Bienvenue !

Bonjour à vous, qui vous intéressez à la philosophie. Sachez que vous pouvez trouver sur ce site, le compte rendu des débats qui ont lieu au Café des Phares (Paris, Place de la Bastille), chaque dimanche de l’année, et auxquels rien ne vous empêche d’ajouter vos propres commentaires. Par ailleurs, d’autres rubriques sont en mesure de vous aider à vous orienter quant aux activités et autres événements philosophiques de la cité et du monde en général.

Le webmaster.

Le débat du 28 avril 2013 : « D’où vient le mal ? », animé par Nadia Guemidi.

3 comments

Posted on 23rd avril 2013 by Gunter in Uncategorized

Le débat du 20 avril 2013 : « La force des faibles », animé par Emmanuel Mousset.

1 comment

Posted on 18th avril 2013 by Gunter in Uncategorized

Débat du 14 Avril 2013: « La violence est-elle naturelle ? », animé par Alexandra Ahouandjinou.

2 comments

Posted on 15th avril 2013 by Carlos in Uncategorized

Au delà de l’annonce inattendu d’une « Dame de Fer » qui aurait fondu, comme a disparu aussi le président Vénézuelien, Hugo Chavez, des péripéties de l’argent en quête d’un refuge assez sûr pour ne pas se liquéfier, alors que la Feuille d’Impôts arrive et le Constat de la brutalité, ou fureur, dans les rapports entre Pays dont la souveraineté est reconnue par l’ONU se cristallise, ainsi que la résurgence du polémique  « Mariage pour Tous », l’habituel débat dominical, au Café des Phares®, n’a pas fait défaut, et eu lieu le 14-4-013 sous l’animation d’Alexandra Ahouandjinou qui a choisi comme propos de nos réflexions la question : « La violence est-elle naturelle ? »

Aristote définit la « nature » comme ce qui possède en soi-même, le principe de son propre mouvement, c’est-à-dire, une spontanéité autonome qui a en vue le développement. Par ailleurs, dérivant du latin « vis », soit la « force », la « Violence » consiste par définition dans l’emploi illégitime ou illégal de celle-ci, bien que l’application du « Droit » (de la Loi) par la force, ne soit pas considérée, à proprement parler, comme une violence. L’expression « violence », naturelle ou légitime, semble donc paradoxale. Est-elle naturelle, pour se conformer à la nature ? Relève-t-elle du droit positif ? Autrement dit, s’agissant de conventions, quel est le champ de ce qui est légal et de ce qui est légitime, étant entendu qu’une loi n’est pas forcément juste ? Elle ne l’est que rendant légal ce qui est légitime et illégal ce qui est illégitime, légitime étant tout ce que chaque Homme est autorisé à faire, quelles que soient ses particularités naturelles (sexe, force, couleur) ou culturelles (nationalité, religion). Or, « Naturel » étant donc tout ce qui existe indépendamment de l’action humaine et s’oppose par conséquence à « artificiel » ou « intellectuel », bref, « acquis », le fait de s’interroger à ce propos découle déjà d’une intention à caractère « civilisé ». Par « naturel » on doit entendre donc, « rationnel », c’est-à-dire, une identité ontologique et point culturelle, à opposer aux conceptions naturalistes, voire, racistes, la raison voulant que tous les individus soient égaux devant la loi, au-delà de leurs différences naturelles, telles le sexe, la force ou la position sociale.

De son côté, l’emploi du Droit ou justice par la force, n’est pas à proprement parler une Violence malgré, bien souvent, le manque de transparence ; ça fait partie de la nature des animaux et, afin d’organiser la vie en société, l’Etat démocratique se base sur la conception de trois Pouvoirs séparées : Législatif, Exécutif, Juridique, dont le Pouvoir Policier, qui a une portée plus ou moins arbitraire. Dès lors, « violence naturelle » apparaît, à mes yeux, comme une Antinomie, un Paradoxe. Mais, au Phares, on fait feu de tout bois. On est là pour ça.

On a ensuite papillonné passant du « sursaut du Printemps », à « la violence inhérente à l’Homme », « le premier acte en serait celle de Caïn sur Abel », puis « Judith qui décapite Holopherne », ainsi que « de l’inhérence à la nature humaine », « bien que dans la nature il n’y ait pas d’intention ». « L’Homme serait-il une construction, alors ? » « Puis, quelle violence ? Homme envers l’Homme, la nature contre l’Homme, Institutionnelle, Intentionnelle, relative à une époque (lapidation) ? », « Tremblements de Terre ? », « la torture ? », « éviter la confusion : nature (un orage, par ex.) ou ce qui est naturel ? », « Est-ce un mal nécessaire ? », « violence envers soi-même ? », « condition même de la nature humaine ? », « transcender la violence ? », « le consensus est-ce une violence ? » « l’Utopie », « l’idée de dernière fois », « le fait de rendre la vie plus intense », « les tragédies, genre Hamlet », « qu’est-ce que la vie sans la mort ? », « on n’est qu’un maillon », « le désenchantement du monde »…

Finalement, Gilles mit un terme au concours d’idées, et nous partîmes, ruminant des brins de paix…

C’est bien connu :

Au bord d’une rivière, un scorpion voulait la traverser, et demanda à une grenouille de l’amener sur son dos. Elle accepta, mais au milieu du gué, l’arachnide l’a piquée.

-Tu ne vois pas, lui dit-elle, que je vais mourir, mais toi aussi ?

- Certes, mais je n’obéit qu’à ma nature !

 Carlos

Débat du 7 Avril 2013: « Parlons du désir de Café-Philo », animé par Bernard Benattar

4 comments

Posted on 8th avril 2013 by Carlos in Uncategorized

Alors que, ayant trait à l’évasion fiscale, l’affaire Cahuzac remplissait toute l’actualité de la semaine, le marathon de Paris, lui, était remporté par le Kényan Peter Some, après avoir semé tous les autres concurrents dans les trois derniers kilomètres, et l’Ethiopienne Born Tadese triomphait du côté des femmes, tandis que la course cycliste Paris-Roubaix était emportée par Fabian Cancellara, le 7 Avril donc, au Café des Phares®, le public présent se disposa à broder autour du thème proposé auparavant « Parlons du désir de Café Philo », animé par l’auteur du sujet, Bernard Benattar.

On devrait dès lors essayer de savoir, tout d’abord, qu’est-ce que le Désir ? Puis, qu’est-ce que Café Philo ? Point du tout ; comme d’hab, on est partis dans tous les sens, le désir de « parler » l’emportant sur la pertinence des propos.

Marc Sautet, lui, a voulu créer « Un café pour Socrate » afin de comprendre « comment la philosophie peut nous aider à saisir le monde », et, pour cela, dès 1992 il a animé, au Café des Phares, des débats ouverts à tous chaque dimanche et fit en sorte que la philosophie devienne un moyen de réflexion quotidien, afin de maîtriser le présent et déjouer ainsi les dangers qui nous guettent dans le futur.

Certes, « Philos » traduit en grec par « φιλος », signifie un « amour désintéressé ». De son côté, le « Désir » s’impose à la conscience comme une volonté de notre être. De là à affubler de « désir », une envie, en vue du plaisir d’une irrépressible logorrhée, il semble que ce serait pousser le bouchon un peu loin… En effet, « Désir », a une origine « sidérante » et signifie, étymologiquement, la « volonté de voir une étoile », c’est-à-dire, la faculté de représentation de l’absence par la réduction de la tension issue du sentiment de manque, compris dès lors positivement, puisque source de plaisir contribuant au bonheur, ou, négativement, en tant que cause de souffrance ou insatisfaction, similaire donc au besoin.

Voyons :

Parler, c’est faire usage d’un langage articulé, destiné à communiquer la pensée.

Désir, de « siderare », veut dire, cesser de contempler l’étoile (astre, « sideris »), afin de, littéralement combler un sentiment de manque.

Café, est une boisson aromatique, excitante et tonique, qui dénomme aussi le lieu publique où elle est consommée.

Philo, abréviation de philosophie, signifiant « aimer ».

Qu’en a-t-on fait ?

Une ballade, à peu d’exceptions près, dans des lieux communs, sans pousser le bouchon plus loin, loin dans l’univers du désir. D’aucuns prétendaient que l’on « cherchait une ambiance, dans le Café Philo », d’autres « à souffler sur les braises de l’intellect » ou encore « à trouver des communautés de philosophes » et « à combler la nostalgie de l’Agora ainsi que de Socrate » « s’inspirant de sa maïeutique », lorsque une participante résuma le tout avec un « Thèse, antithèse, foutaise ; c’est après le débat que l’on pourra réfléchir », bien qu’un autre nous rassure, disant « qu’il préférait être là que devant son ordinateur », à quoi on a ajouté « la joie de trouver une perle dans tout ce que l’on a dit », « cela me réjouit, dit un troisième, mais souvent je m’emmerde ».

« Il faut revenir aux ‘fondamentaux’, clama une femme ; je viens au Phares depuis 1995, et on y choisissait un sujet parmi ceux qui étaient proposés sur place, ce qui était stimulant pour l’esprit ; je constate maintenant que les thèmes sont de plus en plus imposés d’avance ». « Lacan parlait de ‘parole vide’ et de ‘parole pleine’, rappela quelqu’un ; or, c’est lorsqu’elle est pleine qu’elle fait rebondir ». Un habitué a lancé que « philosopher est apprendre à mourir », bien que le précepte ancien proclame qu’il faut « vivre d’abord, avant de philosopher ». Quelle serait alors notre référence ? Je dirais que l’on réfléchit seul, pas à plusieurs, aidés par l’expérience de ceux qui nous sont donnés en exemple d’intransigeance morale. Le désir ne se contente donc pas de contempler, mais cherche à consommer l’objet, « desirare » renvoyant en effet au constat d’une absence, une solitude ; déplorer une perte. L’idée primitive est donc négative, dès que, quelqu’un ou quelque chose nous fait défaut, tandis que souhaiter cherche à obtenir tout, demander même la Lune. Personne n’est là, par hasard, mais guidé par la curiosité d’Alice au pays des merveilles. Que nous reste-t-il, alors, en dehors de l’amour de la sagesse ?

L’amour de l’être que chacun porte dans son cœur.

Carlos

Débat du 7 Avril 2013: « Parlons du désir de Café Philo », animé par Bernard Benattar.

0 comments

Posted on 8th avril 2013 by Carlos in Uncategorized

Alors que, ayant trait à l’évasion fiscale, l’affaire Cahuzac remplissait toute l’actualité de la semaine, le marathon de Paris, lui, était remporté par le Kényan Peter Some, après avoir semé tous les autres concurrents dans les trois derniers kilomètres, et l’Ethiopienne Born Tadese triomphait du côté des femmes, tandis que la course cycliste Paris-Roubaix était emportée par Fabian Cancellara, le 7 Avril donc, au Café des Phares®, le public présent se disposa à broder autour du thème proposé auparavant « Parlons du désir de Café Philo », animé par l’auteur du sujet, Bernard Benattar.

On devrait dès lors essayer de savoir, tout d’abord, qu’est-ce que le Désir ? Puis, qu’est-ce que Café Philo ? Point du tout ; comme d’hab, on est partis dans tous les sens, le désir de « parler » l’emportant sur la pertinence des propos.

Marc Sautet, lui, a voulu créer « Un café pour Socrate » afin de comprendre « comment la philosophie peut nous aider à saisir le monde », et, pour cela, dès 1992 il a animé, au Café des Phares, des débats ouverts à tous chaque dimanche et fit en sorte que la philosophie devienne un moyen de réflexion quotidien, afin de maîtriser le présent et déjouer ainsi les dangers qui nous guettent dans le futur.

Certes, « Philos » traduit en grec par « φιλος », signifie un « amour désintéressé ». De son côté, le « Désir » s’impose à la conscience comme une volonté de notre être. De là à affubler de « désir », une envie, en vue du plaisir d’une irrépressible logorrhée, il semble que ce serait pousser le bouchon un peu loin… En effet, « Désir », a une origine « sidérante » et signifie, étymologiquement, la « volonté de voir une étoile », c’est-à-dire, la faculté de représentation de l’absence par la réduction de la tension issue du sentiment de manque, compris dès lors positivement, puisque source de plaisir contribuant au bonheur, ou, négativement, en tant que cause de souffrance ou insatisfaction, similaire donc au besoin.

Voyons :

Parler, c’est faire usage d’un langage articulé, destiné à communiquer la pensée.

Désir, de « siderare », veut dire, cesser de contempler l’étoile (astre, « sideris »), afin de, littéralement combler un sentiment de manque.

Café, est une boisson aromatique, excitante et tonique, qui dénomme aussi le lieu publique où elle est consommée.

Philo, abréviation de philosophie, signifiant « aimer ».

Qu’en a-t-on fait ?

Une ballade, à peu d’exceptions près, dans des lieux communs, sans pousser le bouchon plus loin, loin dans l’univers du désir. D’aucuns prétendaient que l’on « cherchait une ambiance, dans le Café Philo », d’autres « à souffler sur les braises de l’intellect » ou encore « à trouver des communautés de philosophes » et « à combler la nostalgie de l’Agora ainsi que de Socrate » « s’inspirant de sa maïeutique », lorsque une participante résuma le tout avec un « Thèse, antithèse, foutaise ; c’est après le débat que l’on pourra réfléchir », bien qu’un autre nous rassure, disant « qu’il préférait être là que devant son ordinateur », à quoi on a ajouté « la joie de trouver une perle dans tout ce que l’on a dit », « cela me réjouit, dit un troisième, mais souvent je m’emmerde ».

« Il faut revenir aux ‘fondamentaux’, clama une femme ; je viens au Phares depuis 1995, et on y choisissait un sujet parmi ceux qui étaient proposés sur place, ce qui était stimulant pour l’esprit ; je constate maintenant que les thèmes sont de plus en plus imposés d’avance ». « Lacan parlait de ‘parole vide’ et de ‘parole pleine’, rappela quelqu’un ; or, c’est lorsqu’elle est pleine qu’elle fait rebondir ». Un habitué a lancé que « philosopher est apprendre à mourir », bien que le précepte ancien proclame qu’il faut « vivre d’abord, avant de philosopher ». Quelle serait alors notre référence ? Je dirais que l’on réfléchit seul, pas à plusieurs, aidés par l’expérience de ceux qui nous sont donnés en exemple d’intransigeance morale. Le désir ne se contente donc pas de contempler, mais cherche à consommer l’objet, « desirare » renvoyant en effet au constat d’une absence, une solitude ; déplorer une perte. L’idée primitive est donc négative, dès que, quelqu’un ou quelque chose nous fait défaut, tandis que souhaiter cherche à obtenir tout, demander même la Lune. Personne n’est là, par hasard, mais guidé par la curiosité d’Alice au pays des merveilles. Que nous reste-t-il, alors, en dehors de l’amour de la sagesse ?

L’amour de l’être que chacun porte dans son cœur.

Carlos

Le débat du 31 mars 2013 : « Quel sens peut-on donner au silence ? », animé par Sabine Miniconi.

1 comment

Posted on 27th mars 2013 by Gunter in Uncategorized

Débat du 24 Mars 2013: « De quoi sommes-nous esclaves? », animé par Yannis Youluntas.

1 comment

Posted on 25th mars 2013 by Carlos in Uncategorized

Le 24 Mars 2013, était une Journée dédiée à l’attention particulière réservée aux Hommes atteints de Trisomie, bien que l’on fêtait aussi le « Jour de la Poésie » et qu’à Paris la 133ème édition du Salon du Livre ouvrait ses portes, avec des éditeurs de 150 pays dont Barcelone et la Roumanie qui étaient des invités d’honneur. Au Café des Phares®, les participants présents, n’ignoraient pas à quoi ils avaient à faire. Ils allaient chercher à savoir : « De quoi sommes-nous esclaves ? », une question que Yannis Youluntas tenait à élucider.

On partait du principe que nous sommes Esclaves et qu’il s’agissait tout simplement de chercher à savoir de « quoi », c’est-à-dire, une question qui n’intéressait qu’un réel bien défini. « Esclave », est un nom dérivé du latin médiéval, « sclavus » qui vient de ‘slavus’ ou ‘slave’, par référence aux prisonniers faits par Otton le Grand (912-973). Esclave désigne en fait la condition de celui qui, devenant la possession d’un autre, est privé de sa liberté, c’est-à-dire, une conception inégalitaire de l’Homme liée donc à la propriété, exploitation ou négociation comme bien matériel, d’autrui. Tel a été le cas de Platon, qui dénonçait l’esclavage, mais fut à un moment vendu comme esclave sur l’île d’Egine. Plus près de nous, partis de l’île de Gorée (4 Km au nord de Dakar), sous un numéro de matricule, vers l’Amérique Latine, la pratique marchande de l’esclavage fut réglée par le « Code Noir », (recueil de 60 articles préparé par Colbert et publié en 1685 sous Louis XIV), trafic auquel la Déclaration des Droits de l’Homme mit fin en1789. « Sclavus » désigne donc l’Homme réduit à la condition de marchandise, et il en existe encore des dizaines de millions, en Afrique, en Asie et en Océanie, alors, qui est « NOUS » !? Tout le monde et, le terme ne pouvant donc être appliqué désormais qu’en ce qui concerne les choses, « de QUOI » dépenderait notre façon de coexister avec l’argent, par exemple, ou nos propres penchants, nos vices, voire nos faiblesses ? Puisque l’on ne peut pas être esclave de deux Maîtres, ni esclave et libre (ou affranchi) à la fois, il nous fallait donc faire l’inventaire de tous les objets qui pourraient aliéner notre volonté, notre liberté, voire notre Humanité et, partant, convenir déjà que l’Homme libre est l’Homme, émancipé, puis, qu’il ne peut l’être sans le secours de la raison, ce que ne dispense pas de l’obédience à la Loi, la Norme qui, étymologiquement, se réfère à l’« Equerre », un ordre concernant le « monde imparfait du corps » aussi bien que celui, « parfait, de l’univers, de l’esprit et de l’idée », c’est-à-dire, l’un, fixe ; l’autre, mobile.

Les participants se sont exprimés avec enthousiasme, faisant noter « que le mot esclave était utilisé de façon provocatrice », « qu’en Grèce se passent des ‘choses’ qui remettent tout en question », « que le but de la philo est l’amour de la sagesse », « alors que l’on est esclave comme avant la caverne », et les uns se « demandaient ce que l’on va devenir ». Cela dépendrait « de l’air du temps ? », « de la lutte contre nous-mêmes et le monde extérieur », « ainsi que du quotidien », « le sexe et la cigarette ? » « Le sujet serait culpabilisant, donc », « malgré l’espoir apporté par l’Utopie espagnole en Andalousie », « mais aggravé par le milliard de trop de gens sur terre », « l’évasion fiscale », « la situation en Chine (proche de l’esclavage), en Grèce, en Egypte ou Haïti, reproduisant la servitude et le désir de s’en libérer ». Empiré par « les incertitudes », face à « l’individualisme », « le féminisme », « la société bloquée ». Insupportable pour celui qui, « esclave de son ventre, a faim et souffre du besoin manger » et du « manque de solidarité », « bien que l’on puisse faire de ‘l’auto-stop’ » et « éviter les péages », « remplaçant l’individualisme par la politique ». « Que faire ? Désobéir ? », « Serions nous esclaves de notre ‘Education’ ?», « des complications administratives », « ou de notre imaginaire ? », « Esclaves parce que nous n’arrivons pas à nous libérer ?» « Je m’identifie au cheval, pas au bœuf sous le joug », « ni à la grille des salaires ». « Par qui sommes-nous exploités ? Il y en a marre.» ; «  le corps est sacré ! »,  et pourtant « esclaves de l’auto-esclavage qui commence par la ‘méritocratie’ ». « Sartre, a bien dit ne ‘jamais avoir été si libre que sous l’occupation’ ». « De quoi ne sommes-nous pas esclaves, d’ailleurs ? », si « le mot esclave est utilisé à toutes les sauces  », « et la servitude volontaire est une réalité », etc., etc….

Et l’on a abouti à la conclusion finale, « on est condamnés à choisir », avant la poésie de Gilles qui mit un terme à l’exercice.

- Qu’est-ce qu’on dit ?

- Mer…ci…

-Merci, qui ???

-Merci, maman…

Carlos

Débat du 17 Mars 2013: « L’Homme est-il en guerre contre lui-même? », animé par Michel Turini.

2 comments

Posted on 19th mars 2013 by Carlos in Uncategorized

Annoncé, le 13 Mars 2013, par une émission de fumée blanche et par le son des cloches de la Basilique de San Pierre à Rome, Monseigneur Bergoglio, archevêque jésuite argentin, fut élu  comme 266ème Pape au cours du 5ème scrutin dans le Conclave du Vatican et, ne voulant pas de ‘libellule’ ou ‘papillon’, prit le nom de François ou Francisco. C’est dans ce cadre éminemment grave et pacifique, que le 17 suivant, eu lieu au Café des Phares®, le Débat Philosophique animé par Michel Turini :  « L’Homme est-il en guerre avec lui-même ? », muté en « Sommes nous notre propre ennemi ? »

Décidemment, depuis quelques temps, nous sommes très préoccupés avec nous-mêmes et nos tares ou nos dégénérescences, déjà exprimées dans les débats antérieurs:

« Si les choses ne changent pas, change ta façon de voir » ; « Sommes-nous en décadence » ; « Sommes-nous notre propre ennemi ? » ; Comment faire la paix avec notre passé ? » ; «  Le temps d’apprendre à vivre, il est déjà trop tard » ; « La vie, nous la rêvons ou nous l’accomplissons ? » ; Y a-t-il une vraie vie avant la mort ? »…

A présent, c’est « Si tu me cherches, tu me trouves », c’est-à-dire, la guerre « Polémos » que nous nous livrerions à nous-mêmes, plus précisément « contre » qu’« avec », et qui exigerait donc notre réflexion philosophique ! Il serait dès lors donc sage de se tenir à la devise adoptée par l’armée « si vis pacem para bellum » (« si tu veux la paix prépare la guerre ») s’outillant des armes les plus efficaces et suivant la stratégie la plus adéquate si l’on tenait à emporter le défi et sauver la face. Voilà pourquoi je conseille, d’une part l’Opinel, et de l’autre la lecture de deux grands penseurs en la matière, Carl von Clausewitz, qui dans sa réflexion exprimée dans « De la guerre » entend qu’il n’y a pas de solution mais donne quand même quelques recettes intéressant tous les politiciens auxquelles même Al-Qaida prête attention, et Nicolas Machiavel, qui a une toute autre vision du problème exposée dans « Le Prince », en d’autres mots, la fin justifiant les moyens, un cynisme dépourvu d’idéal ou de moral.

Ou alors, puisqu’il s’agit d’une question, il (l’Homme) n’est pas en guerre, ni contre ni avec lui-même, et on pouvait s’en aller, à moins de le regretter, soufflant, dès lors sur les braises.

C’est ce que l’on a choisi de faire, une sorte de « Guerre des boutons ».

Quelqu’un s’est aperçu que « pour faire une guerre il faut un ennemi », ou « une dichotomie entre le ‘moi’ et le ‘petit moi’ », et que le « mot guerre étant très fort, il vaudrait mieux dire ‘destruction’, puis, une autre intervenante, estima « qu’il y est toujours question de territoire et opposition, pourquoi pas la conquête de soi ? », que « guerre était un mot trop fort », « qu’il y a des guerres qui ont duré 100 ans », que « la seule guerre serait de s’arracher à la nature », « suivre l’exemple de l’Abbé Pierre » au lieu de « se sentir frustré », « aller de l’avant comme Galilée, Copernic au lieu de se battre entre pays », et ne pas dire : « c’est lui qui a commencé », « violence et ennemi allant de paire », « l’Homme étant la seule espèce à le faire », ce que le « ‘connais-toi, toi-même’ pourrait éviter », « sinon, il faudrait : 1, une déclaration ; 2, différentes parties ; 3, des enjeux ; 4, des ressources ; 5, un chef ; 6, des victimes ; 7 vainqueurs et des vaincus ; 8, des trésors de guerre ; 9, des ministres.

« Il y aurait des guerres déclarées, d’autres pas » ; « il y a des guerres déclarées, d’autres puisant dans des arsenaux juridiques », « faire la guerre n’implique pas la volonté », « guerre contre soi », ETC., ETC…

Je m’endormais, et j’avoue que j’en ai perdu le fil…

En tous cas, deux vieux vétérans se trouvaient par hasard dehors.

-Tu te souviens, Marcel, de la guerre 14/18 ?

-Bien sûr, bien sûr…

-… Et du bromure qu’ils nous donnaient pour dormir ?

- Bien sûr, bien sûr… Pourquoi tu me demandes ça ?

- Je crois que ça commence à faire de l’effet !

Carlos

Débat du 10 Mars 2013: « Si les choses ne changent pas, change ta façon de voir! », animé par Claudine Enjalbert.

2 comments

Posted on 12th mars 2013 by Carlos in Uncategorized

Lors de la Journée mondiale de lutte pour les droits des femmes, on était en pleine campagne contre violences sexuelles et conflits armés, ainsi qu’à l’adresse de l’accord pour la sécurisation de l’emploi, place du Châtelet, alors que les « sans papiers » se rassemblaient devant le siège du PS,  d’autres se dressant contre la venue à Paris de Monsieur Shimon Pérès, ou contre le nucléaire devant Ambassade du Japon. Au Café des Phares®, Claudine Enjalbert se proposait d’aider les participants présents, à tirer une morale à partir de l’injonction : « Si les choses ne changent pas, change ta façon de les voir ! », au cours du Débat du 10 Mars 2013.

Et quoi encore ? C’est-à-dire, le mot d’ordre serait que les choses devraient changer, sinon il faudrait tout regarder autrement. Toujours ou de temps en temps ? Faire comme SI ou pourrait-on éluder le problème en changeant de lunettes ? D’abord, pourquoi faudrait-il que les choses changent ? Puis, qui prétend qu’elles ne changent pas ? S’il s’agit de changer le regard sur les choses, chacun peut très bien le faire, indépendamment du fait qu’elles changent ou pas.  

Pour être sérieux, il parait que la trouvaille vient de Lao Tseu, père fondateur du taoïsme et auteur du « Dao De Jing », ‘Livre de la Voie et de la Vertu’. Or, son opinion serait plutôt : « Plus les choses changent, plus elles restent elles-mêmes », et ça ne s’arrange pas. Mais, voyons, que sont « Les choses ? » Qu’est-ce que « Changer ? »  « La Chose-en-soi » (Ding in Sich), est un concept Kantien désignant la Réalité, en dehors de toute autre expérience possible, c’est-à-dire, l’intuition envisagée comme phénomène qui implique une relation à l’objet. « Changer » ; « les choses changent, et d’autant plus qu’elles restent elles mêmes puisqu’elles existent indépendamment du Sujet ou de sa façon de voir. Puis, souvenons-nous que l’expression « changer le monde » a enchanté toutes les génération d’Humains, optimistes, en tous cas disposés à tout envisager sous un jour favorable, alors que chaque chose change à chaque instant, même si rien ne le laisse transpirer, et que dans l’univers impitoyable de la réalité, « chose » désigne chaque phénomène, voire « être » qui existe, soit-il concret, abstrait, réel ou mental, concevable, enfin, comme objet. Le problème, donc, en ce qui concerne le sujet du jour, est que les choses changent, puisque « changer », est devenir autre, muter, se transformer, se modifier, alors que l’a priori était qu’« elles ne changent pas », et que donc il faudrait les regarder autrement pour qu’elles donnent des signes de vie. « Rien de nouveau sous le soleil » ; pas la peine de se frotter les yeux !

Dans la salle, on a commencé par se demander ce que c’est que le Temps, si changer et bouger c’est la même chose, ou si l’on est responsables. Là, Stéphane Hessel fut appelé à contribution, ainsi que la mort de Chavez, Le Guépard de Lampedusa mis en scène par Visconti, et Milos Forman avec son « Vol au-dessus d’un nid de coucous », suivi de la Pub « mangez du poisson pour vous libérer du café » et, « la façon de voir ne pouvant pas changer les choses », on s’est demandé « quel serait le point de vue de l’aveugle », « résignation ou désir de réalité », puis « le regard à porter sur l’économie qui va dans le mur », tout en nous demandant si « le changement est vraiment nécessaire », «  certainement, car cela est bon pour soi et une preuve de considération pour l’autre », « on veut nous faire croire que tous les maux viennent de l’Homme ; il faudrait relire la mythologie ». Quelqu’un ajouta : « je reviens au plancher des vaches ; de la question des ‘choses’, je retourne à la ‘chose’ de trois sortes, dont mon corps », puis « le but étant de bien vivre » et « s’installer dans la pérennité ».

Enfin. On a fait feu de tout bois, et il ne manqua que ‘La Mère Denis’.  

Un agent immobilier cherche à vendre un appartement donnant sur un lac et, pour donner plus de poids à ses arguments, amène le client sur le balcon :

- Et là ? Regardez-moi ça…

- Que c’est beau, s’exclame l’intéressé.

Voulant y ajouter une louche à la façon de voir, le vendeur précise :

- Et encore, là, vous ne voyez que la surface !

Carlos

Débat du 3 Mars 2013: « Croit-on ce que l’on désire? », animé par Jean-Luc Berlet.

2 comments

Posted on 4th mars 2013 by Carlos in Uncategorized

S’éloignant de sa charge pontificale, Benoît XVI devint  Pape émérite, et un autre Pape est ‘appelé araignée’. Que d’émois ! Alors que la conscience de nous-mêmes, l’humaniste Stéphane Hessel (souvenons-nous de son opuscule « Indignez-vous », dénonçant le poids de la finance dans les choix politiques) s’éteignait à l’âge de 95 ans, la fraude généralisée de la viande de cheval sensée être du bœuf se convertissait en vrai scandale, aussi importun que la provocation littéraire « Belle et bête », et les 40 mille participants au 21ème Semi-Marathon de Paris en faisaient le tour. Mais, pour celui qui le veut bien, il y a toujours de quoi se dépoussiérer les méninges, passant par le Café des Phares® où, chaque dimanche, comme ce 3 Mars 2013, un Débat nous attendait, portant cette fois-ci sur le thème « Croit-on ce que l’on désire ? », qu’animait Jean-Luc Berlet, et me voilà à en faire un Compte-rendu, n’en déplaise à ceux qui m’ont invité à en faire, le jour où le débat fut « La Vengeance », c’est-à-dire le 12/11/2006, il y a sept ans donc.

Enfin. La salle était pleine, chaque dimanche plus pleine, pour en découdre, même si, une fois que le « Désir » est en question, les dés sont pipés. En effet, le  « Désir » implique, par définition, « l’existence de quelque chose qui doit être satisfait, puisque, étymologiquement, il s’agit de « la nostalgie de voir une étoile » et que « croire est donner crédit à ce que l’on ne connaît pas ».

Tout désir est donc la quête de l’apparition d’un sortilège qui serait à même d’illuminer le ciel de la conscience, pour la ravir et lui apporter satisfaction ; le « désir » est le manque d’un manque, ou d’un projet qui suppose la nécessité de temps pour être accompli ; une prétention qui, sans l’immédiateté du rêve, veut transformer la réalité dans ce qu’elle n’est pas, mais qui doit le devenir pour atteindre son but ; c’est l’« envie » devenue conscience d’elle-même et parfois d’une volonté de tout mettre en œuvre pour s’accomplir, bien que le désir soit souvent inconscient.

Qu’en a-t-on fait ?

On s’est rapproché du ‘pari de Pascal, s’il y a rien, il n’y a rien ; s’il y a quelque chose, il vaut mieux croire que ne pas croire’. On a considéré que l’on ne peut pas vivre sans désir’,  ‘Lacan étant d’avis que l’on ne doit pas céder sur le désir’, alors qu’un autre opinait que ‘le désir est le désordre’, et ‘interfère entre le corps et l’esprit’, un autre encore se demandant ‘si l’enjeu valait-il la chandelle’, afin de ‘persévérer dans son être’, bien qu’‘là, on n’écoute jamais le croassement des crapauds’, ‘croire et désirer étant antinomiques’, et ‘les choses sont belles parce que nous les désirons’, puisque ‘le désir précède la croyance’, ‘croyance et désir ne faisant qu’un’. Il paraît que chacun croit que ‘son désir est bon’, et ‘dès lors il ne faut pas croire mais désirer tout de même’, ‘la volonté étant plus réflexion que désir’, d’où, ‘l’avantage d’analyser ce que l’on est susceptible de croire’. Pourquoi le ‘besoin de convaincre ?, se demandait un intervenant, si l’on  veut obtenir ce que l’on désire ?’ ‘Le désir c’est hormonal, opinait un autre, voire, le désir de fraises de la femme enceinte’ ; ‘l’intellect pouvant donc bâtir une croyance sur un désir’. On a établi le ‘parallélisme entre théorie intellectuelle et pratique sensorielle’ ; ‘la poule et l’œuf’ ; ‘la différence entre besoin et désir’, puis, tout en vrac,  que ‘le billet de Loto est une espérance de gain qui permet de vivre’ ; que le ‘‘on’ c’est le doute’, nous demandant si  ‘nous sommes conscients de nos désirs ?’, repéré ‘le désir dans la réciprocité’, et jugé que ‘le fait d’allumer la Télé est un aveu de croyance’. Nous avons été avertis qu’il ‘ne pas confondre transgression et transcendance’ ; admettre ‘la légitimité des statistiques’ et ‘la différence entre autorité et pouvoir’, estimant que ‘ceux qui ont de l’argent s’en sortent mieux’ ; que ‘nul n’est censé ignorer la loi, ce qui légitime la punition’, alors que ‘’on punit pour une faute d’autographe’ parce que ‘ça mérite la fessée’, et « qu’il faut avoir conscience de la faute », bien que l’on ne doit pas « taper les chevaux qu’avec le bruit de la cravache ».

Tout assez décousu, quoi !

Nous avons écouté respectueusement le lyrisme de Gill, puis dégagé la place, la laissant à sa première vocation, le loisir, auquel on croit, dur comme fer.

-Vous désirez quelque chose ?

- Je crois que je désire un café noisette».

- 2, 60€…

Carlos

Débat du 24 Février 2013: « A quelles conditions une punition est-elle légitime », animé par Georges Sefinal

9 comments

Posted on 25th février 2013 by Carlos in Uncategorized

C’est étonnant, que les piques vénéneuses viennent de la part de l’esprit racorni qui m’a invité, il y a douze ans, à faire ce que je fais, publiant, tant que possible, un compte rendu du débat du jour, et je remercie Elke pour avoir pris ma défense. Peut importe. Malgré les aboiements la caravane passe ; je persiste, tant que quelqu’un d’autre ne prend la relève car, je le répète, j’estime qu’un compte-rendu des débats est nécessaire, en tant que document de base, pour entamer ensuite une réflexion opératoire. Voilà, c’est dit. 

Cette semaine, une fois que l’on s’est payé la lourde afféterie parisienne qu’est la Soirée des Césars lors de sa 38ème édition, malgré un froid de canard qui figeait les parisiens, le Rassemblement planétaire ‘sauvons la mer’ s’est mis en route pour essayer de faire barrage aux « marées noires » et protéger les écosystèmes qui en font cas, le monde des Politiquement Mécontents s’exprima bruyamment aussi, à telle enseigne que, devant l’usine Renault de Billancourt, un Hommage fut rendu à l’occasion, à Pierre Overnay, ouvrier maoïste abattu par un vigile (Tramoni), tandis qu’un certain Djamel Char s’immolait devant Pôle Emploi, et qu’Issawi, 34 ans, entamait son 210 jour de grève de la faim dans geôles israéliennes, dénonçant par là les conditions de sa détention. A Paris, une manifestation eu lieu devant le siège du PS à propos du droit grève des sans-papiers, et le collectif ‘Santé et médecine’ harcela le Ministère lui rappelant son programme. C’est ainsi que, puisque même le Coupable a droit à un juge, comme le Malade au médecin (Hegel), le 24 février 2013, nous nous sommes demandés au Café des Phares®, « A quelles conditions une punition est-elle légitime ? », débat que Georges Sefinal acceptait d’animer.

Alors que l’Exemplarité sert de Légitimité, comme on a pu le vivre, au cours de la Grande Guerre, lors des odieuses exécutions arbitraires d’une dizaine de soldats, choisis au hasard dans les rangs, chaque fois que l’Unité ne sortait pas de la tranchée, alors que l’ordre « A l’attaque » était donnée, va établir une liste des modalités d’expiation. 

Je suppose que, naturellement, exclue était d’emblée la Vengeance, qui se distingue de la Punition en ce que celle-ci est une réparation ou expiation obtenue par un vrai acte de repentir à l’endroit de la partie lésée, ce qui n’est pas le cas de Vengeance ou la Loi du Talion, « oeil pour oeil, dent pour dent ». De surcroît, la Vengeance n’est pas habitée par la forme du Droit, mais par celle de l’Arbitraire et prend ainsi la forme d’une nouvelle offense, ce qui  nourrit le cycle de la violence, car dans la revanche vindicative l’aveuglement de la passion joue un rôle qui trouble le droit commun, menant à l’inacceptable « Loi du Plus Fort », au détriment d’une légitime présomption d’innocence.

Quelle alternative ? Comment réparer les tords ?

C’est à cette réponse qui s’attela les participants au débat.

On a alors évoqué les façons juridiques d’échapper au châtiment, ou le retarder, nommément grâce à des les cautions, aux contextes, et aux aléas de l’Histoire, ainsi que l’indispensable légitimité et légalité, des champs extrêmement vastes, aussi bien en ce qui concerne l’Etat que les Entreprises, une stricte surveillance étant requise dans ce domaine, un domaine exploré par Michel Foucault dans « Surveiller et Punir », (où sont décrits les atroces souffrances de Damien écartèlement de Daminens pour avoir attenté à la vie du Roi ; le Droit n’étant pas la même chose que la Justice, même si Prison et Psychiatrie se trouvent liés par les faits, on conclue que, la punition mettant un point d’arrêt par rapport à la transgresion, le criminel a le droit d’être puni, tout ça dépendant de la légitimité. « Va faire comprendre à un enfant ce que c’est que ça ! », demanda quelqu’un, et un autre ajouta que « transgression et transcendance se confondent » « mais n’ont rien à voir « avec faire souffrir ».

Enfin, j’abrège, parce que j’ai déjà assez soûlé pas mal de monde, alors que l’heure était à la poésie, de Gilles.

 

-Voilà, Monsieur, la dernière cigarette du condamné. 

-Mettez-la, là où je pense.

Carlos

Débat du 17 Février 2013: « La dernière fois », animé par Alois Sandner Diaz.

3 comments

Posted on 18th février 2013 by Carlos in Uncategorized

Au milieu des habituelles péripéties politiques dont le monde, ainsi que la France sont animés, à 85 ans Benoît XVI qui, en tant qu’évêque de Rome succéda à Saint Pierre en Avril 2005, annonçait soudain, le 11 Février, sa résignation à la charge pastorale à partir du 28 du même mois, ce qui a eu l’effet d’une fin du monde, alors que, précisément, une météorite de dizaines de tonnes se désintégrait à Tcheliabinsk cinq kilomètres au-dessus de l’Oural, et qu’un scandale sanitaire éclata lorsque l’on a voulu nous faire avaler des couleuvres pour des plats cuisinés sous emballage. Tout cela n’était cependant pas matière à empêcher les habitués du Café des Phares® d’y venir, le 17 Février 2013, pour participer au débat dominical qui, portant sur « La dernière fois », était en l’occurrence animé par Alois Sandner Diaz.

La dernière fois, quoi ? S’agit-il du titre d’un tango ? Est-il question du Temps et, à la rigueur, de « E=mc2 » ? D’une remontrance du genre ‘je ne le répéterai pas deux fois ; après c’est le martinet’ ? Peut importe ; comme un cheveu dans la soupe, l’affirmation pontifiait là, chosifiée, et ce qu’il fallait c’était encaisser, puis se débrouiller pour en tirer quelque substance d’une telle observation jetée en l’air sans nous interpeller particulièrement, mais qui subsistait, lancée comme un ballon qu’il fallait attraper et, le passant de main en main, aller jusqu’à la ligne de but pour en faire un essai ; 5 points. C’est maigre, pour le temps que l’on passe en salle de travail, pourvu que « La prochaine fois » ne sera pas le thème de notre imminente cogitation.

On me dit que je suis toujours négatif, que rien n’a de grâce auprès de mon entendement, que je suis destructeur ; le fait est que, ‘après la dernière fois’, si c’est bien la dernière, il n’y a plus que dalle ; ‘circulez ; il n’y a rien à voir’, et je ne peux être, alors, que ‘déconstructeur’ au pire, et répliquer que nous n’étions là que pour y travailler puis en venir à bout de cette « dernière fois », c’est-à-dire, broder autour d’un constat, indépendamment de ce que ça pouvait bien vouloir dire, nous référant, pour y parvenir, à tout ce qui bouge ou ferait illusion au dépens de l’allusion à un tel instant, puis imaginer que si ! Qu’il y a « une première fois » et qu’en suite, selon l’espérance de vie, beaucoup d’autres sans aucune importance, jusqu’à la der des ders. Comment ? Visant les étoiles ? Mais les étoiles ont quelque chose à voir avec le désir, et le désir n’y était pas, puisque l’on ne pouvait plus rien attendre de ce genre d’envie, basta. Va voir là-bas si j’y suis, et reviens à l’heure du thé. Etant donné qu’une seconde est toujours une seconde, une telle relativité n’avait pas un Port de destination ; c’était une chanson pareille à une autre, comme par exemple le ‘bolero’: « La ultima noche que passé contigo… » (La dernière nuit que j’ai passé avec toi) mais le rythme n’y était pas.

Pas de lézard ; on fait comme si, et les participants ont redoublé d’efforts afin de ressentir quelque chose, évoquant par exemple « l’inconnue que ça représente », « la nostalgie », « la vieillesse », « la mort », « l’inconscience », « l’exclusivité, ainsi que l’irréversibilité de l’événement », « la méfiance vis-à-vis de l’avidité », le « sentiment de perte », « la rupture en spirale », « considérer les trois temps, le poétique, l’anniversaire, le festif », « l’effet de la pellicule ‘Amour’ de Haneke, alors que la vie est autre chose qu’un film, car les gens changent ». Quelqu’un a « fait savoir que l’on ne connaît pas l’avenir », et un autre jugea « qu’il faut distinguer entre le ‘quantitatif’ et le ‘temporel’ », « aussi bien qu’entre la certitude de la mort, et l’hypothèse d’un poème ; entre le châtiment et la récompense », alors que l’animateur se demandait « de qui a-t-on peur ?», d’autres « qu’est-ce que la vie sans la mort ?». 

On s’éloignait de « la dernière fois » et on passait au « ça suffit !, pour repartir de zéro », « le ‘mariage pour tous’ », le bon mot du sage « c’est la première et dernière fois que je meurs », « la démission du Pape », « le ‘Dieu est mort’ de Nietzsche et le « ‘que Dieu nous sauve’ du croyant », puis on est revenu au « on ne peut pas échapper à la mort et je me révolte puisque si l’esprit ne peut pas naître, il ne peut pas mourir car, le spirituel n’est pas un diktat de la vie, et j’ai pris à 60 ans la résolution de ne pas mourir et de ne pas mentir », ajoutant que ‘la dernière fois’ est une Utopie, une vue de l’esprit, puisque au-delà il n’y a rien. « On vit dans la communauté des morts, la vie étant un éternel recommencement », ajouta l’animateur, puis quelqu’un a fait savoir « que l’on ne vit qu’une fois », rêvant « d’être un papillon », « essayant de rendre la vie plus intense, quelque chose d’unique », « une ‘tragédie de Hamlet’ ou d’Œdipe, une aventure, une envie de mort, une joie sans la tristesse », que « Deleuze, Freud et Pascal ont savourée philosophiquement », « libérant les forces de l’esprit » ou, comme Oscar Wild ‘visant les étoiles allongés dans le caniveau’.

Gilles a eu le dernier mot.

 Dans son lit de mort, un moribond lâchât un sonore pet.

- Ops ! Fit-il. Peut-être ce sera le dernier !

 Carlos