Débat du 30 Mars 2014: « Aucune Vérité n’est-elle vraiment pure? », animé par Philémon.

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Posted on 1st avril 2014 by Carlos in Uncategorized

Dimanche, en France, on procédait au Deuxième Tour des Elections Municipales, dont l’issue fut décevante pour la gauche, alors que les problèmes concernant Russes et Ukrainiens demeuraient, ainsi que les zones d’ombre concernant l’avion Air Malaisie écrasé probablement dans l’Océan Indien. De leur côté, insouciants, les philosophes réunis au Café des Phares®  autour de Philémon, préférèrent se pencher sur le thème philosophique qui leur était proposé, c’est-à-dire : « Aucune Vérité n’est-elle vraiment pure ? »

On part du principe que la Vérité ne serait pas pure, et l’on voudrait tout simplement savoir pourquoi, et à quel degré, d’autant plus qu’il n’y  en aurait pas une autre de secours.

Comme c’est étrange ! Si la supputation s’avérait confirmée, chaque Vérité scellerait quelque chose de fallacieux, captieux, spécieux, perfide, et se trouverait, enfin, entachée d’imposture, motifs assez suffisants pour s’en méfier. Et pas une seule pour sauver l’ensemble ? Etonnant !… Qu’est-ce que la Vérité ? Qu’est-ce que le Pur ?  Ou plus précisément, le Vraiment Pur ?

Si, par définition, la Vérité (du latin « véritas ») correspond, du point de vue formel, à la cohérence de l’assertion, au cas où sa fausseté matérielle se vérifie, peut-on en déduire qu’elle est pure ? Or, le postulat émet un doute à ce sujet, laissant supputer, même, qu’aucune ne le serait.

Il semble, pourtant, qu’une assertion n’est pas vraie, si elle n’est pas pure, c’est-à-dire, logique dans ses prémisses. Tout le cheminement DEDUCTIF rigoureux, liant les propositions à une conclusion, se trouverait, sinon, enrayé dans l’élaboration d’un raisonnement cohérent, ce qui fausserait tout le syllogisme. Le chat qui se mord la queue, quoi !!! Ca arrive ! Toutefois, si elle n’est pas pure, la Vérité serait-elle toujours « Vérité » ? Ou deviendrait-elle Crédulité ? Vanité, et poursuite du Vent, comme dirait le Qoheleth.  

Qu’est-ce que la Vérité ? Qu’est-ce que le Pur ? Ou, devenant plus exigeant, qu’est-ce  que le « Vraiment Vrai ! », « Le Vraiment Pur ! »

Par définition, si l’on se rapporte au Latin, le sens du mot « véritas », correspond, du point de vue formel, à la cohérence de la proposition. Si l’on s’en remet au  grec, « alêtheia », la signification serait celle de la « découvrir », au sens propre. « Enlever le voile » ; la Vérité toute nue, en somme. Alors ?

Les participants, les uns après les autres, ont jugé que « tout est subjectif », « que l’être humain est à définir par le désir », « lui-même à découvrir », « je suis tout ; vérité, pureté et foi », « faudrait voir, non ce qui est vrai, mais ce qui est exact », « distinguer sciences exactes du n’importe quoi », « dont les différentes manières de percevoir », « et penser collectivement », « objectivement », « observer la terre de l’espace », « refonder les sciences comme l’a fait Descartes », « vue la tension entre vérité scientifique et subjective », « des choses s’étant imposées en 1789 », « il faut donc s’adapter à la réalité du moment », « et considérer le Bien, Le Bon et le Vrai », « ce que la certitude scientifique ne fait pas toujours », « comme l’Espace Newtonien en relation à l’Espace tout court », ou  « le Galiléen, car les sciences sont une série de surprises », « la réalité pouvant être objective et subjective », « la vérité préférable au mensonge », ou alors, « vérité en-deça des Pyrénées, mensonge au-delà »… Une mention fut faite de l’Emission ‘Ce soir ou jamais’ portant sur le thème : ‘La Pornographie met-elle la Sexualité en danger ?’, tout en se demandant « si l’on ne met pas la Femme en danger, bien que la transparence soit un devoir ». On a évoqué Einstein, qui explora « le monde avec un tournevis, illustrant le « possible désirable », ainsi que Descartes qui « pouvant douter de tout, se rassurait du fait que seul Dieu pourrait savoir s’il se trompe », et « le laborieux cheminement du processus de la Vérité, », «  que seul le ‘pur’ possède », «  ce qui n’est possible qu’en religion ». L’heure étant arrivée de fermer la séance, Gilles reprit le flambeau en maintenant que « … la Vérité, pureté ou pas, transcende…/ l’illusion ou la vision/… comme l’exigence  dessine une direction… »

- Le verre est à moitié plein.

- Non ! Le verre est à moitié vide !

- Andouille ! Il est deux fois plus grand que l’autre…

 

Carlos

    

Débat du 23 Mars 2014: « Le virtuel peut-il subvertir la conscience du réel? », animé par Michel Turrini.

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Posted on 23rd mars 2014 by Carlos in Uncategorized

L’actualité de la semaine allant d’un troisième Braquage, en une semaine, d’une bijouterie, place Vendôme, à l’action du Pape qui s’attaque à la Mafia, et l’Avion de la ‘Malaisie Airlines’ disparu des écrans de contrôle, en passant par la crise politique surgie entre la Russie et l’Ukraine, à propos de la Crimée, bien que le tout fut mis en sourdine par le scandale des écoutes téléphoniques du clan Sarkozy, et leur corollaire, ainsi que par le brouhaha géré par la préparation des Elections Municipales dans le Pays, insouciants, au Café des Phares®, les philosophes en herbe ne cessèrent jamais de philosopher, et ce sont même penchés sur le Débat du 23 Mars 2014, que Michel Turrini était chargé d’animer, choisissant, parmi une tripotée de sujets, le thème suivant « Le virtuel peut-il subvertir la conscience du réel ? » Je crains que l’on se soit égaré dès le départ, mais enfin, on n’est pas là pour faire dans la dentelle. En effet, le « réel » ne s’oppose pas au « virtuel », un des composants de la réalité, mais au « fictif », un au-delà de la représentation, c’est-à-dire, le réel avant de devenir actuel. 

Peu importe. Il y en avait du pain sur la planche et, en tous cas, quatre concepts à analyser : « virtuel », « subvertir », « conscience », « réel », et c’était déjà ça, si l’on voulait réfléchir de façon ordonnée.

« Virtuel » est, donc, un adjectif qualifiant ce qui se trouve à l’état de simple possibilité ; « Pouvoir », un verbe qui évoque le fait d’être capable, comme « Subvertir », celui de renverser l’ordre établi et les valeurs reçues, ou menacer de le faire, « Conscience » désignant, elle, la faculté de connaître sa propre réalité, et, enfin, « Réel », un adjectif ou nom, se référant à ce qui existe en fait. En d’autres mots, il était donc question de savoir si : 1) « l’hypothétique est à même de constituer une menace pour notre connaissance du monde environnant », si, 2) « ce qui n’est qu’en puissance, pourrait-il renverser notre façon d’appréhender le palpable ? » ou  encore, si 3) « ce qui n’est qu’en puissance dispose-t-il des moyens d’agir ! » D’agir, en l’occurrence, au point de chambouler la compréhension du concret, disposant donc des moyens d’action capables d’anéantir ce que l’on perçoit comme tangible. En deux mots, « Virtuel contre Réel » Oui ? ou Non ? L’un saurait-il subvertir l’autre, ou pas ? On aurait pu en découdre à « pile ou face », mais ce serait moins rigolo, je veux dire, moins gratifiant pour le « Cogito » qui se lança dans la bagarre dès les Premières Prises de Parole :

…« Je suis musicien, et communique avec la musique », « faut prendre en considération le téléphone, l’ordinateur et tout exercice de l’esprit », « malgré le fait que chacun voit les choses à sa façon », « et que le virtuel est une fabrication de ce nous avons usiné », « bien que l’on puisse renverser la perspective », « les étoiles que l’on voit, une partie d’elles mêmes ayant disparu depuis longtemps, alors que d’autres ne sont pas encore nées », comme « le virtuel d’Internet » et « autres mondes possibles », « perception du réel différente » « au profit de ses propres intérêts, c’est-à-dire, pas du réel, mais une pensée qui passe, de celui-ci ou de celui-là », confondant « facteur et cause », « alors que l’intention nous échappe », parce que « le cerveau considère les choses de façon différente, et on se trouve dans la subjectivité », et dès lors, « subjectivité ? Subjectivité de quoi ? », « on est bouffés par le virtuel, les écrans qui polluent le réel », « voire le soldat vu à la télé donnant le biberon à son gosse, le fusil à l’épaule », « le vécu, par rapport à l’absurde, à la fin du monde ». « Platon a bien dit que l’art est mensonger », « l’écran fait écran ; ‘faut arrêter »…

Puis, au cours des « Deuxièmes Prises de Parole », on a entendu que : « l’imaginaire n’existe pas », « on modélise », « aidés par la main divine », « chacun vivant son propre réel, alors qu’il n’y a que la vie qui nous tue », etc…  

Finalement, diligent envers « Ceux Qui n’avaient Pas Encore Pris la Parole » l’animateur la leur proposa, et on a entendu des choses du genre : « Le réel est ce à quoi on se cogne », ou évoquer l’édulcoré « Mythe de la Caverne », et ainsi de suite…

Enfin, avant que le tout ne se termine, Gilles, le dernier à prendre la parole, fit savoir que : « … le virtuel n’a pas d’existence actuelle/…une lanterne magique/ création d’impressions… », puis on a réglé la note, et fini par abandonner les lieux…

Question subsidiaire :

- Pourquoi le corset des femmes se lace-t-il dans le dos ?

- Pour empêcher le chat de jouer avec les cordons !

 Carlos

Débat du 16 Mars 2014: « Doit-on refaire le Monde ou l’empêcher de se défaire ? », animé par Daniel Ramirez.

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Posted on 18th mars 2014 by Carlos in Uncategorized

Un regain du Pouvoir Russe et ses visées se fait sentir en Crimée, un regain de Pollution induit la gratuité dans les transports en commun, un regain dans la pêche aux requins appelle à leur protection, le changement incongru de trajectoire d’un appareil de la Malaysia Airlines donne lieu aux conjectures les plus fantaisistes, sept jours après sa disparition sans laisser de trace. Au Café des Phares®, on avait d’autres chats à fouetter, Daniel Ramirez  ayant choisi, « Doit-on refaire le Monde ou l’empêcher de se défaire ? », pour sujet du  Débat du 16-3-14, qu’il se proposait d’animer.

REFAIRE le Monde ! Carrément. Comme si l’on se refaisait le nez, la bouche, ou son plafond ! Refaire ! L’a-t-on déjà fait une première fois, ce Monde ? Quand ? Qui ? Qu’entend-t-on par « Monde » ? En tous cas, il semblerait qu’il y avait urgence à s’en occuper, vu qu’il présenterait des fissures et risquerait de s’ébrécher à tout moment, si l’on ne l’étayait pas avec un surplus de Méridiens, par exemple. Quelle présomption ! Il n’est pas bien, le Monde ? Court-il le risque de tomber en ruines ? S’ébranle-t-il ? Serions-nous, petits apprentis sorciers, à même de le réparer, en sorte qu’il ne se défasse point ? Si l’on en ignore le dessein, il vaudrait mieux s’abstenir, car il paraît que c’est très, très complexe l’eschatologie, même si son secret fut coulé par Einstein dans une simple formule, E=mc2, comme un rêve de jeunesse où l’on refait le monde chaque jour.

D’après la Légende, ça mit sept jours à se conclure, cette affaire, si l’on compte aussi la journée chômée que l’Artisan du prodige s’est accordée, afin de se reposer, réfléchissant aux détails ou retouches éventuelles à exécuter pour qu’il ne se défasse point. Ce jour-là, Dimanche, (« ‘Dominicus’, ou Jour du Seigneur », pour d’aucuns, ‘Sunday’, par exemple, soit « jour du soleil », pour d’autres), beaucoup de gens se dispensent de travailler et, comme nous, se posent des questions, dans le but de changer la planète, alors que, croire être en mesure de « faire » la pluie et le beau temps, dans cette matière, tient d’un orgueil qui nous a déjà coûté très cher, maintes fois. Ce coup-ci, l’envie nous a pris de carrément le « refaire » de fond en comble, ou, au moins, d’agir en sorte qu’il ne se désagrège point. Rien que ça ! Pourtant, qu’est-ce que l’on entend par Monde, d’abord ? Du latin « Mundus », le terme désigne, en effet, un système bien ordonné, voire, l’ensemble des corps célestes existant dans l’espace, autrement dit, le Cosmos, ou l’Univers, duquel on ne tient pas du tout les ficelles, au demeurant, aussi bien que notre globe, c’est-à-dire, la planète Terre, dans un tout petit coin de laquelle se réunissent les apprentis philosophes, et qui, installée à la lisière de la Voie Lactée, une Galaxie parmi un nombre infini de Galaxies, tourne autour d’un Soleil.

Dès lors, à propos de quoi s’interrogeait-on ? Du destin, donc, de notre Planète, la Terre, ainsi que de ses habitants, ou bien, de ce Monde qui, formé d’une infinité de Corps Célestes éparpillés dans l’Univers, fait face au monde intérieur, celui de nous-mêmes, c’est-à-dire, une conscience qui se force, cahin-caha, à échafauder une hypothèse qui nous permettrait, tant bien que mal, de nous retrouver, et faire en sorte de comprendre la recette de la Soupe dans laquelle l’Homme est plongé, car le « On », de la question, ne peut être que lui ? Sans l’Homme, le Monde est-il un Monde ? Non pas que celui-ci attende l’Humain pour être, car il n’attend rien, mais, puisque tout doit avoir un sens, afin lui en donner un, celui de Monde, le Monde sur lequel un « Logos » porte son dévolu. Un Logos, un être fou et curieux qui, instruit de son mystère, est à même de réfléchir sur l’œuvre manifeste, réalisée peu importe comment ou par qui.

La parole a circulé gravitant sur une ellipse dont le centre était l’animateur, et il a été dit que « certes, le monde ne va pas bien, mais que l’on peut rêver », « qu’il faut d’abord changer l’Homme », par « une sorte d’Utopie », « très imbriqué», et « qu’il faudrait distinguer le corps de l’esprit » ou même « la science facteur de progrès », alors que d’autres se « demandaient s’il va si mal que ça… », et « que rien ne nous empêche de nous cultiver » question étant de savoir « quel est le rôle de la philosophie dans la cité… », « la philosophie n’étant pas suffisante pour empêcher le processus », et que « sans passé on est mort », « l’Humanité agissant comme une structure », « Hanna Arendt s’étant déjà questionnée, sur le souci à se faire de monde » puis quelqu’un voulu savoir « si la pensée se fait de façon démagogique », « par des décideurs », ou si « ce n’était qu’une Utopie », « à partir de l’Idée suffisante », alors « qu’un grain de sable peut l’entraver », « dès que tout est pourri », mais que « l’on doit empêcher que le monde nous dépasse ».

Pour finir, comme le Monde change, par amputation, il n’ y a pas eu de place pour que Gilles, le poète, exprime sa verve, et la question demeure : « Pour tricoter un monde, combien de pelotes ? ».   

Et voilà !

- Docteur, mon foie me gêne, comme un monde qui se défait !

- Ridicule ! Une maladie du foie n’entraîne aucune sorte d’inconfort !

- Justement !

 

Carlos

Débat du 9 mars 2014: « Bioéthique: le posthumanisme (l’Homme augmenté) »; animé par Bruno Lecoris.

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Posted on 11th mars 2014 by Carlos in Uncategorized

Comme chaque semaine, les jours se suivirent, de plus en plus agités, et nous voilà au terme d’une période hebdomadaire dense en événements aussi bien saugrenus que dramatiques, comme celui concernant la disparition en plein vol d’un Boeing de la Malaysia Airlines, alors que plus récemment, on avait à se farcir le navrant spectacle des moeurs politiques au sein même de l’Etat français, puisque l’on constatait que le Conseiller du Président espionnait son patron, au détriment de la morale la plus élémentaire, celle de l’Ethique qui, compensée par la Bioéthique, serait le socle le plus souhaitable pour toute Déontologie, dit-on. Pour prendre de l’avance sur le temps, au Café des Phares®, le 9 Mars, le Peuple Philosophe s’intéressa à l’Humain, en clair, il a fait question d’analyser ce qu’est « Le posthumanisme (l’Homme augmenté) », au cours d’un débat que Bruno Lecoris s’est chargé d’animer.

Au fond, après une brève projection d’images ad hoc, voire appropriées, il s’agissait de démontrer que la nouvelle Techno-Médecine conduirait à nous rendre plus forts, plus rapides, plus intelligents, capable de nous permettre de vivre plus vieux et en bonne santé, repoussant dès lors toutes nos limites, ou nous mettant en conditions de fusionner, au besoin, avec les machines, afin d’accélérer éventuellement leur rythme, ou tirer avantage de la Pierre philosophale…

« Wy not… » Après l’Eden, les Fontaines de Jouvence, la quête du Saint Graal, Prométhée ou Icare, Isaac Asimov finit par élaborer les Lois de la Robotique, et Ray Kurzweil mit au point le principe d’une intelligence artificielle, capable d’auto-apprentissage, ce qui se produisit grâce à l’action de Bill Gates, et qui, algorithmiquement, aboutit à « Google » comme moteur de recherches donnant accès à toute connaissance, que l’on suppute à même de remplacer, vers 2029, le travail du cerveau Humain puis, autour de 2045, devenir pour les « extropieurs » carrément l’Entendement de l’Homme, augmentant ses capacités de pensée jusqu’à des milliers de fois, un « transhumanisme » qui suscite, naturellement des adversaires.

Enfin. On en est bien loin, mais tout le monde a pu exprimer sa propre vision des choses, allant de « l’anéantissement du Tabou ultime, le mot ‘mort’ », « notre espérance de vie augmentant de trois mois chaque année », « nos cellules ainsi que nos organes étant très complexes, et la donne technologique variable », « la nanotechnologie avait aussi son mot à dire » « dans l’analyse du vivant », « sa programmation » et « recomposition de ses cellules », « qu’à peine depuis vingt ans on a appris à décrypter ».

Puis, on s’est étonnés « qu’en l’an 2000, il était utopique d’enfermer dans une clé USB toutes les données implantées dans un cerveau », « à l’avantage des malades de Parkinson, Alzheimer, Aveugles », « une ingénierie du vivant aujourd’hui courante », et que « vers 2050 on atteindra une espérance de vie inimaginable, pouvant aller jusqu’à millle ans, voire l’éternité », grâce à « l’Homme augmenté, réparé ! »

L’idée que « l’Homme produit ses propres lois, au lieu de les recevoir du Cosmos » fut alors avancée, bien que ce n’était pas celles-là qui étaient en question, mais plutôt « le fait d’être plus de sept milliards et que bientôt on ne pourra pas nourrir autant de monde ».

Enfin. L’Homme augmenté fut déjà une idée de Frankenstein, mais cela a mal tourné, et nous sommes forcés d’admettre que le Cimetière fera toujours partie de notre paysage urbain.

Gilles clôt, de ses vers, la séance, et les participants à l’exercice de la pensée se sont dispersés dehors…

- T’as pas vu, par hasard, l’Homme Augmenté ?

- Non, pourquoi ?

- J’aurais besoin qu’il me change l’ampoule de l’escalier…

Carlos

Débat du 2 Mars 2014: « La philosophie et la psychiatrie peuvent-elles dialoguer? », animé par Raphaël Prudencio.

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Posted on 4th mars 2014 by Carlos in Uncategorized

Parce que la Télévision m’envoyait des images, aussi bien du différent politiquement dangereux entre la Russie et l’Ukraine,  autour de la Crimée, que de la perte du cinéaste Alain Resnais, je ne me sentais pas très enclin au bavardage, d’autant plus que d’autres événements masquaient les premiers, comme le Salon de l’Agriculture, ou l’algarade autour du Demi Marathon de Paris, qui passait par la Bastille, et je suis rentré alors dans le Café des Phares® pour prendre un verre et souffler un peu. Il se trouve que, comme chaque dimanche, à cette heure là avait lieu l’habituel Débat Philosophique, plus exactement celui donc du 2-Mars-2014, qu’animait Raphaël Prudencio, l’énoncé étant le suivant : « La philosophie et la psychiatrie peuvent-elles dialoguer ? »

La controverse venant de démarrer, j’y ai donc pris part, car j’avais un vague souvenir de Babinsky et du Syndrome Pyramidal, dont ses recherches étaient l’objet, du fait qu’il provoquait chez le sujet des troubles assez pertinents du psychisme et de la phonation, dus justement à une atteinte de la partie centrale de la dite Voie Pyramidale, c’est-à-dire, occasionnant en lui des dysfonctionnements ou désordres émotionnels psychiques, pouvant mener à un état pathologique dont la cure serait une psychothérapie, par exemple. On sait que Philosophie veut dire, textuellement, « Amour de la Sagesse », et Psychiatrie (‘iatreia’) de l’Âme (‘psuché’), la médecine. Pour ce qui est du « Dialogue » entre ces disciplines, (de « dialegein », soit, « logos » + « dia »), on y retrouve le souci d’établir un contact enrichissant, ou du moins, souhaitable, avec l’autre partie,  « dia », qui n’appartiennent pas aux mêmes domaines de notre activité intellectuelle. Dès lors, d’une part, ce qui chez l’un ne semble être qu’une spéculation purement intellectuelle, il devient évident, que celui qui s’adonne à un sujet d’étude particulier a intérêt à se mettre en rapport, ou mieux, se pencher aussi sur d’autres notions, apparemment étrangères à la matière, mais dont la pertinence, fait objet d’un même appétit intellectuel ayant la connaissance comme seule finalité, tout simplement.

Il ne nous restait donc qu’à JUGER s’ils le « pouvaient », et il y avait à distinguer, par conséquence, s’ils en possédaient la capacité ou en avaient la permission, matière dont Michel Foucault a fait le tour, dans « Surveiller et Punir ».

L’un peut signifier, en effet, une activité neuropsychique, et cela concerne le médical ; l’autre, fait partie du domaine des soins pathologiques), tandis que Philosophie fait partie des spéculations intellectuelles de quelqu’un qui pratique cette discipline, c’est-à-dire, face aux petits ou grands événements de l’existence, fait preuve de patience, courage, sérénité.

Enfin. Nous avons passé un bon moment, où outre la Psychologie, la Psychothérapie ou la Schizophrénie, tous les grands philosophes furent évoqués, de Platon à Hegel, puis de Hegel à Jaspers, Schopenhauer, jusqu’à Deleuze ou Rubinstein, ainsi que l’incontournable Hannah Arendt qui déclara : « l’Homme devient ce qu’on lui dit.

Moralité ! S’ils sont orgueilleux, les philosophes risquent d’utiliser la raison comme un frein, alors que la philosophie est plutôt une plateforme.  

- La philosophie et la psychiatrie peuvent-elles dialoguer ?

- Il y a intérêt… sinon, c’est la camisole de force ! 

 Carlos

Débat du 23 février 2014: « Lucifer, l’ange déchu; qui fait l’ange, fait la bête », animé par Gunter Gohran.

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Posted on 24th février 2014 by Carlos in Uncategorized

Alors qu’en Ukraine, dont la capitale se trouvait aux mains des insurgés,  avaient lieu dès faits assez dramatiques aboutissant à la destitution du Président de cette République, Viktor Ianoukovitch, la France accumulait des médailles et des médailles, même en or, aux Jeux Olympiques de Sotchi, tandis qu’à Paris, le Salon de l’Agriculture ouvrait ses portes en présence du Chef de l’Etat, pour la grande joie des enfants de tout âge, et au Café des Phares® avait lieu le Débat dominical du 23 Février qui, animé par Gunter Gohran, portait sur les sphères culturelles classiques, en l’occurrence le domaine littéraire de Blaise Pascal (Pensées) : « Lucifer, l’ange déchu ; qui fait l’ange fait la bête ! ».

Sachant que les êtres humains ne sont ni des anges ni des bêtes, le philosophe prétendrait, donc, qu’il est recommandé de faire connaître à l’Homme l’immensité de sa sottise, au lieu de le laisser croire à une chimérique suffisance ; en somme, qu’il serait aussi dangereux de lui permettre de penser à une grandeur quelconque, sans bassesse aucune, que d’ignorer l’une et l’autre. « S’il se vante, je l’abaisse, poursuit le philosophe ; s’il s’abaisse, je le vante, mais je le contredis toujours jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il est un manque incompréhensible ».

Et pour cause. Du Grec « Aggelos » (messager), « Ange » est le nom convenu de tous les esprits célestes, agissant pour le bien des Hommes, à condition que Dieu ne leur donne pas des ordres pour les punir, et ils seraient divisés en sept hiérarchies : Séraphins, Chérubins, Trônes, Vertus, Puissances, Dominations et Principautés. Enfants, nous avons tous appris, de surcroît, que l’ordre du Paradis fut, en effet, chamboulé par la désobéissance du premier couple (Adam et Eve) locataire du jardin d’Eden, en échange de la promesse de ne pas s’en prendre au pommier, et qu’ils eurent aussi à endurer le bannissement, en raison de leur désobéissance. Un désordre semblable aurait déjà eu lieu dans les sphères célestes, un Ange, Lucifer (porteur de lumière) plus beau et brillant de tous les autres, comme Michel, Raphaël, Gabriel ou Uriel, a voulu être l’égal de Dieu et se rebella contre Lui. Peine perdue ; son règne est l’Enfer.

En quoi, ça peut nous concerner ? Le « faire semblant » ! Il en a séduit plus d’un, malgré la confusion entre « déchu » et « déçu », et l’apparent constat « que les parents sont toujours déçus de leurs enfants », ou le souci de « calmer un ami en colère », voire le « lapsus déçu/déchu ». D’aucuns y ont subodoré « quelque chose de mystique (l’ange) et terrestre (la bête), deux univers différents », ou « l’action de Robespierre, voire, de l’Ayatollah Khomeini », « les Révolutions qui finissent en terreur », « les origines du mythe », « Connais-toi, toi-même », évoqué les grandes théologies, « Platon, Deleuze », « le langage métaphorique » et le fait de « ne pas laisser au religieux toute la matière philosophique ».  D’autres prétendirent qu’il faut « se frotter au sujet », « à l’aide de Badiou », « de l’iconographie religieuse au cours des siècles, pas toujours forcément bonne », « battre sa coulpe, comme Lacan, libéré par la Gestapo, mais toujours entouré de jolies femmes ». D’autres encore ont opiné que « Le sujet est une tautologie de la culpabilité qui aborde des Thèmes disparates, dont la capacité des gens à tuer », et comprenait « trois sources du Mal : Lucifer, ou narcissisme, le Diable, ou besoin de psychanalyse », et Satan, soit « l’adversaire qui fait obstacle mais permet d’avancer », en même temps que, « par la caresse dans le sens du poil, la philo nous réapprend à voir », ne serait-ce que « le plafond de l’Eglise de Saint Sulpice, par exemple, où Delacroix peignit la lutte de Jacob avec l’Ange », puis « Lucifer, mon frère, Ange rebelle, dans la Pensée de Pascal, dès le XVIIème siècle, à propos de la Grâce et de l’Absolu, mais aussi de perte par la chute », le tout poursuivant avec « Sœur Emmanuelle qui a fait plus pour les travailleurs que la CGT ». ETC. etc..

Avant de terminer, quelqu’un a évoqué « des vaches qui, vu la grève des trains, se sont allongés sur la pelouse pour regarder passer les avions »… Puis, Gilles chanta : « …flammes d’enfer/ échéance déchéance : Lucifer, ange déchu/ Casser Luci…fer/ Combat de l’Amour ! »… et nous regagnâmes le soleil, dehors, nous refaisant et amendant le tout, comme chaque dimanche…

Le curé faisant le catéchisme :

- Combien de sacrements y a-t-il, mon enfant ?

- Il y en n’a pas, M’sieur le Curé !

- Comment ça ?

- M’sieu le Curé vient de donner les derniers à mon oncle Jules.

Carlos

Débat du 16 Février 2014: « Peut-on vivre avec Philosophie ? », animé par Aloïs Sandner.

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Posted on 17th février 2014 by Carlos in Uncategorized

Ayant assisté, avides d’exploits, aux succès de la France aux cours des Jeux Olympiques d’Hiver à Sotchi, en Russie, ainsi qu’à l’incroyable prouesse d’un sauteur à la perche, Renaud Lavillenie, qui, ayant atteint 6,16 mètres a établit un nouveau record du monde du saut à la perche, et suivant en même temps la Virée diplomatique de François Hollande aux USA, le Peuple français a pris connaissance aussi de la remise du Rapport de la Cour des Comptes à la Présidence, alors que les amis de « Sophie » s’intéressaient, particulièrement, au Débat « Peut-on vivre avec Philosophie ? », qui eut lieu le dimanche 16 Février 2014, au Café des Phares®, s’efforçant de creuser la question qui leur fut soumise au cours de la séance qu’Alois Sandner animait, ce jour-là.

Ça nous travaille. Au fond, on peut tout, sauf avaler un parapluie et l’ouvrir dans le ventre, ou danser frénétiquement sur une tête d’épingle. Pourtant, le dernier 22 Décembre, la studieuse assemblée qui fréquente le Comptoir philosophique de la Bastille avait déjà glosé sur le thème « Le monde finira, rien n’est moins indubitable ! », puis, ce Dimanche-ci, elle vint à se demander si nous sommes à même de philosopher au quotidien, alors que l’ancien précepte, établit par Aristote, se soucie de ne pas mélanger les torchons et les serviettes, proposant un ordre des priorités de la « vie bonne » : « Primo vivere, deinde philosophari », (« d’ABORD vivre, et philosopher, APRES »), c’est-à-dire, accepter en priorité le fait d’exister pour de vrai, tout simplement, avant de nous livrer à des raisonnements, élégants, peut-être, mais incapables de nous faire oublier nos tracas, ce qui avait amené aussi Karl Marx à juger « que nous avons déjà assez pensé le monde et qu’il nous faudrait à présent le transformer », une façon de chambouler notre manière de l’appréhender, comme, plus tard, le préconisa également Arthur Rimbaud, dans « La lettre du voyant », jugeant que « Je est un autre »… et, « si le cuivre s’éveille clairon, il n’y y a rien de sa faute », question de dire que l’Homme ne vit uniquement que « de pain et d’eau fraîche ».

Il fut observé que « vivre ‘avec’… et vivre ‘la’…, ce n’est pas la même chose… », et quelqu’un d’autre nota « que les deux vont bien ensemble, le tout dépendant dans quelle région du globe (orient ou occident) on se place ». « J’habite face ‘Au Père la Chaise’ et me souviens qu’en Algérie il fallait enterrer tout de suite les morts qui représentaient une menace… », « il y a une vie après la mort », « vue la célébrité de Picasso on ne peut pas parler de sa mort ». « Il y aussi la notion de dette », « la certitude que d’autres existent, même si je ne suis plus là », « on célèbre les morts, pas la mort ». On évoqua le « ‘Viva la muerte’ crié dans l’Université de Salamanca par un franquiste, auquel Miguel de Unamuno a répliqué par un discours resté célèbre, suivi « des poussières d’étoiles que nous serions », « rien ne se perd, rien ne se créée, tout se transforme », « mourir ce n’est pas facile », « c’est une ritournelle ».

L’heure fatale arriva, Gilles fit l’éloge de nos échanges puis, pour qu’il n’ait le dernier mot, l’ultime intervenant assena que « mort et vie, tout a un sens ». 

En quête de « Vérité philosophique », un quidam partit par monts et par vaux à la recherche d’un gourou, trouvé enfin quelque part dans une grotte au Pendjab, et lui demanda « Comment vivre avec Philosophie ? »

- Le secret de la Vie du Philosophe se trouve dans une tasse de thé…, lui dit-il.

- Quoi ? J’ai fait tout ce chemin pour savoir « comment vivre avec philosophie » et vous me dites que cela se trouve dans une tasse de thé ?

Le gourou hausse les épaules, et marmonne :

- Alors, ce n’est peut-être pas dans une tasse de thé !

 Carlos

Débat du 9 février 2014: « Le Futur comme promesse », animé par Eric Zernick.

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Posted on 10th février 2014 by Carlos in Uncategorized

Cette semaine, mise à part la stabilisation de la politique interne française, ainsi que l’ajournement de la grogne des conducteurs de Taxi parisiens vis-à-vis de la Location de voitures avec chauffeurs, le 7 du mois a eu lieu, du côté de Sotchi, sur le bord de la Mer Noire, dans  le Caucase, la féerique Inauguration des XXII èmes jeux Olympiques d’Hiver, qui se dérouleront jusqu’au 23 février, avec 98 médailles à la clé. Deux jours plus tard, le 9 Février 2014, au Café des Phares®, le peuple philosophe se coltinait « Le Futur comme promesse », thème du débat hebdomadaire animé par Eric Zernik.

Le Passé, lui, étant révolu et le Présent acquis, le Futur fut toujours objet d’un tas de sortilèges, ensorcellements et pratiques astrologiques, établies en général d’après les signes du Zodiaque ou le jugement de charlatans de toute espèce, qui, à l’aide de boules de cristal, pendules et autres babioles, plus ou moins farfelues, pratiqueraient une sorte d’intromission du Temps dans notre propre destin, nous assenant, au besoin, des Promesses de Gascon, vulgarisées sous l’épithète de gasconnades. Ce Temps aurait donc la texture filiforme d’un écheveau, formant la trame de notre Avenir et de notre Vie, à saisir lors de l’étirement de la pelote. Voilà ! A l’ouvrage !

Pourtant, avant même de se demander qu’est-ce que le Futur et qu’est-ce c’est qu’une Promesse, les voix des « Cassandres » ce sont tout de suite fait entendre, suggérant que « l’on allait à la catastrophe », sinon « au désastre », étant donné qu’une promesse n’a pas toujours un sens positif, tout dépendant, dès lors, du point orthographique (d’interrogation ou d’exclamation),  si l’on tenait à envisager une réponse pour ce qui venait d’être affirmé… autrement dit, posé !

En effet ! « Futur » (du latin, ’futurum’), indique, ici, le Temps de ce qui, sans être ‘avenir’, doit ‘arriver’, c’est-à-dire, ‘sera’, ou ‘viendra’, et qui, conditionné par des causes, elles aussi également contingentes, a effectivement des chances de se produire, se distinguant, dès lors, de la « futurition », voire, la continuité réelle des instants.

Puis, il y a la « Promesse » ! Autrement dit, ce que, sans contrainte, l’on se propose (ou nous a été proposé) de faire ; l’Engagement, voire, la libre volonté de chacun d’accomplir, en somme, un acte qui lui donnerait l’occasion d’obtenir (ou d’effectuer) ce qui fut sciemment annoncé. En bref, il s’agit d’une « Obligation », pour le moins morale, dont on se charge volontairement au bénéfice d’un autre, que le Futur bénéficierait! Un avenir radieux ! Des lendemains qui chantent ! Des excitantes joies issues d’un temps pas encore advenu que l’on se propose comme but, et l’on se fixe comme objectif délibéré, voulu.

Les intervenants se sont inquiétés, les uns après les autres, d’extirper le sens des promesses contenues dans les méandres de l’avenir, évoquant, tantôt « l’espérance de baisse des impôts pour 2015 », « promise par le Président Hollande » et qui « n’engage que ceux qui la font miroiter », alors que « c’est le présent qui nous intéresse », d’autres y voyant « un espoir, selon celui qui a promis », que ce soit « demain on rasera gratis », ou « autres histoires que l’on raconte aux enfants », dès « qu’il n’y a pas de promesse qui n’engage pas l’honneur », et « va savoir s’il ne s’agit pas de vaines promesses », « que l’on envisage le travail ou la jouissance », « alors qu’il nous faut une mémoire, de l’ordre du récit » pour l’un,  et « qu’il n’y a rien à attendre de ce XXIème siècle », pour l’autre, « ou qu’il nous faut explorer la promesse de jouissance », en ce qui concerne autrui encore, « l’avenir, tout simplement » ou même « le monde virtuel », « Roland Gari qui voulait s’engager pendant la guerre », « le chat de Schrödinger », « le mythe d’Héraclès », « la spéculation sur le futur », « la soumission à l’Ordre du Monde », « l’œuf dans le cul de la poule », « les promesses de Gascon », « Inchallah », « le futur comme lettre morte », « Mozart qui a voulu finir son ‘requiem’, après quoi il est mort ».

Pour dernier mot, Gilles eut l’occasion de nous faire part de son interprétation poétique, et nous vidâmes promptement la salle, ensuite.

- Dis donc ! A propos de Futur, c’est plutôt inquiétant !

- Pourquoi, donc ?

- Hier, j’ai reçu mes analyses de sang !

- Et alors ?

- Il n’y a que l’adresse qui est bonne !

Carlos

Débat du 2 Février 2014: « Instruire ou éduquer? », animé par Philemon.

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Posted on 3rd février 2014 by Carlos in Uncategorized

Alors que les remous autour des questions domestiques s’apaisaient au sommet de l’Etat français, bien que se disant « apolitique », voire, « non-violente », une « Manif pour tous » ou « Fourre-tout », et appelée aussi, par l’extrême droite « Jour de colère », avait lieu à Paris. Enfin, la rage courait les rues, exprimant toute la rogne des intéressés, et contestant, de surcroît, des tas d’autres sujets, tels que la fiscalité, la politique familiale, ou intéressant la jeunesse, voire le chômage, associait des artistes, des commerçants ainsi que les paysans. Pendant ce temps, au Café des Phares®, les apprentis philosophes philosophaient, s’adonnant au Débat du 2 Février 2014, « Instruire ou éduquer ? », animé par Philemon. Je présume que ce « fidèle ami », ainsi qu’il était considéré dans une épître de Paul, aurait un prénom aussi bien qu’un nom, plus simple à évoquer dans notre pratique hebdomadaire mais, que voulez-vous, nous ne nous encombrions point de détails et sommes passés directement au plat du jour : ‘Instruire’ ou ‘Eduquer’, auquel j’ai ajouté aussi le point d’interrogation manquant, afin de faire question.

Reprenons, donc ! « Instruire » et « Eduquer ».

Ce sont des verbes transitifs qui, à eux tous seuls n’expriment rien, donc, à moins d’être accompagnés d’un complément d’objet, et voyons, alors :

« Instruire » ! Du latin : « instruere ». Le vocable a le sens d’enseigner et, se référant à une conscience, veut dire « refaire », « inculquer », « bâtir », ou « acquérir » par l’étude, certaines connaissances. Bref, le terme exprime une forme de pragmatisme bien intentionné, et des lieux publics on été créés pour en dispenser le contenu, comme l’Ecole, par exemple.

Et l’ « Education » ?  Egalement du latin : « ducere », « éduquer », dont le sens est « conduire hors de… », fait un peu redondance, si l’on admet que, par l’apprentissage, celle-ci est sensée délivrer les êtres de la servitude liée à la nature, pour devenir un véritable enfantement, plutôt qu’une science, car aucune Education ne transforme l’être comme par enchantement ;  elle l’inspire, elle l’éveille, mais serait à parfaire toute la vie.

Un tas de suggestions furent apportées, allant « des connaissances générales » à la création de « bons citoyens », passant par « l’Ecole de Luc Ferry », « la Famille », « le Curé du Village », « l’Autorité »,  « l’antidote de la Barbarie », « le Braille », « les Pédagogues », « le Dressage », le tout mêlé à la question de savoir « Qui éduque l’éducateur ? », ou « Penser par soi-même », « Platon », et l’exigence « d’un peu de poésie », « ainsi que la rééducation des adultes ». Quelqu’un a évoqué le « Mai 68 », un autre « l’apprentissage de l’apprentissage », et l’on est passés aux « premières prises de parole », au cours desquelles furent évoqués « le roi Dagobert », « les Médias », « ‘l’Enfant Sauvage’ », « Michel Foucault », etc., jusqu’à ce que  Gilles mette un terme à la séance, avec sa poésie : « … de nature en culture… dressage, apprentissage… connaissance, croissance… transformation, éducation…  », puis la salle se vida tranquillement.

Une fois dehors, je me suis retrouvé face à deux femmes sereinement assises, avec leurs mômes, dans le parc. L’une d’elles dit :

- Hou la là !

- La seconde a répété :

- Hou la là !

Puis, la première s’exclame, enfin :

- Bon ! Ca va comme ça, les enfants ! On rentre !

Carlos

Débat du 19 Janvier 2014: « Sommes-nous malades de ne plus savoir admirer ? », animé par Nadia Guimedi.

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Posted on 21st janvier 2014 by Carlos in Uncategorized

Alors que, à l’occasion des vœux à la Presse du Président de la République, au niveau de l’Horoscope du coeur, des péripéties tragicomiques avaient lieu à l’Elysée, où se donnait en spectacle une constipation sentimentale concernant les favorites du sérail, François Hollande ayant escamoté la Dame de Pique, Valérie Trierweiler, hospitalisée d’urgence à la Pitié-Salpétrière, puis installée à la Lanterne de Versailles, (bien plus confortable que celle réservée aux Aristocrates en 1789), au bénéfice de la Dame de Cœur, Julie Gayet, mère de deux enfants, qui faisait du Président son troisième compagnon, au Café des Phares®, avait lieu l’habituel Débat du dimanche dont le sujet choisi fut : « Sommes-nous malades de ne plus savoir admirer ? », que Nadia Guemidi, se chargea d’animer.

On pourrait répondre par « oui » ou par « non », sans grandes conséquences pour la logique, mais l’exercice s’arrêterait là, alors qu’il y avait encore une bonne heure à tirer. Voyons voir, donc ; « Admirer » ! Verbe transitif nécessitant un complément d’objet, et dès lors, admirer quoi ? Ce qui est beau, par exemple ! Mais encore ? On présuppose que « Savoir Admirer » serait un gage de bonne santé et « ne plus » en être capables reviendrait à avouer le délabrement de notre situation psychophysiologique, alors qu’à un certain moment il se trouvait en parfait état, si l’on fait cas du « ne plus » ! Commençons, donc, par nous interroger sur la « Maladie », étymologiquement « male habitus », dont le sens est de se trouver en « piètre état », en raison d’une altération de la marge de tolérance de notre organisme. Puis, scrutons le terme « Admirer ». Enraciné dans le latin, « admirari », d’après « mirari », parti de « mirus », cela correspondrait à un émerveillement provoqué par un effet de « surprise » dû, soit à l’ignorance que l’on en a de sa cause ou en raison des qualités intrinsèques d’un objet d’émerveillement. Le contraire équivaudrait au mépris ou dédain affichés, lors que tout nous parait vulgaire ou insignifiant.

Et pourtant… Bien que Descartes pressente dans l’‘Admiration’ un état de l’âme qui porte à considérer avec attention ou même plaisir, ce qui semble rare, extraordinaire, voire inopiné, exceptionnel ou unique, d’autres voix prétendent que l’Admiration est fille de l’Ignorance, et là, on approche. C’est-à-dire, la légèreté d’esprit qui consiste à s’émerveiller de tout, au point de se pâmer devant chaque fait qui, résultat souvent de conventions ou préjugés, dérive d’une crasse ignorance des vraies valeurs intrinsèques ou immanentes que « l’opinion » présente comme remarquables ou exquises, pourrait s’apparenter à l’attitude bête du « tout le monde est beau, tout le monde, il est gentil », posture de celui qui ne va pas bien, pour faire preuve d’une certaine légèreté d’esprit.  

Assez loquaces, les participants au débat arguèrent que « admirer est un signe de bonne santé » « si l’on sait le faire », et « qu’il n’y a pas de grand homme qui ne soit sujet d’admiration », comme l’est « la capacité de l’enfant à être spontané », car il « n’admire pas inutilement », « l’Abbé Pierre qui répond au mendiant : ‘c’est toi qui peut m’aider’ », les uns disant « qu’‘admirer c’est étonner’ », d’autres « qu’admirer c’est perdre son temps… », « qu’Althusser a menti, pendant la guerre », d’autres « admirant le Mahatma Gandhi » ou « Albert Camus », le tout mêlé au fait que « des gens placent des objets ‘bizarres’ dans la rue, afin d’empêcher les SDF de s’allonger »… etc. 

Finalement, Gilles a eu raison du Tout, par ses rimes bien pertinentes, comme « … le souci d’admirer … le regard d’un enfant qui dans la glace se répand… aimer étant le fait de prendre des risques… »

- Tout ce que tu me dis sur l’« Admiration » est bon à savoir, mon vieux !

- Dans quel sens ?

- Avant de te répondre, j’ai une question à te poser. « Casse-couilles », tu sais ce que ça veut dire ? 

Carlos

Débat du 12 Janvier 2014: « La nature a créé la différence, l’Humanité a fait l’inégalité », animé par Georges Sefinal

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Posted on 15th janvier 2014 by Carlos in Uncategorized

Tandis que Le Paris Dakar prenait son départ dans l’Aconcagua sur le continent sud Américain, en faisant du ski, Angela Merkel s’est brisé le bassin, Michel Schumacher, s’est fracassé le crâne, et le Héros de la Guerre des Six Jours, Ariel Scharon est sorti de son coma de huit ans, par la plus indésirable des alternatives, la mort… Au bout d’une telle semaine de faits divers, au Café des Phares®, notre cogitation hebdomadaire, celle du 12 Janvier 2014, concernait une affirmation, « La Nature a créé la différence, l’Homme a fait l’inégalité ! » qui, animée par Georges Sefinal, fit la substance de notre Débat.

Commençons donc par le commencement, nous demandant : « Qu’est-ce que Faire ? ». Qu’entend-t-on par « Créer ? ». Comment en établir la « Différence » ? Où se trouve « l’Inégalité » ?, et il me semble, d’ores et déjà, que « Différence » et « Inégalité » n’appartiennent pas au même ordre logique. En effet, si l’on se penche sur la Différence (du latin « differentia »), nous y constatons, certes, le sens de « Distinction », c’est-à-dire, ce qui divise ou sépare, tandis que l’ « Egalité » ( du latin « aequare », rendre égal à…) concerne le résultat de grandeurs équivalentes, fondées sur une identité ontologique, et de ce fait, elle désigne un Equilibre qui ne se vérifie pas, naturellement, dans l’Inégalité, son contraire, attribuée à l’Homme, dans notre colle. 

Voyons ! La première affirmation procède d’une appréciation objective faisant partie de qualités formelles, qui ne sont pas œuvre des humains, mais, au mieux, d’un jugement porté sur le Dasein (l’existence) lequel n’en fait point. De son côté, « Egal » ou « Inégale » sont des constats Arithmétiques, la différence se trouvant en général entre quantités échangeables, car les Maths s’intéressent, habituellement aux nombres, l’ordre ou l’étendue, et par extension, à d’autres objets de la science dont la géométrisation de l’Espace.

Puis, la Nature ! Aurait-elle procédé à des pratiques discriminatoires ? Ou nous a-t-elle gratifiés d’une certaine diversité, voire, une radieuse variété entre les choses ? Des choses que l’Homme jugerait, au mieux, « inégales », différentes, au pire, établissant une « injustice » dans leur répartition ?

Bref. On constate que « Différence » et « Inégalité » n’appartiennent pas aux mêmes catégories logiques ; l’une s’intègre dans les opérations mathématiques (soustraction), l’autre se fonde sur les catégories morales ou la faculté de juger, c’est-à-dire, instaure une certaine dichotomie, entre « semblable et différent ».

Nous avons glosé longuement sur les divers aspects de l’affirmation, faisant savoir que « cette phrase n’a de sens que dans des systèmes inégalitaires », « est-ce juste que les femmes gagnent 25% de moins que les hommes »,  « un SDF a les mêmes Droits que Dassault », et même le « Indignez-vous ! » de Stéphane Hessel fut mis à l’honneur. Résumant : nous avons fait, enfin, état des diverses façons d’envisager la sentence initiale, puis Gilles a appliqué le coup de sifflet final au moment cérébral, nous faisant part de son inspiration poétique :

« … sagesse, évidence, de naissance… Singulier/ pluriel… Action/ création… »

La poétesse Gertrude Stein était sur son lit de mort quand sa compagne, Alice Toklas, se pencha sur elle, chuchotant :

- Quelle est la réponse, Gertrude ?

Et Stein de répondre :

- Quelle est la question ?

Carlos

Débat du 12 Janvier 2014: « La nature a créé la différence, l’Homme a fait l’inégalité », animé par Georges Sefinal.

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Posted on 13th janvier 2014 by Carlos in Uncategorized

Tandis que Le Paris Dakar prenait son départ dans l’Aconcagua sur le continent sud Américain, en faisant du ski, Angela Merkel s’est brisé le bassin, Michel Schumacher, s’est fracassé le crâne, et le Héros de la Guerre des Six Jours, Ariel Scharon est sorti de son coma de huit ans, par la plus indésirable des alternatives, la mort… Au bout d’une telle semaine de faits divers, au Café des Phares®, notre cogitation hebdomadaire, celle du 12 Janvier 2014, concernait une affirmation, « La Nature a créé la différence, l’Homme a fait l’inégalité ! » qui, animée par Georges Sefinal, fit la substance de notre Débat.

Commençons donc par le commencement, nous demandant : « Qu’est-ce que Faire ? ». Qu’entend-t-on par « Créer ? ». Comment en établir la « Différence » ? Où se trouve « l’Inégalité » ?, et il me semble, d’ores et déjà, que « Différence » et « Inégalité » n’appartiennent pas au même ordre logique. En effet, si l’on se penche sur la Différence (du latin « differentia »), nous y constatons, certes, le sens de « Distinction », c’est-à-dire, ce qui divise ou sépare, tandis que l’ « Egalité » ( du latin « aequare », rendre égal à…) concerne le résultat de grandeurs équivalentes, fondées sur une identité ontologique, et de ce fait, elle désigne un Equilibre qui ne se vérifie pas, naturellement, dans l’Inégalité, son contraire, attribuée à l’Homme, dans notre colle. 

Voyons ! La première affirmation procède d’une appréciation objective faisant partie de qualités formelles, qui ne sont pas œuvre des humains, mais, au mieux, d’un jugement porté sur le Dasein (l’existence) lequel n’en fait point. De son côté, « Egal » ou « Inégale » sont des constats Arithmétiques, la différence se trouvant en général entre quantités échangeables, car les Maths s’intéressent, habituellement aux nombres, l’ordre ou l’étendue, et par extension, à d’autres objets de la science dont la géométrisation de l’Espace.

Puis, la Nature ! Aurait-elle procédé à des pratiques discriminatoires ? Ou nous a-t-elle gratifiés d’une certaine diversité, voire, une radieuse variété entre les choses ? Des choses que l’Homme jugerait, au mieux, « inégales », différentes, au pire, établissant une « injustice » dans leur répartition ?

Bref. On constate que « Différence » et « Inégalité » n’appartiennent pas aux mêmes catégories logiques ; l’une s’intègre dans les opérations mathématiques (soustraction), l’autre se fonde sur les catégories morales ou la faculté de juger, c’est-à-dire, instaure une certaine dichotomie, entre « semblable et différent ».

Nous avons glosé longuement sur les divers aspects de l’affirmation, faisant savoir que « cette phrase n’a de sens que dans des systèmes inégalitaires », « est-ce juste que les femmes gagnent 25% de moins que les hommes »,  « un SDF a les mêmes Droits que Dassault », et même le « Indignez-vous ! » de Stéphane Hessel fut mis à l’honneur. Résumant : nous avons fait, enfin, état des diverses façons d’envisager la sentence initiale, puis Gilles a appliqué le coup de sifflet final au moment cérébral, nous faisant part de son inspiration poétique :

« … sagesse, évidence, de naissance… Singulier/ pluriel… Action/ création… »

La poétesse Gertrude Stein était sur son lit de mort quand sa compagne, Alice Toklas, se pencha sur elle, chuchotant :

- Quelle est la réponse, Gertrude ?

Et Stein de répondre :

- Quelle est la question ?

Carlos