Débat du 29 Décembre 2013: « Tout est vanité et poursuite de vent », animé par Michel Turrini.

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Posted on 30th décembre 2013 by Carlos in Uncategorized

Alors que la situation économique et environnementale préoccupe sérieusement les français, enferrés dans des polémiques puériles ou choix hasardeux, les Journées des Droits de l’Homme, à l’Unesco, étaient consacrées à la langue arabe et à la solidarité entre les différentes Populations, spécialement dédiées au Peuple Palestinien ainsi qu’à la  philosophie, tandis que, entre Noël et Nouvel An, au Café des Phares®, le Débat du 29-XII-013, animé par Michel Turrini, prétendait tirer au clair si « Tout est vanité et poursuite de vent », TOUT ! est-il dit. Tout, sans exception, serait oiseux, illusoire, inutile, fat ! TOUT signifiait, donc, là, tout ce qui existe, chaque chose dont on suppose avoir une existence autonome. Tout, c’est-à-dire, métaphysiquement, toute ‘chose en soi’, qui, étant objet de connaissance, subsiste indépendamment du sujet qui se la représente, ne serait qu’orgueil et suffisance, alors que, sa valeur étant son prix, elle se définirait comme un moyen et pourrait être échangée, tandis qu’une Personne, constituant une fin, est inaliénable et n’a pas de prix ; elle a, par contre, une dignité. La Chose en soi, s’oppose donc à la Personne, et ne peut pas se parer de Vanité.

Sapristi ! Une telle Totalité, sans dérogation, se trouverait objet d’une curiosité qu’il serait vain de scruter, c’est-à-dire, sur quoi il ne nous était pas donné de porter un jugement, car cela représenterait un fait aussi absurde que celui de courir après la Tempête. Autant rentrer à la maison, tant qu’il faisait beau ! Mais, notre Vanité nous a cloués à nos sièges afin de poursuivre le Vent, ne pouvant, par conséquence, nous opposer aussi bien à la Personne, pour qui, la Chose est un moyen, que nous confronter à celui par qui la Chose peut être possédée.

« Rien de nouveau sous le soleil ». Comme la première, qui se prête à notre débat, les deux maximes se trouvent dans le même livre biblique, « l’Ecclésiaste », ou « Qohelet » (c’est-à-dire, celui qui s’adresse à la foule), fils de David, roi de Jérusalem, que l’on identifie à Salomon (version contestée par Voltaire), et datant du IIIème siècle av.JC, une période donc où les Juifs étaient influencés par des tas de systèmes philosophiques, voire des condensés de réflexions générales évoquant le sens de la Vie et débitant quelques conseils pour la mener, (notamment l’inanité de toute gesticulation tendant à éviter notre lot commun, la Mort), profitant ainsi de l’existence, un Don de Dieu, comme le suggère le « Carpe Diem ».

On a parcouru, alors, tous les lieux communs, se demandant « si le vent c’est du vent », « si tout est vanité », raison pour laquelle « Diogène aurait renoncé à tout », au lieu d’héberger « l’orgueil de vouloir cautionner le monde », «  le monde de l’esprit », « le vent comme expression de l’être », ou le « ‘Blowin in the wind’, de Bob Dylan », « la Vahiné, de Tahiti », « la course à la Rolex, comme signe de réussite », «  la ville de New York, basée sur le nombre d’Or », « c’est à chacun de voir ; c’est selon », « la chose est un moyen et peut être possédée », etc., etc..

Tout ayant une fin, la séance arriva à son terme, aussi, avec l’intervention de Gilles, et tout le monde fut heureux, sans montre de vanité.

Bergson :

« La seule cure contre la Vanité, c’est le rire, et la seule faute qui soit risible, c’est la vanité »

 Carlos

Débat du 22 Décembre 2013: « Le monde finira; rien n’est moins indubitable! »

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Posted on 22nd décembre 2013 by Carlos in Uncategorized

Alors que, prévus pour 2014, les XXII èmes Jeux Olympiques d’Hiver (XI èmes Paralympiques) devraient avoir lieu à Sotchi, en Russie, impliquant d’exceptionnelles mesures de sécurité, la flemme qui leur présidera faisant même un exceptionnel petit tour dans l’espace à bord d’un vaisseau approprié, sans feux ni trompettes, le Débat du 22 Décembre 2013, allait se tenir, lui, tout simplement au Café des Phares® de Paris et, animé par Gunter Gohran, il porterait sur la question: « Le monde finira, rien n’est moins indubitable »

C’est pas si sûr, si l’on appelle à Pyrrhon, Pyrrhon d’Elis, apôtre du scepticisme. Le monde ! le monde ! S’est-on demandé. « Qu’est-ce que le monde ? » De quoi parlait-on ? D’un système bien ordonné, du genre « monde des affaires ou de la finance » ? De notre planète, « la Terre » ? De notre galaxie, « La Voie Lactée » ? De l’Univers ? De tout ce qui existe dans l’espace et dans le Temps ? En effet, (du latin : « mundus »), le monde dénomme aussi bien un système bien ordonné, que simplement la Terre ou l’Univers tout entier. Elastique. Alors ?

On pourrait compulser « L’Apocalypse », composé par l’Apôtre Jean, et qui, étymologiquement, signifie « Dévoilement » (ou, sous l’aspect religieux, « Livre de la Révélation »). Il s’agit du dernier Livre du Nouveau Testament, mais, faisons un tour par Kant, pour qui le Monde est l’une des trois Idées de la Raison Pure, tels que l’Âme et Dieu, si bien que l’on peut affirmer que « Le monde » est fini ou infini, une antinomie qu’il est possible de démontrer, mais dans laquelle tombe la raison, dès lors qu’elle cherche des certitudes en dehors des limites de ses possibilités de connaissance, s’obstinant à vouloir atteindre l’absolu. Et la Connaissance, alors ? Du latin « cognoscere », chercher à savoir, le terme désigne l’acte par lequel la pensée s’efforce de saisir et de définir un objet qui se présente à elle, si bien que l’on l’oppose à Croyance, du fait que celle-ci n’est pas nécessairement fondée sur la raison, c’est-à-dire, n’implique pas nécessairement l’idée de vérité. Nous voilà bien. En fait, c’est observant le train que l’on voit qui y voyage. Voyons, donc, ce qui se passe devant notre porte. Le Monde est, pour l’Homme, l’horizon de son action, avant d’être objet de connaissance, car il EST DANS LE MONDE, et non dans l’île d’en face. Enfin ; on a glosé sur la fin du monde, les uns disant « que l’on en parle plus », « que l’on ne se baigne jamais dans le même fleuve », « que le monde est comme la vie », d’autres que « le Samouraï Japonais est une affaire de famille depuis la guerre de Troyes », « que rien n’est moins inévitable », « que tout est fait par notre cerveau », « Oh Temps ! Suspend ton vol ! », « On se rend compte que chacun est dans son monde », « qu’est-ce que je fais là ? », « de quel monde on parle ? », « question de responsabilité, concernant aussi bien Platon, qu’Heidegger ou Eichmann ». Quelqu’un trouva qu’il y a « deux sortes de fin : l’Historique et la Cyclique », puis un autre « le Temps stable », ou un autre encore « le Temps mort », soit « un discours matérialiste », sans parler de la « Résistance à Hitler », ou de « l’efficacité du Café Philo par rapport au ‘Prozac’ », le tout mêlé aux « hommages à Deleuze et Marc Sautet ». ou le reproche d’une mère à son fils, un peu trop arrogant : « Tu as encore du lait dans tes oreilles ». Il fut évoqué « le Temps de la Liberté et de l’Amour, lorsque l’un devient cannibale, l’autre assujetti », « le recyclage de l’Humanité », « le Temps de la Philo en train de mourir », « l’ADN congelée », « le fond de la Caverne », « les algues qui étouffent les poissons »…

Enfin, il était temps que ça finisse, et Gilles s’y a employé, avec son poème :

« Infini, In…fini. Fin du Monde, sa mort. Ce monde passe, poussière d’étoiles, inaccessibles étoiles… »    

Peintre grec du IV s. AvC, Apelle, auteur d’un portrait d’Alexandre, s’est fait critiquer par un cordonnier à propos de la chaussure de l’Empereur. Comme l’artiste admit son erreur, l’artisan osa émettre d’autres observations, ce qui, ayant fâché l’artiste, l’amena à répliquer :

- Que le cordonnier ne juge pas au-delà de la chaussure !

 Carlos

Débat du 15 Décembre 2013: « Etre responsable de soi, contribue-t-il au bonheur du Monde ? », animé par Daniel Ramirez.

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Posted on 16th décembre 2013 by Carlos in Uncategorized

Tandis que la France élisait sa nouvelle « miss », Nelson Mandela, qui a impressionné le monde entier par sa posture humaine et politique, fut enseveli dans la Terre de ses Ancêtres. C’était une bonne occasion pour se soucier du rôle de chacun dans la gestion de la Planète, raison pour laquelle, au Café des Phares®, on s’interrogea, au cours du Débat ayant lieu le 15-XII-013 : « Être responsable de soi, contribue-t-il au bonheur du monde ? », séance animé, en l’occurrence, par Daniel Ramirez.

Telle était donc la question du dimanche, un peu comme lorsque Yahvé demanda à Caïn « où est Abel, ton frère », et celui-ci répondit : « Suis-je le gardien de mon frère ?».

Le concept de « Monde », ou système parfaitement bien ordonné, se réduisant prosaïquement pour les humains à la planète « Terre », vu que, comme le corps, l’âme bouge aussi, et que la vie psychique est nécessairement animée de passion, nous étions priés de répondre si l’être responsable devait, ou pas, aller au secours d’une supposée instabilité généralisée d’humeur. Chacun des participants au débat étant sensé se porter garant de la bonne humeur ambiante et, comme un vulgaire « chauffeur de salle de Fêtes », le cautionner même, tel si le « Bonheur » était un manteau, le Père Noël, un feu d’artifice dépendant de sa propre raison, ou comme si l’Heure résultait tout simplement du fait de remonter sa montre, nous nous sommes « collés » à la Colle. Sachant que la Responsabilité correspond au fait de s’acquitter ou se porter garant d’un engagement, et le Responsable est celui qui agit avec la connaissance et la liberté suffisantes pour répondre de Soi, mais pas nécessairement de son frère, ni faire en sorte que « tout le monde soit heureux, tout le monde soit gentil », l’affaire semblait pliée.

Quoique, il y avait encore le « le Bonheur » !!!! Voyons ! C’est quoi, le Bonheur ? Du latin, « augurium », qu’étymologiquement signifie « chance », « augure » ou « présage », le Bonheur, (bon heur), paraît être le résultat d’une « chance », produit de circonstances opportunes, ce qui n’est pas le cas de la Responsabilité. Dès lors, il serait bon de distinguer le « pathos » dont le terme est chargé, de l’hédonisme, ou « l’eudémonisme » ancien. Que le Bonheur soit considéré comme le Souverain Bien, ou la Fin à laquelle serait subordonné l’ensemble de nos activités, c’était parfait. Toutefois, cet état de « Satisfaction Achevée » serait à distinguer du « Plaisir Sensuel », en raison du fait que celui-ci est accompagné de sensations d’une durée assez aléatoire et difficile à déterminer, alors que Kant définissait l’autre comme « un idéal de l’imagination plutôt que comme une fin », susceptible d’être rationnellement recherchée.

Pas de souci…

De bonne grâce, la salle s’y est attaché et, il a été dit que « cela correspondait au ‘Credo  néo-libéral’ », « au monde d’Amélie Poulain », « que ce n’est pas de notre faute si ça va mal », « le souci des autres étant un lieu d’expérimentation, selon Paul Ricoeur », « une sorte d’égocentrisme, en général », et que « s’occuper de soi, ce serait la meilleur façon de s’occuper des autres », ou « ne pas demander ce que l’on peut faire pour soi, mais pour le monde », une façon de « questionner l’altérité »… « …et pluribus unum », (« um pour tous, tous pour un »), tell que le mentionne un poème de Virgile (à propos de la fabrication d’un certain fromage), et dont Saint Augustin se sert, pour décrire l’amitié. Beaucoup de choses intéressantes ont encore été dites, jusqu’à ce que, le temps qui nous était réservé arriva à son terme, nous laissant l’occasion d’écouter la poésie de Gilles, le débat se poursuivant encore, quelques instants, pour des raisons formelles.  

- Comment avez-vous eu le bonheur d’amasser votre fortune ?

- En vendant des pigeons voyageurs !

- Combien en aviez-vous ?

- Un seul. Mais il n’a pas cessé de revenir !

 Carlos

Débat du 8 décembre 2013: « Ethique et Politique sont-ils compatibles? », animé par Bruno Lecoris.

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Posted on 9th décembre 2013 by Carlos in Uncategorized

Notre semaine fut marquée par la disparition d’un homme politique exceptionnel, non-violent, sans être pacifiste, à l’instar du Mahatma Gandhi, et tombeur de l’Apartheid en Afrique du Sud, figure de la force empreinte de courage, lors de l’indépendance de ce Pays, dont il fut le premier Président noir, je veux dire, le héros Nelson Mandela, décédé à l’âge de 95 ans, alors qu’il avait renoncé à sa propre volonté au profit de celle des autres, « comme seul moyen d’atteindre la vérité », selon le principe qu’il s’était donné, la « Non-violence en tant qu’action », en somme, une façon d’agir toujours déterminée par l’oppresseur.

Quoiqu’il en soit, lors du débat du 8 Décembre, au Café des Phares®, animé par Bruno Lecoris, les participants devaient prosaïquement répondre à la question : « Ethique et Politique sont-ils compatibles ? »

Il faudrait, donc, débuter par le démêlement des termes, afin de déterminer ce dont on souhaitait parler, commençant par retenir que, Etymologiquement, l’Ethique (du grecque « ethikos », voire « êthos », signifiant « Caractère »), voulait dire, « la Morale », c’est-à-dire, la façon de conduire sa vie. De son côté, le Politique (également du grecque, « polis ») a le sens de Cité, l’espace public commun à tous les citoyens, la Politique étant l’art de délimiter cet espace et conserver son intégrité, du fait qu’il risque d’être pollué par le non-politique, en raisons des intérêts économiques de nature privée.

Le vocable désigne donc, aussi bien celui qui s’occupait des affaires publiques, que l’Homme pourvu de science, c’est-à-dire, « le sophiste », ce qui nous approchait de la connotation de « conquête », soit un « exercice », ou « structure du Pouvoir organisée en Etat », sachant que les « Sociétés sans Etat » ne sont pas forcément des « Sociétés sans Pouvoir », quoiqu’elles ignorent justement le Politique, qui se différencie aussi bien du social que de l’économique, et soient, parfois, opposées à « la Politique », sa manifestation apparente, de par les discours et les représentations. Il conviendrait donc de commencer par aller voir du côté du dialogue de Platon, « Le Politique », où il oppose cet exercice au Sophisme, rhétorique de l’infatué content de soi et pénétré de ses mérites. Mais, ce n’était pas encore le moment…

Allez chercher le « con pâtir » dans les dictionnaires. « Pâtir », c’est endurer, souffrir, et c’est ainsi, que, faisant feu de tout bois, nous nous sommes jetés sur les « lieux communs » correspondant au mieux à la colle qui nous était posée, arguant tantôt, d’un côté, par ci, tantôt de l’autre côté, par là :

« C’est une question sur les fins et les moyens… », disait l’un, « principe de réalité… vie sociale », disait l’autre, puis, « rapports de force… reculer pour mieux sauter… le premier à les associer , étant Aristote, puis, à les vivre, Gandhi et Mandela, alors qu’à notre époque on ne voit qu’un abîme entre les deux, malgré la nécessité de les réunir, comme l’a fait Mandela,  le Suffrage Universel impliquant en fait la Démagogie ». Quelqu’un a voulu corriger l’opinion commune sur Mandela, arguant que « l’apartheid concernait à peine 2% de la population et qu’il y a autant d’opinions que de gens … bien que, « faire de la Politique serait une façon de ‘soigner son jardin’ », tandis que d’autres entendaient que « la Politique n’est pas un rapport de forces », que « l’on ne peut pas empêcher la paranoïa du Chef », et « qu’il vaudrait mieux une machine à laver pour tous », bien que la question « opposât l’individu à la société, et que l’’Ethique’ ce n’est pas la ’Morale’ », « le plus riche ne pouvant pas s’isoler », quelqu’un s’inscrivant en « désaccord avec la séparation de la Morale et de l’Ethique, principes qui interrogent les grandes valeurs, afin d’orienter notre façon d’agir et mettre en action nos idées, nous dispensant des chaînes TV en continu, et que la question devrait être : ‘Que faisons-nous de notre engagement moral ?’ au lieu de naviguer à vue ! ». D’autres interventions, toutes pertinentes ont eu lieu, mais, pour être politiquement correct, je dois laisser la parole au poète, lequel, pour terminer, nous averti « qu’il s’agit-là, d’’éthique’ et point de ‘cosmétique’ ». Voilà, à peu près.     

Un jour, Doboliou (WW), c’est-à-dire, Busch et Tony Blair étaient en discussion, Chirac s’approche,

- On prépare la 3ème Guerre Mondiale : on veut exterminer 14 millions de musulmans et un informaticien…

Chirac :

- Pourquoi un informaticien ?

Tony vers WW :

- Tu vois ? Personne ne va nous poser des questions sur les quatorze millions !

Carlos

Débat du Premier Décembre 2013: « Qu’est-ce qu’un chef? »,animé par Yves Cohen et Alain Parquet.

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Posted on 2nd décembre 2013 by Carlos in Uncategorized

Dans le cadre de l’Année Internationale de la Coopération, au cours de laquelle on se demande « Où sont les riches ? », une conférence avait lieu à Paris sous le Thème « Les pauvres ont-ils des Droits ? », et des rencontres régionales avaient lieu dans le domaine de l’apprentissage à se connaître et se percevoir comme acteurs en interaction les uns avec les autres, s’interrogeant sur la nature, le plaisir et le partage, puis d’autres innovations citoyennes se faisaient jour, dont le « lien Osol », « PollutecHorizons », « AlterEco », etc., tandis qu’Yves Cohen et Alain Parquet s’entraidaient au cours du Débat du Premier Décembre 2013, au Café des Phares®, où ils ont décidé de demander à l’assemblée : « Qu’est-ce qu’un chef ? »

Quésako ? Voyons voir… A quoi le reconnaît-on, un CHEF ? Au fait qu’il porte une longue toque blanche sur la tête, dans la cuisine ? Un « Top chef » ? Parce qu’il porte un crayon sur l’oreille, en bon « Chef de Chantier », voire un Ipad dans la main, « Chef de cabinet » ? … Ou s’agissait-il d’un chef-lieu ?

Toutes les éventualités étaient envisageables, dont « l’individu charismatique capable d’exercer une certaine autorité » et qui, dans l’enseignement Ayurwedique correspond à quelqu’un du type « Pitta », alors que selon les mœurs allemandes ce serait un Homme assez ferme pour conduire la politique de la nation ; un « Führer », voire, un « Duce » ou « Guide Suprême », chez les peuples latins. Dans ce cas, il s’agirait d’un personnage qui finit par s’attribuer lui-même tous les pouvoirs, passant, au pire, par l’assassinat de ses adversaires, au mieux parce que ces « Charges » lui sont confiées par un Parti Unique, c’est-à-dire, un

euphémisme propre à désigner la besogne des Dictateurs. Ils se considèrent, dès lors, comme étant les providentiels garants de l’Ordre sur le Chaos, et seuls intermédiaires entre les Hommes et les Dieux, une puissance que les Pharaons ont ainsi longtemps exercée dans l’ancienne Egypte.

 Qu’es-ce qu’il en est, pour les philosophes du Dimanche, en herbe, ou dûment patentés ? On a fait référence au terme « Führer », bien entendu, ainsi qu’aux «Tsars de Russie » et constaté « que nous avons besoin de ‘chefs’, notamment dans les entreprises », faisant aussi référence à « la prépotence de la Télé » et à « la ‘Psychologie des Foules’ », aussi bien qu’à « Louis Renaud, promoteur de l’Industrie Automobile ». Un parallèle a été fait avec  Dieu et la religion, ainsi qu’avec « l’enfant-roi » ou l’autorité, tout court, par le biais d’Hannah Arendt, connue pour ses travaux sur le Totalitarisme et la Modernité, le tout mêlé au « Duce », Mussolini, Benito de son prénom, puis on a ajouté qu’il y a des choses pas claires dans l’autorité en raison de ses différents sens et qu’il faudrait éviter une certaine dérive, puis fut évoqué le cas de Babinski, chez Charcot, atteint de la maladie de Parkinson mais néanmoins  auteur d’une pièce de Grand Guignol et d’une étude sur les pulsions érotiques des femmes. Ensuite on a cité une phrase indûment attribuée à Ledru-Rollin en fuite lors d’un soulèvement en 1849 : « Je suis leur chef, puisque je les suis ».

On a ensuite poursuivi avec la pensée de Freud et la conscience personnelle, l’autorité comme image du Père, et le discours sur le phénomène Homo social : Mao/Staline ou le culte de la personnalité, « autoritas » équivalant à « potestas », avec l’obéissance en avant.

Enfin. Vu le chambardement qui s’accumulait, et puisqu’il n’y a pas eu les vers de Gilles, on ne sait pas très bien comment le tout s’est terminé, et pourtant, la messe semblait dite, la petite foule prenant le chemin de la sortie.

- Avec mon nouveau Chef, je ne peux plus dormir au boulot…

- Pourquoi ? Il te surveille ?

- Non, non… Mais, il ronfle !!!

Carlos