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Bonjour à vous, qui vous intéressez à la philosophie. Sachez que vous pouvez trouver sur ce site, le compte rendu des débats qui ont lieu au Café des Phares (Paris, Place de la Bastille), chaque dimanche de l’année, et auxquels rien ne vous empêche d’ajouter vos propres commentaires. Par ailleurs, d’autres rubriques sont en mesure de vous aider à vous orienter quant aux activités et autres événements philosophiques de la cité et du monde en général.

Le webmaster.

Retour sur la fête de la philo

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Posted on 6th juillet 2013 by Gunter in Informations

Paris est une fête… de la philo
par Joseph STRICH

« Paris est une fête » (A Moveable Feast). Quand Ernest Hemingway
avait écrit ce livre sur ses années à Paris (1921-26), il ne pensait
pas qu’un jour viendrait où la Ville des Lumières aurait une fête pour
chaque chose: la fête de la musique, la fête de… et de … Jusqu’à
une Fête de la Philo, dont la première édition s’est déroulée du 25
mai au 17 juin.
Lancé au Grand Palais le jour de la Sainte Sophie et achevé le jour
de l’épreuve de philo, l’événement s’est tenu sous le patronage des
ministres Aurélie Filipetti (Culture) et Vincent Peillon (Eudcation
Nationale), et sous le parrainage de Jacques Attali, Elisabeth Badinter
et Luc Ferry, dans l’espace public, lieux et institutions de la culture
et de l’enseignement.
Temps modernes obligent: tout a été mis en oeuvre: invitations aux
hapenings, « appels à la philosophie » (« prenez la vie avec
philosophie »), medias mobilisés et canaux de diffusion mis à la
disposition de la Fête pour diversifier les appels: campagne
d’affichage urbain sur les Champs Elysées, maximes philosophiques dans
le métro (et de philosophes orientaux, chinois et indiens sur les
rames), émissions de télévision (le journal de 13 heures d’Elise Lucet
sur France 2, Paris est à Vous sur BFM Tv Business et au Field de la
Nuit sur TF1), couverture rédactionnelle dans la presse (Le Parisien),
internet et réseaux sociaux. Et même, événement inédit dans l’histoire
de la philosophie, une attachée de presse, Guilaine Depis.
Mais pourquoi donc une fête de la philosophie? Quelle a été la
philosophie de la Fête de la Philo?
C’était, explique l’éditrice et présidente du comité
d’organisation, Emmanuelle Collas, qui a conçu le projet bien avant de
réussir en 2013 à le concrétiser, « l’expression d’un désir de
philosophie, un désir de pensée ». Comment le faire vivre ce désir de
philosophie, comment renouer avec une philosophie vivante, s’est
demandée celle qui voulait une fête de la philo « qui marche dans les
pas d’une philosophie antique ». « A l’heure de la mondialisation
susceptible de faire taire toute créativité, où il est à craindre que
l’homme ne fasse plus l’histoire que sous l’emprise de l’économie,
rien ne révèle un désintérêt pour la culture ».
Dans le débat entre philosophie élitiste et populaire, c’est
Diderot qui a été entendu: « hâtons-nous de rendre la philosophie
populaire », écrivait-il déjà en 1753.
Se félicitant des initiatives philosophiques existantes, comme les
cafés philo, Emmanuelle Collas s’est proposée d’ »inventer un
rendez-vous pour cultiver et faire vivre ce désir de philosophie ».
Avec la participation non seulement de philosophes, mais aussi
écrivains, historiens, cinéastes, artistes. Avec des manifestations
variées: un ciné philo à l’entrepôt où a été projeté le nouveau film
sur Hannah Arendt (26/5) avec Daniel Ramirez, qui a par ailleurs donné
une conférence sur le thème: « qu’est-ce qu’une oeuvre d’art? ». Une
représentation d’une pièce de théâtre à la Sorbonne (Antigone, 29/5),
un philoconcert « Désirs » à la Belleviloise, un exposé sur le vin et la
philosophie à la boutique philovino, ou encore, une « terrasse philo »
en plus d’un café philo aux Phares (le mercredi 12/6), et un débat au
musée d’art et d’histoire du judaïsme le 2 juin: existe-t-il une
philosophie juive? Et pour clore « l’enseignement de la morale civile »
à la Sorbonne.
Mais rien n’aura valu la soirée d’ouverture au Grand Palais, avec 3
interventions marquantes:
– Charles Pépin, l’auteur de « la planète des sages », et de « quand
la beauté nous sauve », chroniquer à Philosophie Magazine, sur la
beauté, qui « n’est jamais superficielle.. la forme c’est le fond qui
remonte à la surface… le beau donne à penser (Kant) »;
– Olivier Pouriol, qui a rendu sensible son thème de désir et ciné
par des extraits de films: « c’est dans l’obscurité d’une salle de
cinéma qu’on est le mieux pour philosopher »… le cinéma, une manière
d’être seuls ensemble »;
– Raphaël Enthoven qui vient de publier un livre sur Proust, a
parlé avec brio de l’improvisation, « cette épreuve merveilleuse,
libre… qui n’est pas faire n’importe quoi, mais pas savoir où on
va… hasard et nécessite (étant) synonymes ».
– A quoi je réponds par une chute digne des dissertations
philosophiques, c’est-à-dire par une nouvelle Interrogation: le mal,
une improvisation banale? Mais ça c’est une autre question…

J.S.

Débat du 30 Juin 2013: « Un enfant peut-il faire de la philo? », animé par Raphaël Prudencio.

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Posted on 1st juillet 2013 by Carlos in Uncategorized

N’en déplaise à la météo, l’été était là depuis le 21 Juin et au Parlement Européen les députés se réunissaient pour une dernière séance avant la pause estivale tandis que, du haut de ses 94 ans, après un long chemin en vue de la libération de son peuple, au seuil de sa mort, Nelson Mandela luttait pour rester en vie, à l’Hôpital de Pretoria. Au Café des Phares®, bien déterminés à poursuivre leur quête, les amants de la philosophie se sont réunis, comme chaque dimanche, dans l’intention, ce jour-là, 30 Juin 2013, de tirer au clair la proposition suivante : « Un enfant peut-il faire de la Philosophie ? », au cour du Débat que Raphaël Prudencio s’est donné pour tâche d’aviver.

Bien sûr, qu’un enfant peut faire de la philosophie ; rarement arrogant, il semble que de la philosophie, un môme en fasse chaque jour et, visage lumineux, sans nécessairement chercher à acquérir la connaissance, son étonnement fait ressortir le mieux qu’il a en lui et qui est source de nouvelles questions, constituant en somme un cercle vertueux assez fécond pour satisfaire le gamin et alerter son esprit ou, au pire, le terroriser, voire, paralyser même, tel que Descartes le supputa. L’âge de raison étant fixée à sept ans, les gosses sont dès lors attentifs aux adultes, ainsi qu’à ce qu’ils disent ou à leur comportement, et capables de les juger, lorsque ces grandes personnes se rendent coupables de mauvaise foi ou de prévarication ; mais, ils sont surtout désireux d’apprendre. Les jeunes sont en possession d’une surprenante fraîcheur d’esprit… Pas sérénité, mais grâce naturelle, pareille à un chant d’oiseau qui se sent libre. S’étonner ? La philosophie n’a pas d’autres origines. S’étonner de l’insolite, s’étonner de l’étrange, s’étonner de l’incertitude, vite transformés, sinon, en inquiétude, en trouble ou en désagrément, quoique cela aussi puisse exciter l’imagination, motiver la recherche et éveiller l’intelligence, également. Tout ça, c’est du pain béni pour un enfant, et quoi de plus beau que les yeux des « petits », éblouis et confiants ; quoi de plus spontané que leur fraîcheur d’âme, qui ne signifie pas « froideur », mais « sérénité », éveil de l’esprit, source des questions à l’origine de la Philosophie. L’Etonnement dénote, certes, un signe d’ignorance, mais aussi de réflexion, dont Socrate et Platon firent l’origine de la philo, une surprise, au fond, causée par un travail de la Pensée ; leur « Etonnement » devant la nature marque bien l’accès à une meilleure connaissance de l’objet, ainsi qu’une commotion, un coup de tonnerre à ébranler l’âme, de la même façon que la stupéfaction du jeune garçon peut se produire devant tout ce qu’il aperçoit, car la philosophie n’a pas d’autre dessin que d’Etonner.

Dans la salle, on a commencé par évoquer Picasso, la pratique de la philo avec des enfants qui commencent par le ‘pourquoi’ puis ‘c’est moi’ ensuite ‘je veux’ et, finalement ‘je’, puis l’acquisition de la logique. A six ans commencent les questions existentielles, car rien ne va de soi, l’angoisse de mort et autres corrélations telles que le corps et l’esprit, puis, parce que la petite enfance ne paraissait pas très intéressante, on est passé à l’écriture, la pensée abstraite essayant d’éviter le bla-bla-bla et, afin de savoir s’il y a ‘philo’, il faudrait réaliser que la question a circulé d’un lieu à un autre, séparant le vrai du faux. Quelqu’un a dit que ce qui importe est la question et point la réponse, et quelqu’un d’autre encore fit une synthèse en trois points : culture grecque (un mentor), ce que l’on sait (le cœur), le film ‘Total Recall’ (de Paul Verhoeven) ainsi que ‘Pulp Fiction’ (Quentin Tarantino), ou vie rêvée, ainsi que Heidegger et « la vraie vie qui n’a de sens que lorsque l’on s’occupe d’elle et pas de philo ».

Bref, l’Etonnement introduit à tout âges la Pensée dans la vie de chacun et lui donne l’énergie nécessaire pour mettre la raison en action. Ainsi, bien que Descartes en souligne le danger, l’Etonnement peut conduire à l’acquisition du savoir, et un enfant en est, par nature, curieux.

Côté ‘percolateur’ il y avait pas mal de bruit mais, une intervenante ayant fait remarquer que « la vérité sort de la bouche des enfants » on a poursuivi, notamment avec l’intervention d’un môme de six ans, puis, revenant sur terre, on a évoqué la théorie et la pratique ainsi que l’angoisse de mort, et fait allusion à l’imaginaire, à la philosophie vivante, à l’école primaire faite de fables ou récits, l’âge de raison, les maths. La période de cogitation qui nous était allouée s’étant écoulée, comme d’habitude, Gilles a mis un terme à l’exercice.

Puis, ayant troqué le temps de la réflexion pour l’espace des commentaires, nous nous sommes trouvés dehors à ressasser les bribes de nos doutes.

Un garçon demande à une fille :

- C’est quoi ton rêve ?

- Que tu m’embrasses sous la pluie ; et le tien ?

- Qu’il pleuve !

 Carlos

Débat du 23 Juin 2013: « A-t-on le droit d’aimer ? », animé par Gérard Tissier.

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Posted on 24th juin 2013 by Carlos in Uncategorized

Une grande activité politique secouait le Parlement Européen, où se déroulaient des réunions importantes sur le Budget ainsi que d’autres projets financiers, pendant que la Commission des Affaires Etrangères se souciait de la situation en Iran et organisait l’utilisation des fonds de solidarité pour la Croatie, la Slovénie et l’Autriche, frappées par des inondations de l’automne 2012, s’occupait des contrôles Techniques des voitures et, dans la perspective d’adhésion de la Croatie à l’UE, préparait l’inauguration de l’exposition de photos « Welcome Croatie ». Au Café des Phares®, le 23 juin, au cours d’un débat, animé par Gérard Tissier, on ne pensait qu’à « ça », au sens Freudien : « A-t-on le droit d’aimer ? »

Etrange question. Elle fait état d’une rare insuffisance vis-à-vis du « Droit » et peu cas de l’« Amour ». Etonnant qu’elle vienne de la part d’une jeune étudiante de Barcelone, quoique…

De quel amour nous sommes-nous mêlés, alors ? Philia, Erôs ou Agapê ? D’un côté, au vu de l’interrogation, « a-t-on le droit », la passion amoureuse, qui inspire de l’inventivité, semblait plutôt nous déposséder ou priver l’individu de soi-même, voire de ses moyens, en raison de la nécessité de se plier aux exigences d’un éventuel impératif moral.

Or, fondé sur une puissante tendance innée, il est constant, qu’entre passion et action, l’amour brûle de la volonté de s’approprier l’autre, contre « vents et marées », en même temps que du désir de lui vouloir du bien. Cela s’apprend ? Est-ce fragile ? En tous cas, si l’Amour était objet d’une formalité juridique, « le droit », cela signifierait qu’une règle morale ou un énoncé prescriptif s’opposerait à un sentiment dont l’intensité incite une partie à rejoindre l’autre, ou que des tas de démarches seraient à entreprendre auprès d’improbables instances compétentes, avant de le faire. Sinon, pourquoi s’encombrer de légitimité ? Droit ou pas droit, les êtres sont portés à s’aimer. Ils sont à même d’éprouver de l’amour réciproque à un point qui leur fait dépasser tout interdit, comme il nous est rappelé par les drames de « Roméo et Juliette », « Tristan et Iseult » ou de « Dante et Béatrice ».

En effet, quoique basé sur l’instinct sexuel, l’Amour, « Philia », semble être d’abord un élan du coeur qui, de façon passionnelle, porte les amants l’un vers l’autre. Il se distingue aussi bien de la Bienveillance, (désir du bien de son prochain), que de « Eros », la Concupiscence (amour captatif), objet familier du libertin, dissolu dans ses mœurs, voire dans la volonté de s’approprier l’objet de son désir. Quoique présenté dans « Le Banquet » de Platon comme un démon, il concerne aussi l’« Eros céleste », passant du sensible au supra sensible, voire, le monde des idées, Dieu, vite transcendé par la Sotériologie, expérience esthétique de la « folie divine », troisième degré de l’ascension de l’âme.

Il ne nous nous restait donc qu’à « Effeuiller la marguerite », ritournelle sensée traduire au hasard les sentiments de l’être aimé, et à savoir ce qui advient aussi bien l’amour platonique, dont le sentiment dépasse l’objet sur lequel il s’est arrêté, que « Agapé », l’amour oblatif, l’offrande de soi.

Le fait est que, sourd et aveugle dans l’ichnographie, l’«Amour » est un sentiment naturel, seul moment où la conscience ne se voit pas agir. Il était donc question d’une situation de l’Homme, antérieur à chaque société organisée où tout est contractuel, bien que cet état de nature n’augmente pas forcément notre bonheur, ni notre liberté et que nos désirs risquent de nous éloigner de nos besoins. 

L’opinion générale dégageait le sentiment que « aimer est la même chose que vivre », mais que ce n’est pas une obligation », « car il y a toujours quelqu’un que l’on n’aime pas », et que « le sujet était inintéressant philosophiquement », sauf, peut-être « au café de l’amour », « la maladie d’amour se guérissant avec le temps », « ou s’affichant bêtement comme avec les ‘homo’ », « vu le double sens des mots », et « le conflit fondamental entre aimer et séduire », « dont l’enjeu est la passion », « un problème philosophique intéressant à creuser », « si l’on tient compte des âges et des interdits » « de l’Histoire, comme les amours de Marie Antoinette » ou « du professeur et de son élève », voire « les mariages ‘homos’. »réponse à des besoins », « le pacte amoureux qui implique une mise à l’épreuve », « l’amour fait vivre, le bonheur abrège ».

Nous avons omis d’évoquer « l’‘éraste’ et l’‘éromène’ », mais ce sera pour une autre fois, puisque, poétiquement, Gilles mit fin à la divagation.

- N’aimez pas les autres, comme vous voudriez qu’ils vous aiment…

- Pourquoi, donc ?

- Il se peut qu’ils n’aient pas les mêmes goûts !

Carlos

Le débat du 16 juin 2013 : « La tolérance : ouverture de l’esprit ou mascarade ? », animé par Daniel Ramirez.

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Posted on 12th juin 2013 by Gunter in Uncategorized

Débat du 9 Juin 2013: « Doit-on interdire certaines idées? »,animé par Michel Turrini.

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Posted on 10th juin 2013 by Carlos in Uncategorized

Ca va mal. Beaucoup de manifestations étaient à enregistrer, ce 9 juin 2013, allant de la Manif « non à l’Euro » auprès du Ministère de la Jeunesse et des Sports, au Rassemblement des Enseignants contre la précarité dans l’Education Nationale en face du Rectorat de Paris, à la  Manif des Postiers devant le siège de leur Ministère de tutelle, en vue de défendre leurs intérêts, en passant par, les employés de France Télécom contre leur grade de reclassement aux abords du Sénat, des Egoutiers sous la Tour Eiffel, de la Maternité  des Bleuets, au Métro Solférino, rassemblement cycliste « Vélorution » contre les Armes nucléaires, Place de la Bastille, ainsi que la Marche Blanche suite à l’agression de Clément Méric, « sans papiers » place de la Bastille, plus la Marche des Femmes contre l’Autorité, place du Palais Royal. Au Café des Phares®, Michel Turrini prit la charge d’animer le Débat du jour : « Doit-on interdire certaines idées ? ».

A première vue, je dirais « Non » ! Sinon, lesquelles ? A quoi peut ressembler une « certaine » idée ? Une idée véritable ? Réelle ? Sûre ? Ou Douteuse, hypothétique, indéterminée ?  

L’Idée (du grec « idein »; latin « idea »), est une représentation mentale formée dans un l’esprit, peut importe lequel, et dont le synonyme est : « pensée », « opinion ». Y en aurait-il des « vraies » et des « fausses » ? Des plus ou moins dignes de circuler ? Quel critère de jugement adopter pour en juguler certaines ? On en trouverait des plus ou moins viables ?

Voyons. Les « Idées à priori », ou Idées préconçues, ne sont pas des Images à considérer de façon émotive, mais des objets concernant la logique, présents dans notre for intérieur, dans sa conscience. Pourtant, malgré l’attention porté au sujet, on était loin du compte. En effet, inertes, les Idées sont des actes de pensée par lesquels le philosophe influe sur le monde. Que faire des Idées fausses ? Comment en juger ?

Opposée à « image », qui en est le signe, en Philo, l’Idée, est couramment synonyme de concept, représentation intellectuelle d’un objet de pensée, considéré comme existant, en soi. Une réalité absolue, hors de nos esprits, c’est-à-dire, une sorte de type éternel des choses (chez Platon), que l’on connaît dans la lumière intellectuelle (Saint Augustin) et que permet de porter des jugements normatifs. Seul véritable objet de la science, l’existence des Idées, c’est leur indépendance à l’égard des choses (res) qui en offrent une représentation sensible et singulière. Nous ne créons pas les Idées ; elles sont des éléments d’un univers de pensée, comme les corps le sont par rapport à la matière, les Idées transcendantales ou à priori, étant l’explication dernière des faits, chez Kant.

L’« Idée » est une conception de l’esprit, une intention, une manière de saisir. L’Idée, est un objet de pensée en tant que Pensée, et sujet à de nombreuses acceptions, une quarantaine, voire, autant que de conceptions philosophiques, allant de la représentation abstraite d’un être à la conscience que l’on en a, ainsi qu’à la façon de concevoir. De l’idée fixe à l’idée reçue, ces êtres vivants se portent, dans le monde occidental, sur la perception ou modèle intelligible des choses et des connaissances acquises au cour des siècles, à partir de la cogitation de philosophes tels que Anaximandre, puis Aristote (tous les deux du IVème siècle av. JC). Ensuite, chez Parménide, (partant de ειδος), l’« Idée » d’une échelle des Êtres se fit jour, ainsi que les quatre types de « Causes » : Forme, Principe, Âme, Acte, en qualité de support du changement, s’opposant à la « Doxa » (gr.Дοξα), « l’opinion », ou conjecture, variable d’un individu à l’autre ; pour Platon, enfin, (et nous voilà, ‘doxant’), l’« Idée » devint le modèle intelligible des choses, universel et immuable (ex : l’affirmation que l’idée de Justice est unique, même si les opinions sur elle diffèrent). Enfin, pour en finir, « Eidos » devint l’essence des « Choses », les choses qui n’en en sont que des manifestations sensibles. L’Idée, elle, est ce qui permet d’appeler, d’un même nom, des objets différents, ex : l’idée d’« Homme » porte sur la nature de l’Homme et permet d’en parler de façon abstraite, alors que l’on ne rencontre jamais que des « Hommes » bien concrets, dans l’expérience de notre quotidien, ou des « chaises », fabriquées d’après l’Idée que l’on a, de ce qu’est-ce qu’une Chaise. L’Idée est, disons, la Règle  pour bien penser, de la même manière que La Loi, est une Règle établie pour bien se conduire.

Puis, après Descartes, l’Idée devint la figure de la Chose formée dans notre esprit lorsque nous la concevons ; pour Hume, l’image effacée de nos impressions (pensées ou raisonnements), tandis que, de son côté, Kant la distingua du Concept, l’Idée s’apparentant à ce que la Raison produit, lors quelle s’efforce de penser au-delà de l’expérience, et finalement, Hegel, l’attacha à l’identité du concept et de l’objectivité, voire, ce qui est vrai en soi et pour soi.

Qu’est-ce que l’on en a fait ?

Après un premier « Non », on a évoqué un scandale impliquant des « skinheads », va savoir pourquoi, puis, étant question d’Idéal, il a été dit que l’on ne peut pas les interdire, sauf les idées racistes, et que l’on en crée des ‘lois mémorielles’ pour étaler ce que l’on dit et avoir confiance en la démocratie. Ensuite, fut évoquée la figure de Mobutu, président du Congo après l’arrestation suivie d’assassinat de Patrice Lumumba, Obama et ‘ses tendances fascistes’, puis « ‘l’interdit d’interdire’ de Mai 68, taxé de ridicule », « l’errance des gens et la fuite de la pensée », suivie de la question « qui va décider qu’une opinion est intolérante, », « faire la différence entre ‘idée’ et ‘idéologie’ », « les idées interdites qui repartent », « la manif ‘mariage pour tous’ », « idées idiotes, la hausse des prix », « faire la distinction entre ‘action’ et ‘parole’ ainsi que respecter le devoir d’informer le peuple ; qui va décider d’interdire, ou pas, les idées ? ». Il a été faite la « distinction entre ‘idées’, pluriel, et ‘idée singulier, donc du lien entre singulier et pluriel, le couple Héphaïstos et Athéna, l’imaginaire et l’interdit ; ‘idées’ au pluriel/’plaisir’ au singulier, les premières venant d’en haut, les secondes d’en bas, car elles seraient gênantes ». Quelqu’un dit « regarder les peintures sur les murs de la salle et être obnubilé par les cuisines qui parlent aussi », et nous sommes revenus  « à Brassens et aux OGM (va savoir pourquoi) », et la jeune fille en face de moi entend « qu’il y a différents tons de parole, allant de l’insulte à l’humiliation et que l’expression d’une idée peut faire beaucoup de mal », un autre participant ajoutant que « lorsque ‘l’idée prend des armes’, ça peut faire beaucoup de mal », et un autre encore se demandait « si c’est faisable de ‘tuer des idées’ », « ‘kairos’ étant le moment où les choses arrivent », « les Phares équivalant à la Caverne de Platon »…

Puis, faisant usage de ses rimes, Gilles se référa à « la maladie de penser… » et, déjà dehors, le débat prit doucement sa fin.

 

- Dis, donc. « On devrait interdire certaines idées », tu ne trouves pas ?         

- Lesquelles ?

- Celle « d’interdire », par exemple ; non ?

Carlos

Débat du 2 Juin 2013: « Toute croyance est-elle contraire à la raison? », animé par Nadia Guemidi.

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Posted on 3rd juin 2013 by Carlos in Uncategorized

Que de bouleversements dans la semaine que vient de prendre fin. Le conflit Israélo-Palestinien a connu une récente recrudescence, en France, le président François Hollande s’est trouvé embarrassé par des nouveaux déficits face aux enjeux européens, ce qui ne l’a pas empêché de célébrer le premier mariage homosexuel à Montpellier, tandis qu’un exceptionnel poète musicien, le baladin Georges Moustaki, quittait le peuple des amateurs de rêves. Malgré tout, comme chaque dimanche matin, ceux qui se penchent sur le réel, remplissaient le Café des Phares®, le 2 juin 2013, pour se demander « Toute croyance est-elle contraire à la raison ? », un sujet choisi parmi une dizaine d’autres, et animé par Nadia Guemidi.

Aucune chance n’était réservée à l’entendement, alors que Saint Augustin, philosophe et évêque d’Hippone de 395 à 430, et qui n’était pas le dernier des sots, avouait humblement: « Credo ut intelligam » (Je crois, pour comprendre), en somme « Je crois pour m’accommoder à l’entendement » ; « m’accommoder » c’est-à-dire « m’assujettir », pas m’en en affranchir, aller « à contrario ». Mais, à vrai dire, on n’est là que pour parler, chacun son tour, peu importe si tout est improvisé, comme par exemple le constat de Descartes « Je pense, donc je suis », travesti en « Je crois, donc je suis », au vu de tout le monde, même si le propos se revêt, là, d’une portée sémantique tout à fait discordante ; ça passe néanmoins comme une lettre à la poste… On constate, donc, que la multiplication des animateurs (sans mettre en cause la compétence d’aucun d’entre eux) fut une fâcheuse initiative de la Haute Autorité des Phares dont le souci, soi disant démocratique, est que quelqu’un y mette de l’entrain, comme un vulgaire chauffeur de salle. Or, la philosophie n’est pas une banalité, même si elle tend à être divulguée auprès de couches de publics de plus en plus vastes, tel que l’a souhaité Marc Sautet, l’initiateur de la démarche. Il faut donc se rendre à l’évidence de la nécessité d’une certaine compétence et d’une indispensable rigueur pour s’y coller, afin d’exaucer ce vœu, tellement les mécanismes de la compréhension ou environnement du message peuvent se revêtir des mêmes habits que le roi qui va nu.

Il est aussi difficile de se faire comprendre, que de savoir ce que l’on saisit de ce que l’on entend d’autrui, et donc d’ajuster un poli dialogue concevable, car un tel exercice n’est pas linéaire. On conceptualise et l’oubli en fait partie ; on transforme sans arrêt le sémantique en conceptuel (le sens se faisant représentation mentale et abstraite), comme lorsque l’on raconte un film à quelqu’un qui ne l’a pas vu et l’omission, volontaire ou pas, surgit. Or, le message est composé de différents éléments, tels que nos connaissances sur le langage, de type culturel, voire encyclopédique, c’est-à-dire, notre discours embrasse un tel ensemble de savoirs qu’il peut vite devenir un stérile poly dialogue. Trop de sable pour notre camionnette, tant que l’on ne se demande pas :

1)     Qu’est-ce qu’avoir un sens ?

2)     L’énoncé est-il vrai ou faux ?

Alors, on a tendance à répondre au juger, au cours de nos exercices dominicaux, sans se soucier de ce qui est intelligible ; sans se préoccuper des relations logiques des phrases ou propositions lâchées comme si l’on répandait des confettis, nous référant à un ensemble d’univers possibles bien que, si l’on veut se comprendre, d’après Montaigne, on doit savoir à quoi le monde doit ressembler pour que notre propos soit vrai, c’est-à-dire, connaître les conditions de sa vérité.

Ceci dit, l’heure et demie de bavardage fut assez remplie, avec, bien entendu, des moments de pure introspection, comme « cette croyance qui peut venir de la doctrine ou sortir du cœur, avoir la foi, faire crédit à quelque chose », « pour avoir la bonne santé », « je suis athée mais, au XXIème siècle, il y a de la place pour le religieux », « on ne peut pas comparer », « l’horloge dont en déduit la nécessité d’un horloger », « le pari de Pascal », « la raison qui ouvre d’autres horizons », « il s’agit de ‘croire en’ et pas de ‘croire qui’, Kant laissant une place à la foi », « la croyance religieuse n’a rien à voir avec la raison », « Levinas ne comprend pas Simone Weil » « qui atteint l’émotionnel ». Là-dessus, voilà que l’on ajoute « le Tremblement de Terre de Lisbonne (1 Novembre 1755) qui a provoqué une vive polémique entre Rousseau et Voltaire, le premier l’attribuant aux Hommes, le second à Dieu ». On a rebondi sur Einstein et les Lois de Newton, puis sur « les moments extrêmes de la vie qui peuvent nous maintenir debout ou nous mettre par terre, la raison se trouvant entre la Croyance et la Volonté », « alors qu’aujourd’hui tout est traduit en langage mathématique », quelqu’un ayant confié « être pour la séparation des pouvoirs : Dieu d’un côté, les Hommes de l’autre », «… puis la science », « la croyance, vide quantique, ne pouvant rien expliquer », alors que « l’on a besoin de croire en des valeurs pour vivre ».

Pour en finir, Gilles nous a fait part de sa « Confiance en quelque chose… l’intelligence du cœur, il a été dit, en guise de « Cogito » : «Je crois, donc je suis ».

Dehors :

- Dis, donc… Quel était le sujet philo de ce matin ?

- « Toute croyance est-elle contraire à la raison ? »

- Ca n’a pas de sens…

- Siiii… 

- Et qu’est-ce qui te fait croire que ça peut avoir un sens ?

- Le fait que cela partait dans tous les sens !

Carlos

Le débat du 26 mai 2013 : « Toutes les douleurs sont-elles un scandale ? », animé par André Stamberger.

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Posted on 23rd mai 2013 by Gunter in Uncategorized

Débat du 19 Mai 2013: « Seul un équilibriste peut marcher sur le fil de la vie », animé par Pascal Hardy.

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Posted on 19th mai 2013 by Carlos in Uncategorized

Le 11 Mai, plus de 15.000 protestataires contre projet de l’Etat destiné à construction de l’Aéroport de Notre Dame des Landes, ont établi une ceinture humaine entourant le site. La même semaine, au Parlement de Strasbourg, on discutait en Session Plénière sur les questions énergétiques, tandis qu’au Sommet européen, le sujet à l’ordre du jour concernait l’évasion fiscale, qui s’élèverait à mille milliards d’Euros, raison de la défaillance grandissante des établissements de crédit, décidés à actionner les mécanismes de surveillance bancaire nécessaires afin d’enrayer le phénomène, et redresser des banques confrontées à des problèmes de solvabilité, aussi bien qu’à entamer des négociations commerciales entre l’UE et les USA, afin de préparer, finalement, dans la meilleure des conditions, les élections européennes de 2014, et à activer même le « fonds d’aide aux plus démunis ».

Pendant ce temps-là, au Café des Phares®, le 19-Mai 2013, le Débat du jour, animé par Pascal Hardy, portait prosaïquement sur « Seul un équilibriste peut marcher sur le fil de la vie ».

Encore une fois, il me semble qu’il y a là, méprise mais, peut-être que pour les philosophes des Phares, le but ne soit pas d’être précis, alors que la différence est aussi nette entre un short et un bermuda, qu’elle l’est entre un « équilibriste » et un « funambule ». L’« équilibriste », est celui qui garde l’aplomb dans des situations où il est difficile de le maintenir, comme lorsqu’il nous faut changer une ampoule, par exemple, debout sur une chaise, voire y « faire le poireau » s’appuyant d’une main sur le dossier et l’autre sur le siège, ou même, par analogie, garder les limites du raisonnable en ce qui concerne le budget de la Nation, entre autres.

Par contre, celui qui marche sur un fil, soit-il « le fil de la vie », on l’appelle « funambule », terme qui désigne effectivement une personne qui déambule, par exemple, sur une corde fixée en hauteur entre deux points opposés, et dont le français Philippe Petit fut l’exemple le plus fameux pour avoir traversé des grands espaces entre deux tours, en Europe et aux USA, ou même les chutes du Niagara.  

Il se trouve que, bien que nous nous donnions pour tâche d’être les gardiens du sens, pour exacerber à la hâte notre débat de ce dimanche, ce câble est devenu « le fil de la vie » sur lequel « seul un équilibriste serait à même de s’aventurer ». En gros, si vous n’avez pas la fibre d’un acrobate, équilibriste ou funambule, il vaudrait mieux être mort-né. Seul un équilibriste aurait des aptitudes pour vivre ; seul un acrobate serait à même de se débrouiller afin de mener sa vie à terme.

Puisque si l’on n’avance pas, on recule, comme d’habitude on a trouvé des arrangements et des combines conceptuelles sur lesquelles nous appuyer dans notre fuite en avant.

C’est ainsi que l’on s’est inquiétés de la « tension du fil », de « l’excès », de « l’effet papillon », « l’absence de vertige », « le but étant d’arriver au bout du fil », « métaphore de la fin du débat », « la querelle Sartre/Camus », « la nécessité dans la vie, d’aller de l’avant », « malgré ses absurdités », « s’adaptant au fil tendu par le collectif », « dès la naissance », « tel une toile d’araignée », « et mener une vie tel que celle de Van Gogh (ou d’un aventurier de sac à dos), plutôt que celle d’un employé de la SNCF», « comme le désir, le fil est fixe », « un Homme ça s’empêche », « on s’enferme dans la conformité », « on n’est pas équilibré, on le devient », « un nazi peut devenir Pape », « la vie n’est pas à construire, ça nous revient de le faire », « la gratuité du geste », « différence entre équilibre et image sous-jacente », « pourquoi sommes-nous à l’horizontal si le fil de la vie est à la vertical », « pourquoi vouloir marcher au-dessus du sol, s’il n’y a que deux hauteurs : le sol et le pied », « sauf pour le philosophe pour qui il y a trois : sol, sursol, sous sol ». La question de fond subsistait, c’est-à-dire, « Comment vivre sa vie », « savoir saisir le temps qui passe » et « les opportunités », « toute la vie n’étant pas que l’intention ou le projet, contingence ou absurdité ».

Pour conclure, l’auteur du sujet se « référa à une métaphore de base, image terre à terre qui nous a permis des élévations au niveau de l’équilibre, si connoté : rester debout et aller de l’avant », puis Gilles déclama sa poésie « entre le fil de la vie et le salaire de la peur, la solitude et l’être », …« toute la vie n’étant pas dans l’intention ou le projet », à la suite de quoi, satisfaits de la contribution apportée à l’évènement hebdomadaire et à la philosophie en général, nous avons débarrassé la salle.

- Tu sais quelle est la ressemblance entre un facteur et un équilibriste ?, demandait à l’autre, un des participants.

- Non. Je ne vois pas…

- Il faut à tous les deux, beaucoup d’adresse…

Carlos

Débat du 19 Mai 2013: « Seul un équilibriste peut marcher sur le fil de la vie », animé par Pascal Hardy.

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Posted on 19th mai 2013 by Carlos in Uncategorized

Le 11 Mai, plus de 15.000 protestataires contre projet de l’Etat destiné à construction de l’Aéroport de Notre Dame des Landes, ont établi une ceinture humaine entourant le site. La même semaine, au Parlement de Strasbourg, on discutait en Session Plénière sur les questions énergétiques, tandis qu’au Sommet européen, le sujet à l’ordre du jour concernait l’évasion fiscale, qui s’élèverait à mille milliards d’Euros, raison de la défaillance grandissante des établissements de crédit, décidés à actionner les mécanismes de surveillance bancaire nécessaires afin d’enrayer le phénomène, et redresser des banques confrontées à des problèmes de solvabilité, aussi bien qu’à entamer des négociations commerciales entre l’UE et les USA, afin de préparer, finalement, dans la meilleure des conditions, les élections européennes de 2014, et à activer même le « fonds d’aide aux plus démunis ».

Pendant ce temps-là, au Café des Phares®, le 19-Mai 2013, le Débat du jour, animé par Pascal Hardy, portait prosaïquement sur « Seul un équilibriste peut marcher sur le fil de la vie ».

Encore une fois, il me semble qu’il y a là, méprise mais, peut-être que pour les philosophes des Phares, le but ne soit pas d’être précis, alors que la différence est aussi nette entre un short et un bermuda, qu’elle l’est entre un « équilibriste » et un « funambule ». L’« équilibriste », est celui qui garde l’aplomb dans des situations où il est difficile de le maintenir, comme lorsqu’il nous faut changer une ampoule, par exemple, debout sur une chaise, voire y « faire le poireau » s’appuyant d’une main sur le dossier et l’autre sur le siège, ou même, par analogie, garder les limites du raisonnable en ce qui concerne le budget de la Nation, entre autres.

Par contre, celui qui marche sur un fil, soit-il « le fil de la vie », on l’appelle « funambule », terme qui désigne effectivement une personne qui déambule, par exemple, sur une corde fixée en hauteur entre deux points opposés, et dont le français Philippe Petit fut l’exemple le plus fameux pour avoir traversé des grands espaces entre deux tours, en Europe et aux USA, ou même les chutes du Niagara.  

Il se trouve que, bien que nous nous donnions pour tâche d’être les gardiens du sens, pour exacerber à la hâte notre débat de ce dimanche, ce câble est devenu « le fil de la vie » sur lequel « seul un équilibriste serait à même de s’aventurer ». En gros, si vous n’avez pas la fibre d’un acrobate, équilibriste ou funambule, il vaudrait mieux être mort-né. Seul un équilibriste aurait des aptitudes pour vivre ; seul un acrobate serait à même de se débrouiller afin de mener sa vie à terme.

Puisque si l’on n’avance pas, on recule, comme d’habitude on a trouvé des arrangements et des combines conceptuelles sur lesquelles nous appuyer dans notre fuite en avant.

C’est ainsi que l’on s’est inquiétés de la « tension du fil », de « l’excès », de « l’effet papillon », « l’absence de vertige », « le but étant d’arriver au bout du fil », « métaphore de la fin du débat », « la querelle Sartre/Camus », « la nécessité dans la vie, d’aller de l’avant », « malgré ses absurdités », « s’adaptant au fil tendu par le collectif », « dès la naissance », « tel une toile d’araignée », « et mener une vie tel que celle de Van Gogh (ou d’un aventurier de sac à dos), plutôt que celle d’un employé de la SNCF», « comme le désir, le fil est fixe », « un Homme ça s’empêche », « on s’enferme dans la conformité », « on n’est pas équilibré, on le devient », « un nazi peut devenir Pape », « la vie n’est pas à construire, ça nous revient de le faire », « la gratuité du geste », « différence entre équilibre et image sous-jacente », « pourquoi sommes-nous à l’horizontal si le fil de la vie est à la vertical », « pourquoi vouloir marcher au-dessus du sol, s’il n’y a que deux hauteurs : le sol et le pied », « sauf pour le philosophe pour qui il y a trois : sol, sursol, sous sol ». La question de fond subsistait, c’est-à-dire, « Comment vivre sa vie », « savoir saisir le temps qui passe » et « les opportunités », « toute la vie n’étant pas que l’intention ou le projet, contingence ou absurdité ».

Pour conclure, l’auteur du sujet se « référa à une métaphore de base, image terre à terre qui nous a permis des élévations au niveau de l’équilibre, si connoté : rester debout et aller de l’avant », puis Gilles déclama sa poésie « entre le fil de la vie et le salaire de la peur, la solitude et l’être », …« toute la vie n’étant pas dans l’intention ou le projet », à la suite de quoi, satisfaits de la contribution apportée à l’évènement hebdomadaire et à la philosophie en général, nous avons débarrassé la salle.

- Tu sais quelle est la ressemblance entre un facteur et un équilibriste ?, demandait à l’autre, un des participants.

- Non. Je ne vois pas…

- Il faut à tous les deux, beaucoup d’adresse…

 Carlos

Débat du 12 Mai 2013: « Penser, c’est dire « non ». Qu’en pensez-vous? », animé par Jo Strich.

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Posted on 13th mai 2013 by Carlos in Uncategorized

En France, on travaillait à une mobilisation générale contre la construction de l’aéroport de Notre Dame des Landes, aux USA douze ans après, une nouvelle Tour, « One World Trade Center » ou « Freedom Tour » qui avec 104 étages devient la troisième plus haute tour du monde, remplaça, les Tours Jumelles détruites par attentat du 11 Septembre 2001, et au Café des Phares®, les fidèles habitués remplirent la salle pour assister au Débat du12 Mai, 2013, animé par Jo Strich, lequel choisit pour sujet de ce dimanche : « Penser, c’est dire ‘Non’. Qu’en pensez-vous ? »

Dire ‘Non’ à quoi ? Si l’on affirme que « penser est dire ‘Non’ », nous « pensons répondre ‘Non’ » ! , tout bonnement, voyons !!! Dans les Hôpitaux psychiatriques, on trouve beaucoup de patients se cognant la tête sur les murs et criant « non », « non »… sans que l’on approfondisse raisonnablement leur pensée.

Dès lors, quelque chose m’inquiète, donc. Où se trouve-t-on ? On dit « NON », parce que PENSER serait ça ??? D’où est-ce que ça sort ? Apparemment, il n’y aurait même pas d’alternative ; pas d’échappatoire ! Dès lors, pourquoi ajouter ce « Qu’en pensez-vous ? » puisque la réponse ne pourrait, logiquement, différer de ‘NON’ !!!, RIEN !!! Je ne fais que passer. Si la « doxa » a tranché, affirmant que la « Pensée  est la négation de Tout », à quoi ça sert de lui retourner la question ; de lui resservir le plat, avec ce « qu’en pensez-vous ? » Et si l’on estimait que « penser , c’est dire ‘Oui’ ? » Dire « oui » à la quête de la connaissance ? Ca se mord la queue, ce truc ! Il y a là un sophisme, un manque de rigueur qui, à mon avis, ne sied pas aux philosophes. Ce débat, aporétique, consisterait, donc, à « chercher des poux » dans la tête de son interlocuteur ? Il se trouve que ce n’est pas si simple que ça ; « Penser » c’est autre chose que de dire « Non », tout bonnement ; ça se saurait, et on en aurait des résultats plus pertinents lors des différents Référendums.

Voyons ! Si l’on détermine, tout de go, que « Penser, c’est dire ‘non’ », qu’importe dès lors l’opinion de l’autre, attendue de ce « qu’en pensez-vous ? » Je ne pense Rien ! S’agit-il de démagogie ? Faire « café philo », se creusant les méninges ? « Penser » appartient, en fait, à une autre catégorie, parmi celles définies par Aristote, et il me semble que « Etre » et « Pensée » sont le même, ontique, et ontologiquement, si l’on pense en termes d’universalité ; ces représentations n’ont point le but de « dire ‘oui’ ou ‘non’ » à une simple velléité, comme le faire « Non » de la tête de quelqu’un qui peut, éventuellement, produire le bruit métallique d’une tirelire où tintent les pièces épargnées ; on ne pourrait pas le dire, pourtant, même d’un participant, présent au Phares, qui ne s’exprimerait que par des onomatopées. Mais, pour en venir au fait, je voudrais préciser que, par définition, « penser »  ne dit rien du tout ! Muette, la faculté de juger, ne fait « ni oui, ni non », contrairement à la « Poupée de cire, poupée de son… ». « Penser », c’est Juger, établissant un rapport entre les catégories du langage par lequel on s’exprime. Dérivé du bas latin « pensare », et issu de « pendere » (peser, juger, croire), le mot « Penser » signifie, en fait, « apprécier », « estimer », ce qui va dans le sens de la détermination d’une valeur. Penser, c’est dépasser la négation, par la remise en cause d’un doute sur les certitudes établies, afin de ne pas se laisser berner. Qu’en déduire ?, me demanderais-je, plutôt, alors que le terme désigne d’ordinaire tout ce qui affecte la conscience de quelqu’un, une « activité psychique qui a pour but la connaissance », au lieu de se rapporter à des sentiments ou volitions, et se conçoit, au sens de l’entendement ou de la raison, comme faculté de comprendre d’un degré plus élevé que la perception ou l’imagination. Kant le définit par « l’union de représentations dans une conscience, caractérisant le jugement ». Dès lors, « quoi penser » de cette taciturnité, d’abord ? Puis, pourquoi en tirer, un ‘NON’ comme corollaire de toute pensée ?

C’était trop de grain pour notre moulin, peut-être… ? D’abord, tout ce que nous pensons est déterminé par une langue, qui façonne à son tour notre manière de voir le monde et de le conditionner donc, alors que l’on n’est pas emprisonnés dans les lisières de cet idiome. Celui-ci ne pose pas de limites à ce qui affecte notre conscience ; il ne réfléchit pas, et pourtant toute idée peut être exprimée par lui, même s’il s’agit là de deux réalités différentes. La langue est l’instrument par lequel la pensée s’exprime et cela n’arrive que par elle ; l’une ne va pas sans l’autre. Elles sont indissolublement liées.

Evidemment, la question a provoqué beaucoup de commentaires, allant de l’adhésion au refus, ou d’autres alternatives telles que le ‘peut-être’, le bouddhisme, à la cogitation, philosopher consistant à être ailleurs, et qu’il faut beaucoup de ‘non’ pour un ‘oui’, penser faisant appel à une capacité d’analyse qui peut nous amener à dire ‘non’ à soi, et pas rester comme un enfant devant sa glace, ainsi que d’autres remarques telles que l’évocation des anecdotes tirées de l’enfance d’Hervé Bazin dans ‘Vipère au poing’, le désarrois Nietzschéen, puis la question de savoir où placer le ‘non’ philosophique, alors que par le doute on cherche des certitudes, la ‘négation’ n’étant qu’une mise à distance, et qu’il faut ‘penser’ d’abord. On a évoqué le rapport entre le ‘oui’ et le ‘non’, ainsi que ‘le penseur qui se confond avec son image’, pour revenir aux grands philosophes, mêlés à ‘la guerre de l’Irak’, et à l’acte de courage que peut signifier le fait de ‘dire non’, et à la ‘pensée’ contenue dans un dialogue avec soi-même, alors que l’on dit oui à une chose et non à une autre ou même ‘peut-être’, afin d’avancer dans la pensée. Un autre intervenant se sentait interpellé par le ‘mythe de la caverne’ et même Hannah Arendt ou la pensée en action, puis, finalisant, une synthèse fut faite, au cours de laquelle a été mise en évidence l’ambiguïté de la langue française, sans alternative, et, si l’on dit ‘Non’, ce ne serait que pour se rapprocher de soi et du présent… après quoi, nous fumes invités à prendre la sortie.

Je pense, donc il se pourrait que « ‘je’ soit un autre » ! 

Carlos

Débat du 25 Mai 2013: « Le ciel est-il bleu par convention? En fait, il est rouge. », animé par Gunter Gorhan.

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Posted on 8th mai 2013 by Carlos in Uncategorized

Au cours d’une semaine assez mouvementée dans le monde entier, du point de vue politique, aussi bien aux USA, qu’en Syrie, Palestine, Iran, Allemagne et en France, où des mouvements sociaux se font sentir tant dans l’espace laborantin que dans la société civil, causant des graves soucis au nouveau Président, harcelé par le  Front de Gauche qui manifestait bruyamment ce dimanche à la Bastille son impatience de changement, tandis que le peuple du Café Philo des Phares® s’y réunissait, le 5 Mai 2013, comme chaque semaine, afin de, ce jour-ci, se poser non seulement une question, mais hasarder aussi une réponse : « Le Ciel est-il bleu, par convention ? En fait, il est rouge », débat que Gunter Gorhan fut chargé d’animer.

Désolé. Je me précipite peut-être mais, convention ou pas, il semblerait que le Ciel n’est ni bleu ni rouge ! Il n’est carrément pas. Bien qu’envisagé comme un système parfaitement ordonné, ce que l’on appelle « Ciel » serait un VIDE que l’on désigne scientifiquement « Atmosphère », couche de gaz qui entoure le globe terrestre et est à même d’absorber tout le spectre de la lumière, tel qu’il se présente dans un Arc-en-Ciel, par exemple, et que de ce fait, le nez en l’air, l’on perçoit comme Bleu. En effet, par « Univers », on entend généralement tout ce qui existe, c’est-à-dire, un ensemble d’astres visibles au-dessus de nos têtes, soit, un Monde ou Système Solaire limité par l’Horizon, dont l’espace ostensible, nommé Ciel, ou Firmament, correspond à une somme d’énergie dégagée par des objets célestes, tels que les Galaxies, Supernovas, Etoiles ou Soleils, constituant un amalgame d’hydrogène et d’hélium, qui représente à peine 0, 5% de la composition de cet Univers ; le reste, là où il n’y a pas d’Etoiles, Galaxies, Supernovas ou autres objets planétaires, pour éclairer l’espace, disons 0, 90%, du Tout, c’est le VIDE. Noir Total ; rien à voir.

C’est donc, grâce à cette étoile, notre Soleil, une immense boule de feu mesurant environ 700.000 km, (soit, un gigantesque brasier provoqué par la transformation continue d’hydrogène en hélium), qu’à chaque seconde, plus de quatre mille milliers de tonnes d’hydrogène, sont transformées en énergie, pour nous éclairer.

Tout bien considéré, donc, ce soit disant « Ciel », ne serait que du Néant ; du pur Espace ! Une vacuité infinie qui sert de théâtre aux phénomènes naturels, ou astronomiques, les plus variés et, si cette « Voûte céleste », nous parait azurée, c’est justement parce qu’il n’y a RIEN, dans cet immense vide, pour absorber le spectre de la lumière solaire et, par conséquence, le firmament reste plutôt NOIR, noir comme la nuit, au cours de laquelle aucun autre objet ne diffuse quelque éclairage que ce soit !

Pourtant, l’affirmation qui fut le prétexte de notre débat, nous a permis d’explorer certains aspects de la réalité que l’on néglige souvent, et c’est ainsi que, le court instant d’un débat philosophique… aux Phares, nous nous sommes interrogés aussi, sur des différents aspects existentiels.

Naturellement, les interventions fusèrent, et on a donc évoqué « la longueur d’onde qui, dans l’infrarouge se présente comme noire, mais devant toute son étendue nous révèle tout le spectre chromatique, déjà une vision de l’art ». D’autres on envisagé « faire une critique de la philosophie et se libérer de la science procurant un rapport entre le mot et chose », alors que « la science du langage se confond précisément avec la philosophie, le mot et la chose », « la ‘Terre’ étant considérée comme la planète ‘bleue’ » et « le langage une convention », alors que d’autres le démentaient. « La ‘terre’ serait ‘bleue’ comme une orange » et, « à chacun sa vérité », « vérité individuelle ou vérité absolue », « un langage univoque n’étant pas concevable », « Braque, jugeant que ‘le vase donne sa forme au vide’ et ‘le silence à la musique’ », « Van Gogh affirma que ‘le ciel est vert’ », le fait étant que « toute la philo est métaphorique », comme « les habits d’apparat du ‘Roi qui va nu’ (Andersen) », « des Conventions et des Normes par rapport à la Liberté et à la Loi », « la subjectivité dans l’Art », puis il fut affirmé que « 1) l’idée vraie, est libre ; 2) chacun peut et doit être sujet ; 3) Une vie sans idée n’est pas une vie ! » …  Enfin, on a fait état d’un tas de phénomènes intéressants, bien que la salle commença à se vider petit à petit, en raison du meeting qui se préparait à l’extérieur.

Puis, une fois que l’animateur, ait conclut que « c’est nous qui décidons aussi bien du réel que de l’imaginaire, de sa verve, notre poète mit fin à la séance.    

Au comptoir :

- Dis, donc : Le ciel est-il bleu ou rouge ?

- Excuse-moi, je suis dans les nuages. Pour moi, un pastis.

 Carlos

Débat du 25 Mai 2013: « Le ciel est-il bleu, par convention? En fait, il est rouge! », animé par Gunter Gohran.

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Posted on 8th mai 2013 by Carlos in Uncategorized

Au cours d’une semaine assez mouvementée dans le monde entier, du point de vue politique, aussi bien aux USA, qu’en Syrie, Palestine, Iran, Allemagne et en France, où des mouvements sociaux se font sentir tant dans l’espace laborantin que dans la société civil, causant des graves soucis au nouveau Président, harcelé par le  Front de Gauche qui manifestait bruyamment ce dimanche à la Bastille son impatience de changement, tandis que le peuple du Café Philo des Phares® s’y réunissait, le 5 Mai 2013, comme chaque semaine, afin de, ce jour-ci, se poser non seulement une question, mais hasarder aussi une réponse : « Le Ciel est-il bleu, par convention ? En fait, il est rouge », débat que Gunter Gohran fut chargé d’animer.

Désolé. Je me précipite peut-être mais, convention ou pas, il semblerait que le Ciel n’est ni bleu ni rouge ! Il n’est carrément pas. Bien qu’envisagé comme un système parfaitement ordonné, ce que l’on appelle « Ciel » serait un VIDE que l’on désigne scientifiquement « Atmosphère », couche de gaz qui entoure le globe terrestre et est à même d’absorber tout le spectre de la lumière, tel qu’il se présente dans un Arc-en-Ciel, par exemple, et que de ce fait, le nez en l’air, l’on perçoit comme Bleu. En effet, par « Univers », on entend généralement tout ce qui existe, c’est-à-dire, un ensemble d’astres visibles au-dessus de nos têtes, soit, un Monde ou Système Solaire limité par l’Horizon, dont l’espace ostensible, nommé Ciel, ou Firmament, correspond à une somme d’énergie dégagée par des objets célestes, tels que les Galaxies, Supernovas, Etoiles ou Soleils, constituant un amalgame d’hydrogène et d’hélium, qui représente à peine 0, 5% de la composition de cet Univers ; le reste, là où il n’y a pas d’Etoiles, Galaxies, Supernovas ou autres objets planétaires, pour éclairer l’espace, disons 0, 90%, du Tout, c’est le VIDE. Noir Total ; rien à voir.

C’est donc, grâce à cette étoile, notre Soleil, une immense boule de feu mesurant environ 700.000 km, (soit, un gigantesque brasier provoqué par la transformation continue d’hydrogène en hélium), qu’à chaque seconde, plus de quatre mille milliers de tonnes d’hydrogène, sont transformées en énergie, pour nous éclairer.

Tout bien considéré, donc, ce soit disant « Ciel », ne serait que du Néant ; du pur Espace ! Une vacuité infinie qui sert de théâtre aux phénomènes naturels, ou astronomiques, les plus variés et, si cette « Voûte céleste », nous parait azurée, c’est justement parce qu’il n’y a RIEN, dans cet immense vide, pour absorber le spectre de la lumière solaire et, par conséquence, le firmament reste plutôt NOIR, noir comme la nuit, au cours de laquelle aucun autre objet ne diffuse quelque éclairage que ce soit !

Pourtant, l’affirmation qui fut le prétexte de notre débat, nous a permis d’explorer certains aspects de la réalité que l’on néglige souvent, et c’est ainsi que, le court instant d’un débat philosophique… aux Phares, nous nous sommes interrogés aussi, sur des différents aspects existentiels.

Naturellement, les interventions fusèrent, et on a donc évoqué « la longueur d’onde qui, dans l’infrarouge se présente comme noire, mais devant toute son étendue nous révèle tout le spectre chromatique, déjà une vision de l’art ». D’autres on envisagé « faire une critique de la philosophie et se libérer de la science procurant un rapport entre le mot et chose », alors que « la science du langage se confond précisément avec la philosophie, le mot et la chose », « la ‘Terre’ étant considérée comme la planète ‘bleue’ » et « le langage une convention », alors que d’autres le démentaient. « La ‘terre’ serait ‘bleue’ comme une orange » et, « à chacun sa vérité », « vérité individuelle ou vérité absolue », « un langage univoque n’étant pas concevable », « Braque, jugeant que ‘le vase donne sa forme au vide’ et ‘le silence à la musique’ », « Van Gogh affirma que ‘le ciel est vert’ », le fait étant que « toute la philo est métaphorique », comme « les habits d’apparat du ‘Roi qui va nu’ (Andersen) », « des Conventions et des Normes par rapport à la Liberté et à la Loi », « la subjectivité dans l’Art », puis il fut affirmé que « 1) l’idée vraie, est libre ; 2) chacun peut et doit être sujet ; 3) Une vie sans idée n’est pas une vie ! » …  Enfin, on a fait état d’un tas de phénomènes intéressants, bien que la salle commença à se vider petit à petit, en raison du meeting qui se préparait à l’extérieur.

Puis, une fois que l’animateur, ait conclut que « c’est nous qui décidons aussi bien du réel que de l’imaginaire, de sa verve, notre poète mit fin à la séance.    

Au comptoir :

- Dis, donc : Le ciel est-il bleu ou rouge ?

- Excuse-moi, je suis dans les nuages. Pour moi, un pastis.

 Carlos