Alors que la situation économique et environnementale préoccupe sérieusement les français, enferrés dans des polémiques puériles ou choix hasardeux, les Journées des Droits de l’Homme, à l’Unesco, étaient consacrées à la langue arabe et à la solidarité entre les différentes Populations, spécialement dédiées au Peuple Palestinien ainsi qu’à la philosophie, tandis que, entre Noël et Nouvel An, au Café des Phares®, le Débat du 29-XII-013, animé par Michel Turrini, prétendait tirer au clair si « Tout est vanité et poursuite de vent », TOUT ! est-il dit. Tout, sans exception, serait oiseux, illusoire, inutile, fat ! TOUT signifiait, donc, là, tout ce qui existe, chaque chose dont on suppose avoir une existence autonome. Tout, c’est-à-dire, métaphysiquement, toute ‘chose en soi’, qui, étant objet de connaissance, subsiste indépendamment du sujet qui se la représente, ne serait qu’orgueil et suffisance, alors que, sa valeur étant son prix, elle se définirait comme un moyen et pourrait être échangée, tandis qu’une Personne, constituant une fin, est inaliénable et n’a pas de prix ; elle a, par contre, une dignité. La Chose en soi, s’oppose donc à la Personne, et ne peut pas se parer de Vanité.
Sapristi ! Une telle Totalité, sans dérogation, se trouverait objet d’une curiosité qu’il serait vain de scruter, c’est-à-dire, sur quoi il ne nous était pas donné de porter un jugement, car cela représenterait un fait aussi absurde que celui de courir après la Tempête. Autant rentrer à la maison, tant qu’il faisait beau ! Mais, notre Vanité nous a cloués à nos sièges afin de poursuivre le Vent, ne pouvant, par conséquence, nous opposer aussi bien à la Personne, pour qui, la Chose est un moyen, que nous confronter à celui par qui la Chose peut être possédée.
« Rien de nouveau sous le soleil ». Comme la première, qui se prête à notre débat, les deux maximes se trouvent dans le même livre biblique, « l’Ecclésiaste », ou « Qohelet » (c’est-à-dire, celui qui s’adresse à la foule), fils de David, roi de Jérusalem, que l’on identifie à Salomon (version contestée par Voltaire), et datant du IIIème siècle av.JC, une période donc où les Juifs étaient influencés par des tas de systèmes philosophiques, voire des condensés de réflexions générales évoquant le sens de la Vie et débitant quelques conseils pour la mener, (notamment l’inanité de toute gesticulation tendant à éviter notre lot commun, la Mort), profitant ainsi de l’existence, un Don de Dieu, comme le suggère le « Carpe Diem ».
On a parcouru, alors, tous les lieux communs, se demandant « si le vent c’est du vent », « si tout est vanité », raison pour laquelle « Diogène aurait renoncé à tout », au lieu d’héberger « l’orgueil de vouloir cautionner le monde », « le monde de l’esprit », « le vent comme expression de l’être », ou le « ‘Blowin in the wind’, de Bob Dylan », « la Vahiné, de Tahiti », « la course à la Rolex, comme signe de réussite », « la ville de New York, basée sur le nombre d’Or », « c’est à chacun de voir ; c’est selon », « la chose est un moyen et peut être possédée », etc., etc..
Tout ayant une fin, la séance arriva à son terme, aussi, avec l’intervention de Gilles, et tout le monde fut heureux, sans montre de vanité.
Bergson :
« La seule cure contre la Vanité, c’est le rire, et la seule faute qui soit risible, c’est la vanité »
Carlos