara ?
* Oui, oui, vaguement…
* Tiens, regarde l’Egypte, la croisière sur le Nil, ça tu t’en souviens ?
* Oui, oui ! Ça c’était superbe !
* Tu t’en rappelles ?
* Ah, ben oui ! C’est là où ils nous ont servi un très bon camembert !
Idriss SANKHON
« L’Iliade » et « L’Odyssée » d’Omer, « Les Arts et le Dieu » A. E. CHARLIER, « Le devisement du monde » Marco POLO, « Triste tropiques » «La Vie familiale et sociale des Indiens Nambikwara » C. LEVI STRAUSS, « Sur la route » J. KEROUAC, « L’Alchimiste » P. COELHO

Débat du 5 août 2012 : « La philosophie soigne-t-elle les chagrins d’amour ? », animé par André Stamberger.

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Posted on 31st juillet 2012 by Gunter in Comptes-Rendus

Le débat du 22 juillet 2012 : « Vivons-nous la fin de l’âge du faire ? », animé par Sylvie Pétin.

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Posted on 31st juillet 2012 by Gunter in Comptes-Rendus

Plutôt qu’une savante synthèse, je préfère retranscrire l’essentiel des interventions, tout du moins, celles qui m’ont le plus interpellé durant ce débat.
Dès la première demi-heure, 4 principaux axes de réflexion ont clairement émergé :

La critique du sujet : En opposition au verbe Anglais « To make », l’utilisation du verbe « Faire » semblait ambigüe compte tenu de la dérive de son emploi en français : « Faire la guerre », « J’ai fait l’Argentine », « Je vais me le faire ». Pour certains, le verbe « Agir » apparaissait plus approprié. La notion « …d’âge de… » fut tout aussi contestée, considérée comme une simplification figée de diverses périodes de l’Histoire, ne tenant compte ni de la propagation spatio-temporelle d’un phénomène, ni du mouvement perpétuel de l’univers.

Société techno-dépendante: « Le savoir-faire se perd, l’homme délègue une partie de sa production à la machine. Peut-on parler de révolution technologique, de révolution informatique ? Impose-elle un âge nouveau?  » « Coupez l’accès à Internet et la majorité des grandes entreprises seront paralysées ». « De nombreuses tâches simples du quotidien se sont perdues, dans un milieu urbain la plupart des habitants ne savent plus faire le pain ou rapiécer un vêtement par eux mêmes… »

Un participant évoquait le concept de « Production, reproduction et simulation » un autre répondait « Certains pays ayant fait le choix de délaisser le secteur industriel, les pays occidentaux conçoivent, les autres fabriquent. Nous sommes dans une société ou « la simulation » a pris le pas sur « l’action »!  »

L’identité : « Sommes-nous ce que nous faisons, ou faisons nous ce que nous sommes ?
Ne rien faire, serait-ce le non-être?  »
« Dans une société en perte de repères, sans autre but que la consommation, au final nous ne savons pas quoi faire. Hélas, pour beaucoup le « savoir être » ou le « savoir paraitre », prime sur le « savoir -faire ». »

Sommes-nous dans l’âge du dire? : « Le dire c’est bien, le faire c’est mieux ». La volonté de convaincre entraine la prétention à l’exactitude, à la justesse et à la sincérité » ou « L’âge de l’agir communicationnel »
Le « Syndrome Internet » engendre un manque de courage et de responsabilité.
« Les hommes politiques disent beaucoup, mais au final ils en font peu!  »

A défaut de conclusion, je terminerai par une petite anecdote:

Suite à une fuite de canalisation, je me souviens avoir appelé un plombier fort sympathique mais extrêmement bavard. Un de ces plombiers de l’ancienne école qui arrive la cigarette au bec, en haranguant son apprenti chargé comme mule. Alors qu’il s’affairait à remplacer la tuyauterie et m’offrait son sourire en spectacle, il me demanda.
- Et vous, vous travaillez dans quoi ?
- Je suis consultant.
- Consultant ? Bon Dieu, ça sert a quoi c’métier là!
Je commençais à lui expliquer le rôle d’un consultant en ressources humaines, qualité et management
Mais vous vendez quoi? Demanda-t-il avec un air sceptique
Je repris sur l’intérêt d’un audit pour optimiser les performances d’une entreprise, et sur le ton de la sentence, il coupa net :
- Ouais ! Enfin bref, vous savez rien faire…

Idriss SANKHON

Remerciements à Bruno MARTIN pour la mise à disposition de sa Carte mentale
Bibliographie évoquée durant le débat : « Simulacre et simulation » J. Baudrillard, « Théorie de l’agir communicationnel » J. HABERMAS, « Le meilleur des monde » A. HUXLEY, « Big Brother » G .ORWELL,  » Le droit à la paresse » P. LAFARGUE

Le débat du 15 juillet 2012, animé par José : « L’erreur : un pas vers le progrès ? »

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Posted on 16th juillet 2012 by Gunter in Comptes-Rendus

Je ne sais pas si c’est l’inconscient de José qui avait choisi le sujet, mais il ne pouvait pas mieux tomber. Comme j’avais commis une grosse erreur dans l’annonce de l’animateur/trice du jour, nous nous trouvions sans animateur et José a bien voulu tenter l’expérience d’animer. Il choisit : « L’erreur : un pas vers le progrès ? ».
Les deux heures d’échanges intenses, riches et très variés (beaucoup de premières prises de parole) illustraient le fait que, parfois, et notamment ce matin même, une erreur pouvait être un (grand) pas vers le progrès. En effet, José, jusqu’ici participant, s’est révélé être un animateur attentif, bienveillant et inspiré ; je suis sûr que, tout comme Idriss il y a quelques semaines, José ne participera plus de la même manière que dans le passé à nos réflexions dominicales : dimanche dernier, le sentiment de co-responsabilté du débat de tout participant a, je crois, fait un pas de plus vers la prise de conscience de l’obsolescence de l’Animateur – « Sujet supposé savoir », seul responsable à bord du café des Phares…
Gunter