Débat du 25 Septembre 2011: « Passion, amour, et autres cas de figure », animé par Jean-Pierre Klein.

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Posted on 26th septembre 2011 by Carlos in Comptes-Rendus

Comment peut-on s’imaginer que l’automne vient d’arriver, lorsque tout évoque galanterie et marivaudage printanier ? Quoiqu’il en soit, c’est pourtant ce qui était promis au programme du Café des Phares-Nouvelle Formule, pour le 25 Octobre ; un débat sur « Amour, Passion et autres cas de figure », des sentiments qui, pour le premier, s’imposent aux Hommes (tous sexes confondus), mais dont ils sont la source pour le second, et qui serait animé par le scientifique Jean Pierre Klein, né le 28.06, 69, comme il a tenu à préciser. Suivez mon regard : 69, 2806… la fameuse chambre du Sofitel, à NY, où DSK . . . Voilà à quel niveau se situe la ceinture de l’orateur.

A part ça, et en conséquence, je dis bien « Café des Phares-Nouvelle Formule », car désormais on ne vient plus aux Phares chercher la Lumière, mais d’autres vibrations de la parole qui changent avec la pluralité des invités et peuvent être un facteur déterminant dans la fréquentation du lieu, devenu Banc d’Essai pour de nouvelles générations d’animateurs destinés à l’exportation, mais dont la formation sera faite au dépens des habitués, devenus « de facto » de simples Cochons d’Inde dans la prise de tête, alors qu’ils veulent être libres et en aucun cas sujets au carcan d’un quelconque caporalisme ou management. Le mépris est une erreur, au sens de méprise et il nous faut exiger un peu plus de dignité pour les amis de Sophie. Pris pour des cons, certes, mais affirmant, haut et fort, ne pas souhaiter avoir un Concierge au Phares.

A part ça, si je m’efforce de rendre compte du débat, j’ai le sentiment d’être un visiteur de prison, tellement l’homme de théâtre, de surcroît, se complut derrière les barreaux de son univers, sans rien d’explosif pour les faire sauter. Alors qu’il y avait tant à dire, sur le côté irraisonné de « Philia », l’amour qui tantôt donne accès à la compréhension de notre vis-à-vis, tantôt y fait obstacle (parce que les âmes ne se mêlent pas), mais qui en tout état de cause se réjouit du contentement de l’autre, l’animateur, obsédé par le trivial, n’a pu accéder à l’essentiel. C’est-à-dire : étant donné que l’Homme n’a pas de choix entre le plaisir et la douleur comme indices du bon et du mauvais, l’amour s’impose-t-il à notre jugement ou est-ce qu’il en résulte? ; excite ou calme-t-il les émotions ? Pour y répondre, Monsieur a tout essayé ; il eut beau se référer à Platon, à Diotime, à la Mythologie, Ulysse, Ariane, Dionysos, Ovide, Dante et Béatrice, rien n’y fit. Côté Freud, Jalousie, Coup de foudre, etc., la même platitude, suivie du constat que la seule issue face au désarroi amoureux se trouve pour d’aucuns dans la pâtisserie ou la drogue, le tout couronné par le concours d’un participant qui dénichait (va savoir pourquoi) une étrange différence entre les approches hébraïque et grecque de la sexualité ; pour les hébreux elle serait symbolisée par le phallus, pour les grecs le tendon (d’Achille) ferait l’affaire ; le tendon ! Vous avez bien lu. Conclusion, ce n’était pas le pied.

Et puis, il y avait encore la Passion à expédier ! La chaleur du « Pathos », veut aussi bien dire « subir » (La Passion du Christ, par exemple), que le goût de quelque chose, la philo entre autres. Bien que liées à un même discours, faisant obstacle l’une à l’autre, passion et raison ne peuvent pas se concilier (quoique au nom de la raison, d’Etat, par exemple, un politicien soit à même de passionner tout un peuple pour son vouloir), mais ont la possibilité de devenir finalement la même face d’une expérience donnée. Cela se produit grâce à « Itos (l’éloquence) ou ethos » (la prétention), qui s’opposent à Pathos, et nous voilà ainsi avec trois précieux instruments de la rhétorique : éthos, pathos, logos, pour tenter de prouver n’importe où, la vérité de ce que l’on affirme, et se concilier ainsi la bienveillance des auditeurs à propos notamment de l’amour et de la passion.

Il reste le cas de figure :

- Mais qu’a dit votre mari, ce matin-là ?

- Il a dit : « Où suis-je, Berthe ? »

- Et c’est juste pour ça que vous êtes rentrée en colère ?

- Non ! Mon nom est Célia !!!

Carlos